get up and fight (( ft. avengers ))

music ► Figée. Incapable de décrocher les mains de la Corvette. Regard accroché sur l’horizon, lippes légèrement entrouvertes, gorge asséchée. Palpitant calme mais puissant, alors que les images te reviennent de ce fatal instant. Ce tir. Tu en as entendu toute ta vie, aussi loin que ta mémoire manipulée remonte, mais celui-ci avait une saveur bien différente. Celui-ci était venu briser l’espoir finalement atteint, naïvement il semblerait. Tu y avais cru, pour la première fois de ton existence défaillante, tu y avais cru. Ce mari t’a été arraché brutalement. Ce père a été destitué fatalement. Cet enfant s’est retrouvé orphelin d’un parent, en un instant, devant ses yeux. Père qui a été retrouvé presque aussitôt, le véritable père, en la personne d’un loyal ami, le meilleur d’entre tous certainement. Désormais, la vérité est bien difficile, et le sera plus encore lorsqu’il s’agira de l’énoncer à Stevie : « Ton père n’était pas ton père, il a été tué par un clone de l’ancien amant de maman. Ton véritable père est mon meilleur ami centenaire – comme moi, d’ailleurs – et qui est accessoirement le meilleur ami du clone assassin de ton premier père. Sans oublier que tu as été conçu pour devenir l’arme parfaite, savant mélange entre la meilleure espionne du monde et du meilleur soldat du monde. Pas par un moyen traditionnel, mais par reconstitution génétique à partir de nos ADN. Œuvre de nos ennemis actuels mais éternels, qui dominent le monde. Bon anniversaire, mon chéri. » Dire que tu pensais que ta vie était merdique.

Inéluctable larme qui perle le long de ta joue, alors que désormais ton palpitant s’emballe, alimenté par la rage d’un tel discours qu’un jour, tu devras lui conter. Sans crier gare, tu cognes frénétiquement le volant, avec de plus en plus de puissance, libérant un hurlement alors que tes traits se déforment par la colère. Le sérum qui coule dans tes veines, pas aussi puissant que celui de Steve, mais amplement suffisant pour te faire déformer l’objet circulaire. Le cuir se tord, et tu cesses, laissant ton front s’enfoncer sur tes mains tremblantes, qui maintiennent le volant abimé. Tu dois te ressaisir, Nat, tu dois te ressaisir pour ton fils, qui compte sur toi. Sur ce monde, qui compte sur les héros restants pour le sortir de ce chaos. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour ceux qui ont encore la chance de pouvoir espérer une vie normale. Si tu ne peux l’avoir, tu te battras pour qu’eux, puissent vivre ton propre rêve enfoui dans ta psyché. « Momma ? », yeux fatigués qui se tournent vers toi, enfant réveillé par ton acte de colère qui fait naître en toi une profonde culpabilité. Te laisser aller de la sorte devant lui, tu t’étais promis qu’il ne te verrait jamais de la sorte, et quand bien même il dormait… Il en a été un témoin inconscient. « C’est rien mon chéri, maman est un peu tendue. On est arrivés, tu veux aller voir les amis idiots mais rigolos de maman ? Tu leur dis pas que j’ai dit ça hein, ils n’ont pas besoin de savoir qu’ils sont rigolos. C’est même pas totalement vrai.... », sourire enchanté et complice pour nuancer tes yeux rougis par les larmes, que tu essuies d’un revers de main. Stevie se frotte les yeux de ses petites mains et laisse rugir un gros bâillement. Tu le détaches de son siège enfant, dos au tableau de bord, et quittes le véhicule. Dans le petit coffre du véhicule – défaut de ces voitures sportives, mais tu ne peux pas t’en passer – tu récupères les plans du futur Manoir que tu glisses sous le bras, et t’empares des nombreux mugs de café fait maison. Il est six heures du matin environ, peu de commerces sont ouverts à cette heure-ci, et tu as pris l’habitude de préparer de grandes quantités de liquide caféiné dans ton ancienne vie éphémère. De ta main libre, tu aides Stevie à descende de la voiture alors qu’il se tient suspendu à ton bras, avant de se laisser tomber habilement sur le sol et de partir en courant vers les fondations du Manoir, collées à Central Park. Toutes les ruines ont été rasées, pour repartir sur des bases saines.

« Steeeeve ! », hurle-t-il en courant vers le soldat déjà attelé aux travaux. Tu n’es guère surprise, vous êtes les deux Avengers ayant traversés les guerres, les âges, vos nuits se résument à quelques instants de siestes éparpillés dans la nuit. Votre philosophie : vous dormirez à votre mort. Tu t’avances vers l’enceinte du Manoir, les talons de tes bottines rouges parvenant tout de même à claquer malgré l’épaisse couche de poussière, sable et graviers. Sur le trajet, tu reprends tes esprits pour faire bonne figure, remplir de nouveau tes poumons d’air, et arborer un visage serein. Heureusement, les vitres de ton véhicule sont teintées, et la cabine est hautement insonorisée, autrement la scène n’aurait pas échappé aux sens aiguisés du désormais père de ton enfant. Enfant qui s’est jeté sur le soldat, ou plutôt sur sa jambe, et ne daigne pas s’en séparer. « Toujours aussi matinal, soldat. Et y en a un qui semble vouloir finir sa nuit sur l’oreiller le moins confortable possible. Il peut dormir n’importe où, on dirait son p… », interruption brutale. Tu détournes rapidement le visage sur la dizaine de mugs isothermes à la recherche de celui de Steve. « Noir, sans sucre. », lâches-tu en le lui donnant, avant de déposer les autres sur un tas de parpaings empilés. Les noms de tous ceux devant prêter main forte à la construction sont inscrits sur chaque mug, tous sont préparés selon les goûts de chacun. L’avantage d’être la meilleure espionne de la planète, tu en connais énormément sur tes ennemis, mais plus encore sur tes alliés. Même les détails. Surtout, les détails. Tu t’empares du tiens et libères les plans de ton bras, les déroulant pour les présenter à Steve. « J’ai apporté quelques modifications, j’avais du temps à tuer cette nuit, mais rien qui nécessite de détruire ce qui a déjà été réalisé. J’ai déplacé la salle de sécurité d’un étage en profondeur, et recentrée, en cas d’attaque elle devrait tenir et nous évitera d’être aveuglés. J’ai rajouté une salle pour les enfants, avec l’arrivée de celui de Gwen… Ils y seront en sécurité. Mmh, armurerie agrandie, plaisir personnel j’admets, oups. », moue innocente, sourire d’ange, tu détournes ensuite l’attention en déviant la conversation sur Stevie. « Pas de doute, il t’apprécie. », souffles-tu, t’enivrant d’une gorgée de café. Tu déposes les plans sur la table du chantier, les maintenant déroulés en usant de quelques cailloux trouvés autour. Ce Manoir symbolisera l’Espoir, autant pour les Avengers que pour la population, meurtrie par l’assaut sur la ville. S’il y a peu de séquelles du fait du retour arrière, les esprits sont marqués, tous sans exception. Tous vous avez été témoins d’horreurs, sans compter ceux qui ont perdu la vie pour la retrouver ensuite. Tu as cru perdre Stevie avec l’effondrement, peut-être est-ce même arrivé. Ton fils est peut-être mort à cet instant, et tu n’as aucun moyen de le savoir. Tu n’étais pas là. Ton rôle dans ce chantier, est de t’assurer de la sécurité parfaite du Manoir, combinant ton savoir d’espionne avec l’intellect de Tony notamment. Une véritable forteresse impénétrable, indestructible, où Stevie pourra s’épanouir en sécurité. « Je vais leur greffer une puce électrique dans le crâne, ça les réveillera à l’heure, à l’avenir. », quoi de mieux pour patienter, qu’un peu de musique. La radio de chantier à votre disposition, tu ne tardes pas à la mettre en route. Un peu de Jennifer Lopez et voilà que Stevie agite le popotin, toujours accroché à la jambe de celui à l’origine de son existence. Du moins à moitié.

Combien de fois as-tu rêvé de l'affrontement, Gwen ? Chaque nuit est devenue un véritable cauchemar. Tu as là une chance inouïe, pouvoir reprendre ta vie là où elle s'était arrêtée, te laissant l'opportunité de réaliser un rêve enfouie. De donner naissance à l'espoir, dans un si petit être inoffensif, qui ne demande rien d'autre qu'à vivre, et pour sûr qu'il le fait sans hésitation ! Et toi, as-tu eu ce moment de doute, lorsque tu as senti cette ferraille empaler tes entrailles ? Il ne te restes que la sensation désagréable, tordant là tes boyaux et faisant cruellement résonner ce coup de feu. Un élan héroïque seulement pour qu'ils survivent. Est-ce que tu regrettes ? Pas vraiment. Parce qu'ils t'ont accueillie au sein même de cette super famille, de quoi emplir ton coeur d'une chaleur enivrante. Et te voilà maintenant sur le point de fonder la tienne ! Mais il n'y a pas que ça qui perturbe ton sommeil, parce que tu as là une petite crevette qui fait son nid. Et ce petit est un véritable catcheur mexicain, impitoyable et bagarreur, se tordant dans tous les sens une fois allongée. Oh, si tu ne l'aimais déjà pas si fort, tu lui tordrait le cou sans vergogne mais quelle mère ferais-tu ? Non. Du calme. A la place, tu prends ton mal en patience, plus que deux petits mois et demi - une éternité ! Mais voilà, tu n'as pas réellement fermé l'oeil de la nuit, entre épisodes du passé et gesticulation intempestive, tu t'es tirée du moelleux du matelas - non sans difficultés. Essuyant bâillements et mains frottant ton visage, tu passes par la case préparation, et même là sous l'eau tu pourrais te comparer à une baleine échouée ! Une robe longue fleurie, et il faudra bientôt une toile de tente pour t'habiller jeune araignée, peut-être que quelqu'un pourra te dépanner ? Qu'importe, tu attrapes ton sac, y glisse bouteille d'eau et tupperware contenant une salade de fruits pour un semi régiment et tu claques la porte, clé de la voiture en main.

Achat utile, lorsque la famille s'agrandit, et que ton propre corps devient un abri pour autrui, dans tous les cas Gwendolyne : tu roules. Après tout ces événements, d'un commun accord il fut question de bâtir un Manoir flambant neuf. La solution est toute trouvée : tout raser, et recommencer ! Bon, en chemin, tu ne manques pas de te dandiner sur de la musique, toujours en manque d'action, et il n'y a que assise où tu peux a peu près te mouvoir sans trop souffrir. C'est qu'il s'étale, le baby-tégénaire ! Même si tu râles à longueur de journée, tu ne te lasses pas de sentir ses petits coups, même lorsqu'il vise là où ça fait mal. Prenant ta vessie pour un doudou, sa spécialité. Mais avec tout ça, te perdant un peu dans ton esprit, tu fais au moins trois fois le tour de pâté de maisons, tête en l'air que t'es blondie. Ressaisis-toi ! Une fois en chemin, tu te gares non loin del a Corvette de la rousse de l'équipe, et un sourire étire déjà tes lippes. T'essais tant bien que mal de récupérer ton sac tombée juste au pied du siège passager - en vain. Sortant du véhicule en soufflant - te traînant hors surtout - tu le contourne et attrape finalement celui-ci, tes fruits sous le coude. Et tu grignotes déjà dedans, tout en t'avançant sagement jusqu'aux fondations de votre futur palais plus que royal ! Au fond, même si tu es privée de missions, d'adrénaline qui bouillonne captive dans ton être, tu ne peux pas te passer d'eux. Tu ne peux plus. Et même si tu n'es pas réellement utile sur le chantier, et bien si tu peux au moins leur apporter de quoi manger quand l'heure sonne, ou bien tendre un outil quelconque... N'est-ce pas un geste, une pierre à l'édifice ? Mais en découvrant le super soldat et la Veuve Noire discutant au dessus des plans, ton visage rayonne, c'est inexplicable. Retenant un rire étouffé aux paroles que tu entends de la part de la Ruskov, avant de baisser le regard sur la petite tête rouquemoute qui, agrippé tel un koala à son arbre, dandine son petit popotin en rythme.

C'est plus fort que toi, ton rire s'échappe et résonne dans l'air, manquant presque de t'étouffer avec une fraise mal passée. « On dirait un petit koala heureux d'avoir trouvé un eucalyptus dites donc ! » Lances-tu en t'arrêtant entre les deux Avengers, jetant un dernier regard vers Stevie, pour finalement faire atterrir ton regard céleste sur le faciès de la rouquine. « Je suis presque sûre que le mien fait pareil là dedans ! Tout va bien pour vous deux j'espère. » Demandes-tu, toujours soucieuse de ton entourage plus que pour toi-même, à la suite tu te tournes vers Steve qui, servant encore de végétal, ne bouge pas d'une semelle. « Et toi monsieur Eucalyptus, la colocation se passe bien ? » Tu retiens un rire malicieux derrière ta main docilement plaquée sur tes lèvres. Et n'y tenant plus, tu regardes les plans en mâchouillant cette fois-ci un bout de pomme quelque peu acide, hochant la tête. « C'est merveilleux, j'ai hâte ! » Dis-tu en dandinant un peu ton postérieur, fort heureuse, et impatiente de découvrir les lieux finis. Tu t'accroupies avec difficulté, offrant un grand sourire au petit garçon avant de tendre le tupperware dans sa direction. « Tu veux quelques fruits petit coeur ? » Tu sursautes à un coup de ton propre enfant donne, grimaçant tout en passant ta main de libre sur le sommet de ta bedaine rebondie, hissant de douleur. « Toi là-dedans, tu devrais dormir, ce que tu n'as pas fais de la nuit ! J'ai besoin de vacances tortionnaire ! »

* * * * * * *

music ► « S’il vomit, t’es de corvée de nettoyage. Et si ça me touche… Tu ne préfères pas savoir ce qui t’attend. », souffles-tu d’un sourire malicieux alors que le soldat tient ton enfant, votre enfant, par la cheville, tête en bas. Par chance, il a la constitution solide, et désormais tu sais pertinemment quelle en est la raison. L’échange entre l’homme et le garçon se fait dans les rires, et tu n’as pas vu Steve aussi décontracté depuis bien trop longtemps, depuis avant tout le chaos apporté par AIM dans un premier temps, puis Hydra. Décontracté certes, mais tu le sais perturbé par la révélation faite lors de l’affrontement de New-York, et à raison, le soldat ne devait pas se douter un instant de tels mots provenant de toi, de quiconque d’ailleurs. La menace induite est pourtant réelle et sérieuse, Stevie n’est peut-être que le premier d’une longue lignée de soldats espions nouvelle génération. Armé de ton café d’une main et maintenant les plans de l’autre, vous échangez un instant sur les libertés prises par tes soins, exploitant tes connaissances innées en architecture. La conversation est interrompue lorsque la jeune héroïne blonde fait irruption, le ventre déjà bien rebondi. Tu l’observes semi-attendrie semi-jalouse s’approcher. Si tu considères Stevie comme ton enfant à n’en pas douter, tu regrettes de ne pas avoir vécu une grossesse ordinaire, ni de grossesse tout court. Plus encore, l’enfant a de suite eu trois ans grâce au procédé de croissance accélérée employé par Hydra. Tu n’as pas eu la chance de le voir grandir dans ses premières années. Néanmoins, tu es mère aujourd’hui, quelque chose que jamais tu n’aurais pu imaginer possible.

Après l’étreinte échangée entre Gwen et Steve, tu déposes une main bienveillante sur l’épaule de la blonde et te plante devant elle, affaissant ton échine pour amener le regard au plus près de son ventre. « Comment va le petit démon ? Déjà prêt à être aussi têtu que sa mère ? », sourire en coin qui se dessine sur tes lippes alors que tu te redresses et t’empares discrètement d’un morceau de fruit que tu engloutis la seconde suivante. « Ca avancerait plus vite si Sam et Tony daignaient être à l’heure pour une fois. Des nouvelles d’eux ou je dois les sortir du lit à coups de torture ? », lâches-tu presque excitée à l’intention de Steve. « Momma c’est quoi torture ? », questionnes ton fils toujours accroché à la jambe de son père. Sans même croiser le regard des deux autres individus tu peux aisément deviner le regard démerde-toi pour t’en sortir. Tu fléchis les genoux pour te mettre à son niveau. « C’est faire preuve de tendresse pour obtenir quelque chose d’une personne. Tendresse ou non d’ailleurs… Tu vois quand je te chatouille pour que tu files au lit ? C’est pareil. Maman est la meilleure pour ça. », souris-tu en lui adressant un clin d’œil. Tu te redresses une nouvelle fois en lançant un subtil regard à tour de rôle à Steve et Gwen.

L’ascenseur de chantier révèle alors Scott qui en sort et qui aussitôt interpelle l’intrépide blonde, qui ne tarde pas à enfoncer un casque de chantier sur son crâne. Si on regarde le rassemblement, une armée de parents, comptant une mère en devenir. Quelle douce image. « Scott. », lâches-tu en guise de salutations, accompagné d’un signe de tête. « On t’a gardé la surprise, on te savait ravi d’avance d’être commis à la surveillance de Gwen. », l’embêtes-tu alors que l’homme n’a pas attendu pour commencer. Il conseille à Stevie de se boucher les oreilles avant de s’exprimer avec force à ses fourmis travailleuses. Connaissant ton fils, tu savais pertinemment qu’il feinterait de se boucher les oreilles, tout curieux qu’il est. « Tu te fais bien, bientôt ce sont tes couches qu’il faudra changer. », conclues-tu malicieuse en reportant ton attention sur les plans. Tu déposes ton mug de café pour retirer ton perfecto noir que tu déposes sur un bloc de parpaings. « Heureusement que Tony n’est pas là, c’est pas comme s’il était chargé des matériaux. », ironises-tu en libérant un las soupir, cherchant à définir les tâches possibles sans les matériaux renforcés du Manoir à disposition.

Du ciment et des parpaings ne seront clairement pas suffisants, et ne seront bons que pour les parties extérieures. « Scott et ses fourmis peuvent continuer à creuser les galeries pour atteindre l’East River et l’Hudson où nous devrons fortifier. En attendant on peut s’affairer à la façade ouest et la partie extérieure. L’idée étant une double cloison partout : matériaux de base pour l’extérieur, pour l’esthétique, mais toutes les pièces seront faites en nanites made by Stark. Je lui ai déjà fourni les plans, il n’y aura qu’à les activer et elles feront le travail. Finalement, le plus long sera la décoration et cela va sans dire, Gwen et moi on s’en chargera. Loin de nous l’idée de critiquer vos goûts, mais vous n’en avez pas. », lâches-tu comme une évidence à l’intention des deux hommes. Tu prends une nouvelle gorgée de ton café, arborant une moue innocente et candide. Tu es interrompue par ton téléphone qui vibre dans ta poche. Sans tarder tu l’en extirpes, recevant des informations de Fury lui-même. Tu t’écartes du groupe en adressant un regard à Steve pour qu’il te rejoigne. Tu n’as pas l’intention de cacher les informations au reste des Avengers mais… Si. « J’ai demandé à Nick de me communiquer toutes les informations qu’il peut avoir sur James. On a une potentielle reconnaissance, ça pourrait être un clone mais… Il y a des traces de radiations gamma. Si c’est bel et bien Banner… Un tel renforcement de sécurité ne peut vouloir signifier qu’une chose : ils gardent quelque chose. Quelque chose de précieux… », ton regard inquiet se détourne discrètement vers Stevie laissé avec les deux autres Avengers par Steve. « J’y trouverai peut-être des réponses. Je dois y aller Steve. Avec ou sans vous. », lâches-tu alors que déjà, tu pianotes sur ton téléphone hautement technologique pour obtenir une topographie des lieux et toute information capitale pour ta mission d’infiltration, seule, ou accompagnée par le reste du groupe qui permettrait de faire une diversion capitale. « Mais si tu as l’opportunité de sauver James, tu vas m’accompagner et lâcher un discours pour motiver les troupes en un instant, mmh ? », ton regard oscille entre l’écran de ton smartphone et le sien, provocant, sachant pertinemment qu’un rien pourrait le motiver.

« Oh tu sais, quand c'est pas lui, c'est Ben qui m'empêche de dormir en ronflant tel un marteau piqueur ! » Dis-tu en t'écartant de l'étreinte de Steve en haussant les épaules. « Tu pensais vraiment que je resterais sagement à la maison pendant que vous vous démenez ici ? » Dis-tu avant d'être coupée par la main bienveillante de Natasha qui se pose sur ta dite épaule, la regardant courber l'échine pour venir s'adresser directement au petit démon qui investi tes entrailles pour encore quelques semaines. Tu ris doucement en l'entendant si il sera aussi têtu que toi, il semblerait que cela ne soit pas une option hélas. « Aussi têtu que sa mère, aussi impulsif que son père, ça promet n'est-ce pas !? » Mais tu admires aussi les plans retravaillés de la rousse, et tu n'as jamais rien vu d'aussi merveilleux, un véritable foyer pour la famille extraordinaire que vous possédez. Steve est prêt à tout pour que le Manoir soit bâtit au plus tôt, alors que la veuve elle constate - dans un agacement non dissimulé - que Sam et Tony ne sont pour l'heure pas le moins du monde ponctuels ! Tu te redresses difficilement après avoir proposé des fruits au petit rouquin agrippé avec force à la jambe du super-soldat lorsque celui-ci te demande si tout se passe bien avec le tégénaire. Force est de constater que depuis tes aveux, il ne cessera jamais de se faire un sang d'encre pour vous - pour toi plus précisément, ainsi que l'asticot et futur catcheur. Mais tu soulignes sa taquinerie, et le bouscule avec malice de ton épaule avec un sourire en coin. « Il n'y a pas que moi qui partage son ADN, ce jugement Rogers ! » Tu hoches alors ton faciès silencieusement. « Ca va, on a tout ce qu'il faut, plus qu'à peindre, et monter la chambre ! » Oui, tu n'iras pas dire que la nuit, Morphée ne t'accueille pas dignement dans ses bras - sauf pour torturer ton esprit des événements passés. Oh non, tous ici sont tristement affectés, tu n'as pas le droit de te plaindre de cela, et au contraire, tu les comprends aujourd'hui mieux que personne. Mais à peine as-tu terminé ta phrase que Stevie reprend ses esprits en demandant ce que peut bien être la torture. Sans même se concerter, vous offrez là un regard à la Ruskov pour vous détacher de la situation, on tu auras bien des bourbes a rattraper. Et après une explication qui te tirerais un rire nerveux, tu lèves les mains en gage d'innocence lorsqu'elle vous toise à tour de rôle de son regard émeraude.

Oh mais les retrouvailles ne s'arrêtent pas là, c'est au tour de Scott de faire son apparition dans un grondement terrible - rien que pour toi. Une femme enceinte n'a rien a faire ici selon lui, et tous finalement, mais pensait-il vraiment que tu allais te tourner les pouces sagement dans ton coin !? T'allais répondre, mais un casque de chantier se trouve presque glué sur ton crâne dans une grimace. « Bonjour Scott, je suis contente de te voir aussi ! Oh oui ça va, j'abrite là un catcheur mexicain tortionnaire ! » Dis-tu avec un grand sourire innocent. « Mais ça va, je vais pas jouer avec les outils, sinon c'est Steve qui va vraiment finir par nous faire un infarctus ! » Oh oui, c'est de bonne guerre, une petite vengeance personnelle pour la malice de tantôt. Tu profites du léger pivot du quinquagénaire pour déposer un furtif - mais affectueux - baiser sur sa joue avant de t'asseoir sur quelques parpaings solitaires, gardant précieusement le casque sur la tête pour un look cent pourcent bricoleuse ! Tu glousses en voyant la grimace de l'homme fourmi dans sa tentative d'hydratation caféinée en détournant ton visage, mais reste lorsque Natasha le flanque à ta surveillance, tu le pointe de ta main avec de gros yeux. « Il va encore essayer de me donner des ordres ! Ok, je suis une araignée... Et puis je vais finir entourée de papier bulles à coup sûr ! Nan, j'ai pas signé pour ça, en réalité, je suis venue pour Stevie. » Lances-tu avec un regard malicieux. Tu écoutes attentivement les avancées de la fourmilière, une fois les souterrains terminés il ne reste plus qu'un milliard de choses à faire. Lang a toujours su motiver les troupes, c'est connu visiblement, tout comme Scott beugle toujours sur les fourmis récalcitrantes ! Tu observes Stevie feindre la demande de l'oncle, et sourcils haussés tu appuis tes coudes sur tes genoux tout en déposant ton menton dans le creux de tes menottes. « Quel tortionnaire de fourmis ! » Mais le voilà regrettant le bon vieux temps où sa jeune enfant soulageait sa vessie une fois son lange tout propre, t'allais rire quand il te prie de ne pas le faire, tu es la prochaine sur la liste. Tu prends un faux air offusqué, mais hoche la tête frénétiquement aux dires de Natasha. « Tout à fait, écoute Nat, elle a toujours raison ! Et je suis même pas désolée pour ça Scotty ! Sans rancune même ! »

Papoter ainsi c'est bien, mais tenir le planning de la journée, c'est mieux ! Et c'est toujours l'espionne qui s'en charge, tu l'écoute avec attention, ne manquant pas de faire quelques grimaces au petit koala contre la jambe du soldat, jouant tantôt à pincer les côtes de celui-ci pour inciter Stevie à faire de même. Même lorsqu'il tapote tes mains tout en étant concentré, tu ne réagis pas, et subis même le regard des deux hommes lorsque le sujet de la décoration est abordé. Un sourire radieux étire tes lippes, tes doigts pianotant sur tes joues poupines. « Je suis de l'avis de Nat, désolée boys ! » Lorsque votre coéquipière s'éloigne pour consulter son téléphone, tu attrapes Stevie pour le soulever de sa branche faite de chair lorsque Steve lui-même doit rejoindre la rousse. Te redressant au passage - et le cale sur ta hanche, l'une de ses jambes passant par dessus ta bedaine. Mais ton petit gigote à ce contact et tu ris à la réaction du garçon, pinçant sa joue. « Je suis sûre que vous allez en faire des bêtises tous les deux ! » Tu attrapes un bout de fruit, que le fripon te piques avec un regard malicieux, mâchouillant celui-ci énergiquement. Tu regardes Scott, bouche-bée, avant d'en récupérer un nouveau pour le déposer rapidement sous la torture de tes quenottes. « Non non, tu m'auras pas une seconde fois filou ! Mon spider sense ne s'affole pas à vos côtés, mais moi aussi je suis rusée je t'assures ! » Mais la conversation dure entre les deux Avengers, et lorsqu'ils s'approchent de vous à nouveau c'est un regard inquiet que tu poses sans le vouloir sur leurs faciès. « Il y a un problème ? Si vous avez besoin des troupes, je peux m'occuper de Stevie ce n'est pas un soucis. » Dis-tu en souriant tendrement. « Vous devriez... Peut-être faire appel à... Non. Non non, je sens déjà vos jugements mais... Peut-être que... » Tu pinces tes lèvres entre elles, détournant le regard, tu reposes le petit garçon par terre, lui confis ton casque que tu vises sur sa petite bouille rouquemoute. « Tiens, tu vas jouer avec la terre là-bas ? Et tu vérifies que les fourmis de tonton Scotty font du bon boulot hein ! Je te rejoins très vite. » Tu croises tes bras sous ta poitrine en regardant Stevie partir gaiement, tournant ton visage vers tes coéquipiers. « Je suppose que les poulpes sont en cause ? Wanda pourrait vous aider ? » Tu agites tes mains devant toi avec frénésie en secouant ton faciès, faisant danser ta chevelure dorée. « Je me doute que c'est difficile comme sujet je sais mais... Elle m'a ramenée à la vie, elle nous a offert une chance avec Ben d'avoir notre fils. D'être présents avec Scott. » Tu affiches une moue hésitante avant d'ajouter, détendant faussement l'atmosphère. « Sinon... Je peux venir hein. Mais... Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée. »