Can I help you ? ||| ft. Matthew Brown

Can I help you ?

Tu t'es juré de ne pas repartir de New-York, Gwendolyne Maxine Stacy, alors que fais-tu dans cet avion, direction Oklahoma City !? Alors, reprenons un peu ta matinée parce que je ne suis pas bien sûre de comprendre. Tu t'es levée comme ça avec cette idée saugrenue ? Tu t'es réveillée, d'accord, toujours en nageant dans le bonheur aux côtés de sa présence, nous parlons là bien évidemment de celle de Benjamin. T'as pris un bon petit déjeuné, tu ne jures pas sur la nourriture toi, et t'as raison, bien que certains jours un simple café suffit puisque, telle la justicière que tu es, il faut savoir parfois passer au dessus de certaines de tes envies. Mais a peine sortie de ta douche, encore enroulée dans ta sortie de bain, t'as reçu un appel. Y a un jeune, là-bas dans l'Oklahoma, qui a besoin de toi. Pourquoi ? Hé bien, t'es la seule a ne pas avoir de missions en ce moment, et pour ta sécurité il serait bien que tu disparaisse de temps en temps de la grosse pomme. Au fond, pourquoi tu refuserais ? Un jour, ce jeune, bien que plus âgé, pourra te filer un coup de main qui sait ? Soit, tu acceptes, je le sais.

Alors, tu veux absolument passer incognito comme d'habitude, mais tu te permets quelque chose de plus vivant, de plus épuré. Tu portes un jean gris, un pull léger beige Tass, sur lequel de délicates colombes sont visibles. T'enfile un snood pour ne pas avoir froid, et tu prépares ton sac pour le week-end, parce que t'espères bien rentrer rapidement hein ? Bien sûr, tu vas te faire un sang d'encre pour ton Ben, l'amour de ta vie, et c'est compréhensible. Mais ton coeur lui appartient, autant qu'à la Justice. T'es prête, Gwen ? Ah oui, tu ne manques pas de lui laisser un petit mot, rempli d'amour comme toujours, et tu t'amuses, dans l'éternel, à l'agacer même quand tu t'absentes. Benny, il n'aime pas ce surnom et pourtant. T'enfile une veste, imitation poncho parce qu'on est en hiver, et il fait froid dehors, un bonnet cachant ta chevelure dorée, et tes bottines à talons beige terreux. Ton sac de voyage en bandoulière et ton sac à la main, tu refermes la porte derrière toi. (buh) Et tu prends un taxi, tout en réservant des billets d'avion de dernières minutes, tant pis pour le prix, ça te fais plaisir. Et au diable le tissage de toile, tu dois être la plus discrète possible, sinon, on te fera la peau, Gwendolyne. T'arrives à ce terminal, et tu grimpes dans l'engin mêlée à tout ce beau monde, et profites, t'as trois heures de vol devant toi, alors relax. Tu ne fermes pas les yeux c'est certain, mais au moins, t'es pas angoissée, quoi qu'un peu mais pas autant que si tu te baladais dans ces rues t'ayant vu grandir. Mais au moins, t'es sûre d'une chose, t'es pas partie sans ton costume adoré, que tu porteras sûrement pour t'identifier, bien que Gwen, ton identité n'a plus aucun secret malheureusement. Ghost-Spider, t'es pas anonyme.

Puis t'arrives à Oklahoma City, tu découvre un nouveau paysage, enfin, même si t'es déjà passée par là par le passé. Bah oui, t'as cavalé deux longues années à travers le monde, et forcément qu'un jour t'as remis les pieds en Amérique. Tu prends un taxi, puis finalement, coincée dans les embouteillages, tu finis ta course à pieds. Tes talons claquent sur le bitume, frénétiquement, parce que t'es rapide chérie, t'as un peu hâte aussi non ? De voir qui  besoin de ton aide, toi qui n'avais rien a faire ces jours-ci. Tu rêvais d'être tranquille, de lever le pied pour pouvoir ainsi te reposer, mais quand la Justice hurle ton nom, tu cours, blondie. T'arrives sur les lieux, et on t'envoies immédiatement quelqu'un afin de te téléporter à l'intérieur de ce château invisible. Ah, la technologie du SHIELD ! Et cette douce odeur de banquet, oui, pas de doute, t'es à l'endroit parfait. On t'interpelle aussitôt, et le son de tes pas change sur le sol maintenant. T'es pas bien grande, un p'tit mètre soixante huit, mais au moins avec les talons, tu paraît plus grande, mais tu dépasses toujours pas le mètre soixante quinze boucles d'or. On te demandes, par sécurité, ton identité, entière. « Gwendolyne Maxine Stacy. Ghost-Spider. » Dis-tu d'une voix sûre et enjouée. T'es pressée de le rencontrer, ce jeune en détresse ! On te dirige alors a travers les couloirs, avant de te laisser seule, finir la route, t'ouvres la porte de ce... Bureau ? Cette chambre ?

Tu sais pas trop ce qu'il se trouve derrière, mais on t'assures que t'es plus qu'attendue ! Alors, tu prends pas la peine de frapper, t'entre en affichant un grand sourire. Mais t'évites de justesse une boule de feu, et tu te dis "Gwen, t'es dans la merde", parce que toi, tu tisses des toiles, pas des brûlures ! Mais t'aimes les challenges alors, tu reculeras devant rien c'est sûr. T'entres, et tu refermes derrière toi, en jetant ton sac dans un coin, et retirant déjà bonnet et veste. Tes bras se croisent sous ta poitrine et tu souris grandement. « Enchantée, moi, c'est Gwendolyne, mais tu peux m'appeler Gwen ! » T'observes les lieux, une chambre, deux lits, d'accord vous allez crécher ici entre deux entraînements c'est ça ? Pas de soucis, tu t'adaptes à tout. Tu t'assois sur le bureau, une chaise c'est surfait. « Pyrokinésie alors, hein ? T'es un inhumain si je comprends bien, je suis désolée que l'AIM te fasses la misère à toi aussi. » T'es une héroïne, alors oui, ça te touche. « Ta capacité, t'arrives vraiment pas à la gérer, ou c'est par moment ? » Tu secoues la tête, tu veux brûler les étapes ou quoi ? « Pardon, on va prendre notre temps, je suis là pour quelques jours, alors te mets pas la pression d'accord !? »





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Deux ans. Ça fait deux ans que j'ai mes pouvoirs et je suis toujours incapable de les contrôler correctement. Est-ce qu'il y a quelques choses qui cloche chez moi ? Qui fait que la seule notion même de contrôle m’échappe d’une manière que je ne comprends pas. C’est injuste ! Je ne pouvais pas avoir un pouvoir un peu moins… dangereux ? L’eau, c’est pas mal ! Voir même les plantes ! Mais pas le feu. Je peux brûler tout ce qui bouge. Une chance d’ailleurs que je sois difficilement atteint par mes flammes où je ressemblerais à Freddy Kruger depuis … ouais, bah deux ans.

Les gens au refuge sont adorables. Ils font tout pour me donner des conseils et si je suis peu capable de leurs rendre la pareille, je fais mon maximum pour être le plus utile possible. Enfin, aussi utile que je peux l’être. Soit… pratiquement pas. Et pour m’aider encore un peu, on m’a informé que quelqu’un allait me venir en aide personnellement. On ne m’a pas dit qui. Mais je suppose qu’on ne va pas m’envoyer le dernier des rigolos. De toute façon, peu importe qui sait. Du moment qu’il ou elle peut m’aider, je prends.

Comme d’habitude, je suis cloitré dans la chambre. Les murs ont pas mal de trace de brulure mais heureusement, j’ai toujours pu arrêter les dégâts avant que ça ne soit trop violent. D’où aussi les quelques cadavres d’extincteur présent dans un coin de la pièce. Oui, bon. Je préfère avoir des extincteurs que d’enflammer toute la pièce et potentiellement plus. C’est un refuge. Je ne suis pas là pour faire du mal. Quoi que, plus mes pouvoirs se déclenchent sans raison, plus je me demande si…. Non. Matthew, ça ne sert à rien de se morfondre sur son sort. Il y en a qui sont morts, d’autres qui ont des pouvoirs bien plus handicapants. Je ne veux pas tomber dans l’auto-apitoiement. Je suis capable de gérer, capable d’aider. Je vais y arriver. De toute façon, je n’ai pas le choix. J’y arrive où j’y arrive. Point final.

J’aime beaucoup la chambre dans laquelle je me trouve. Même si la place est limitée comme pour chacun, il y a quand même deux lits. Mais jusqu’à présent, les quelques colocataires que j’ai eu ont préféré fuir. Et je ne leurs en veux pas à dire vrai. J’aurai probablement fait pareil… Mais le bon côté des choses, c’est que je m’entends quand même bien avec eux. Assis sur mon lit, juste en face de la porte, je regarde la boule de feu que j’ai réussi à créer dans ma paume gauche. La lumière se reflète dans mes iris et je me retrouve hypnotisé par les mouvements de celle-ci. Mais quand la porte devant moi s’ouvre soudainement, me sort de ma transe, la boule quitte ma paume et s’écrase juste à côté de la porte. J’écarquille les yeux en voyant la blonde dans l’encadrement de la porte.

- Oh bordel ! Pardon ! J’ai pas fais exprès ! Merde !

Je me redresse déjà du lit pour pouvoir venir tapoter la surface chaude du mur. J’éteins les dernières flammes avant de remettre un peu de distance avec la jeune femme. Elle retire son bonnet et je hausse encore les sourcils. J’ai failli cramer vivante Ghost-Spider, putain ! Je cligne lentement des yeux sans savoir ce que je dois répondre. Je pointe son visage du doigt avant de poser ma paume sur mon autre main pour la mettre vers le bas. Pas de risque. Mon cul. Mais psychologiquement, c’est moins effrayant.

- Matthew… mais tu peux m’appeler Matt. Rien de cassé ? Enfin, brûlé ? Je suis vraiment désolé, je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un rentre. Enfin, si vu qu’on m’a dit que tu venais.. oh bordel, je vais me taire.

Je me rends compte que je débite pas mal. Alors, je ferme la bouche. Il y a quelques années, j’aurai été au plafond d’avoir Gwen Stacy en face de moi. Comme chacun des super-héros connus, j’ai envie de dire. Mais d’en avoir vu plus d’un ici… Mais elle est jolie. Qu’est ce que je raconte. Ok. Non. Concentration. Elle grimpe sur le bureau pour s’asseoir alors que je n’ai pas bougé du centre de la pièce. Elle me donne le nom de mon pouvoir et j’arque un sourcil avec lenteur. Non, non. Je jette de la mousse à raser. Pas du feu. Ok, on va peut-être éviter le sarcasme dès les premières minutes.


- Je pense que les plus à plaindre sont ceux qui sont chez eux, en toute honnêteté…

Parce que je suis ici. Je suis en bonne santé. Je doute que les inhumains présents là-bas ne soient en aussi bonne santé. Quant à ma capacité, ce n’est pas tant que je n’arrive pas à la gérer. Parce que j’arrive à créer ce que je veux et à l’utiliser quand je le décide. Mais elle me fait peur, elle semble faire ce qu’elle veut quand j’ai le malheur d’être en colère ou stressé. J’allais répondre mais elle débite encore. Plusieurs jours alors. Je ne suis pas persuadé d’y arriver en plusieurs jours mais… on peut tenter.

- Eh bien… j’arrive à les utiliser. Mais… j’ai du mal à ce qu’ils ne se déclenchent pas quand je suis triste, fatigué, stressé ou en colère. J’ai l’impression d’être une bombe à retardement.

Et je me fais peur. J’ai plus peur de moi-même que des autres. Enfin, tout dépend si on me colle un flingue sur la tempe, je pense que je serais le premier à flipper. Mais c’est hors sujet. Je repose les yeux sur son visage avant d’ajouter.

-Et... Et je ne veux pas vous faire de mal.

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Hey Gwen, il a pas l'air plus vieux que toi, ton colocataire de quelques jours ? On dirait, enfin, avec les événements sur Terre, t'arrives même plus a donner un âge sûr à quelqu'un. Toi t'es là, t'es plus mature qu'une femme ou qu'un homme de quarante ans parfois. C'est dingue ça d'ailleurs, pourquoi t'es si sérieuse par moment ? T'as vingt-six ans, tu devrais pouvoir profiter de la vie, ne pas te soucier de demain, mais avec l'AIM là, beh ta vie elle a prit un tout autre tournant. T'as dû devenir plus forte que tu ne l'étais déjà, pas que se soit mal vu, mais d'un côté, ça te gâche une jeunesse espérée. Mais t'es une indécrottable optimiste, Gwendolyne, alors tu perds pas le nord ! Et justement, aujourd'hui t'as pris la route pour faire ce que tu fais le mieux, aider les autres. Altruiste dans l'âme, ça coule dans tes veines ma belle. Et en prime, t'as faillit te prendre une boule de feu en pleine face, c'est merveilleux ! Mais tu lui en veux pas, les inhumains souffrent de cette situation, et en tant qu'héroïne, t'es la mieux placée pour l'aider. Pourtant, il est visiblement très gêné d'avoir manqué de te blesser, mais t'y prête pas forcément attention parce que toi, tu débarques dans la chambre. Et clairement, tu fais comme chez toi, l'habitude d'une vie en cavale, alors que merde, t'es justicière !

Matthew alors, bien, tu t'amuseras bien à lui trouver un surnom qu'il détestera entendre un jour, mais toi, tu vas adorer en user. Bah oui, t'as le sens de l'humour, et si t'étais pas si libérée dans tes pensées, crois-moi tu serais ennuyante chérie ! Puis, il parle autant que toi finalement, alors ça promet, t'en aura certainement pas pour une seul week-end, une semaine serait bien plus jouable. M'enfin, t'as rien d'autre à faire, et tu reste joignable pour la Spider-Family, ou même pour Captain via Ben, donc, relaxe blondie ! Donc, il est soucieux de faire du mal aux autres, c'est mignon, mais surtout, il ne s'attendait pas à te voir de sitôt. Enfin, bien qu'il ai été prévenu, toi tu tu savais rien de lui, si ce n'est qu'il est un inhumain ne maîtrisant pas son nouveau pouvoir. Tu comprends que c'est effrayant, t'es passé par là. Mais quand il se rend compte que, effectivement il semble bavard, même si toi ça te fais rire, tu secoue la tête, un simple revers de la main dans ta gestuelle pour lui notifier que ce n'est rien. Mais tu l'écoute, tu le laisses parler comme il l'a fait avec toi, et après tu reviendras, point par point ce sur quoi, ton attention en a retenu l'essentiel. Et tu sais quoi, Spider ? T'aime son honnêteté, et son sens de la Justice, ou injustice dans ce cas précis.

Au delà de tout ça, tu l'écoute encore plus lorsqu'il t'explique comment il gère ce pouvoir, presque naissant on peut dire ? Parce oui, toi t'as quelques années d'expériences, deux ans, dans une monde apocalyptique, c'est trop peu. Il maîtrise un peu, et c'est déjà pas mal ! Bon, t'es pas surprise quand il avoue que sous le coup de bien des émotions il ne contrôle absolument rien. Naturel, comme un humain lambda, il est impossible de maîtriser ses paroles, ses actes décidés sous le coup d'une émotion néfaste. Une bombe a retardement. C'est pas la première fois que t'entends ça, c'est dingue ! Mais ca te touche Stacy, t'es peinée hein ? Bah oui, personne ne mérite de vivre comme un fugitif, t'as dans la même situation mais bon, tu dédramatise parce que t'as l'habitude, en tant que protagoniste. Et quand tes iris azurées croisent les noisettes gourmandes des siennes. Mais tu descelle de la peur, une terreur lui retournant les entrailles, et tu forces un sourire, aussi rassurant que possible sur tes lippes. Il ne veut pas te faire du... Hého, attends, il te vouvoie là ! « Mais qu'est-ce qui te prends !? Arrêtes de me vouvoyer ! » Tu ris, avant de te redresser faisant un peu les cent pas dans la pièce afin de découvrir ton habitat. « Tu connais sûrement mon identité, alors te sens pas obligé de me vouvoyer, j'étais comme toi avant la morsure. » Tu tournes ton visage en lui adressant un clin d'oeil malicieux. T'as bien vu son regard sur toi, t'es d'une beauté en même temps, mais bon, ça aussi, t'es habituée.

« Ne sois pas désolé si lors des entraînements je suis blessée, j'en ai vu d'autres ces deux dernières années à travers le monde. » T'es curieuse Gwen que tu rodes comme ça dans la pièce. T'ouvres un tiroir et là, Ô joie, tu trouves des baguettes ! Tu les attrapes en faisant de gros yeux, te tournant aussi vive qu'une féline. « Tu joue d'la batterie !? » Tu lui lances les jumelles, avant d'ouvrir ton sac pour sortir les tiennes, avant d'en faire tourner une entre tes doigts. (buh) « Moi aussi ! » Tu les jette finalement sur ton lit, et attrape ta tenue d'entraînement. « Discuter c'est bien, tout en pratiquant, c'est mieux ! Aller, suis-moi, Matou ! » Tu ris, en ouvrant la porte, prenant le chemin de quelques étages au dessus, pas d'ascenseur, t'as besoin de te dépenser à longueur de journée. Cinq étages, c'est pas la mort ! T'es même pas essoufflée pour un sou, et tu emprunte les couloirs par coeur, ou presque. Arrivée dans le vestiaire, tu lui tend une tenue histoire de pas abimer ses vêtements, et tu te retrouves facilement en sous vêtements devant lui, pas de gêne, c'était impossible quand tu tentes de survivre. T'enfile ta tenue, cette combi blanche, rose et noire, tu délaisses même tes talons et t'entre dans la salle d'entraînement, laissant ton masque aux oubliettes, t'attaches tes cheveux tout en marchant. « Les émotions jouent énormément quand tu apprends à gérer tes capacités. Et je suis là pour t'aider, donc les blessures font partie du risque du métier donc zéro culpabilité ! » Tu tisses une toile, enfin, en te suspendant, avant son aide, au plafond, tête en bas. « Maintenant, attaque moi, et parle-moi du début de tes pouvoirs. Aller ! Matthew, m'oblige pas a attaquer la première ! »





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Je hausse les sourcils quand elle me demande ce qui me prends. Bah, j'en sais rien. C'est venu comme ça. Si maintenant je dois faire gaffe. Ok. Tu. Elle a l'air plus jeune que moi en plus alors je devrais pouvoir y arriver sans soucis. Mais je penche la tête quand elle me parle de sa morsure. Ca fait quelques temps, en effet, qu'elle s'est fait mordre. Et elle a bien plus d'entraînement que moi de toute évidence.
Elle parle déjà des entraînements et je me dis que ça va relativement rapidement tout de même. On ne devrait pas mettre des règles en place ou je ne sais quoi avant ? Mais je ne pense pas que se faire brûler vive soit considéré comme quelques choses d'anodin. Je ne veux pas faire de mal à ceux qui ne le mérite pas. J'ai quand même ça en règle dans ma petite tête.

- Bien sûr, je vais te cramer le cul et je vais dire oups. Sérieusement...

Je veux bien m'entraîner. Mais je ne veux pas foutre le bordel et faire du mal aux gens. Il y a des limites à la connerie. Je la vois fouiller un peu et je me rassois alors sur mon lit. Elle trouve les baguettes que je garde dans le bureau et je rigole finalement à la réaction que je vois sur son visage. Je hoche rapidement la tête. D'ailleurs, c'est bien les seules baguettes qui ont survécus à mes pouvoirs. La matière n'est pas inflammable, il faut dire.

- Ouais ! Enfin, j'ai pas de batterie ici mais, j'en joue oui. Ah ouais ? C'est cool !

Elle m'affuble déjà d'un surnom et j'arque un sourcil avec lenteur. Matou, c'est moche. Matt encore à la rigueur. Mais bon, visiblement. Pas le choix. Alors je me redresse du lit pour pouvoir venir reposer les baguettes sur mon bureau. On entre quand même rapidement dans le vif du sujet. On devrait pas parler un peu plus avant ? Histoire de voir ce que je peux faire ou si je dois m'arrêter à un endroit et pas à un autre ?

- Matt pas Matou, j'ai pas quatre ans, Gwenny.

Je ricane tout de même, gardant mes mains suffisamment près de mon corps pour être sûr. Sûr de quoi ? Aucune idée mais sûr quand même. Je la suis dans les couloirs et grimpe les marches. Elle a l'air d'être une pile électrique et c'est cool parce que je suis pas mieux, de toute façon. Je la suis surtout parce que je ne connais pas tout l'endroit. Je suis resté principalement dans la chambre ici. Enfin, j'ai quand même hâte de retourner chez moi. On arrive dans les vestiaires et j'attrape déjà la tenue. Mais je me fige quand elle commence à se déshabiller. Je fronce les sourcils et fini par me retourner d'une rapidité déconcertante. Je manque de trébucher sur mes propres pieds.

- Préviens quand tu te déssapes, que je me retourne!

Question de décence. Non pas que ça me gène de la voir à moitié à poil parce que voilà. Elle est magnifique mais quand même. Je tire sur mon t-shirt pour ensuite enfiler la combinaison qu'elle m'a filé. Je plie mes vêtements pour les mettre dans le casier juste à côté. Je pousse la porte pour marcher dans son dos. Je remercie les costumes moulants sur les demoiselles, bordel. Ok. Concentration.

- La culpabilité ne se contrôle pas, je te rappelle Gwen...

Alors non, je ne vais pas pouvoir tenir une culpabilité naissante si je lui du mal. Qu'elle me dise de ne pas culpabiliser ou non. Je la regarde se suspendre par une toile la tête en bas. Bordel, c'est trop classe quand même ! Je rigole finalement et agite la tête de droite à gauche. Mais j'agite la tête encore une fois quand elle me demande de l'attaquer. Pour le début de mes pouvoirs, je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'en parler en même temps. Je pousse un léger soupire avant d'ajouter.

- De comment ils sont apparus ?

Je pose la question mais je me doute que c'est de ça dont elle parle. Je tourne ma paume vers le haut et fait apparaître une première flamme. Je la pointe vers la toile et une colonne de flamme vient droit sur celle-ci pour pouvoir l'enflammer. Le but est de la faire bouger, tomber peut-être.

- Je m'engueulais avec mon ex-petite amie et j'ai enflammé l'armoire... J'ai faillis la toucher elle. Ils sont apparus comme ça.

Je pince mes lèvres et soupire avec lenteur. De toute façon, je ne l'ai plus revue depuis ce jour là. Je ne dis pas que c'est une chose vraiment négative. Mais j'aurai pu l'incinérer quoi... Rien qu'à pensé à ça, ça me stress considérablement. Et je suis plus que réticent à ce type d'entrainement.

- Je veux pas t'enflammer non plus. T'es sûr que c'est une bonne idée que j'essaye de te toucher comme ça ?

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Mais bien sûr Matthew, crame lui le cul, n'attends surtout pas ! T'as pas peur de prendre des risques, t'en as pris durant ces deux dernières années, plus qu'il ne soit permis d'ailleurs. Et puis, tu as été appelée pour ça, donc avec ton âme d'aventurière, t'es prête à repartir avec quelques bobos en plus, blessures de guerre ou non, tu n'en a que faire. T'es principalement là pour lui venir en aide, à ce jeune inhumain que l'A-Day n'a pas épargné. Et puis, t'as un sentiment étrange qui naît à l'intérieur de tes entrailles, pas de la pitié non, mais tu compatie. Ce n'était pas la même chose, pas le même environnement, mais t'es passée par là, et tu sais que la découverte de pouvoirs peut faire tourner la tête. La détresse, la peur, l'angoisse de faire du mal. Oui, t'as vécu ça et t'es prête à partager ça avec le brun, d'ailleurs après avoir fait comme chez toi, fouillant comme si cela faisait des années que vous vous connaissiez, tu discutes aussi. T'es bavarde donc c'est sans grand étonnement que tu ne te prives pas pour papoter, tailler le bout de gras comme on dit. En plus, c'est un batteur, comme toi ! Alors t'es certaine d'une chose, vous allez vous entendre tous les deux, pas de doutes possible. Mais t'as pas de temps à perdre, puis t'es un peu hyperactive au fond non ? Parce que, tu le traîne déjà à l'entraînement.

D'ailleurs, tu l'affuble d'un surnom bizarre. Matou. Mais il te le rend bien, en t'appelant Gwenny. Tu ris, de bon coeur, parce que t'adores mettre mal à l'aise les personnes autour de toi, surtout quand on réponds à tes provocations enfantines. Et puis, après avoir grimpé les étages, en empruntant les escaliers, puis quelques couloirs tu lui tend une tenue spéciale pour l'entraînement, ne tardant pas à te déshabiller loin de toute pudeur. La vie que t'as eu dernièrement t'as fais comprendre qu'il est primordial de te sentir chez toi, qu'importe où tu te trouves. Et tu t'esclaffe d'un rire cristallin. Comment ça prévenir ? « Fait pas ton prude Matty, t'as déjà vu une nana à poil non ? Tu verras, la vie actuelle t'obligeras à faire abstraction de pudeur et de gêne. » Et finalement, t'ouvres encore la marche une fois ta combinaison blanche noir et rose sur le dos, et au diable le masque, t'as besoin d'être libre comme l'air. D'ailleurs, tu le questionne, et tente de le rassurer tout en entrant. Et t'es parfaitement au courant que la culpabilité ne se contrôle pas, tu la vie au quotidien quand tu croises la route de Peter. Il culpabilisera toute sa vie, et tu mets tout en oeuvre pour qu'il passe au dessus de ce malaise. Et tu comptes bien faire de même avec Matthew ces prochains jours, il faut que tu installes un climat de confiance entre vous, et ça, c'est ton domaine, la tégénaire.

Tu lui demandes, sans attendre, le début de son histoire en tant qu'inhumain. T'as besoin de tout savoir sur lui. Pendant que toi, bien évidemment, tu jours les acrobates suspendue à ta toile, tête vers le bas. Il fait apparaître une flamme au creux de sa main, mais il la pointe vers ta balançoire, et elle ne tarde pas à s'enflammer. T'en tisse une autre pour pouvoir te remettre sur tes pieds, la terre ferme tout en l'écoutant attentivement. Une engueulade. La colère lui a fait découvrir son pouvoir alors, tu comprends mieux sa peur panique de faire du mal à qui que se soit. Son ex petit amie... Tu vois son expression, le pincement subtile de ses lèvres et surtout ce soupir, mélange de tristesse, culpabilité et... Tellement de sentiments se confondant. Tu croises tes bras sous ta poitrine, en t'approchant comme une féline, ironique hein. Lorsqu'il te demande alors si t'es sûre de toi, l'idée même de te blesser hante son esprit et c'est normal, tu t'inquiètes pas plus que ça. Tu souris, de façon rassurante en venant poser une main sur son épaule. « Je suis plus que certaine, Matthew. » Tu tapote celle-ci, avant de lui faire signe de s'éloigner un peu.

L'heure est à la démonstration, et quoi de mieux que d'installer quelques mannequins, à divers endroits, formant un véritable parcours du combattant. Tu le laisses admirer, et tu te déplace vite, t'es agile l'arachnide. Pas essoufflée pour un sous, tu attaques, à mains nues, en tissant ce fil de soie si résistant, tu joues encore et éternellement les acrobates Gwendolyne. Mais à la fin, une fois à l'autre bout de la pièce, tu le regarde en étant la plus sérieuse du monde. Un sourire étire tes lippes, prédatrice que tu es, et tu fonces. Seule chose que tu sais faire, foncer dans le tas, prête à attaquer comme une lionne, et quand il tente de parer ton coup, avec ses flammèches, tu esquive, une première fois, une seconde. Tu retires ton gant et adhère avec facilité au mur, grimpant telle l'araignée que tu es, mais une de ses attaques frôle la délicatesse de tes doigts, et tu hisses de douleur, sous l'étonnement avant de retomber. Tel un chat, tu te rattrapes sur tes pieds, en secouant la main. « Bien. Très bien Matthew. » Tu cesses ta gestuelle, en lui montrant que la régénération a déjà entamé son processus. « Je guéris plus vite que le commun des mortels. Ces sentiments, la peur, la culpabilité, la colère... Sers t'en. Il faut que ça te pousses à faire de ton mieux ! » Tu t'approches de nouveau, le soulevant sans grande difficultés avant de le plaquer au sol. « Il faut que tu sois capable de mettre tes pouvoirs de côté. De les plaquer au sol comme je viens de le faire quand c'est nécessaire. » Tu l'aides, t'es pas méchante pour un sou Ghosty, pour qu'il se redresse sur ses pieds. « Maintenant, à ton tour d'attaquer, de véritables attaques, Matt. » Tu tends ton bras, et une toile se projette, le plaquant au mur. « Aller ! Imagine que je ne suis pas Ghost-Spider, mais une traître qui vit pour les idéaux de l'AIM ! »





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Je culpabilise encore. Pas forcément d'avoir manqué d'enflammer mon ex-petite amie, quoi que. Mais de la façon dont c'est apparu, de la façon dont elle a fini par me dénoncer, de la façon dont j'ai du fuir. Mais blesser intentionnellement quelqu'un qui n'a rien fait. C'est un peu compliqué pour moi. Alors, je lui demande si elle est sûre d'elle. Parce qu'une brûlure ne se soigne pas comme ça, non plus. Ce n'est pas un petit bobo à soigner avec un pansement. Elle descend de son perchoir et s'approche déjà de moi. Je penche la tête sur le côté, hochant finalement la tête.

- Arrête moi si je vais trop loin... d'accord ?

Je la regarde placer des mannequins. Je regarde chacun des placements pour essayer de comprendre où elle veut en venir. C'est pour viser la bonne personne et éviter les dommages collatéraux ? C'est ce que je comprends en tout cas. Elle s'arrête au bout de la pièce et je prends une profonde inspiration. Les flammes apparaissent dans mes deux paumes et je la laisse s'approcher à une bonne distance. J'arrive à parer plusieurs de ses coups mais les miens sont encore trop aléatoires et les flammes ne l'atteignent pas du tout. Et je pense que c'est surtout à cause de moi, parce que je fais en sorte de ne pas trop la toucher ou de ne pas être à côté d'elle. Je suis encore assez retenu par tout ça, finalement. Mais j'arrive à atteindre sa main, à peine ses doigts. Je sais que je pourrais faire bien plus mais... J'ai encore peur de lui faire mal. Je la regarde retomber sur ses pieds et mains.

- J'arriverais pas à te toucher, Gwen. Sérieusement...

Elle me montre sa main et je sais bien que sa régénération est plus rapide mais il y a des limites. Si je la brule vive, régénération ou pas, elle ne se relèvera pas si vite. Ou pas du tout même. A voir. Me servir de mes sentiments. Si je laisse tout, je vais m'enflammer. Et ce n'est pas qu'une métaphore, finalement. Elle me plaque au sol sans que je ne le vois arriver et je grommelle de mécontentement. Je me redresse alors sur mes pieds. Plaquer mes pouvoirs au sol.. C'est une métaphore que je n'arrive pas à saisir, pas du tout. Qu'est ce qu'elle entend par là, finalement ? Et à peine m'a t-elle demandé d'attaquer que je me retrouve au mur avec la toile. J'apprécie pas le manque de mouvement. J'enflamme ma paume qui fait disparaître la toile en quelques minutes. Je viens bouger légèrement mes épaules. Ok, mes émotions. Je respire profondément en fermant les yeux. Tout ira bien.
Je ré-ouvre les yeux après quelques secondes et les flammes présentes sur mes mains grimpent finalement sur mes bras.
Et je n'attends pas plus d'information de sa part. Je me lance déjà à sa poursuite. Ma main droite créer une colonne de flamme et l'envoi droit sur sa jambe gauche. Elle l'évite et je fonce finalement pour envoyer un coup de pied dans ses côtes. Ma main gauche, dont la flamme s'est évaporé mais ma paume reste brulante, attrape son poignet et je donne finalement un deuxième coup pour l'obliger à reculer.
Mais quand la flamme sur mon bras remonte jusqu'à mon torse, je recule finalement de plusieurs pas. Je respire avec force. Ok, pas de panique. Pas de panique. Je repose les yeux sur mon bras et calme l'avancé à peine quelques secondes avant que ça ne se propage d'un coup sur mon corps entier. Ok, je peux paniquer maintenant ?!

- Merde merde merde, merde merde !

Je respire un peu plus vite et ferme les yeux. J'essaye de me calmer mais ça ne vient pas. C'est lorsque la blonde s'arme d'un extincteur que les flammes finissent par disparaitre. Légèrement recroquevillé, je glisse finalement mes bras autour de mon buste. La combinaison est trempé mais pas une trace de brulûre sur moi. Je mord ma pulpe avec lenteur et repose les yeux sur elle.

- Je suis désolé. J'arriverais pas à contrôler, il vaut mieux abandonner.. Je peux pas prendre le risque d'être une torche humaine !

Je recule et traverse la porte pour rejoindre finalement le vestiaire. Je tire sur le haut de la combinaison. Je suis trop dangereux et je veux pas continuer. Je préférerais presque ne pas avoir de pouvoir tout corps. Je tire sur le reste de la combinaison et enfile finalement mon jean puis mon t-shirt. Je repose les yeux sur Gwen quand elle revient.

- C'est probablement mieux si je reste là et que je bouge pas. Si je suis en contact avec personne, j'ai pas de risque de blesser des gens ou je sais pas.

Je fini par m'asseoir sur le banc et pousser un soupire. Je glisse les mains sur mon visage et frotte lentement celui-ci. Je sais bien que j'y arriverais un jour. Quand j'aurai prit confiance en moi par exemple. Je devrais pouvoir. Mais dans l'immédiat, j'ai quand même un gros doute.

- Je veux juste pas être constamment en train d'essayer de mon contrôler pour éviter foutre le feu quelques parts.

@Matthew Brown & @Gwendolyne Stacy

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