I'm not the one you knew ||| ft. Peter B. Parker (Flashback)

I'm not the one you knew.

T'as retrouvé Benjamin, et ton coeur est sur le point d'exploser de bonheur, tu l'aime, plus que tout, plus que ta propre vie. Un sentiment frénétique qui ne cesse de grandir. Et tu ne le quitte plus, tu passes tes nuits dans ses bras, ta journée à le contempler, à le protéger aussi. Tu es peut-être trop protectrice non ? Non, tu t'es tellement inquiétée ces deux dernières années, que t'en a besoin, c'est presque viscérale. Et puis, tu veux rattraper le temps perdu aussi, jeune Stacy. Mais quand il n'est pas à tes côtés, tu tournes en rond, et d'une facilité sans nom je t'assures ! Lors de l'appel de Captain, tu as rempli ta mission avec succès, et pourtant tes pensées n'étaient tournées que vers lui. Ta seule obsession, c'était de le retrouver, vivant, et de vivre le reste de ta vie à ces côtés. Et ce fût le cas, vous vous êtes retrouvés. Et quelques jours ont passés depuis, mais aujourd'hui tu dois explorer la ville, retourner dans New-York, la redécouvrir. Et ta première pensée, Gwendolyne, c'est naturellement tournée vers le Queens, une voix venue de tu ne sais où.

Alors, après un petit déjeuner partagé avec ta moitié, le temps qu'il s'éclipse par la suite, toi, t'es partie te doucher. Rapidement, parce que tu vis à vive allure blondie. Et t'enfile ta tenue du jour, un jean avec quelques trous, t'as honte de rien après tout ! Un débardeur surmonté d'un pull noir, qui dévoile tout de même ton épaule droite avec délicatesse, dans toute cette féminité qui t'animes. Tu laisses ta chevelure dorée voler au vent dans une jolie ondulation naturelle, et tu sais quoi ? Ca te changes, et au fond, ça te fais un bien fou ce renouveau. Tu soulignes ton regard, rappelant l'éclat de l'océan, d'un trait noir parfaitement tracé. Noir. Comme ce jour marqué d'une croix. T'es d'une beauté Gwen, t'as pas idée. Tu sors de la salle d'eau, et tu files récupérer ta veste, un perfecto noir lui aussi, parce que t'essaies de te fondre dans la masse, passer incognito. T'es toujours en alerte depuis l'A-Day, et cela explique pas mal le tour du monde que tu as vécu dernièrement. T'as filé un coup de main à Attilan, là-bas t'as pu faire tes preuves. Un bonnet sur ta tête, et tes fichues lunettes de soleil, mais bon sang Gwen ! En plein mois de Décembre ! Tu t'en fiches pas mal, parce que t'enfile déjà tes basket à talons compensés, et tu files, aussi vite que la vie elle-même défile. (buh)

Puis, t'arrives assez vite dans cette ville t'ayant vu grandir, t'épanouir. La grosse pomme de son doux surnom. Tu la connait, elle n'as pas vraiment changée, pas comme toi. Parce que oui, tes périples autour du monde t'ont fait tourner la tête, t'ont marqués aussi. T'as quelques cicatrices qui se baladent ici et là, tu les assumes, au nom de la Justice, la vraie ! Tu t'es endurcies, même si à côté de Benny, tu redeviens docile. Tes pas sont sûrs, loin de toutes oscillations. Tes mains sont au chaud dans tes poches, et t'admires la vue, celle qui t'es familière, et quelque peu étrangère aujourd'hui. Tu te demandes si un jour, tu croiseras la route de Peter, et même si cela risque d'être ambigüe, t'as quelques images en tête, mais t'es loin d'être la même Gwen, relax. Et c'est au détour d'une rue, que tu reconnais cette silhouette, elle t'es elle aussi rassurante et malaisante à la fois. Et tu le suit, sans dire un mot, pourtant tu connais cette route, tu le suis aussi dans ce café, enfin, t'es plutôt là a attendre dehors le temps qu'il commande. Puis tu te lances, t'es pas sa Gwen, mais tu fais un effort, même si toi aussi t'es mal à l'aise. Un café en main, t'approches, tu retires par politesse et règles de bien saillance tes lunettes et ton bonnet avec de poser délicatement, dans une gestuelle fine, ta main sur le dossier de la chaise en face de lui. « Je peux ? » Et quand il lèves enfin les yeux, tu souris, mélange de gêne et de joie, avant de t'installer, ton gobelet entre tes dix doigts. « Ca fait un moment pas vrai ? » Tu pianote un rythme frénétique sur le carton, t'es stressée Gwendolyne ? « Je pense qu'on a pas mal de choses à se raconter, Peter. » On sent quand même la gêne dans ta voix, t'es loin d'être discrète la tégénaire. Tu baisses les yeux sur tes propres mains, et tes lippes se pincent comme si tu avais peur. T'es effrayée de quoi ? Qu'il te demandes finalement de le laisser tranquille, de ne pas venir réveiller en lui un sentiment qui, même sans ta présence, il doit forcément vivre depuis ce jour tragique.

@Peter B. Parker & @Gwendolyne Stacy

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Les réveils matinaux n'avaient jamais été le point fort de l'araignée, encore moins lorsque le devoir l'avait appelé la veille et comme à son habitude c'était May qui était venue frapper contre la porte de sa chambre, arrachant au jeune homme un doux grognement. Évidemment il avait fallu plus qu'un appel pour qu'il ne se décide à rejeter la chaleur de ses draps et une fois levé il s'était dirigé machinalement vers la cuisine ou l'attendait déjà sa tante et ce qui ressemblait à un cheesecake. " Tu sais que c'est à cause de ce genre de choses que je ne prendrais jamais mon indépendance " Ils rit tous les deux mais malgré ça, Peter peut lire l'inquiétude qui tire les traits du visage de sa tante. Il doit avoir mauvaise mine et il sait combien elle s'inquiète pour lui, elle s'inquiète constamment lorsqu'il disparaît pendant des jours, prétextant des heures supp au boulot ou pire encore du temps passé avec MJ. Les mensonges étaient malheureusement devenus banales mais uniquement pour la protéger de cette double vie bien trop dangereuse, il se refusait de la perdre elle aussi, mais cette fois c'était différent, il mentait sur sa propre vie, sur son quotidien ordinaire de Peter Parker. Après sa rupture, il n'avait pas eu le courage de dire à sa tante que MJ et lui c'était du passé, peut-être qu'elle s'en doutait, après tout elle était comme une mère pour lui et une mère sens ce genre de choses, mais avouer ça serait une nouvelle source d'inquiétude pour May, qui, depuis le décès du premier amour de son neveu, craignait de le savoir seul ou trop atteint pour passer à autre chose. Quelque part Peter savait qu'elle avait de bonnes raisons de s'inquiéter mais encore une fois à quoi cela servirait il de le lui faire savoir.

Un sourire sur les lèvres, le brun s'était levé pour arracher la liste de courses accrochée au réfrigérateur, contournant ensuite la table pour déposer un baiser sur le front de sa tante avant d'attraper un morceau de gâteau et de mordre dedans. " J'm'occupe de ça ! " il secoua le morceau de papier en s'éloignant pour lui indiquer qu'il parlait des courses et après avoir enfilé un jean sombre, une paire de baskets et un pull, il avait quitté la maison.

L'air frais lui fait un bien fou et il prend une profonde inspiration, essaie de décontracter à la fois son corps et son esprit. Si la vie semble avoir repris un semblant de normalité, l'araignée sait qu'il n'en est rien, il peut le voir, le sentir mais il reste chez lui ici, dans le Queens, et ne peut qu'être soulagé que May y soit toujours en sécurité. Ses pas le guide finalement vers un petit établissement qui certe ne paie pas de mine mais sert les meilleures boissons chaudes du quartier, c'est presque un rituel pour lui et lorsqu'il entre, il salue les baristas en souriant et va directement s'installer, sachant parfaitement qu'ils connaissent sa commande par cœur. Un latte macchiato caramel, beaucoup de sucre, quelques épices et comme à chaque fois lorsque la tasse arrive, un petit dessin représentant une toile d'araignée ou encore le symbole de Spiderman est présent sur la mousse de lait. C'est rassurant, presque apaisant de savoir qu'il y a encore quelques personnes qui croient en eux, et cette petite attention lui réchauffe le cœur bien qu'il sache parfaitement que l'homme derrière le comptoir ignore qui il est.

Les minutes défilent sans qu'il ne s'en aperçoive, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone puis un mouvement et une voix bien trop familière vient le tirer de ses pensées. Presque immédiatement il sursaute en essayant de se lever par politesse mais bouscule légèrement la table en manquant de renverser sa tasse avant de bafouiller un oui en s'asseyant de nouveau. Ce n'est pas elle, calme toi. C'est ce que ne cesse de répéter son esprit, pourtant comme à chaque fois son cœur se met à battre trop fort et un horrible sentiment le prend aux tripes, l'empêchant presque de respirer. Un sourire maladroit se dessine sur ses lèvres, il sait qu'ils sont autant mal à l'aise l'un que l'autre alors il rit légèrement en s'enfonçant un peu plus dans sa chaise, essayant de se détendre. " Un peu trop longtemps... Je suis soulagé que tu ailles bien. " Évidemment la jeune femme sait se défendre mais c'était dans ses habitudes de s'inquiéter et de vouloir à tout prix protéger ceux qu'il aime. Peter se racle la gorge, baissant les yeux vers sa tasse, il sait déjà qu'il finira par dire une connerie lorsqu'il ouvrira la bouche et pourtant lorsqu'il croise les yeux clairs de la blonde il ne peut éviter la catastrophe. " Tu es magnifique. Enfin tes cheveux ! C'est...ça te va bien. " instinctivement il passe une main dans ses propres cheveux, essayant de recoiffer les mèches rebelles qu'il n'a même pas pris la peine d'arranger en partant et regrette presque de ne pas avoir fait un effort pour être plus "présentable" mais son esprit essaie de chasser ce genre de pensées lui rappelant douloureusement qu'elle n'est pas et ne sera jamais sa Gwen. C'est difficile, vraiment dur à gérer, il pensait naïvement que ce serait plus simple avec le temps mais il comprend qu'il lui en faudra bien plus pour ne plus être aussi tourmenté, c'est presque un fardeau de la voir, de lui parler, d'être à ses côtés tout en sachant que rien ne sera jamais comme avant, que cet avenir qu'il s'était imaginé ne verra jamais le jour mais elle n'y est pour rien, elle, alors il sourit simplement, laisse ses sentiments, ceux qui lui retourne l'estomac et lui noue la gorge bien ancré au fond de lui. " Comment va Ben ?... Tu l'as vu récemment ? " Peter avait toujours essayé de garder un contact avec les autres araignées, ils étaient après tout une petite famille, mais les derniers mois avaient été compliqué pour tous. " Tu as trouvé un lieu sûr ? Tu sais que je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit." Un nouveau sourire étire ses lèvres bien que son regard peine à soutenir celui de Gwen, quelque part il est habitué à être ce jeune homme nerveux et timide lorsqu'il retire son masque mais pas avec elle ça n'avait jamais été le cas et c'est ce genre de petits détails qui lui indique que non, elle n'est définitivement pas celle qu'il a aimé, peut importe combien il aimerait que ce soit le cas.

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Tu sais que t'es pas elle, t'as son physique, peut-être même son caractère, mais t'es plus la même. T'es pas elle. Tu sais, Gwendolyne, t'es mal à l'aise parce que au fond, tout le monde sait qu'elle était l'amour de sa vie, de toute une vie. Et tu te sens mal, parce que tu vois bien que te voir en chair et en os lui retourne l'esprit, le fait vriller dans tous les sens. Tu lui fait ressentir une douce affliction qui ternie peut-être son âme, mais rassures-toi, t'y es pour rien blondie. Fatalité, ironie de ta nouvelle vie, tu dois pas non plus te torturer l'esprit, même si tu le fais ardemment. Et pourtant, tu veux l'aider à apaiser cette mélancolie, que tu descelles aisément dans son regard, à chaque fois qu'il pose celui-ci sur toi, sur ton être, ta présence, tes prunelles célestes. Aucune méchanceté envers tes amis, alors oui, ça te bousilles de faire du mal à l'un d'entre eux, encore plus lorsque cela concerne Peter Parker. Parce qu'au fond, il est un bout de ton passé, d'une vie effacée, de l'existence même d'un Gwen totalement différente. Ce n'est pas ta faute, pas votre faute. C'est la vie qui, vilainement, choisie de vous endurer ce tourment, cet imparfait imprévu. Et pourtant, même si tu sais que ça lui fait du mal, tu t'y jettes corps et âme, parce que t'es une tégénaire toi aussi, et t'as besoin de cette famille iconique. T'as besoin de tes congénères, qui te donne une raison valable pour nourrir cette haine contre l'AIM. Et aussi parce que, contrairement à d'autres, malheureusement, ton père a donner ton identité, et t'es pas totalement à l'abri qu'un jour, on vienne t'arracher à eux, une peur viscérale que tu n'avoues pas.

T'es anxieuse, chérie, tu te soucis finalement plus de lui que de toi, t'oublies tes propres ressentis pour lui venir en aide. T'es véritablement une justicière ! Et tu prends la parole, tu lui avoue que ça fait un moment, de façon détachée, comme gênée, t'as le coeur sur la main, c'est ça aussi qui fait ton charme. Ca fait combien de temps que tu l'as pas vu, hein ? Deux ans pour sûr, parce que t'as énormément voyagé. Mais il t'arraches un sourire, franc -et pudique- lorsqu'il avoue être soulagé de te voir en si bonne santé. Mais ne brûle pas les étapes par pitié jeune Stacy, parce que si tu lui racontes maintenant tout ce que t'as vécu par le passé, pas si lointain que ça, tu vas briser son coeur en mille morceaux. Et pourtant, tu croises son regard, t'essaies de paraître normale, la plus détendue possible, et seul le tempo hystérique -ou presque- de tes doigts sur le gobelet prouve que t'es pas à l'aise. Et puis, son compliment, bah il te touche, et te fais soudainement rougir, tu ris même nerveusement en détournant les yeux. « Merci. » Lâches-tu timidement. Parce que c'est rare de te voir comme ça, il te trouve magnifique, même en sachant que t'es pas elle. T'es pas sa Gwen. Tu arranges une mèches derrière ton oreille par réflexe, tout comme lui. C'est flatteur hein ? Ouais, mais t'es quand même mal à l'aise, même quand Ben te fais ce compliment. Mais il te demande des nouvelles de l'être aimé, et avant même que t'ais pu répondre, il te demande si t'es en lieu sûr, parce qu'il s'inquiète pour toi, même si t'es pas la même, pas la sienne. Il t'apprécies, pour la Gwendolyne Maxine Stacy que t'es aujourd'hui.

« J'ai trouvé Ben oui. On vit ensemble. Je suis revenue exprès pour lui... » Tu porte ton gobelet à tes lippes, pour t'abreuver de ce café noir, sans sucre ni lait, une mauvaise habitude que t'as chopé. « J'étais beaucoup trop inquiète pour lui, pour vous. Pourtant, j'en ai vu Peter crois-moi. » Tu pinces tes lèvres blondie, t'hésite à lui dire la triste vérité ? Celle qui, en réalité, pourrait le bousculer bien plus qu'il l'est déjà. T'as vécu l'enfer sur Terre, sans jamais pouvoir lever le pied. C'est exactement ça, t'as poussé ton corps, tes forces jusqu'à craquer, jusqu'à la chute fatale qui n'est que l'épuisement le plus complet. Mais tu regrettes pas forcément chérie, parce que la Justice, ça te tiens en haleine, ça t'fais vibrer. « J'ai un petit appartement pas bien luxueux, à l'extérieur de New-York. Bon d'accord, il est miteux. » Tu ris, parce que t'arrives pas à lui mentir, t'as ce cri du coeur qui te dis "Oké, Gwendolyne, respires. Il t'aimes comme sa Gwen, même si tu l'es pas et il le sait. Mais, c'est un peu comme ton meilleur ami. Sois honnête avec lui.". Donc tu vois, blondie, ne te caches pas, pas avec Spider Man. « C'est gentil Peter, vraiment. Si tu as besoin toi aussi, et même si... Enfin... Je sais que c'est difficile pour toi, ça l'est pour moi aussi. Mais je serai toujours là si tu as besoin. » Mettre les deux pieds dans le plat, c'est ton dada ça Stacy ! Mais au moins, tu ris, et t'espère bien que lui aussi en rira, même si la mélancolie ne le quittera pas. Tu t'adosses à ta chaise, en croisant délicatement tes jambes, ton gobelet reposant, dans un faux semblant, sur l'arrondit de ton genoux. « Vivre en cavale autour du monde, c'est éreintant. Et pour tout te dire, ça fait du bien de lever un peu le pied. Ca laisse le temps à mon corps de cicatriser entièrement, même si ça sera rapide. » Ouais, t'as l'art et la manière de changer de sujet. Mais tu souris, pour pas l'inquiéter, et lorsque tu ancres ton regard dans le sien, ta tête se penchant légèrement, tu souris de toutes tes belles dents blanches. « Et toi alors ? Tu sembles aller bien. Tu es ici avec ta tante ? T'es pas tout seul j'espère ? » Oui, dans l'intemporel, tu t'inquiètes. Toujours, quand il s'agit de la Spider-Verse.

@Peter B. Parker & @Gwendolyne Stacy

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C'est un mélange étrange de soulagement et de pincement au cœur d'entendre qu'ils vivent ensemble, qu'elle est revenue, pour lui, il aimerait ne pas ressentir ça, cette sorte de jalousie ou d'envie, pourtant c'est plus fort que lui, elle est présente au fond, rangée dans une boîte qu'il se refuse d'ouvrir. À la place, il sourit Peter, comme toujours parce qu'il est également un peu plus serein de savoir savoir qu'il ne sont pas seul tous les deux, qu'ils veillent l'un sur l'autre parce qu'après tout ils en ont besoin, deux âmes perdues dans ce vaste monde, il comprend, même si c'est dur, même si ça fait mal. Elle lui avoue son inquiétude, évoque brièvement qu'elle en a bavé et il hoche la tête, serrant légèrement les poings parcr qu'il aurait aimé être là pour elle, pouvoir l'aider et la soutenir au lieu de la voir disparaître dans ce monde qui n'est pas le sien. " Je te crois Gwen... Et j'en suis désolé. " Cette même sincérité, celle qui l'a toujours caractérisé, il aimerait pouvoir dire plus, faire plus, mais à quoi bon à présent, pour l'instant elle est saine et sauve, elle a un abris quelqu'un qui veille sur elle et c'est tout ce qui compte. Un rire quitte ses lèvres lorsqu'elle évoque son appartement, ils rient ensemble et c'est presque un supplice d'entendre ce son qui lui rappelait autrefois combien il aimait celle qu'il a perdu mais c'est aussi un soulagement, quelque chose de familier, d'appaisant alors il en profite.

Finalement le sérieux revient et le jeune Parker baisse les yeux sur sa tasse un laissant un petit sourire planer sur ses lèvres. Elle sait que c'est difficile et évidemment ça l'est aussi pour elle, ils savent tous les deux ce que représentaient leur alter ego, alors ils sont maladroits, hésitants mais ça finira par passer, c'est ce qu'il se dit. Leur regard se croisent une fois encore et il hoche une fois de plus la tête. " Je sais Gwen... Il nous faudra un peu de temps mais les choses s'arrangeront, je sais que je peux compter sur toi, sur Ben. " Après tout peut-être qu'il essaie de se convaincre lui même mais il a envie de croire en cet espoir, celui de pouvoir apprécier le temps passé avec la jolie blonde sans se déchirer le cœur à chaque fois qu'il croise ses prunelles, quand il entend son rire ou aperçoit un sourire illuminer son visage, il le sait, elle ne sera jamais celle qu'il a perdu et c'est ce qui l'aide à avancer petit à petit malgré les ressemblances bien trop évidentes.

Peter l'écoute d'écrire sa vie de cavale tout en prenant une gorgée de son latte, il imagine ce qu'elle a pu voir, traverser et c'est assez effrayant alors il se rassure en se disant que c'est terminé à présent, qu'ils sont là, à la maison, et lorsqu'il repose sa tasse c'est pour répondre aux interrogations de la jeune femme, laissant par moment un sourire discret ponctuer ses phrases. " Sincèrement je ne suis pas certain que je pourrais errer comme ça pendant aussi longtemps... Jveux dire c'est chez moi ici et c'est rassurant d'être à la maison, ma place est ici, mon devoir aussi." Il hausse une épaule et rit légèrement à la suite de ses questions, baissant les yeux sur sa tasse qu'il triture du bout de ses doigts. " Ça va... Je pense que j'ai fini par adopter une nouvelle routine mais non rassure toi, je vis toujours avec May, je pense que j'ai autant besoin d'elle qu'elle a besoin de moi... Ou alors je dépend trop de sa cuisine ! D'ailleurs je dois lui faire quelques courses si je tiens à rester en vie en rentrant à la maison. " Il rit de nouveau, croise le regard de Gwen avant de se pincer légèrement les lèvres en prenant une petite inspiration. " En réalité elle s'inquiète beaucoup pour moi... Et c'est franchement dur de lui mentir au quotidien mais c'est pour son bien, je ne peux pas risquer sa sécurité et... Je refuse de perdre encore un être cher. " C'est ce qui lui a toujours porté préjudice mener cette double vie presque solitaire, mentir à ses proches, à ceux qu'il aime mais il n'a pas le choix, il le sait, ce secret c'est tout ce qu'il a pour la protéger.

Ses doigts pianotent sur le bord de la table et après avoir lancé un petit regard autour d'eux afin d'être certain de ne pas être entendu, il baisse la voix pour continuer. " Je partage mon temps entre ici et Ant-Hill, tu as entendu parler des refuges ? Je leur prête main forte... En tant que Spider-Man évidemment, c'est le mieux que je puisse faire pour l'instant, veiller sur la ville, veiller sur mon quartier et aider les rebels. " Il aimerait faire plus évidemment, que les choses bougent enfin en leur faveur, mais il sait qu'il leur faudra du temps. " Entre là-bas et ici c'est dur de trouver du temps libre pour quoi que ce soit... Y compris le travail. J'ai démissionné du Daily mais je commence à me dire que je devrais peut-être reprendre mon poste, les factures s'accumulent et May ne peut pas gérer toute seule. Enfin encore faudrait-il que Jameson accepte de me reprendre ! " Un nouveau petit rire franchit ses lèvres tandis qu'il lève les yeux au ciel. Évidemment la photographie avait toujours fait partie de ses passions mais travailler pour quelqu'un comme Jameson relevait plus du cauchemars que du rêve, malheureusement trouver un travail qui concorde avec son train de vie relève presque de l'impossible. " Et toi, qu'est-ce que tu fais à part vagabonder autour du monde ? "

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Oui t'en a vu des choses, t'as pris des risques pendant deux ans, Ghost-Spider. Ton corps porte les stigmates de ses dangers, de ces adversaires. T'as une petite collections de cicatrices qui racontent toutes une histoire, que tu conteras un jour à la famille de tégénaires. De la naissance de ta nuque, jusqu'à tes délicates chevilles, il n'y a pas une seule parcelle de peau qui ne conte pas une de tes péripéties. Tu peux être fière, crois-moi, parce que beaucoup auraient rangé leurs costumes pour une retraite. Mais pas toi, t'es une battante, une pile électrique, et tu veux toujours te rendre utile alors, t'es là. Mais si on t'appelles à l'autre bout du monde, même si ta famille est ici, je sais que tu vas partir, sans réfléchir ou presque. Bah oui, blondie, t'es une vagabonde, une aventurière, une justicière. Mais présentement, tu profites de pouvoir -enfin- lever le pied, te reposer, faire ta vie, rattraper le temps perdu, vivre. Et rire en harmonie avec Peter, ça te fais du bien. Parce que, malgré vos alter-égo et leurs histoires, beh pour toi, à tes yeux, il est ton meilleur ami. Et il sait que ce n'est pas facile entre vous, mais vous faite chacun un pas vers l'autre, pour que tout soit plus facile. Et puis, tu partage naturellement avec lui tes périples sans entrer dans les détails, parce que tu le connait, ça lui brise déjà le coeur de savoir que t'as risqué ainsi ta vie. Mais t'es curieuse, Gwendolyne, je ne t'apprends rien hein ? Alors, tu le questionne, et au fond de toi t'espère entendre qu'il n'était pas seul ces deux dernières années.

Et sa première réponse te surprends pas vraiment, il serait incapable de voyager comme tu l'as fais. Oui, il est comme ça Peter, derrière son identité d'araignée, il est introverti, timide. Il a besoin d'être rassuré, et c'est ça qui te différencie de sa Gwen, t'as presque la même vie, mais t'as une force de caractère autre, t'es un prête a sortir de ta zone de confort pour venir en aide. Famille ou inconnu, du moment que c'est pour la Justice. New-York, c'est chez vous, y a pas de doute, et t'es contente d'entendre qu'il est resté ici, en sécurité, et qu'il veille sur sa famille. Il met la main à la pâte, dépose une brique à l'édifice que vous êtes tous en train de reconstruire. Et puis, quand il sourit, tu souris. C'est instinctif. Mais il a toujours les mêmes tics, il triture sa tasse, et toi tu pianotes, voilà certains points communs qui rappel qu'un jour, dans une autre vie, une autre dimension, un tout autre univers, t'étais comme lui. Mais un poids se retire de tes épaules -hourra- il a réussi a reprendre une certaine routine depuis ce jour qui changea vos vies, supers héros. Mieux encore, Tante May est avec lui, et tu ris. Tu connais la vérité non ? Son estomac, une grande histoire d'amour pour Peter, Tantine sait très bien comment le garder avec elle ! Mais il doit faire des courses, si il tiens encore à la vie, et tu ris de bon coeur avec lui, rien n'a changé finalement. « May n'as pas changée à ce que je vois. »

Mais tu le vois changer un peu de ton quand il croise tes prunelles saphir, et il t'apprends alors que sa tante s'inquiète beaucoup, à son sujet surtout. Mais lui est face à un dilemme de taille, le mensonge, pour une excellente raison qui plus est, sa sécurité. Il a raison, et tu le comprends aussi, et ses mots te touchent quand il se confie, ne voulant plus perdre un être qui lui tient à coeur. T'en a fait parti, chérie, alors forcément que ça te touche. Tu sais aussi qu'il se sent seule face à cette double identité, une vie banale, et une vie public sans jamais révéler son visage. T'as pas eu cette chance hein, la tégénaire ? T'es obligée de faire attention, pour ta sécurité et celle de ceux qui te sont chers. Mais voilà qu'il pianote sur la table, et sa voix s'adoucit, un murmure, des mots qui ne doivent pas tomber dans de vils oreilles. Il partage donc son temps entre le Queens, et Ant-Hill, elle connait oui, Attilan n'a plus de secret pour elle, et en prime, elle a dû se tenir informée de l'état de bien des lieux autour du monde. Il est si altruiste, un truc en commun encore pas vrai ? T'es fière de lui quand même. Tu l'écoute aussi parler du boulot, et t'hoches la tête. T'hausse les sourcils quand même. « Jameson ? Peter, vraiment ? N'y retourne pas ! On sait, toi comme moi que c'est l'enfer là-bas. Je veux pas te voir au bord du burn out. » Bah oui, tu t'inquiètes ! Quoi de plus normal ?

Puis, finalement il te demande ce que tu fais a part vagabonder, et tu portes tes doigts frêles à ton menton, faisant mine de réfléchir. « Je vagabonde. » Dis-tu avec sérieux, avant de pouffer de rire. T'appuyant sur la table, déposant ton gobelet maintenant vidé, tu hausse les épaules, t'essaies de paraître naturelle mais parfois t'as du mal a être sérieuse hein. C'est ça aussi, le lâcher prise. « J'étais avec les scientifiques d'Attilan pendant deux ans, quand j'étais pas en déplacement j'entends. Alors t'imagine bien que maintenant, j'ai du mal à quitter ce domaine. Alors, j'ai des petites heures dans un labo d'analyses, ennuyant a souhait mais ça paies les factures. » Et puis, tu te contente de peu, ou presque. T'as de l'argent de côté, t'as eu le temps d'économiser c'est sûr, mais bon, t'en a profité aussi pour te refaire une superbe garde robe de l'enfer Gwen ! « Mais je vais avoir du mal a quitter ma vie d'aventurière. Certains refuges ont mon numéro en cas de soucis, internes comme externes. » T'hausse encore les épaules, un sourire malicieux étirant tes lippes. « J'évite juste de me déplacer avec des toiles. Disons que je perds du temps mais, faut jouer la sécurité ! » Tu souris, grandement. T'es fière de te démener pour les autres, même si t'imagines que peu feraient ça pour toi. Mais t'attends rien en échange, t'as le coeur sur la main Stacy.

Tu vérifies qu'il ai fini sa tasse, et tu te lèves, sans prévenir, enfilant de nouveau ton bonnet et tes lunettes de soleil avant de lui faire signe de faire de même. Une fois qu'il est prêt, tu l'entraîne avec toi, attrapant sa main dans un mouvement naturel, tu le relâches une fois mêlés à la foule et tu glisses tes mains dans les poches de ton perfecto. « Le centre commercial mon cher ! Je vais t'accompagner ! » Tu marches d'un pas assuré, enjoué. Tu te fonds parfaitement à la vie New-Yorkaise, en même temps... Elle t'as vu naître ma belle. Quelques mèches de cheveux volent au vent, et tu peux pas t'empêcher de lancer ton regard partout autour de vous. Il va le voir, que t'es pas sereine en te baladant en ville, il te connais par coeur, au grand damnes de ses souvenirs, et du flou des tiens de ton autre vie. Arrivé au centre commercial, tu récupères un caddie, et t'aimes faire l'idiote par moment, alors tu prends de l'élan, et tu saute dedans pour foncer sur le brun en riant, heureusement qu'il te réceptionnes bien, sinon, t'aurais fait une chute mémorable blondie, et ton rire résonne déjà autour de vous. « En avant Parker ! Allons conquérir ton estomac ! » Tu prends une pose ridicule, mais t'es contente de ta connerie, alors tu te dandine un peu sous la joie que t'éprouves. Et puis, t'espère qu'ainsi, tu l'aide à se détendre face à cette similitude, puis, t'ajoute aussi des cochonneries dans le caddie, sans pour autant en sortir, tu comptes bien participer à la note !

@Peter B. Parker & @Gwendolyne Stacy

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Évidemment ils pourraient rester là des heures à discuter de ce qui est le mieux ou non pour eux, de ce qui s'est passé en deux ans, de comment ils ont traversé cette nouvelle épreuve imposée par leur cruel destin mais ce n'était sûrement pas la meilleure façon de profiter de leurs retrouvailles et ils auraient tout le temps d'en savoir un peu plus l'un sur l'autre avec le temps bien qu'ils se connaissent déjà trop bien.
Peter sourit doucement après avoir fini sa tasse, prêt à s'excuser de devoir partir pour s'occuper des courses de sa tante mais avant même qu'il puisse dire quoi que ce soit, la blonde le devance, glissant presque trop naturellement sa main dans la sienne pour l'entraîner l'extérieur. Il aurait aimé que ce geste soit anodin, qu'il ne réveille pas en lui des sentiments enfouis depuis longtemps maintenant pourtant c'était la même chose à chaque fois, il se sentait vivant, entier, avant que la petite voix ne vienne lui rappeler que peut importe combien il essaierait, ça ne serait jamais elle.

Malgré tout il sourit naïvement, laisse l'énergie et l'air enjoué de Gwen le contaminer parce qu'après tout il a besoin de lâcher prise lui aussi, alors il tente d'en profiter, d'être à ses côtés sans penser au reste, à ce qui les tourmente au fond d'eux, à ces choses qui semblent insurmontables et au danger qui pèse sur leur jeunes épaules. Peter n'a pas besoin de parler pour remarquer que la blonde n'est pas réellement sereine à se pavaner dans les rues et lui, remercie le ciel d'avoir réussi à préserver son identité secrète jusqu'à présent mais la petite araignée semble se détendre en arrivant enfin à destination et en profite pour s'amuser une fois encore.

L'impact est encaissé de justesse et simplement par réflexe et force et non pas grâce à son Spider-sens qui est en off avec Gwen, l'un des défauts d'être avec une personne en qui il a entièrement confiance il suppose, mais lui aussi rit comme un gamin accrochant ses deux mains sur le caddie pendant que la jeune femme prend la pose. " Si tu me prends par les sentiments ! " Le brun prend le contrôle du chariot, vérifiant la liste de May tout en ajoutant quelques paquet de malbouffe et de sucreries au passage. Un détour par le rayon jouet s'impose et si il regrette le temps où les articles de super-héros trônaient en maître, il sourit tout de même en attrapant une couronne de princesse pour la glisser dans les cheveux de la jeune femme. " Très bien Milady, votre carrosse vous attend " Un accent exagérément British ponctue sa phrase tandit qu'il se courbe en révérence avant de désigner le caddie puis il pouffe de rire en le maintenant en place pour que Gwen puisse grimper à l'intérieur. " Ok doucement ! Il y a de grande chance que je t'abandonne ici si mes chips terminent en miettes sous tes fesses " Peter arque un sourcil en souriant avant de se remettre à pousser le caddie, ignorant avec une facilité déconcertante les regards qu'on pouvait poser sur eux. Ça avait toujours été comme ça avec Gwen... Simple, il pouvait se permettre d'être lui même sans avoir à se cacher, sans craindre d'être qui il est sous le masque de l'homme araignée et c'était rassurant de sentir la même énergie avec cette Gwen, c'était familier et apaisant pour lui.

" Tu sais quoi, il faut absolument qu'on s'arrête prendre une pizza ou n'importe quoi d'autre sur le retour sinon la moitié des courses risque d'y passer avant que je rentre et je serais probablement un homme mort. Sur ma tombe on pourra lire << ici repose Spider-Man tombé sous le rouleau à pâtisserie de la plus féroce guerrière de ce siècle >> eeeeet crois moi May mérite ce titre, sincèrement je n'aimerai pas être à la place de celui qui oserait se dresser sur sa route " Un nouveau rire ponctu sa phrase avant qu'il ne serre légèrement les mains sur la barre du caddie, offrant un petit sourire désolé à Gwen. Évidemment qu'il aimerait l'inviter chez eux, passer encore plus de temps avec elle, mais comment pourrait-il justifier ça à sa tante, c'est elle qui était à ses côtés lorsqu'il l'a perdue, elle qui a séché ses larmes, qui l'a consolé à chaque fois qu'il était arraché de son sommeil par ses propres cris au beau milieu de la nuit, elle qui a porté le foyer quand il n'était plus capable de quitter ses draps. Non, il ne pouvait pas imposer ça à sa pauvre tante, pas maintenant, pas dans ce contexte.

C'est en s'eclaircissant la gorge que le brun tente de changer de sujet, frottant nerveusement sa nuque avant de jeter un œil à son téléphone pour vérifier l'heure. " Évidemment si tu es attendue on pourra toujours reporter la pizza, tu sais où me trouver " et lui aussi maintenant qu'il était au courant du retour de ses semblables à N.Y. " Besoin d'autre chose avant qu'on passe en caisse ? "

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Tu fais les choses bien, ou du moins tu essaies, Gwen. Surtout avec Peter, parfois tu t'imposes des limites, tu prends des pincettes parce que, comme toujours, loin de toi l'idée de lui faire du mal. T'es clairement pas sa Stacy, t'as tout d'elle, à quelques exceptions faites, mais tu l'es pas. Et puis tu veux qu'il soit heureux lui aussi, il le mérite. Donc de par ta bonne humeur, tes bêtises toujours aussi flagrantes, tu veux l'aider à ton échelle. Même si ce n'est pas toujours facile, pour Peter et pour toi blondie, mais à deux vous serez toujours plus fort. Tu sais qu'il culpabilise énormément, mais tu seras là pour lui rappeler que vous avez droit à une nouvelle chance, sans pour autant être ensemble. Mais tu le suis déjà, glissant des cochonneries dans le caddie, tu remarques d'ailleurs que il fait de même en plus de la liste de May, un sourire malicieux étire tes lippes. Mais un détour au rayon jouet t'arraches presque un pincement au coeur... Non, en réalité, ton coeur bien que battant dans ta poitrine, est brisé à la vision des androïdes d'AIM. T'es surprise Gwendolyne ? Bien sûr, tu t'attendais pas à ce que Peter glisse dans ta chevelure dorée une couronne de princesse, mais tu retiens un rire. Pas bien longtemps évidemment, puisque tu glousses doucement en entendant son accent faussement britannique, surjoué de surcroit. Ton carrosse, de fortune dans un monde troublé par l'A-Day depuis deux -longues- années. T'admires sa révérence, et tu applaudis discrètement avant de grimper dans ledit carrosse, qui n'est autre qu'un simple caddie de supermarché.

Mais quand il te demande de ralentir, prêt à t'abandonner ici plus seule que jamais si tu réduis en miettes ses chips sous le poids de ton derrière, tu hausse les sourcils. Faussement choquée, faussement vexée même, portant une main à ta poitrine dans un air surjoué. « Tu insinues que j'ai des grosses fesses là, Parker !? » Tu viens pincer sa joue en tirant la langue, plus malicieuse que jamais. « Je sais que la nourriture passe en priorité avec toi, t'en fais pas je vais en prendre soin. Comme si ma vie en dépendait ! » Tu déposes, dans un jeu d'actrice vraiment bidon, les cochonneries entre tes jambes. Comme si ils étaient tous fait de porcelaine, et que le moindre choc pouvait briser l'illusion en un claquement de doigts, mais tu ris, presque prête à pleurer tellement cela étire tes lippes. Tu te laisses trainer dans ce carrosse un peu étroit mais t'en a que faire, à l'image des regards se posant sur vous. Tu sais que Peter n'est pas forcément à l'aise en étant en société, le monde il l'aime mais seulement sous le costume d'araignée... Et encore ! Mais t'es sereine, parce que toi, t'es là pour faire la fanfaronne, donc tu pars du principe que si l'attention se porte trop sur lui, tu voleras à son secours, naturellement. Tu l'écoute attentivement quand il te propose de passer prendre une pizza ou autre, parce qu'il semble affamé ce petit ! Mais c'est Peter Parker, et tu sais que son estomac hurlera éternellement famine même après un bon repas. Mais tu hoche rapidement la tête lorsqu'il t'avoue que si il tape un peu trop dans le contenu de ton si merveilleux carrosse, il sera un homme mort. May est une redoutable guerrière finalement, peut-être plus puissante que vous, les tégénaires. « May, plus dangereuse que la Spider Family, c'est connu mon cher Peter ! » Dis-tu en te tournant vers ton ami, qui te souris visiblement désolé de ne pouvoir te proposer de venir rendre visible à la tantine. Tu secoue presque discrètement ton faciès en souriant.

Tu le regarde quand même soucieuse, parce qu'il frotte nerveusement sa nuque, mal à l'aise l'araignée. Mais toi, tu ne l'est pas du tout, bien que le fait de revoir May te ferais le plus grand bien, parce que tu le sens, tu sais que entre elle et toi, le feeling passe merveilleusement bien. Tu passes ta main sur celle retenant encore le caddie, souriante comme d'habitude, mais tu te veux plus rassurante actuellement. « Je ne suis attendue nulle part. Au pire, tu ramènes tout à May, et on par chez moi ? » Tu souris grandement, de tes belles dents blanches. « Et puis je te laisses pas le choix, tu viens sans discuter jeune homme ! » Tu secoues la tête en restant installée dans ton carrosse, même une fois à la caisse, tu ris en faisant signe à la caissière en passant, telle la grande enfant que tu es. Tu règles d'ailleurs toute la note en lui tirant la langue, au brun. Ce n'est qu'une fois à l'extérieur que tu reprends ton sérieux, tu ne peux pas te le permettre vu que ton identité est connue. Le chemin se fait silencieusement, parce que t'es, comme à l'aller, pas sereine dans les rues de New-York. Une fois arrivée à bon port, tu attends au rez-de-chaussée, à l'abri ou presque, jusqu'à son retour. Il est temps pour vous de marcher jusqu'à l'extérieur de cette ville bien trop dangereuse pour ta sécurité. Enfin, marcher un temps, puisque tu as besoin de prendre le bus pour aller jusqu'à chez toi, et une fois en bas, tu le laisses entrer dans le bâtiment, vérifiant éternellement derrière toi que personne ne vous a suivi. Tu gravis les escaliers jusqu'à ton appartement, au troisième étage.

Tu ouvres la porte. « Fais comme chez toi hein ! » Tu refermes à clé, et avec les multiples verrous que t'as installés. Tu déposes tout, mais aussi les pizzas récupérées en chemin, Ben ne t'as pas prévenue de son retour, alors tu profites simplement de la compagnie de ton ami, ton congénère arachnide. T'es une petite entrée, puis tu te diriges dans la pièce principale, un salon ouvert avec la cuisine dans un coin. Un couloir vers le reste de l'appartement donnant sur les deux chambres présentes, et au fond tu as d'un côté la salle de bain, de l'autre les toilettes. La décoration est simple et peu travaillée, parce que t'es jamais certaine de pouvoir rester longtemps ici. « J'arrive, je me change et on peut attaquer le repas ! » Tu te diriges dans la salle de bain pour délaisser ton pull pour un débardeur, et ton jean pour un short. Cela dévoile quelques unes de tes cicatrices mais, face au brun, tu seras pas mal à l'aise, quoi que... En te pointant dans le salon à nouveau, croisant son regard choqué sur les traces que ta peau arbore, tu pinces tes lèvres. « Peter, me dévisage pas comme ça... Je t'ai prévenu que, enfin... Voilà quoi. Mais ça va, t'en fais pas. » Dis-tu en tirant sur ton short pour cacher une blessure pas totalement guérie, tu t'installes sur le canapé, après avoir récupéré une pizza délicatement posée sur la table basse. « Aller, viens nourrir l'estomac sur pattes que tu es, Spider-Man ! » En réalité, t'es mal à l'aise parce que, tu sais très bien que de te voir ainsi dois lui briser le coeur, parce qu'il s'inquiète énormément pour toi, Gwendolyne Stacy.

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Le mot "détente" était probablement le moins approprié pour d'écrire la situation actuelle, si Peter avait déjà fait un bon travail sur lui durant les dernières heures, l'idée de se retrouver seul avec Gwen semblait maintenant presque insurmontable. Le problème venait entièrement de lui, il en était conscient, il craignait d'être maladroit, mal à l'aise, de dire ou faire ce qu'il ne fallait pas, ce genre de craintes qui s'étaient envolées avec sa Gwen, il n'avait jamais eu peur d'être lui même, ils avaient cet facilité à être simplement eux, sans craintes, sans jugement, sans que rien autour d'eux ne semble avoir d'importance. Cette fois c'était différent, Gwen, bien qu'elle lui ressemblait, était bien différente de celle qu'il avait connue et Peter craignait de la perdre elle aussi, pas pour les mêmes raisons, simplement une peur primaire de l'abandon, comme si elle pouvait se détourner de lui lorsqu'elle se rendrait compte que derrière le masque ne se trouvait qu'un banal jeune homme du Queens, avec des insécurités ancrées en lui depuis l'enfance, des peurs et des faiblesses comme n'importe qui. Evidemment il craignait également de déraper, de se laisser sombrer dans cette idée qu'elle pourrait être elle, qu'il avait droit à une seconde chance, et cette idée l'effrayait d'autant plus lorsqu'il était avec Ben, il ne voulait ni colère, ni jalousie, il refusait de laisser son esprit se torturer à se demander pourquoi. Gwen ne lui avait jamais réellement avoué qu'il se passait quelque chose entre elle et son clone, mais Peter n'était pas dupe et c'était presque avec soulagement qu'il avait franchit la porte de l'appartement, constatant qu'il ne remarquait ou ne sentait aucune présence de l'autre homme.

Gwen le met à l'aise immédiatement, l'invitant à faire comme chez lui et il n'aurait pas grand mal à le faire à vrai dire, c'était une part importante de sa vie, traîner à droite à gauche, changer de repère presque aussi souvent qu'il change de chaussettes. Ses yeux scrutent les lieux tandis qu'il avance doucement, constatant le peu d'élément décoratif ou même personnel et il pince légèrement les lèvres en comprenant que Gwen comme son clone n'avaient pas forcément l'intention de s'installer ici, de manière définitive, ils étaient des nomades contrairement à lui bien trop attaché à sa ville chérie, celle qui l'avait vu grandir, renaître, celle où toute sa vie se trouvait.« Yep, j'attends ! » Il avait à peine lancé un regard en direction de la blonde, continuant son analyse de l'appartement et ce n'est que lorsqu'il entendit l'eau de la douche couler qu'il releva la tête, sortant de ses pensées pour se rendre compte qu'il était seul. L'odeur qui se dégageait des boites présentes sur la table basse était bien trop tentante pour que Peter ne se jette pas dessus, ouvrant la première pour en sortir une part de pizza qu'il porta à ses lèvres avant de reprendre son exploration. C'est un petit détail sur le bar séparant la cuisine du reste de la pièce qui attira son attention, lui faisant froncer les sourcils tandis qu'il se rapprochait et tournait le papier dans le bon sens pour pouvoir en lire les premières lignes. Le brun savait dès la première phrase qu'il aurait du arrêter sa lecture, c'était personnel et ça ne lui était clairement pas destiné mais c'était plus fort que lui, il avait besoin de savoir pourquoi et à mesure que ses yeux dévorait les mots, un sentiment bien trop familier lui tordit les boyaux, l'obligeant à poser sa part de pizza sur le comptoir pour récupérer la lettre et en lire les derniers mots. Ben était ... Parti ? Non, ça n'avait pas de sens, il reviendrait forcément. L'incompréhension et la surprise s'estompèrent finalement pour laisser place à la colère et ses poings se serrèrent autant que sa mâchoire, froissant légèrement le papier qu'il tenait toujours dans sa main. La porte de la salle de bain s'ouvre et Peter à juste le temps d'enfoncer la lettre chiffonnée dans la poche de son pull pour reporter son attention sur la blonde qui est maintenant bien plus dénudée qu'auparavant, lui permettant d'avoir un aperçu du sombre passé qu'elle trainait également. Il est expressif, il l'a toujours été et à cet instant il regrette de ne pas porter le masque de l'araignée pour éviter que Gwen ne lise en lui comme si il était un livre ouvert alors, incapable de nier, il pince ses lippes entre elles, retient un soupir et vient frotter nerveusement sa nuque. « Je sais ... Mais je serais toujours inquiet pour toi... quoi qu'il arrive.» Il ne connaît que trop bien ça, les cicatrices du passé, des marques qui bien qu'elles se sont effacées sur son corps, restent toujours bien ancrées dans son esprit, mais cette fois ce n'est pas uniquement ça, il s'inquiète, pas pour les blessures physiques mais bien plus pour les séquelles psychologique, un cœur brisé est bien plus difficile à réparer qu'un corps. Dis lui. Il en meurt d'envie, parce qu'il sait qu'il ne parviendra pas à garder le secret, bien qu'il aimerait simplement disparaître, enfiler le costume de Spider-Man et partir à la recherche de son clone mais elle finirait par le découvrir et il a déjà menti bien trop souvent aux gens qu'il aime. Gwen pétille une nouvelle fois, les entraînants tous les deux vers le canapé mais le jeune homme est éteint, à vrai dire son appétit s'est envolé et tout ce qu'il se contente de faire est de fixé la table basse essayant d'ignorer le poids qui semblait lui tirailler les côtes, comme si la lettre dans sa poche pesait à présent une demi tonne. « Gwen ... » Allez. Tu seras là, elle n'est pas seule. Il n'a pas les mots, ignore comment annoncer ça, alors il sort simplement le papier froissé et le tend vers la blonde, scrutant l'expression de son visage en murmurant. « Je suis désolé... » Il attend qu'elle lise, laisse le silence s'installer entre eux avant de poser une main hésitante sur la sienne. « Je vais le retrouver ... Je te le promet... Il est ... Merde il doit simplement avoir peur. Je sais ce que c'est, moi aussi j'ai eu envie de fuir bien plus d'une fois ... Il va revenir ... »

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T'es un rayon de soleil, Gwen, toujours un large sourire étirant tes lèvres, toujours une blague dans le coin de ta tête, toujours cet optimisme qui t'es propre. Tu rayonnes la joie de vivre et tu es loin de te douter, le temps d'une douche rapide, que dans la pièce principale de ton appartement le temps, à tes yeux, va s'arrêter. Que les jours, les semaines, et qui sait peut-être les mois à venir vont te sembler interminables. Tu réapparaît dans une tenue plus légère, un simple short et un débardeur laissant apparaître les horreurs des deux dernières années passées à travers le monde. Des cicatrices que tu portes avec fierté, parce que chacune d'elles hurlent un seul et unique mot : Justice. Même si tu sais, tu le sens au regard de ton ami que la vision que tu lui offre lui brise le coeur. Sans même te douter que derrière, il y a la colère, la tristesse, le désarroi d'une toute autre nouvelle qu'il devra t'annoncer. Et il sera toujours inquiet pour toi, tu le sais, t'en a conscience, mais cela ne t'empêcheras pas de foncer tête baissée contre l'ennemi. T'es prudente, t'es agile l'araignée, une prédatrice redoutable. Tu ne sens pas encore le malaise que Peter lui vit, non, tu commences à t'inquiéter que lorsqu'il ne réagit pas à ton enthousiasme. Il fixe la table basse, et tu te doute que quelqu'un chose le tracasse, sans te douter que son inquiétude naissante te concerne, Justicière. Et quand il prononce ton diminutif, tu penches la tête, ne le quittant pas des yeux haussant les sourcils. Les mots semblent lui manquer, alors tu attends, pas bien longtemps puisqu'il te tends déjà un papier chiffonné.

Le céruléen de tes prunelles glisse lentement sur les mots qui y sont inscrits, et tu reconnaitrais cette écriture entre milles. Mais l'encre sur la papier te brûles presque la rétine, et la tristesse devient un brasier t'animant, la joie qui te caractérises s'échappe telle la fumée distinctive de l'incendie. Et tu comprends son murmure, mais les mots ne s'impriment pas dans ton esprit, ils ne te frappent pas comme ils le devraient. Tes mains tremblent, mais ton visage ne laisse rien paraître, tu t'es éteinte Gwendolyne. Le silence vrille ton ouïe, la douleur des mots retranscrits sur cette lettre te donne l'impression que tes entrailles te sont arrachées. Ce n'est qu'en sentant la main hésitante de Peter sur la tienne que tu relèves un regard que jamais tu n'as dévoilé avant à ton ami, aussi vide qu'un ciel sans étoiles. Tes yeux brillent mais tu tiens là captives les gouttelettes d'eau salée, pour ne pas lui montrer ta souffrance, tu veux rester forte malgré tout. Il te fais des promesses, celle de le retrouver, qu'il va revenir. Qu'il doit simplement être effrayé, comme l'originel l'a été pendant un temps. Tu hoches la tête, silencieuse, te plongeant dans un mutisme qui ne te caractérises pourtant pas jeune Stacy. Tu plies avec soin la lettre pour la glisser dans ta poche, essayant de maîtriser ta respiration afin de ne pas craquer. Tes iris scrutent le vide, et peut-être croira-t-il que tu fixes là la table basse, que tu hésites à manger quelque chose, à dire ou faire quelque chose. Mais non, tu es vide. Ton coeur est un ramassis de débris. Tu ne sais pas comment réagir, enfin si tu le sais, mais pas devant Peter, parce que tu sais que ça lui briserai le coeur de te voir ainsi. Mais tu ne vas pas tarder à craquer, non ?

Tu te redresses, aphone, te dirigeant dans ce qui fût votre chambre pendant un temps, avant sa disparition. Et tu regardes la pièce, inspecte chaque objets, chaque meuble, chaque vêtement dans le dressing. Tu pinces tes lèvres pour retenir le sanglots prêt à se faire entendre, laissant échapper quelques larmes muettes. Ce n'est que lorsque tu sens la présence de ton ami que, à bout de souffle, tu craques. Te retournant vers lui, hurlant ton chagrin sans qu'un son ne s'échappe de ta gorge, blottie là contre son torse. Ce n'est pas habituel de te voir pleurer ainsi, on ne retient de toi que l'euphorie que tu procure, et pour cela il faut avoir connu les ténèbres, Gwendolyne. Finalement, mêlé à ta peine nait un sentiment de culpabilité, vous vous êtes jurez de vous protéger. Et tu as faillit à cette promesse si chère à vos coeurs, alors oui, Gwen, tu culpabilises. « C'est de ma faute Peter. » Tu recules, malgré ses bras t'entourant, malgré sa panique. « Je vais arpenter chaque parcelle de New-York, quitte a me mettre en danger. » Stacy, respire, tu commences à paniquer. « Peter, je lui ai promis de le protéger ! On c'est promis de le faire mutuellement ! » Tu tires ta chevelure dorée vers l'arrière, commençant à faire les cents pas dans la pièce. « Et même si je dois parcourir le monde entier à nouveau... » Et même si cela t'épuises d'avance, même si tu rêves secrètement d'une vie bien plus posée, et lorsque tu réalises cela, tu t'arrêtes soudainement, ton regard se perdant encore une fois dans le vide. « On a peut-être fait trop de projets Ben et moi... » Tu serres les poings, tes larmes reprenant silencieusement. « C'est de ma faute. » Murmures-tu, le répétant inlassablement.

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» The time of Secrets ||| ft. Peter B. Parker
» Un viaje que no se ve bien... ||| ft. Peter B. Parker
» Talking hell ft. Peter Parker
» Fuck, I messed up. [ft Peter Parker]
» what is grief (maximouffles, flashback)