Fuck, I messed up. [ft Peter Parker]

Peter Parker&
Matthew Brown

Fuck, I messed up

Je n'allais pas souvent à Manhattan. Pas parce que ce n'est pas un endroit que je n'aime pas. Bien au contraire. Disons juste que j’essayais de rester le plus loin possible des endroits relativement… compliqué. Du moins, c’est ce que je faisais quand j’avais une gestion aléatoire de mes pouvoirs. Je ne dirais pas que je les gère à 100% maintenant. Parce que c’est loin d’être le cas. Si je suis un peu trop surpris ou en colère, disons que je peux facilement agir comme un barbecue humain. Ce qui est relativement compliqué si je me trouve dans une zone trop surveillée. De ce fait, les quelques fois où je pouvais aller à New York, je tentais de rester le plus calme possible et de ne jamais vraiment rester dehors. Du moins, pas trop longtemps.

Aujourd’hui, j’avais donc quitté Asgardia pour pouvoir rejoindre Manhattan. New York était ma ville de naissance et je dois avouer que ça me faisait du bien, en général, de revenir ici. De tenter de retrouver les quelques marques que je pouvais bien avoir il y a des années en arrière. Quand tout était moins difficiles. Quand je pouvais encore me lever, aller travailler aussi simplement que possible et revenir. Je crois que la banalité habituelle me manque un peu. Mais je sais bien que ça ne sera plus jamais comme avant maintenant. Toute la situation ne cesse de s'aggraver, encore et encore. Et encore. C'est à croire que nous n'aurons plus jamais de calme.
Manhattan est un arrondissement relativement grand. Et j'espère que le fait qu'il soit relativement grand, que je puisse passer inaperçu relativement simplement. Mais, c'est peut-être trop demandé.

Je marche depuis une petite heure dans la rue qui était non loin de mon ancien appartement. J'essaye de passer le plus inaperçu. Mes vêtements sont banals. Je pourrais me fringuer en noir, porter une capuche ou tout autre chose qui pourrait apparaitre comme discret. Mais j'ai peur que la tentative de discrétion ne fasse l'effet totalement inverse. D'où la raison pour laquelle je ne porte qu'un jean, un pull et mon manteau. Les rues ne sont pas aussi bondées que dans mon souvenir et ce n'est pas une mauvaise chose compte tenu du fait que je préfère éviter de jouer les barbecues humains.
Les entraînements avec Gwen avaient quand même porté leurs fruits. Je ne peux pas dire le contraire. J'arrive à me défendre correctement. J'arrive à créer des colonnes de flammes, à mieux contrôler leurs trajectoires et même à faire enflammé n'importe quoi quand j'ai le contacte suffisant avec ladite flamme. Et pour la première fois, j'ai moins peur de moi. Moins qu'il y a quelques temps, du moins. Je crois que je ne cesserais jamais d'avoir un temps soit peu peur de ce que je peux faire subir aux gens autour de moi. Finalement, je pense que j'aurai toujours peur de tout ça.

Je me souviens que je ne regardais jamais les gens avant. Ils passaient devant moi, derrière moi dans la rue sans que je ne m'attarde trop sur les visages, trop sur les vêtements. Maintenant, c'est une certaine paranoïa qui m'oblige à regarder sans cesse derrière moi. Comme s'il était possible que quelqu'un ne me saute dessus en pleine rue. Ce qui, en soit, est fort probable maintenant.
J'arrive assez rapidement en face de l'immeuble et je m'arrête en face. Je ne vais pas y entrer. Déjà parce que je suis quasiment persuadé que mon appartement à dû être reloué après autant d'années mais aussi parce que je ne me sens pas trop d'y aller. "Matthew ?" Je crois que je ne me suis jamais immobilisé aussi vite. Les yeux rivés sur l'immeuble, je n'ose pas tourner la tête pour voir qui me parle. Peut-être que si je ne réponds pas ? Non, Imbécile, tu sais très bien que c'est toi qu'on appelle... Je prends finalement une profonde inspiration et tourne finalement la tête. Et bordel, j'aurai préféré ne pas me tourner si ça voulait dire tomber sur mon ex petite amie.

- H-Hey...

Si mes pouvoirs étaient la téléportation, je pourrais m'enfuir assez facilement. Là, je vais attirer l'attention. Alors, je n'ai que la possibilité de prendre sur moi, finalement. Ok. Répète toi ce que disais Gwen. Rester calme en toutes circonstances. Ironique vu la boule d'énergie mais bon. "Qu'est ce que tu fais là ? Tu me suis ?" Je fronce lentement les sourcils. Pourquoi je la suivrais. Elle habite là ? J'étouffe un rire et agite la tête.

- Non, je savais pas que t'habitais là et je m'en foutrais même si c'était le cas...

Ok, peut-être un peu moins violent la prochaine fois. Je hausse lentement les épaules. "Alors qu'est ce que tu fous devant chez moi !" Ah bah ça réponds à ma question. Mais elle hausse le ton et je remarque déjà que les regards se tournent un peu vers nous. Je ne fais rien de mal. Je ne dirais pas pour une fois mais quasiment. Je retire les mains de mes poches et elle recule. Bah oui, la dernière fois, j'ai cramé l'armoire. Mais c'était encore de sa faute. Je suis fatigué de sa toxicité dont elle fait preuve.

- Je voulais voir mon ancien appartement, arrêter de gueuler ! Je te ne vais rien te faire !

Oui bon, ce n'est peut-être pas la bonne phrase à utiliser finalement. J'approche et elle recule encore. Ok. Ca m'énerve. Je ne sais pas si je vais pouvoir supporter tout ça bien longtemps. Parce que la colère monte et je sens de la chaleur sur le bout de mes doigts que j'ignore pour le moment.

- Arrête de reculer ! Je ne te ferais rien !

Ma voix s'élève encore un peu plus et déjà, une flamme s'installe dans le creux de ma paume. Et lorsque j'entends du remus ménages autour de nous, je quitte la brune des yeux pour pouvoir regarder les passants qui se sont écartés voir enfuit pour la plupart. Je regarde ma main et l'agite pour faire disparaitre la flamme. Eh merde. Je remarque tout de même un rassemblement autour de moi.. Ok. Je crois que je dois courir. Je repose les yeux sur mon ex et agite la tête avant de prendre mes jambes à mon cou. Je bifurque dans une ruelle et m'arrête en plein milieu quand je vois quelqu'un à l'opposé. Je regarde autour de moi et pince mes lèvres. Je n'aime pas les conflits, encore moins me battre. Je me tourne dans l'autre sens et voit d'autres personnes approcher. Je sais que depuis qu'Hydra assoit sa domination de plus en plus, tout est un peu compliqué. Et je crois que... je viens de devenir la vendetta actuelle.

- Ok ok ! Je ne vous ferais aucun mal. Je veux juste.. rentrer chez moi !

Pando

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