It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers

It's time to relax !
Tu déprimes, Gwendolyne. Et même si tu souris devant le monde entier, une fois passé la porte de ton appartement, tu es méconnaissable. Envolé le sourire radieux qui illumine ton visage, plus aucune lueur dans ton regard, celle qui égaye le monde autour de toi. Plus de rire flattant l'ouïe de tes voisins, annonciateur d'une femme heureuse et épanouie. Non, tu n'arrives tout bonnement pas a faire face à ce qui te tombes dessus en ce moment, Spidey. Perdue là dans un monde qui n'est pas le tien, et le repère que représentait Ben à tes yeux a fuit sans trop t'expliquer pourquoi dans la lettre. Ce bout de papier qui ne te quitte jamais depuis sa première lecture, des mots retranscrits à l'encre noire que tu relis, des heures durant. Tu finis même par la connaître par coeur, essayant de desceller un détail, quelque chose qui pourrait t'échapper sous le poids des émotions qui se bousculent en toi, Stacy. Tu culpabilises en premier lieu, peut-être aurais-tu être plus présente encore pour lui, tendre l'oreille, lui tendre la main plus que tu as pu le faire en revenant ici à New-York. Peut-être en as-tu même trop fait soudainement ? Pourtant, vos discussions ne connaissaient pas de fin, toujours plus bavard l'un que l'autre. Tu sens aussi une certaine responsabilité qui t'accables, celle de sa sécurité. Vous avez fait en sorte de veiller l'un sur l'autre, vous avez même tenu une certaine promesse pour cela. Et toi, tu n'as pas su le protéger de ses démons, de ses peurs, de ses angoisses, de la dure vie qui vous pourchasse, quelque soit la terre où vous vous trouvez.

De plus, l'inquiétude a raison de tes nuits, et la présence d'Hydra ne t'aide en rien. Le monde connait un nouveau tournant, et vous héros, devez faire face corps et âmes. Gwendolyne, tu caches ton mal-être, et pourtant ton visage trahit la fatigues, les longues heures d'insomnies, les larmes qui te surprennent. Regardes, même ta capacités de régénération ralenti un peu, tu ne trouves pas ? Tu dois lever le pied, ce n'était pas ce que tu étais censée faire en revenant dans cette ville ? L'araignée itinérante que tu es, après avoir prêté main forte aux chercheurs d'Attilan, tout en venant en aide aux quatre coins du monde durant deux longues années, tu as finalement posé tes valises juste là, à l'extérieur de la ville pour plus de sécurité. Et depuis la disparition de Benjamin, Peter est ton presque colocataire. Et même pour toute l'aide qu'il t'apportes, tu culpabilises. Lui aussi, tu as l'impression de lui voler une partie de sa vie déjà bien remplie. Mais fort heureusement, il te pousse a sortir, pour d'autres choses que partir à la recherche de ton âme soeur, tu ne le remerciera jamais assez, et il t'a même emmenée avec lui au majestueux Triskelion, où tu as fais la rencontre étonnante de Quasar, et Captain America. Une mission, où tu as prit des risques en laissant ta colère, et toutes les émotions qui te traverses te submerger. Et l'aîné de vous tous, le dénommé Steven Rogers a lui-même dû te freiner par moment. Et tu as quand même bien sympathisé avec la petite bande, si bien qu'on t'as proposé une soirée décompression, et si tu étais prête à refuser, c'est bien le jeune Parker qui te pousse à dire oui. Jusqu'au dernier moment, tu ne souhaitais pas t'y rendre, voulant seulement terminer la journée dans ton lit, à ne rien faire.

Mais tu t'y rends quand même, en te parant d'une tenue adéquat pour ton voyage. Enfin à tes yeux, un jean bleu sombre, un débardeur noir, une veste grise et des bottes à talons. Et tu marches, afin de t'aéré un peu la tête, de penser à tout autre chose, et c'est une bataille perdue d'avance Gwendolyne. Tu arrives rapidement à Brooklyn, tu te déplaces rapidement par habitude, prenant garde à ne pas te faire repérer. Ta chevelure dorée retenue dans un bonnet, et tes lunettes de soleil sur le nez, et bien évidemment de quoi vous abreuver et nourrir, tu entres dans l'immeuble où réside Steve, et nul besoin d'ascenseur, tu grimpes les marches. Les étages défilent sans que tu ne les compte, et une fois devant la porte, tu retires l'attirail sur ton visage, et pose ton doigt sur la sonnette, ajustant ton sac à ton épaules. La silhouette musclée de Captain America se dessine lorsque la porte s'ouvre, et c'est là que tu enfiles ton masque de bonne humeur. Un sourire radieux, bien que faux, une légère étincelle dans tes yeux qui vacille comme la flamme d'une bougie au vent. « Salut ! J'ai ramené tout ce qu'il faut, à boire, à manger, et même de quoi grignoter pour après ! » Tu entres, retirant d'abord tes chaussures. « Cap... Non, pardon. Steve. Comment tu vas ? » Point de vouvoiement, t'es plus du genre à être familière dès que tu en as l'occasion, vu les circonstances à travers le monde, vous en avez tous besoin au fond. Et puis, l'homme t'accueillant dans sa demeure a ce quelque chose de rassurant. Si bien que ton spider-sens ne peut pas être en alerte à ces côtés, quelque chose de paternel, c'est ça. Toi l'orpheline, tu pourrais facilement y trouver un père dans l'homme qu'est Steven Rogers. Tu retires ta veste, et la délaisse sur le dossier d'une chaise avant de t'asseoir en tailleur sur le canapé. « Quelles sont les nouvelles chef ? Je suis désolée, j'étais un peu ailleurs ces derniers temps, même tout ce que Spidey a bien pu me raconter, j'ai pas vraiment suivi ! » Dis-tu en riant nerveusement.

@Steven G. Rogers It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers 2606388708

It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers 2606388708

️ 2981 12289 0

It's time to relax !

@Gwendolyne Stacy

Saleté de braqueur. Il croyait qu'il allait m'échapper, il rêvait. Lancé comme un bulldog, rien ne pourrait me faire lâcher ma proie en cet instant, et ce n'était pas sprinter à travers la moitié du Queens qui allait me poser problème, infatigable grâce au super-sérum. Traçant entre, et sur, les voitures et autres obstacles, j'allai plus vite que la moto du braqueur qui zigzaguait agilement, mais au ralenti, dans cet embouteillage provoqué par les travaux de reconstruction du quartier. Calculant un angle de tir, j'armai mon bras et lançai mon bouclier sur le lampadaire à droite, dans un parfait ricochet anguleux qui l'expédia en pleine tête du motard avant de revenir à mon bras tendu, sans avoir cessé ma course. Assommé sur le coup, je bondis enfin auprès de lui pour éteindre la moto en train de devenir folle et risquant de blesser des gens déjà en panique. Je saisis le col du motard et le soulevai sans effort à ma hauteur, replaçant mon bouclier dans mon dos pour mieux éjecter son casque hors de sa tête bringuebalante. Il était sonné. Tant mieux. Je le lâchai sur le capot du véhicule derrière, m'excusant auprès du conducteur. Un geste des doigts pour lui demander deux minutes de patience, le temps que je puisse relever la moto cross, le reprendre à mains nues pour le foutre dessus en sac à patate à l'arrière, me mettre au volant, et partir en trombe droit vers le poste de police le plus proche pour leur délivrer ce colis.

* * * * * * * *

A peine eus-je ouvert la porte que la bonne humeur, l'enthousiasme de mon invitée envahit les lieux sans autre forme de procès, me décrochant un sourire dès ses premiers mots.
« Gwen, je t'en prie entre, » lui dis-je en refermant derrière elle. Je n'eus même pas besoin de lui rappeler de m'appeler par mon prénom qu'elle en arriva de nouveau seule à cette conclusion. Après les quelques missions faites officieusement ensemble, aux côtés de Spiderman et Quasar, le formalisme n'avait plus lieu d'être une fois tous revenus dans la vie civile et normale. Si tant est que nos vies, mêmes sans uniformes colorés, puissent être normales.

« Il ne fallait pas ! Merci. Fais comme chez toi, » répondis-je, en la débarrassant des victuailles qu'elle avait amenées. Je retins mon envie bien ancrée de l'aider à ôter sa veste pour la lui accrocher au porte-manteau, comme j'avais été éduqué à le faire auprès des dames quatre-vingt années auparavant. Je savais que ce comportement ne passait plus vraiment aujourd'hui, aussi j'apprenais à m'adapter, par la force des choses. De plus, Gwen était une jeune femme indépendante, aussi la laissai-je prendre ses aises dans l'appartement. « Une chose est sûre on ne manquera de rien, avec ce que j'ai aussi de mon côté, » ris-je en emportant le tout à la cuisine pour mieux déballer les pizzas, chips, bières et autre junk food sur le plan de cuisine. « Ca va, comme beaucoup qui ont la chance de vivre de ce côté de la frontière j'imagine. Je n'ai pas à me plaindre, » répondis-je en haussant la voix depuis la cuisine pour qu'elle m'entende. Est-ce que je bottais en touche lorsque cela concernait une question personnelle ? Souvent. Presque toujours, même. Je m'étais habitué à faire passer le monde avant moi, mes proches, comme mon travail, qui au fond n'en était pas entièrement un. Je n'avais pour ainsi dire pas de réelle vie personnelle trépidante, déjà par manque de temps, et plus encore pour la simple raison que le décalage entre époques ne me quitterait jamais vraiment, malgré toute ma bonne volonté pour refaire ma vie ici. Les Avengers étaient ma famille, mes amis étaient ma famille, et je n'avais besoin de rien d'autre. Je n'avais pas le courage d'espérer autre chose, car tout me ramenait à mon époque natale définitivement perdue.

« C'est déjà compliqué de le suivre tout court, alors qui pourrait t'en blâmer mmh ? » souris-je en revenant avec les bières, la nourriture, le couteau pour couper letout, deux assiettes au besoin. Spiderman avait son propre univers d'évolution, pas toujours compréhensible par le commun des mortels, en particulier un vétéran comme moi, dépourvu d'une trop grande majorité de références culturelles propres à cette époque moderne. Et cela, même si j'avais fait d'énormes progrès depuis les décennies vécues ici. « C'est une bonne chose qu'il soit là pour t'aider depuis que tu es... arrivée ? Dans notre réalité, si on peut le dire ainsi. Oh et je t'en prie, sers-toi, tu es ici chez toi. » Je décapsulai les bières avec le pouce - certains avantages du super-sérum ne tenaient pas qu'au domaine militaire - et lui tendis la sienne après m'être installé confortablement dans le canapé. Tourné vers elle, je l'observai un instant pour trinquer avec elle, heureux qu'elle ait accepté de venir, mais je n'avais surtout rien manqué de la nervosité, mal dissimulée, qui avait tiraillé le fond de sa voix dans ses dernières paroles. Je bus une gorgée avant de poser ma bière sur la table basse et entreprendre de mieux découper les parts de pizza.

« Est-ce que tu vas bien, Gwen ? » demandai-je avec une fausse innocence, parlant bien sûr de sa vie en général dans ce monde et pas spécifiquement de cette soirée. « J'ai cru comprendre que les derniers temps n'avaient pas été faciles pour toi. Ne lui en veux pas, autant tu ne manques pas d'assurance, autant même derrière son masque, je sais quand Spiderman est sincèrement inquiet pour quelqu'un d'autre. Des années que je le connais, et clairement c'est une passoire à émotions malgré lui, » rigolai-je en lui servant une part dans une assiette avant de retrouver ma position plus à l'aise au fond du canapé. Au-delà de la personnalité même du jeune héros, j'étais moi-même doué d'une empathie exacerbé. Ma mère m'avait souvent répété que cette compassion naturelle ne pouvait que faire de moi quelqu'un de bien. Chaque jour qui passait, je percevais des nuances émotionnelles de la part des gens autour de moi, et les situations tragiques avaient le don de pouvoir m'abattre moralement.

Je ressentais bien trop aisément ce que ressentaient les autres, et probablement le sérum d'Erskine avait-il amplifié cela, tout comme cela avait eu l'effet inverse chez Johann Schmidt. Seul le poids des responsabilités de ne pas faiblir pour ne pas laisser gagner l'ennemi me permettait de tenir sur mes jambes et sur mes postures inébranlables. « Bien sûr tu peux ne pas me répondre, et je le comprendrai. On se connaît peu. Je veux simplement m'assurer que tu ailles bien. Les temps sont déjà assez difficiles en eux-mêmes pour ne pas faire attention à ceux qui sont encore auprès de nous, et si tu as besoin de quelque chose, je veux m'assurer que tu as des personnes sur qui compter, même si ce n'est pas nécessairement moi bien sûr. » Il était difficile d'échapper à mon radar de compassion, d'où d'ailleurs le fait que je tenais toujours à m'assurer que tout le monde autour de moi allait bien, de parfaits inconnus comme mes proches.

It's time to relax !
Bien évidemment que tu n'avais pas a amener autant avec toi, mais on ne te changeras pas, Gwendolyne. Tu ne peux décemment pas arriver les mains vides chez ton hôte, et diable encore moins chez Steve Rogers ! En premier lieu, tu t'inquiètes de savoir si le brun se porte bien, politesse oblige, il est ton allié, il fait maintenant parti de tes connaissances, de la seule famille que tu as ici. Dans ce monde qui n'est pas le tien, dans cette réalité qui porte ton nom sur une pierre tombale, blondie. Aussi, quand il t'assures aller bien, faisant parti des chanceux du monde libre, tu souris bien qu'il ne puisse pas le voir depuis la cuisine. Tu ne t'attendais pas réellement à ce qu'il se confesse à toi, sans que naturellement tu creuses un peu plus. « Une chance, oui. » Dis-tu avec un peu de nostalgie, HYDRA a prit le contrôle alors que Ben est toujours porté disparu. T'espères seulement qu'aucun mal ne lui a été fait. Et puis, Captain ici présent ne vient pas de ton époque, peut-être a-t-il du mal à se faire à la vie moderne. T'es curieuse, et tu ne manques pas de laisser celle-ci se dérober, dans un naturel qui t'es propre, Stacy. Mais pas de suite, une chose à la fois, quoi que... « Et a part le monde actuel, qu'importe l'état... Comment tu vas toi, Steve Rogers ? Tu ne m'auras pas aussi facilement tu sais ! » Bien évidemment qu'il le sait, entre les discours de Peter, et comme il te l'avais indiqué, tu ne lui est pas inconnue sur un champs de bataille. Infatigable que tu es, t'es la première a foncer tête baissée, qu'importe le prix que tu devras payer, qu'importe les pertes a déplorer. Lorsque la silhouette de l'américain apparait de nouveau, tes lipses s'étirent un nouvelle fois, et son discourt te fais hocher ton doux faciès. Peter est parfois difficile a suivre, pour certains même incompréhensibles, mais ton ami tu le comprends quoi qu'il arrive. Il suffit seulement que tes pensées affluent pour que tu te coupes des bruits alentours, te plongeant dans ton monde à toi, aussi horrifique soit-il aujourd'hui. « Oh crois-moi, je le comprend parfaitement. On est des tégénaires ! C'est plutôt moi qui ai du mal à mettre de l'ordre dans mes pensées, dois-je me blâmer ? » Dis-tu en lui lançant un regard malicieux, complice, sourcils haussés et léger sourire en coin.

Mais le héros à tes côtés a bien raison, tu es là une femme chanceuse, l'araignée, d'avoir un congénère à tes côtés, envers et contre tous. Peter Parker, un nom gravé au fer rouge dans ton esprit, dans ton monde, dans ta réalité, dans ton univers, qu'importe le nom qu'on peut bien lui donner, il n'est plus. Les rôles sont alors échangés. Ici, la blonde portant ton nom n'est plus de ce monde, et te voilà apparue de nul part, Gwendolyne Maxine Stacy, tu n'est pas elle, tu ne le seras jamais, mais t'es là, faite d'os et de chair. Improbable, un malaise était fort présent au début, autant de son côté que du tien, il est ton premier grand amour, tu es son premier grand amour. Mais ici, il est avant tout ton meilleur ami, il est ce qui se rapproche le plus d'une famille, aux côtés de toute la Spider-Army, qu'écris-je ! La Spider-Family. « J'en ai conscience oui. C'est comme si, j'étais la femme la plus chanceuse de ce monde ! » Tu ris en attrapant la bière qu'il te tends, trinquant avec le célèbre Captain America, accompagné d'un clin d'oeil complice. « Ici, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables. Inoubliables. » Tu penses tout particulièrement à Benjamin, il est celui avec qui tu as fais les quatre cent coups, avec qui tu as tissé un lien si fort, indestructible. Ce brun un peu barré avec qui, finalement, tu veux finir ta vie, sans hésitation. Peter, Steve, Kaine... Tous, ils sont plus qu'important pour toi. « Oh, tu ne me connais pas à force ? Tu ne me le diras pas une fois de plus pour que je fasse comme chez moi ! » Ton rire égaye alors la pièce, attrapant quelques chips que tu grignotes, mais ta gestuelle ralentit lorsque ton hôte te demandes si tout va bien pour toi. Un faux air d'innocence, a croire que tous les Avengers -ou presque tous- veillaient au grain, sans pour autant avouer une franchise aussi tranchante que peut être la tienne. Lorsqu'il reprend, tu ne peux t'empêcher de penser dans le mille, Cap' ! Parce que ces derniers temps sont effectivement une véritable épreuve pour toi. Mais un détail ne manque pas de te faire glousser, tu aimes bien cette expression là, et voilà que tu penses déjà à une façon de l'utiliser avec ton ami. « Une passoire à émotions... Belle métaphore, j'adore ! Et comment te contredire ? » Tu ne passes pas par quatre chemins, c'est certain, ce n'est pas dans ton caractère, dans ta façon d'être, pas dans ta façon de faire Gwenny.

« Je ne pourrais jamais lui en vouloir. Tu sais, on ne parle pas, il veille sur moi depuis des jours, des semaines, et particulièrement ces derniers temps. Je ne lui ai pourtant pas demandé de rester à mes côtés, bien que j'en ressentais le besoin. Il l'a fait de lui-même. Je sais que l'inquiétude le pousse à cela, je sais aussi que sa générosité le perdra... » T'en es pleinement consciente, et voilà là l'expérience qui parle. Tu attrapes l'assiette tendu, un discret thanks passe la barrière de tes lèvres, et après avoir avalé une gorgée de plus de ta bière, tu croques avec enthousiasme dans la part de pizza. Diable, le gras réchauffe les coeurs, non ? Tu ne sais pas pour autrui, mais dans ton cas, Gwen, c'est une vérité pure et dure ! Mais quand il reprend la parole, blondie, t'es bouche-bée sur le coup, cet homme a le coeur sur la main, vraiment. Il a ce côté empathique qui le caractérise, cette humanité sans limite, cette force. Ici, tu l'admires, réellement, pour qui il est, pas seulement le héros de l'Amérique, mais pour l'homme qui se cache derrière l'habit légendaire. Délaissant l'assiette de tes genoux à la table basse, ta bière de ta main rejoignant son acolyte. « Je pense que tu n'es pas le seul a l'avoir remarqué. » Annonces-tu en pinçant tes lèvres. Tes prunelles aciers traînent un instant sur les stigmates que ton corps porte, la régénération dépassant l'entendement est utile, mais certaines marques ne disparaissent jamais réellement. T'en a eu la preuve en combattant à travers le monde durant deux longues années, et tu ne cesseras jamais d'en avoir à l'avenir. « Je suis inquiète moi aussi. J'ai eu beaucoup de mal à me faire une place, ici, dans votre réalité, monde, univers, appelle cela comme tu veux. » Tu passes cette information d'un revers de main balayant l'air. « Avant même de retrouver Spider-Man, j'ai rencontré Ben... Scarlet-Spider ! » Ton regard s'obscurcit, Stacy. « On a fait les quatre cent coups lui et moi, je t'assures ! Puis, l'A-Day m'a poussée à reprendre ce rôle de justicière à travers le monde, et avant de se quitter, on c'est promis qu'un jour, on se retrouverait. Nous veillons l'un sur l'autre... » Pourtant, en ce moment, tu penses avoir échoué dans ta mission. « On c'est retrouvé, on c'est aussi avoué nos sentiments. Et puis... » Tu plonges alors ta main dans ta poche arrière, sortant là un papier froissé, que tu déplies avec soin, et sur lequel l'encre annonce son départ, ses soucis. Une encre qui par moment s'efface légèrement, tes larmes y sont pour quelque chose. « Il est parti, en laissant seulement ces mots. Que je pourrais te dire sans lire ces lignes. » Tu souris, même si une larme -timide- roule sur ta joue poupine, même si ta voix trahit l'émotion, le mal être, la culpabilité, la déception que tu portes en toi. On ne te changeras pas. « Je n'ai pas su veiller sur lui, j'ai clairement pas été à la hauteur finalement. Alors, on arpentes les rues, les villes. J'ai pas fermé l'oeil depuis plus de... Quarante huit heures ? Mais qu'importe, je dois le retrouver, quoi qu'il m'en coûte ! » Tu te penches, tapotant l'épaule du héros se tenant à tes côtés, cette joie, cette lumière qui fais que tout semble surmontable, elle t'animes encore un peu, elle te pousses encore et toujours. « Ne t'en fais pas pour moi Steve. Je... On gère la situation. Enfin, je crois. » Haussant les épaules, tu ne tardes pas a reprendre. « T'es quelqu'un d'extraordinaire, tu sais. Je ne veux pas causer du soucis à qui que se soit, regardes l'état de mes bras, j'ai déjà une chiée de cicatrices, tout se soigne, non ? Ne t'oublies pas pour les autres, Captain. Tu sais, si tu as besoin, je suis là aussi pour toi. Si je peux t'aider à te faire un peu plus encore à ce temps, qu'importe, tu sais où me trouver. » Que disai-je ? Une franchise a couper au couteau, Gwendolyne.

@Steven G. Rogers It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers 2606388708

️ 2981 12289 0

It's time to relax !

@Gwendolyne Stacy

« Et a part le monde actuel, qu'importe l'état... Comment tu vas toi, Steve Rogers ? Tu ne m'auras pas aussi facilement tu sais ! » J'eus un sourire en venant donc m'asseoir avec elle sur le canapé, les plats amenés en même temps. « Je vais bien, vraiment, ne t'en fais pas, » répondis-je de nouveau, avant d'enchaîner sur la suite de la conversation, et plus particulièrement l'espèce de faux bonheur que j'avais su déceler chez elle discrètement plus d'une fois. Avec quelques confirmations indirectes de Spiderman, la période difficile qu'elle avait vécu, et vivait encore, n'était pas restée un secret bien longtemps. Par chance, j'étais un homme discret et respectueux des vies de chacun. Bien des fois, je sentais, percevais, des états émotionnels, des situations personnelles, chez les autres, et me gardais bien de le montrer et d'en parler, par simple respect de la vie privée. Néanmoins je tenais, pour beaucoup, à signifier ma présence en cas de besoin, de manière indirecte aussi afin de ne jamais les acculer dans leurs souffrances. Je savais par expérience qu'il n'y avait rien de pire que de se sentir observé, percé à jour, et de se sentir ensuite forcé de parler. Cela ne menait jamais à rien si la personne ne le faisait pas avant tout par elle-même. C'était donc ce que je tentai de faire avec Gwen, sans la forcer à rien, mais sentant qu'elle en avait besoin, au fond.

Et finalement, avec la patience, le nom de Scarlet Spider, et son identité, du moins son prénom, finirent par franchir ses lèvres jusqu'alors hésitante et fuyantes sur le sujet de ses tracas. J'écoutai sans l'interrompre, laissant mes souvenirs ponctuer ses propres paroles. Il était à mes côtés lors de l'attaque du Triskelion. Il avait répondu à l'appel que j'avais lancé à la télévision avant qu'AIM ne change les chaînes évidemment. Bien que nous n'ayons pas eu le temps de parler beaucoup hormis pour le combat en lui-même, le simple fait qu'il ait répondu et soit arrivé de nulle part ne pouvait que me faire avoir une bonne opinion de lui. Il pouvait être solitaire, il pouvait être peut-être un enfoiré dans la vie quotidienne, mais au final, il était venu risquer sa vie pour défendre des innocents et tenter de révéler la vérité. Cet acte-là parlait plus que tous les autres. Cela ne m'empêcha pas de m'assombrir à mesure que la jeune femme me dévoilait ses tourments. Mon regard bleu suivit ses mouvements et tomba sur la lettre froissée qu'elle sortit de sa poche.

Sa culpabilité n'en fut que plus dense, et la voir pleurer me brisa silencieusement le coeur. Que je pouvais détester voir un être vivant souffrir, quel qu'il soit, et plus encore lorsqu'il s'agissait d'une personne profondément bonne et généreuse qui ne le méritait pas. Néanmoins, malgré le courage de ce fameux Ben lors du Triskelion, le fait qu'il ait abandonné Gwen sans prévenir, en laissant derrière lui ce seul bout de papier comme un lâche, ne pouvait m'empêcher d'avoir un ressenti à son égard désormais. Foutu côté protecteur que je ne pouvais taire. Je savais que leur histoire ne me concernait pas, mais mon éducation en général et en particulier envers la gent féminine - totalement dépassée voire presque déplacée aujourd'hui - se heurtaient à ce genre de comportement terrible. Le respect, la décence, la politesse, l'honnêteté, étaient des valeurs qui m'avaient été inculquées et sur lesquelles je peinais à fermer les yeux, malgré la tolérance que je m'efforçais d'avoir dans ce monde moderne où j'avais tant bien que mal fait ma place.

Me penchant vers la table basse, je pris le sopalin pour en arracher une feuille et la lui tendis en guise de mouchoir, me replaçant de biais contre le dossier, face à elle. Je comprenais mieux pourquoi les deux étaient encore plus inséparables, pourquoi Spiderman s'inquiétait tant pour elle, et pourquoi elle-même ne faisait que donner le change en public alors que son coeur était brisé et son adaptation dans ce monde, difficile. « Si tu veux mon avis, ce Ben mériterait qu'on lui apprenne comment se comporter en honnête homme, en particulier engagé auprès de quelqu'un. Capable d'affronter une armée de l'AIM au pied levé, et de fuir pourtant comme un lâche sans te parler en face de son départ... » dis-je, à la fois pour tenter de la faire sourire, mais tout autant de manière assez sérieuse. Je hochai négativement la tête en signe de désapprobation, cependant j'ignorais le contexte réel de sa décision, aussi était-il difficile de juger pleinement. « Je ne suis pas un expert des relations amoureuses, clairement, mais il devait avoir une bonne raison d'agir ainsi, je suppose. Sinon c'est qu'il n'est qu'un idiot pour laisser derrière lui quelqu'un comme toi, et crois-moi il sera le premier à le regretter quand il réalisera ce qu'il perd, » ajoutai-je, sûr de moi. Comment pouvait-on faire un coup bas pareil une femme aussi gentille et pétillante, qui ne cumulait que des qualités ? Percevant son chagrin, je me penchai légèrement pour accrocher son regard fuyant, posant ma main sur son épaule avec douceur pour la ramener avec moi. Sans quoi je la voyais se perdre dans des souvenirs visiblement cruels, nostalgiques.

« Hey... Ce n'est pas de ta faute, Gwen. C'est un adulte, il a pris sa décision, stupide, clairement, en partant et en te laissant cette lettre... mais toi, tu n'y es pour rien, telle que je te connais tu as fait tout ce que tu pouvais, et il serait parti quoi qu'il arrive. Le chercher ne sert à rien hormis t'épuiser et te faire du mal. Il t'a avoué ses sentiments en retour, non ? Il ne l'aurait pas fait si ce n'était pas sincère. Alors peut-être vaudrait-il mieux le laisser revenir de lui-même, si tu ne veux pas tomber dans ce vieil adage du "fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis", » dis-je, un léger sourire compatissant aux lèvres. « Parfois certaines personnes ont besoin de temps pour gérer leurs sentiments. Alors, même si tu l'aimes... au vu de son comportement, il ne mérite pas que tu en perdes tes nuits de sommeil à arpenter les rues, alors que tu as déjà tant de choses à gérer à côté. Il reviendra. Si HYDRA met la main sur lui, on l'aurait déjà su par la SHIELD. Un Scarlet-Spider aux couleurs d'HYDRA ça ne passe pas inaperçu même au sein des Red Zone, ils ne se privent pas pour s'en servir comme fers de lance, » expliquai-je, tentant de la rassurer à la fois par ma compassion réelle, et par des arguments objectifs.

Un léger rire m'échappa quand je la vis se reprendre et me tapoter l'épaule, arborant de nouveau son attitude intouchable et joviale pour enfouir tout ce qu'elle avait accepté de me révéler. Mais ça ne marchait pas avec moi. Bien sûr, en bonne stratège, elle me renvoya la balle, prête à m'aider et à être une oreille attentive en cas de besoin pour moi, ce qui me toucha bien évidemment. « C'est très gentil de ta part, » dis-je. « Mais ne t'en fais pas, je ne m'oublie pas pour les autres. Contrairement à toi, cela fait bien longtemps que j'ai eu le temps de m'adapter à ce monde, de trouver mes marques, des amis, et une famille. Vingt années à rattraper mon retard dans tous les pans possibles de la vie, je pense que je suis pas trop mal désormais. C'est que, hey, je connais Star Wars et Beyoncé, » plaisantai-je avec une fausse fierté, pour détendre l'atmosphère plus qu'autre chose.

Je ne comptais plus toutes les soirées avec Bucky, Sam et Sharon, chacun à tour de rôle à m'apprendre la culture moderne en me charriant les trois quarts du temps. Voir Sam se déhancher sur la reine de la pop avec sa bière en main n'avait pas de prix. Néanmoins, mon regard se perdit une fraction de seconde dans le vide en repensant à Bucky. Prisonnier d'HYDRA une fois encore. Torturé. Manipulé. Brisé. Remodelé. Quelque part en train de prendre des vies innocentes contre sa volonté. Je bus le reste de ma bière et reposai la bouteille sur la table basse pour mieux me concentrer sur la pizza. J'essayais de ne pas laisser la nostalgie me gangréner à mon tour. Elle avait trouvé son âme soeur malgré ce changement de réalité. Un partenaire bien réel, bien vivant, même s'il avait disparu, il existait.

Dans mon cas, Peggy était définitivement perdue dans une époque qui n'était plus la mienne. Elle avait fait sa vie après ma disparition, et était décédée depuis longtemps aujourd'hui. J'avais fait mon deuil. Celui d'une amie, et de mon premier grand amour. J'avais tourné la page, appris à revivre ici. J'étais retombé amoureux d'une femme que j'ignorais alors être sa nièce, et avec qui j'avais eu une relation pendant des années sans jamais l'apprendre. Mais même dans cette nouvelle vie, la guerre, et le fardeau que je portais parfois sans plus savoir comment m'en délester, m'avaient une fois encore éloigné de la femme que j'aimais, et nous nous étions séparés pour ne demeurer qu'amis. Des amis loyaux, extrêmement proches, au sein de ce petit clan que nous formions avec Bucky, Sam et elle. Mais rien de plus, alors même qu'au fond, je l'aimais toujours. Mais la vie nous entravait en permanence. Je m'y étais fait. J'étais apparemment incapable de rester mort même avec une balle logée entre les deux yeux. J'étais condamné à demeurer éternellement l'homme hors du temps, à ne vivre que pour la guerre protectrice de valeurs et de vies, sans que la vie elle-même ne m'autorise à davantage sur le plan personnel, ni la mort à me reposer. Etrange sensation permanente d'être là sans être là, d'être sur une brèche métaphysique inexplicable. Le genre de sensation que rien ne pouvait alléger malheureusement. Elle faisait partie de moi et j'avais appris à vivre avec.

« Tout ce qui me rend heureux, je l'ai déjà trouvé ici. Parfois les choses fonctionnent, parfois non, c'est ainsi, » souris-je, sans vouloir m'étendre sur ma vie sentimentale pour le coup inexistante depuis plus de cinq ans. Avec certes deux années où j'étais "mort", pour ma défense. « Seule la situation mondiale est là pour ternir l'ensemble, pour tout le monde. Je crois qu'on a tous quelqu'un, proche ou moins proche, de disparu, ou d'emprisonné en Red Zone, malheureusement. Mais sache que concernant Scarlet Spider, Spiderman m'en avait parlé et le SHIELD vous alertera s'ils le repèrent quelque part avec leurs moyens de surveillance. Je persiste quand même à penser qu'il n'est pas entre leurs mains, et qu'il reviendra par lui-même une fois qu'il aura fait le point. Il a plutôt intérêt parce que je ne doute pas que bien des prétendants te tournent autour en voyant le champs libre ! » finis-je avec un sourire taquin.

It's time to relax !
Il n'allait pas te dire clairement qu'il était inquiet pour son ami, a quoi t'attendais-tu la tégénaire ? Steve est Steve, un homme qui -d'une époque différente- avait gardé les valeur du passé, celles qui comptent plus qu'à votre époque actuelle. Un gentlemen. Mais tu ne vas pas foncer de suite dans ce sujet houleux, tu ne peux pas, tu ne dois pas. Si tu n'aimes pas inquiéter les personnes autour de toi, malgré ton sourire cachant la détresse en toi, tu n'aimes pas savoir ces même gens souffrir en silence. C'est plus fort que toi. Pourtant tu te confies à lui, tu lui explique sans trop entrer dans les détails des soucis que traverse Benjamin actuellement. Ceux-là même qui vous avez tant rapprochés, qui a fini par vous faire aimer plus que l'apparence physique, le coeur, l'humanité de chacun de vous. Toi, la blonde venue d'ailleurs, qui ici ne représente que le marbre glacé, tu n'avais aucune raisons d'exister. Lui, le clone, conçu que pour éradiquer l'homme dont on t'affubles de sa mort d'où que tu viennes. Pourtant, vous vous aimez, vous tenez l'un à l'autre, plus que n'importe qui, plus que n'importe quoi. Et cela se ressent dans les mots que tu prononces là devant le soldat de l'Amérique. Tu en verses quelques larmes, et tu t'en veux pour cela aussi, il n'est jamais aisé de dévoiler ainsi ses faiblesses. Regardes, il te tend même de quoi effacer la peine qui envahit ton visage pourtant si rayonnant d'ordinaire. Tu le remercie silencieusement, d'un sourire tendre, effaçant les sillions des perles salées. Mais il est maintenant l'heure à ce grand orateur de te donner son avis, et toujours dans des expressions parfois venues d'un autre temps. Cela te touches bien évidemment, toi la justicière masquée qui fût pourtant fort malmenée sur les Terres qui sont tiennent. Là où ton nom fût bafoué, Gwendolyne.

Il propose que quelqu'un lui apprenne a se comporter en honnête homme, et cela te ferais rire en temps normal, bien que ton coeur lui n'y soit pas. Une expression que peu utilisent. Il semble tout de même accablé de tant de lâcheté pour un homme capable de faire face aux rangs de l'AIM. Mais tu n'oses pas dire l'horrible vérité, celle qui derrière sa peur panique lui bousille la vie : Il ne se sens pas lui. Et il ne l'a jamais été, puisque qu'aucun souvenirs ne lui appartiennent, tous peuplés d'une toi appartenant au monde des morts. « Steve... » Tu essais, mais tu n'y arrives pas, la culpabilité est bien trop lourde a supporter, pourtant tu peux charger celles-ci de plusieurs tonnes avant de flancher. Mais pas lorsque le coeur est de mise. D'ailleurs ton hôte te confies qu'il n'est pas calé en relations, persuadé que ton Benny a une bonne raison, mais surtout qu'il s'en mordra les doigts de t'avoir laissée derrière lui, Gwendolyne Stacy. Est-il en train de te complimenter indirectement ? Il semblerait. Un sourire complexé étire alors tes lippes, tu ne mérites pas tant d'éloges, tu fais simplement ce qui est en ton pouvoir pour tous autour de toi. « Je serais la première a le regretter lui, tu sais... » Oh, tu l'avoues haut et fort, et peut-être que tu ne t'en rends même pas compte, l'araignée. Parce que de suite après, ton regard divagues, ton esprit se laissant emporter par le courant. Tu ne perçois le regard acier de l'homme que lorsque sa main rencontre ton épaule, tu détestes alors ton spider-sense de ne pas se méfier en sa présence. La culpabilité aura ta peau un jour. Ce n'est pas de ta faute, t'aimerai le croire pourtant, t'aimerai t'y raccrocher autant que possible, mais tu as fais une promesse à Ben, que tu n'as pas su tenir. Le chercher ne sert à rien non plus, a par te faire du mal, et intérieurement tu n'en a que faire, du moment que pour lui, pour eux, tout va bien. Bien trop habituée a être oubliée, tel un fantôme. Steve essais de te faire passer un message, ne tombe pas dans le panneau de cet adage que trop connu. Laisse le fuir pour que seule ton absence le ramène à toi.

Il ne mérite pas que tes nuits soient sacrifiées, et tu ne mérites pas de souffrir autant, voilà le message crypté du soldat face à toi. Mais quand il cite HYDRA, et le fait même que s'il tombait entre leurs mains, le SHIELD les avertiraient sans plus attendre, intérieurement, tu paniques. Ton Benny est une âme en peine, parfaite pour la torture et les actes innommables de ce troisième Reich. Non, ne panique pas, ne te laisses pas sombrer, pas maintenant. Pas ici. Finalement, tu détournes l'attention -c'est mieux ainsi- et tu arraches même un rire au blond. Tu ne veux pas savoir qu'il se laisse de côté pour vous tous ici, tu n'es pas un exemple a suivre donc, et après ses remerciements, il te le fais d'ailleurs remarquer. Tu ris nerveusement, passant ta menotte dans ta chevelure dorée -oupsie-. Il a mené son adaptation a bien, il a des amis, et même une famille, les Avengers. Il connait Star Wars et Beyonce, qu'il t'annonces d'un naturel déconcertant, et tu pouffes de rire à cela. « Tu peux être fier de toi alors ! » Plaisantes-tu. « Le Seigneur des Anneaux aussi ? Oh Steve, laisse moi participer à tes cours de rattrapages ! Pitié ! » Implores-tu en joignant tes mains entre elles, battant des cils en te penchant vers lui. Quelle comédienne tu fais ! Mais c'est au tour de Rogers de se perdre dans ses pensées, tu étais sur le point d'avaler une gorgée de ta boisson, mais tu n'en fais rien, à la place tu te rapproches un peu, et te penches pour observer ses prunelles céruléennes. Mais rien. « Captain ? » Tu plisses tes sourcils d'inquiétude, tu ne voulais pas réveiller en lui de mauvais souvenirs, loin de là. Mais il reprend la parole, il a trouvé ici ce pour qui, pour quoi il est heureux, et à cela tu souris doucement, hochant ton faciès avec délicatesse. Et il cite à nouveau la situation mondiale, nous connaissons tous quelqu'un de proche ou non sous le joug d'HYDRA, et d'un naturel déconcertant tu glisses ta main sur la sienne. Tu es au courant, pour son ami. Tu ne supporterais pas de perdre à nouveau Peter, ton coeur saigne encore des événements de ton monde, plongé dans son propre mutisme.

Il termine ces mots en se doutant que si Mr Reilly ne souhaite pas perdre définitivement sa place, il devrait rentrer rapidement. Il te taquine là en soupçonnant que bien des prétendants doivent te tourner autour, et tu hausses les sourcils, visiblement choquée de sa déclaration. « Steve Rogers ! » Lances-tu en tapotant sa main sur laquelle reposait la tienne. « Ne joue pas à cela avec moi. Ce ne sont pas tous les hommes qui aimerait vivre avec une araignée, je t'assures. » Dis-tu en te penchant vers la table basse, jouant avec le restant de ta pizza plus qu'autre chose. « Et puis... Qui voudrait sortir avec une femme dont le nom mène tout droit à une pierre tombale, mh ? » Tu n'en est pas responsable, Peter encore moins, mais c'est la triste véracité de ce monde. « Tu sais, parfois le regard de Spiderman, ou même de MJ me brise le coeur. J'ai l'impression de remuer le couteau dans leurs plaies. Et puis... Je suis si heureuse de les avoir près de moi. Même si d'où je viens... Je suis accusée du meurtre de mon Spiderman. » Tu ne lui en a jamais parlé, il n'en a pas besoin, tu ne veux pas lui briser le coeur. « Be... Scarlet Spider est un clone, tu sais. Un clone de Spiderman, conçu que pour lui nuire. Il a du mal a se considérer comme un être humain a part entier. C'est pour cela qu'il est parti. Et je lui ai promis de le faire exister, de lui donner une bonne raison d'être qui il est, pour qu'il se voit comme moi je le voit. » Tu pinces tes lèvres, en lançant un regard a Steve, un regard paniqué. « J'ai même pas eu le temps de lui dire, que Spidey m'a tendue cette lettre. » Oh non, Gwendolyne ne pleures pas. Tu lèves les yeux au ciel, en haussant tes épaules, suivies d'un léger mouvement de bras. « Je lui ai promis qu'on aller fonder notre propre famille, et maintenant qu'il est parti, je me retrouve là dans l'embarras et je ne sais même pas a qui le... » Le dire ? Oh bah oui, tu te rends compte tardivement de ton erreur, Gwendolyne. Tu écarquilles les yeux en te redressant soudainement du canapé, posant une main sur ta bouche. « Pardon. Oh mince, non oublies ce que je viens de dire Steve, tu n'as rien entendu ! » Penses-tu ? Tu te penches et attrape son visage entre tes mains, tu laisserais pas la panique te gagner Gwen ? « Pas de conclusions hâtives, Captain... Pas de... Et merde ! » Oui, c'est ça, tu paniques. Language, Gwendolyne.

@Steven G. Rogers It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers 2606388708

️ 2981 12289 0

It's time to relax !

@Gwendolyne Stacy

Ma longue expérience m'avait fait comprendre que parfois, même avec les meilleures paroles apaisantes et sincères possibles, on ne pouvait complètement changer l'état d'esprit et les certitudes d'une personne. Plus encore lorsque celle-ci était généreuse par nature. J'avais beau tenter de rassurer la jeune femme, je savais que sa culpabilité ne s'envolerait pas simplement parce que je lui disais de le faire. J'étais le premier à persister dans les miennes lorsque quelque chose me tenait trop à coeur pour lâcher du terrain. En tête de liste, lâcher la culpabilité liée à son âme soeur tenait presque de l'impossible. Mais je me devais d'essayer, comme toujours. Je souris lorsqu'elle s'offusqua faussement de mes paroles sur ses nombreux prétendants, continuant de déguster la pizza en parallèle. « J'aurais tendance à dire que si on aime sincèrement quelqu'un, on ne s'arrête définitivement pas au nom sur une pierre tombale. Après tout, tu es bien là en chair et en os, n'est-ce pas tout ce qui devrait compter ? » repris-je sans lâcher mes précédents propos, bien au contraire. Je fus cependant surpris par la suite de ses confessions, sur son monde originel.

« Comment ça le meurtre de ton Spiderman ? Ohla, attends une seconde tu ne vas pas t'en tirer comme ça après avoir dit ça, explique-moi ! Je me doute que c'est une fausse accusation, mais comme tu parles peu de ton monde... enfin, c'est comme tu veux, bien sûr. Sache juste que si tu veux en parler tu peux. Je ne te cacherai pas non plus que je suis curieux maintenant par ta faute aussi, » souris-je doucement, ne voulant bien sûr pas la forcer à parler de choses douloureuses.

A défaut de répondre directement à ma question, elle m'expliqua surtout qui était ce fameux déserteur du coeur, Scarlett Spider, que je ne connaissais que comme héros. Sa volonté d'aider le jeune homme à s'accepter comme un être humain à part entière, avec ou sans sentiments amoureux au milieu, ne faisait que me confirmer à quel point elle avait un coeur généreux et l'âme d'une vraie héroine. Qu'importait les accusations dont elle était victime dans son univers natal, je savais, je sentais au fond de moi, sans grande difficulté, qu'elle était profondément quelqu'un de bien. C'était tout ce qui m'intéressait, et je me trompais rarement sur les gens à ce niveau-là.

Ce que je ne vis pas venir en revanche, ce fut l'information qui s'échappa des lèvres de la jeune femme bien malgré elle. Je me figeai et mes yeux s'écarquillèrent en la fixant, encaissant l'impact de ses paroles pendant de longues secondes où je tentai de réaliser ce que cela signifiait pour de vrai. Secondes où elle tenta de ravaler sa confession inopportune sans grand succès, achevant de confirmer dans sa panique soudaine la véracité de ses paroles. « Attends, tu veux dire que... que tu es enceinte...?! » buguai-je en me tournant de côté vers elle sur le canapé, choqué par la révélation. « Enceinte de lui...?! » articulai-je plus encore maladroitement. Je m'étais attendu à une soirée tranquille, clairement pas à un tel ascenseur émotionnel sans aucun signe avant-coureur. Mon regard dévia vers le sol, mille pensées se heurtant dans mon esprit, les multiples dangers en ligne de front. Cela me fit me lever pour faire quelques pas, frottant ma nuque avec inquiétude en réfléchissant.

« Gwen... c'est... c'est une nouvelle fantastique... ce genre de chose l'est toujours, mais... il va falloir que tu cesses tes activités héroïques tu le sais ? Pour ta santé, et celle du bébé... » réalisai-je à haute voix, inquiet pour elle et la vie qu'elle portait. Et le père qui avait déserté sans savoir. Quelle situation bancale. « Est-ce que Spiderman le sait ? Est-ce que tu as ce qu'il faut ? Les prochains mois... mon dieu... » Encore d'autres pensées chaotiques, ayant presque l'impression que cela tombait sous ma responsabilité, moi qui comptait faire d'elle une Avenger prochainement en plus. Cela ne remettait pas la chose en question, simplement elle ne devrait pas agir dans les rues avant son terme désormais, de la manière dont je voyais les choses du moins. C'est-à-dire avec tout le protectionnisme paternaliste de mon époque et de l'éducation qu'elle m'avait conféré. Une future mère, jeune, délaissée par le futur père, clairement un homme comme moi, des années 40, ne pouvait pas ne pas réagir et vouloir combler le vide en homme responsable et protecteur envers la gent féminine, ou n'importe qui, homme ou femme, en situation potentiellement vulnérable.

« De quoi tu as besoin ? Tu as assez de place chez toi ? Je peux t'aider à trouver un endroit plus grand si nécessaire, tu peux même loger ici si jamais... le temps que... Excuse-moi... ma vieille éducation est coriace et j'oublie parfois que les gens peuvent se débrouiller par eux-mêmes... » Je m'arrêtai en voyant son regard et finis par relâcher ma propre pression. Un sourire en coin finit par étirer mes lèvres, calmant les inquiétudes précédentes temporairement pour énoncer une vérité bien plus simple que je réalisais doublement en la regardant. « Je suis heureux pour toi. Sincèrement. Au milieu de tout ce qui arrive à ce monde, c'est le genre de nouvelles qui, quoi qu'il arrive, apporte un nouvel espoir... alors... félicitations. Sache juste que je suis là, si tu as besoin de quoi que ce soit. » Je voulais juste aider. Comme toujours. Surtout en sachant qu'une vie de héros apportait son lot de dangers permanents. Nous étions une famille. Je comptais bien tout faire pour que sa grossesse soit une joie et non un drame, comme certains avaient pu en vivre.

It's time to relax !
Peut-être est-ce tout ce qui compte, oui, tu es là en vie, faite de chair et d'os oui oui oui. Mais cela t'arrives souvent -bien trop pour toi aussi- on te demande si c'est bien ton nom, si tu l'écriture est la bonne. Car tu n'est dans aucun fichiers, tu n'es nulle part, et dans le milieu de la santé, on te dévisages : mais vous êtes morte mademoiselle ! Des mots qui résonnent, qui te font souffrir au fond, parce que oui peut-être que t'aimerais l'être pour avoir la paix. Peut-être l'as-tu pensé un instant seulement, ces derniers temps, que la mort ne te ferait pas porter autant d'inquiétudes sur de si frêles épaules. Mais non, tu es là, tu respires, tu survis. Mais tu passes cette info, parce que tu ne veux pas non plus te plaindre, tu partages seulement ce qui pèse sur ta conscience, telle une épée de Damoclès. Et puis tu ne t'arrêtes plus, si bien que tu parles même de ton monde -pour la première fois- toi qui reste mystérieuse. Seul le présent compte, car les erreurs du passé ne peuvent être rachetées. Tu as fais ton possible n'est-ce pas, pour sauver le Peter Parker de ton monde, en vain, et sans preuve, tu as été accusée de son meurtre, jusqu'à preuve du contraire. Mais penses-tu lui échapper, au super-soldat ? Bien sûr que non, mais tu peux au moins, pour un moment, mettre le sujet de côté, parce que oui, tu causes tu causes... Mais tu n'as pas oublié une limite a ne pas franchir blondie !? Parce qu'elle l'est déjà, et même si tu te complais de justificatifs, d'excuses, de tout ce qui pourrait te sortir de là, tu craques. Et merde ! Et vu le regard du héros à tes côtés, il ne s'y attendait absolument pas, toi non plus d'ailleurs. Et il ne mâche pas les mots, ton hôte, il te demande si tu es enceinte, et belle et bien de lui ou non. Tu hoches timidement ton visage, pinçant grandement tes lèvres, plus mal à l'aise que jamais. Pourquoi, cette nouvelle est pourtant si merveilleuse, une nouvelle vie se prépare et viendra nourrir l'espoir qu'un jour le monde sera en paix.

Mais les paroles de Steve te font à ton tour écarquiller les yeux, stopper tes activités héroïques ? Diable non ! Tu ne peux t'empêcher de secouer frénétiquement ton faciès, tu vas parfaitement bien, et puis ce petit être qui fait son nid lui aussi semble-t-il. « Steve je... » Coupée dans ton élan, il te demandes si ton meilleur ami dans ce monde est au courant, si tu as aussi tout ce qu'il te faut. Finalement, vous paniquez l'un comme l'autre, cela rajouterait presque de la culpabilité sur tes épaules, parce que loin de toi d'inquiéter qui que se soit. Tu es la seule a veiller sur toi-même, tu essais, et pourtant... Mais toi l'indépendante, toujours dans le feu de l'action, toujours un geste altruiste, toujours soucieuse du bien être du monde entier plutôt que de celui d'une héroïne venant d'une toute autre dimension. Et puis, il semble vraiment perdu ton hôte là, tu te rapproches, discrètement, sur la pointe des pieds, dans l'espoir qu'il retrouve son calme olympique. Mais non, il continu ses allers et venues tout en prenant la parole à nouveau. Finalement, tu abandonnes l'idée même de le stopper, et tu attends, croisant maladroitement tes bras sous ta poitrine, un sourire malicieux et fort attendri étirant tes lippes. Et voilà qu'il s'excuse. « Ne t'excuses pas Steve. » Dis-tu en penchant ton visage sur le côté. Un rictus s'affiche sur le visage du blond. Comme tu l'imaginais, cet enfant représente l'espoir, pour lequel vous vous battez. Et il est là si tu as besoin, comme toujours, comme tous autour de vous, c'est une véritable famille que tu retrouves là. Une douceur pour ton âme meurtrie. « Merci, je sais, je n'hésiterai pas. » Ou peut-être que si. Tu t'avances un peu, et poses une main sur son épaule, dans une douceur extrême, effectuant une légère caresse amicale. « Reprenons dans l'ordre, d'accord ? » En réalité, à intérieurement, tu es telle une bombe à retardement, parce que tu risques bien de paniquer à la fin de tes explications. Non, calme. Une chose à la fois. « Alors déjà, tu es le seul au courant. Parce que... Parce que je voulais en parler à Scarlet avant toute chose mais... » Pinçant tes lèvres, il t'es inutile d'argumenter plus que cela.

Il est le père de ce petit, alors c'est légitime de vouloir lui dire en priorité, mais les évènements se bousculent, et tu apprends cette nouvelle porteuse d'espoir seule. Plus seule que jamais. « Enfin, si tu veux tout savoir... Oké, j'ai bien besoin de quelqu'un. Et le premier qui me viens en tête est porté disparu. Après... Je sais pas trop de quoi je vais avoir besoin, mais je pense pouvoir gérer. » Tu changes complètement de sujet par la suite, tu perdrais pas un peu le fil de tes pensées la tégénaire ? « Et puis, pour l'accusation... Et bien, mon Spidey c'est transformé en un lézard, enfin je te fais la version courte, ou simple. Ou peut-être même les deux. BREF. Quand il a retrouvé sa forme originelle, après la bataille, il a... » Et tu n'oublieras jamais. Cette sensation de coeur brisé, celle d'avoir échoué dans ta victoire pour le libérer. « Il a succombé à ses blessures. Mais il n'y avait pas de preuves de sa mutation, rien. Alors... J'ai été accusée, parce que j'étais la seule personne présente. » Tu t'agites, entamant à ton tour des aller-retours dans le salon, agitant tes bras dans tous les sens. « J'y pense... » Et tu penses beaucoup trop blondie ! « Je vais devoir trouver un deuxième travail, parce que, si Ben ne revient pas... Enfin j'ai jusqu'à, et si mes calcules sont bons, jusqu'à Septembre. Et il est hors de question que j'arrête mes activités Steve, parce que je vais bien. Non, on va bien ! Je peux encore me mouvoir sans difficultés, je peux continuer, avec tous les derniers événements, je ne peux pas, je ne veux pas vous laissez de côté parce que je suis enceinte. » Et à ces paroles, tu t'arrêtes net, réalisant tardivement non ? T'es à bout de souffle, tu reposes ton regard azur sur le visage du héros de l'Amérique, avec toujours ce sourire malicieux sur tes lèvres. « Pardon je... Je suis pas mal dispersée en ce moment. » Tu t'assois sur la table basse et attrapes ta bière ouverte plus tôt, pour en boire une gorgée, mais tu te coupes seule dans ton élan et la tend vers ton ami. « Aaaah enlève moi ça s'il te plait ! » Et une fois tes menottes libres, tu tires ta chevelure d'or en arrière, t'es complètement perdue Gwen, mais loin de toi l'idée même de demander de l'aide. « Je dors plus Steve, je grignote des repas, je tourne à la caféine, et quand j'arrive à fermer l'oeil... J'ai un million de scénarios qui tournent et... Je sais pas quoi faire. » Demander de l'aide peut-être ? Bien sûr que non. Trop de fierté ? Trop de... Non, tu es bien trop indépendante, tu t'es sortie plus d'une fois de situations compliquées sans trop d'aide. « Pardon Steve, t'as pas besoin de tout ça toi non plus. Je vais m'en sortir, t'en fais pas. » Assures-tu, avec cet éternel sourire d'optimiste que tu es qui illumine ton faciès tout entier.

@Steven G. Rogers It's time to relax ! ||| ft. Steven G. Rogers 2606388708

️ 2981 12289 0

It's time to relax !

@Gwendolyne Stacy

La confusion perdurait dans mon esprit, malgré les tentatives de Gwen de ramener les choses à la normale. Une nouvelle à la fois fantastique, et terrible. Nous n'avions clairement pas des vies propices à la sécurité de nos familles, du moins pour ceux pour qui il en restait. « On le retrouvera. Crois-moi, on le retrouvera quoi qu'il arrive, » répétai-je avec encore plus de détermination. Retrouver le père devenait une priorité différente de "juste" retrouver un petit ami, même si cela était déjà important en soi. Désormais ce fuyard n'avait plus une seule vie sous sa responsabilité, mais bien deux. « Même si je persiste à croire qu'il reviendra de lui-même, tôt ou tard, » ajoutai-je, jouant sur le côté plus rassurant et gratifiant pour elle, de cette idée. S'il l'aimait aussi sincèrement qu'elle avait su le décrire, il reviendrait. Sinon, je le trouverais, et le ferais revenir de force, aux mains d'AIM, d'HYDRA ou libre, il n'y aurait pas d'endroit sur Terre où il pourrait se cacher indéfiniment. La jeune femme eut néanmoins l'habileté de faire une parenthèse explicative sur la mort du Spiderman de sa dimension, ce qui calma ma panique d'alors progressivement. Mais pas entièrement. C'était impossible face à une telle information et les conséquences qu'elle impliquait.

Rassuré par ses explications, je finis par capituler, reprenant le dessus sur mon stress soudain. Je revins m'asseoir sur le canapé près d'elle, bien que ma posture fut cependant tout sauf aussi détendue qu'elle avait pu l'être jusqu'alors. Je restai en effet assis de manière droite, sans toucher le dossier, coudes sur les genoux, mains jointes, partiellement attentif et partiellement encore perdu dans mes analyses de la situation concernant cette grossesse impromptue et pour le moins chaotique. Protecteur par nature, j'envisageais toutes les possibilités pour pouvoir lui venir en aide au mieux, même si elle ne voudrait probablement pas de mon aide, ou pas autant que j'aimerais pouvoir lui en offrir. « Je savais bien que tu ne pouvais pas être coupable d'une telle chose, pas sans une bonne raison, ou une fausse accusation. » Ma foi en elle, et au jugement que je m'étais fait d'elle tout autant, était inébranlable, et ses paroles me donnaient raison. C'était quelqu'un de bien. Etre responsable d'un meurtre était tout sauf elle. « Je suis désolé pour ce qui t'est arrivé là-bas... et la mort de ton ami... » dis-je avec sincérité et compassion, profondément sensible par nature et plus que quiconque en mesure de comprendre ce que cela pouvait faire que de perdre des amis, des alliés, des frères et soeurs d'armes. J'en avais vu tomber sous les balles, les bombes, les gaz mortels sur les divers front de la Seconde Guerre Mondiale, sans avoir pu tous les protéger. Plus encore, mon saut forcé dans le temps m'avait fait tout perdre hormis Bucky. Tous mes anciens amis, avaient vécu leur vie sans moi, et à mon réveil, tous étaient morts depuis longtemps. Ceux que la guerre avait épargnés, le Temps lui, implacable, les avait pris.

Mais voilà que ce fut elle qui paniqua et ça, physiquement, entamant des allers et retours dans le salon sous la surveillance de mes iris clairs et inquiets, car sa soudaine panique était plus que communicative. Néanmoins je restai immobile sur le canapé à l'écouter, emmagasinant ses nouvelles craintes que j'avais déjà anticipées depuis l'annonce elle-même quelques secondes auparavant. « Gwen... » commençai-je pour l'interpeller, la calmer. Je répétai son prénom plusieurs fois en vain, finissant par la laisser aller jusqu'au bout de ses angoisses avant d'y répondre. « Gwen... l'argent est la dernière chose dont tu as à te préoccuper. Je t'aiderai s'il faut, même si je vis modestement, j'ai de l'argent et serai plus que ravi de t'aider. Et les Avengers aussi. Cela me coûtera probablement un pari stupide avec Tony, mais il t'aidera sans problème. Malgré son côté insupportable, c'est l'un des hommes les plus généreux que je connaisse, il ne laissera jamais une jeune mère et son enfant dans la galère, a fortiori l'une des nôtres, » dis-je avec une pointe d'humour - un peu amère sur le personnage capricieux et ingérable qu'était mon ami et allié Avengers - mais voulant définitivement calmer ses frayeurs sur ce sujet. L'argent avait si peu d'importance pour moi. Cela ne devait être qu'un moyen pour une fin et non l'inverse. Et surtout, il y aurait toujours moyen de s'en sortir, d'en trouver, d'en gagner, ou d'obtenir des choses par d'autres moyens. La seule chose importante, c'était la sécurité de l'enfant comme de ses parents. Le reste était accessoire.

« Je sais que tu tiens à œuvrer au-dehors, mais là, ce n'est plus seulement de toi dont il est question. Ce n'est pas parce que tu ne ressens pas de gêne physique actuellement ou quoi que ce soit de différent, que cela n'existe pas. Si un ennemi te donne un mauvais coup, avec une force surhumaine, ou que sais-je, et que tu perds cet enfant... est-ce que tu réalises que cela te pèsera sur la conscience jusqu'à la fin de ta vie ? Avoir perdu ton propre bébé simplement parce que, pendant neuf mois de ta vie, tu n'as pas voulu être raisonnable pour lui ? » repris-je plus sérieusement, ne pouvant plus plaisanter sur un tel sujet. Je ne voulais pas, de base, la culpabiliser, mais j'avais compris rapidement qu'elle ne pourrait entendre raison sans réaliser pleinement ce que ses décisions risquaient de provoquer. « Je suis persuadé que si Scarlet Spider était là, il te dirait exactement la même chose que moi, qui plus est, » ajoutai-je, sans pitié quant à mes arguments.

Elle finit par se laisser tomber assise face à moi, sur la table basse, abattue, perdue, malgré tous ses faux semblants. Je soupirai et finis par calmer ma propre hargne sur le sujet, prenant sa main dans la mienne, posant l'autre dessus pour la pousser à relever les yeux vers moi. « Gwen, bien sûr que tu vas t'en sortir... tu n'es pas seule... je suis là... on sera tous là... » repris-je, plus doux, plus protecteur que sermonneur, « J'ai passé toute mes premières années de vie à m'acharner dans tous les centres de recrutement du pays pour pouvoir rejoindre l'armée et le front, pour combattre les nazis et HYDRA... alors même que ma santé m'interdisait toute intégration. Dans mon état naturellement fragile, je serais mort sur le front au bout des trois premières minutes et à l'époque, je m'en fichais, et m'en fiche toujours, au fond. J'étais prêt à y aller, pour faire mon devoir, faire ma part, tout comme tu tiens à faire la tienne sans compter, sans reculer. Alors crois-moi, plus que quiconque, je comprends profondément à quel point c'est dur de rester en retrait, même temporairement. A quel point viscéralement c'est une torture de voir les autres se battre à notre place pour les mêmes valeurs, les mêmes combats. »

Certains avaient été choisis par la destinée, sans qu'on leur demande leur avis, soit en recevant des pouvoirs, soit en subissant des événements qui ne leurs avaient pas laissé le choix. Moi, j'avais choisi. J'avais tout choisi, plusieurs dizaines de fois. J'avais persévéré comme un acharné, pour oeuvrer. Rien ne m'avait été imposé hormis ce saut temporel dont je n'avais jamais pensé ressortir vivant un demi-siècle plus tard. Mais j'avais choisi ma vie de soldat, j'avais choisi de prendre le sérum, j'avais choisi de plonger cet avion et ce missile dans l'arctique. Rien n'avait jamais su m'empêcher d'agir, alors oui, je comprenais peut-être plus que n'importe qui que ce que je lui demandais était proche de l'insoutenable. Mais il s'agissait de protéger deux vies, la sienne, et celle de son enfant. « Mais neuf mois sur toute une vie, et pour en protéger une, ce n'est pas grand chose. Etre parent, c'est faire des sacrifices. Tu es déjà confrontée au premier d'une longue liste j'en ai peur, » fis-je avec un sourire en coin contris, cherchant à faire un peu d'humour tout en étant sérieux dans mes paroles. J'essayais juste de lui faire entendre raison, puisque le père n'était pas là pour le faire.

» Steven Grant Rogers // I just don't like bullies, i don't care where they're from.
» Steve Rogers - Captain America
» heroes of our time -- cassie
» FB | Separated by time | Thunderwar
» in this time and place, at this very moment, it's only you and i