everybody live for the music-go-round ((young avengers))

we're the kids of america

⋅ ⋅ ⋅ ⋅ hot-shot give me no problems. much later baby you'll be saying never mind. you know life is cruel, life is never kind. kind hearts don't make a new story, kind hearts don't grab any glory.
Les coeurs tendres ne s'emparent pas de la moindre gloire

(( ft @kate bishop & @william kaplan & @thomas shepherd ))

music ► Le vent qui s’engouffre dans ta nuque, anime la queue de cheval qui trône fièrement derrière ton crâne, agite les anneaux que tu portes à tes oreilles, et ton corps qui surplombe la ville. Les rayons du soleil qui transpercent le ciel, apportent une chaleur réconfortante sur ton épiderme, tandis que songes à l’infinité d’étoiles qui parsèment l’au-delà. D’ici, il est impossible de percevoir l’étendue que tu as pour habitude d’arpenter. Il est impossible d’imaginer les dimensions qui se superposent, qui vivent dans une imparfaite harmonie. Sur ton visage, on y perçoit de l’inquiétude. Les sourcils froncés face à l’inconnu, les traits figés en quête de réponses. Les sens en alerte, tu dévores du regard New York qui se prélasse, la population profitant des premières douces températures de l’année, s’oubliant face à la dictature qui menace sa pérennité. Une force tranquille qui apaise les esprits, quelques rires qui résonnent entre les gratte-ciels moins nombreux qu’à l’accoutumé, et une saveur de paix, plongé dans le déni de la réalité. Les travaux reprennent, marteaux piqueurs et bruits de métaux viennent perturber la paisible vie new yorkaise habituellement plongée dans les tumultes du trafic qui inondent les rues. La ville est bien différente de tes souvenirs. Un peu trop différente, mais elle a des airs d’une version visitée dans une dimension parallèle.

Les grues sont presque présentes à chaque rue, travaillant dix heures par jour pour s’atteler à la reconstruction de la ville, et redorer sa gloire détruite par la guerre déclenchée par Hydra. Une guerre bien calme, qui se joue principalement sur la menace constante de l’organisation, pouvant frapper à chaque instant. Ton instinct t’envoie des signaux négatifs, ta conscience s’éveillant et provoquant une certaine incompréhension à ton esprit. Tu as beau contempler la ville, tu ne trouves aucune réponse. Une profonde inspiration, tentant de déceler une piste. Où peut bien se trouver l’origine de tes maux ? Tu as beau ressasser la question, aucune réponse ne daigne se précipiter pour cesser ta frustration. Tu es inquiète, et aveuglée par ce terrain que tu ne connais que très peu finalement. Tu es sur le qui-vive, prête à bondir dès lors qu’un indice te mènera sur la voie, te mènera à obtenir la réponse tant convoitée. « Where the fuck is that pizza place? I’m starviiiiiing! », ton regard s’échoue un peu partout, et l’idée que l’endroit soit détruit ne parvient pas à se détacher de ta psyché. Une America sans sa pizza préférée dans l’estomac, est une America de très mauvaise humeur. Le monde n’est pas prêt à un tel schéma.

Un bruit particulier t’alerte, un grincement métallique, semblable à des sons perçus dans des dimensions obscures, provenant de créatures immenses. Une grue défaillante menace de céder, et de laisser s’échouer une masse conséquente de béton. Tu oublies l’écho de ton estomac, résonnant dans tout ton corps, pour fendre l’air en direction de l’engin. Tu achèves le câble qui menace de lâcher, pour t’emparer de la charge. Tu viens te stabiliser proche de la cabine de pilotage, et interpelle l’individu manipulant la grue. « Where do ya need this? », demandes-tu, pour qu’il t’indique où déposer le bloc de béton. Il te remercie d’un signe de tête, avant de pointer du doigt l’endroit. Tu t’occupes d’aider à la construction de l’immeuble, pour pallier à l’absence de grue fonctionnelle. Une heure plus tard, une efficacité certaine, et une faim encore plus douloureuse. Tu as beau demander de l’aide, personne ne semble capable de pouvoir t’aiguiller. Comment le pourraient-ils, tu n’as pas même le nom du restaurant en tête.

Un groupe d’agents du shield circulent non loin de ta position, alors que tu laisses les hommes de chantier retourner à leurs occupations. Il n’est absolument pas ton genre que d’écouter les conversations qui sensément ne te concernent pas. Tu es très respectueuse du travail des autres, et partisane du respect de l’activité de chacun. L’idée d’épier leurs mots ne traverse nullement ton esprit, ainsi, il n’est pas du tout normal que tu les suives. De près. Très près. Mais pas trop. Tu as eu l’occasion de jouer à Grand Theft Auto, tu sais qu’il est suspect d’être trop proche de ta cible. La discrétion et toi, vous ne faites qu’un. Si bien, que l’un des agents se fige, s’apprêtant à se retourner. Tu te positionnes aussitôt face au panneau où trônent quelques affiches publicitaires dégradées, feintant d’être captivée par les informations que tu lis. Tu l’es réellement, tant ce que tu lis te dresse ta queue de cheval. Make America Great Again. « Hydra has been seen near the border, east of Atlanta. Suspect activities reported, we’re sending men to backup the outpost. Get ready for deployement. », résonne la voix provenant d’une radio de l’équipe. « Do you have a pen? Hi. Excuse me? I’m pretty sure i didn’t put these in the right order but i’m kinda pissed of BY THIS SHITTY ORANGE-BLONDY FACE. », lâches-tu aux agents, la voix résonnant dans la rue tant tu sors de tes gonds. La main dramatiquement tendue vers l’affiche en question, et l’un des hommes s’avançant d’un pas incompréhensif, le visage plein de questions. « You’re a knight, you really are. », lâches-tu un grand sourire naïf aux lèvres, tandis que tu t’empares du stylo. Tu gribouilles l’affiche, effaçant le visage de l’individu honteusement nourri aux UV pour y apposer un dessin très street de ton propre visage. Tu barres le slogan, également remplacé par un très poétique America is the greatest, bitch. Tu rends le stylo, esquissant un sourire conquis par ton œuvre. « Thank you, Agent Officer whatever your name is, and have a niiiice day! », sans attendre une seconde de plus, tu prends ton envol. Tu as eu le loisir de profiter de toutes les informations que tu recherchais.

« IF ONE OF YOU IS NAKED I’MA GONNA CRUSH HIS SKULL ON THE WALL. Except for Katy, obviously. Please, be naked. », lâches-tu de manière à ce que l’ensemble des résidents perçoivent tes mots, alors que tu rentres dans l’appartement de Manhattan, te dirigeant aussitôt le salon après avoir fait claquer la porte. « I heard Hydra is doing god-knows-what near the border. I don’t know about you, but i’m soooo tired having to stay around the city, and i didn’t even have my pizza! Uuuugh i need to punch someone. », lâches, cognant une de tes paumes de ton poing. « Who wants some fun? Let those who love me follow me! I really don’t care if i have to go alone, that would be more punching for me. », carnassier est le sourire qui étire tes lippes jusqu’aux oreilles. « Chico, bring your ass so-white-that-i-can’t-even-tell-the-difference-between-your-head and-your-butt over here! »

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@America Chavez ; @William Kaplan & @Thomas Shepherd | We believe in ordinary acts of bravery, in the courage that drives one person to stand up for another.

✶ La Kate d’avant le A-Day et la Kate qui a passé deux ans sur Genosha sont deux personnes totalement différentes. Si l’on peut qualifier l’archère comme l’une des membres les plus raisonnées des Young Avengers, elle aime être sur le terrain, elle aime se battre – peut-être pas autant qu’America ceci dit. Sur Genosha, elle a eu de rares occasions de mettre ses réels talents à profits, mais le manque de confiance durant près d’un an a fait qu’elle s’est ramollie, ce qui fait que lors de l’attaque d’AIM sur l’île, elle s’est retrouvée complètement désemparée.

Depuis son retour à New York, Kate a été instoppable. Et comme elle a passé plusieurs mois à tourner le dos à sa meilleure amie, lui reprochant de ne pas avoir été là de manière injuste, il lui fallait trouver un moyen de s’occuper. Elle n’a pas arrêté de s’entraîner, elle ne veut plus échouer, elle ne veut plus être faible comme face à une menace similaire à AIM. Elle sait au moins qu’à Hydra, les ennemis sont généralement en chair et en os, et ses flèches ont moins de chance de devenir aussi inutiles qu’elles ne l’ont été. Si elle s’en veut de s’être éloignée d’America et d’avoir provoqué un conflit inutile, elle ne peut se reprocher d’avoir pu prendre le temps pour elle de se retrouver, de reprendre la confiance perdue. Sur Genosha, elle s’est rendue utile, et à un moment donné, elle était presque heureuse de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice de la manière dont elle l’a fait, mais aux côtés de tous ces mutants, elle se sentait impuissante, juste une humaine qui ne fait pas le poids face à une machine.

Malgré cet entraînement intensif, elle s’ennuie. Si elle rêve pourtant d’un monde parfait où les conflits n’existeraient pas, elle ressent le besoin de se défouler, vraiment, et pas juste d’utiliser ses potes comme des punching balls ou comme des cibles mouvantes. Elle veut que son arc soit utile contre de véritables menaces, comme avant. Le monde est encore en conflit contre les héros, elle le voit, elle le ressent, mais la majorité de la population semble reconnaître que le véritable ennemi est Hydra et que les héros font de leur mieux pour tout reconstruire et les protéger. Après tout, les héros font des erreurs comme tout le monde, elles sont simplement un impact généralement plus grand que de simplement oublier d’éteindre les phares de sa voiture avant de rentrer chez soi. Kate n’a jamais été une véritable Avenger, simplement les Young Avengers, ceux que l’on ne prend pas autant au sérieux, qui ne sont pas conviés aux conseils organisé par le SHIELD, à qui on demande de rester en retrait. Ce n’est pas juste, elle sait qu’aucun des Avengers n’aimerait qu’on lui demande de rester en retrait alors que la menace est réelle et que chaque paire de bras – ou bras solitaire, selon les personnes – peut aider à vaincre Hydra.

L’ennui de la brune l’a menée à prendre un bain. Ça lui avait manqué ces moments à ne rien faire à part rester dans une baignoire à écouter de la musique avec quelques bougies parfumées, parfois un livre ou une série en cours, un moment loin des cris et autres engueulades qui sont monnaie courante dans le groupe des jeunes héros. Le groupe est loin d’être au complet, tout le monde n’ayant pas été encore retrouvé ou ayant décidé de ne pas se montrer pour l’instant, mais vivre sous le même toit que Tommy, America et Billy est suffisant pour recréer cette atmosphère. Alors, oui, Kate prend un bain, ayant pris le soin de bien fermer la porte à clé pour être sûre que personne ne vienne la déranger – surtout Tommy. Et pendant un moment, la brune pensa à un miracle. Pas un bruit, juste la douce mélodie des diverses chansons défilant dans sa playlist, du calme, personne ne frappant à la porte, rien, juste un moment de paix. Elle savait America sortie à la recherche de nourriture – plus précisément de pizza. Puis finalement, cette bulle de bien être se brisa lorsque la voix de sa meilleure amie résonna dans tout l’appartement.

« Oh god. »

Si America rentre en gueulant, c’est qu’il y a quelque chose d’important, Kate le sait, c’est sa façon de rallier les troupes. Elle soupire un coup, se glissant sous l’eau du bain avant de finalement en sortir en s’enroulant dans sa serviette et se précipite dans le salon où se trouvent les jumeaux et America. Cette dernière semble exiger que personne ne soit nu – excepté pour Kate. La brune arque un sourcil, toujours vêtue uniquement d’une serviette.

« Well. I am half naked, but it’s not like you guys never saw my body before. What is it America ? Better be important, I was in the middle of a meeting with myself and the bathtub. »

America explique alors ce qu’il se passe. Elle mentionne Hydra dès la première seconde et l’attention de l’archère est alors totale. Elle pensait qu’il s’agissait de quelque chose de non important, mais pour le coup, elle a su captiver Kate en un rien de temps. Apparemment, l’ennemi serait en train de faire du grabuge du côté de la frontière et la jeune femme propose d’aller s’en occuper.

« The reasonnable me would say that we should tell the SHIELD about it. But the reasonnable me stayed in Genosha. I’m in, America. Give my five minutes to put some clothes on and I’m here. »

Enfin quelque chose pour les faire bouger. Elle savait bien qu’elle n’était pas la seule à s’ennuyer et à réellement avoir envie de confronter les ennemis. Se faire prendre par surprise comme sur Genosha, plus jamais, maintenant, elle veut être celle qui prend l’ennemi par surprise. Autrefois, elle aurait probablement exigé du groupe d’être plus prudent, mais elle ne veut pas être prudente, pas aujourd’hui, pas quand l’envie de tirer des flèches dans le crâne des ennemis se fait ressentir de manière aussi intense.

Elle va se préparer en vitesse, enfilant de nouveau son costume violet qui avait pris la poussière depuis tout ce temps, pour ne pas attirer l’attention de l’ennemi. Mais là, il est bel et bien question de montrer qu’ils sont là et qu’Hydra n’a pas sa place aussi proche des frontières.

« I’m ready. Who’s taking me there ? »

Ⓒslytbitch.

Everybody live for the music-go-round

@Kate Bishop @America Chavez @William Kaplan

« The bottle the bottle ! » Elle prit la bouteille en passant, tandis que je poussai jovialement le chariot de groom dans le couloir. Nous continuâmes notre petit tour du propriétaire. S'il y avait bien une chose que je savais faire, c'était toujours trouver un moyen de m'amuser peu importait le contexte. Et le contexte n'était pas folichon en ce moment. Pourtant, qui disait ville en reconstruction comme New York, disait immeubles entiers à l'abandon, désertés en catastrophe par AIM et ensuite HYDRA, poussé dans leurs retranchements jusqu'à la création d'un no man's land frontalier plus à l'ouest. Autrement dit, des hotels entiers encore partiellement en très bon état, se trouvaient ça et là dans certains quartiers, à attendre d'être réquisitionnés par les autorités pour réhabilitation... ou par des squatteurs, en attendant. Surtout des squatteurs, dont je faisais partie cette nuit encore.

Si bien des étages de cet hôtel de Staten Island étaient déjà occupés par des gens à la rue, il y en avait encore plusieurs de libre, et une soirée s'était organisée entre les jeunes âmes en perdition de la Grosse Pomme militarisée, et trop strict à notre goût de petits rebelles nocturnes. Autant dire que plusieurs dizaines de jeunes dans tout un hôtel non surveillé, non occupé, la soirée fut des plus épiques. Un parc d'attraction défouloir plus que bienvenu au milieu de la peur permanente d'une énième guerre ouverte. Les anciens occupants étaient partis en catastrophe, et bien des objets n'avaient pas encore été totalement pillés, dont des costumes chics que je me fis un plaisir de tester en vrac, cumulant des morceaux de costumes différents pour m'octroyer un look bien à moi. Boire, sauter sur les lits, se courser dans tous les étages, jouer avec les ascenseurs, quelques baisers volés... et bien plus encore dans les derniers temps de la soirée, qu'est-ce que j'aimais ce goût de liberté enfin retrouvé. Ne plus être coincé uniquement sur Genosha était une bénédiction, malgré toute l'affection que j'avais pu avoir pour cet endroit. Ca n'en était pas moins resté une prison.

* * * * * * * * * *

« « IF ONE OF YOU IS NAKED I’MA GONNA CRUSH HIS SKULL ON THE WALL. Except for Katy, obviously. Please, be naked. » » Mais quel enfer cette meuf. Quelle angoisse. Tiré de mon sommeil de cuve de soirée par la force de cette voix tonitruante et tout sauf délicate qui provenait du salon, j'émergeai difficilement, la tête dans le cul. Je frottai mon visage plusieurs fois, balayai mes mèches argentées en vrac, et réalisai qu'un ronronnement se faisait entendre depuis le coin du lit. J'arquai un sourcil en apercevant le chat qui s'étirait lui aussi, réveillé par mes mouvements. What the fuck. Il sortait d'où lui. J'activai ma mémoire embrumée par l'alcool et la fatigue jusqu'à retrouver ce moment où, rentrant vers cet appartement désormais partagé entre tous les Young Avengers grâce à Kate, j'avais trouvé ce chat errant entre deux poubelles, mal nourri et blessé. Je me penchai vers lui, et observai le bandage à sa patte. C'était moi qui avait fait ça ? Mémoire. J'avais volé des sparadrap en super-vitesse je ne savais vraiment où. J'avais même raté un virage en courant ivre, mon épaule m'avait maudit pour ça, rattrapé contre le mur de l'angle pour tourner. L'alcool ne faisait pas effet longtemps chez moi, du fait de mon métabolisme accéléré, mais le peu qu'il agissait, tout l'alcool était envoyé puissance mille dans mon sang et les effets ne laissaient pas à désirer. Le brouhaha dans le salon me poussa à ne pas m'attarder plus longuement sur le pourquoi du comment et à m'extirper du lit, vêtu d'un simple boxer.

Le chat sous le bras, j'enjambai le foutoir répandu partout dans ce qui me servait de chambre et que je partageais avec mon jumeau. « Wake up bro', Hysterica is somehow doin' stuff in the living room and we should go see what's goin' on... and how we could properly piss her off even more, » lançai-je en passant pour rejoindre la porte d'entrée, manquant de trébucher sur la baguette de batterie qui traînait au sol. Oui, j'accumulais souvent - tout le temps - divers trucs que je ramenais de mes périples, pour tenter d'assouvir mon besoin constant de renouveau et d'activités d'hyperactif fini. Kleptomanie ? Je sais pas. Peut-être. Parfois je laissais des billets, mais souvent... pas. J'avais parlé mais je ne savais pas trop si mon frère était sous le tas de couette ou si c'était précisément juste un tas et qu'il n'était pas là. Qu'importe je le retrouverais bien assez vite, bien décidé à ne plus trop le lâcher pour les mois à venir après toutes ces années séparés. Je montrais rarement mes réels états d'âme, mais avoir retrouvé ma moitié d'âme fraternelle avait soulagé mon être d'une façon indescriptible. Seul depuis le A-Day, avec des parents ignorant nos liens de filiation, et un frère tombé aux mains ennemies, autant dire que cette période avait été plus que sombre pour moi, malgré ma nonchalance apparente. Sans Kate et les Young à mes côtés, j'aurais probablement fait bien plus de conneries aux conséquences dramatiques. En parlant de Kate.

« Hey beautiful, » souris-je. « Naked party so ? » m'amusai-je à sa remarque, allant au passage à l'encontre de ce qu'avait hurlé América en arrivant sur la nudité. En effet, j'avais déjà vu Kate plus d'une fois nue, lors de nos rencards et autres tentatives de relation amoureuse, mais pas que. Diverses missions foireuses et bancales nous avaient plusieurs fois amenées à nous voir tous sous toutes nos plus belles coutures. Quelle équipe de bras cassés nous étions, mais toujours opérationnels malgré ça, ce qui n'enleva en rien mon sourire narquois à ces souvenirs bien au contraire. « So, still barking at nothing like a mad dog, uh ? What's the matter this time Nevada ? » demandai-je à America avec mon grand sourire de branleur, caressant le chat toujours porté sous mon bras. « Yes it's Cat. Can't remember where i found him precisely but he'll stay for a while, to recover. We'll have to brainstorm to find him a proper name, » expliquai-je avant de laisser America expliquer la situation à la frontière.

« YEEEEEESSSSS ! » m'exclamai-je, heureux de voir se profile un peu d'action. Mais les premiers mots de Kate me firent craindre un avortement dans l'oeuf... qui ne vint pas. Son côté raisonnable fut mis au placard et je sautai sur place en levant les deux bras en signe de victoire, avant de la pointer de l'index. « THAT is talking, baby. » Je lui offris un clin d'oeil complice et enjoué, heureux de la voir lâcher prise et ne pas briser cette euphorie générale pour aller casser de l'hydre. Je la laissai aller s'habiller, posant le chat au sol pour lui montrer où il mangerait pour la journée. J'improvisai une gamelle d'eau et une assiette avec du jambon que je coupai aux ciseaux en vitesse. A peine Kate eut-elle libéré la salle de bain que j'y fonçai, me douchai et en ressortis en quelques secondes à peine... entièrement dévêtu ou presque, exprès pour me montrer devant tout le monde et surtout América. Dire haut et fort qu'il ne fallait pas être nu, c'était évidemment me pousser à faire l'inverse.

« Oh, sorry, what was your threat about again ? » la narguai-je, avant d'esquiver toute tentative de coup portée à mon encontre, en sale gosse que j'étais. En deux-deux je me retrouvai cependant bien vite séché de la tête aux pieds, et surtout vêtu de mon uniforme de Speed, vert et argenté. Je gardai seulement mes lunettes de course jaunâtres sur le front tant que nous n'étions pas partis. Dès que je vis Kate prête, et bientôt Billy, je me mis à courir en cercle autour d'eux, tout excité, pour mieux m'arrêter auprès de mon frère et l'agripper par la nuque en lui frottant ses cheveux d'un noir de jais avec mon poing.

« Alright brother, ready to expelliarmus those sons of bitches uh ?! It's gonna be fun ! Young Avengers back to the game pow wow ! » Une vraie pile électrique. Trop heureux au fond d'être de nouveau entouré de mes meilleurs amis - oui, même la tarée cogneuse - et de mon sibyllin tant manqué. Outre Teddy, il ne manquait véritablement que Cassie, que nous finirions par libérer, tôt ou tard, nous nous l'étions juré. « Well, I can be your ride as always Kate. Taxi Tommy always there to bring you to heaven, » répondis-je à Kate, mimant un salut militaire de deux doigts depuis la tempe avec nonchalance, et le clin d'oeil qui allait avec. « Or we can teleport and save some energy, as long as we kick their asses, i'm fine with it ! »

Couldn't leave here without this one now could we?

(( ft @america chavez ; @kate bishop ; @thomas shepherd ))

Psyché dans la tourmente, les cauchemars ne cessent de hanter sa conscience, venant s'y faufiler à chaque instant, attendant le moment opportun pour venir répandre leur poison. Billy est accoutumé aux démons qui s'immiscent dans son esprit, venant lui susurrer mensonges et calomnies ; aubades et infamies. L'anxiété lui colle à la peau, amante étouffante qui n'a de cesse de le paralyser à mesure que les jours passent. Mariage explosif, toxique. Alliance où s'invitent les déchirures et les fractures, traumatismes s'agrippant avec insistance à un esprit en perdition. Les chimères sont nombreuses, vestiges d'un passé étouffé, renié. Stigmates annihilés. Billy étouffe sous la pression, déluge d'une mémoire aussi intacte que fracturée. Liquide vermeil, cruor profane qui se répand sur ses mains, sur le sol. Les yeux dénués de vie. Les hurlements et les pleurs qui résonnent en tintamarre fracassant aux quatre coins de sa tête. Le myocarde s'empourpre et les battements s'accélèrent. Billy suffoque, littéralement.

Vide intersidéral. Voilà ce que ressent le sorcier en cet instant. Un vide dont il ne peut échapper - chute violente et sans fin, il n'y a aucune échappatoire. Et Billy se laisse tomber, sans même appeler à l'aide. A quoi bon ? Personne ne peut l'entendre. Personne ne peut lui venir en aide. Alors il laisse le vide gagner, prendre en puissance. Tout en asphyxiant de plus en plus. Si l'esprit s'évanouit sous le poids des remords et de la culpabilité, le corps, lui, se fige. Les membres se font lourds. Beaucoup trop lourds. Billy voudrait ne plus jamais avoir à se lever. La seule notion de respirer lui semble incompréhensible, impraticable. S'abandonner au néant. Voilà une idée qui semble formidable. Le néant. Le vide. Aucune pensée intrusive. Aucune émotion pour lui arracher le coeur. Plus rien du tout.

IF ONE OF YOU IS NAKED I’MA GONNA CRUSH HIS SKULL ON THE WALL [...]

Quiétude interrompue, et panique qui ressurgit. Billy refuse de quitter son sanctuaire, apaisé par la douceur et la pénombre offerte par la couette. Lit qu'il n'a pas quitté depuis trois jours, prétextant la fatigue, la migraine. Prétextes aussi foireux que faux, mais qu'il continue d'itérer, un sourire sur le visage. Parodie de lui-même, il s'enfonce dans le mensonge et les faux-semblants. Personne n'est dupe, évidemment. Pas même Billy lui-même.

Il ignore l'heure qu'il peut bien être. A ses yeux, plus rien n'a de sens. Pas même le temps. Surtout le temps. Tout est relatif, de toute manière. Et s'il le désirait réellement, le temps pourrait ne plus exister. Et ne serait-ce pas là un désastre encore plus grand ? Que Billy s'en moque éperdument. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est trop tôt. Bien trop tôt pour supporter quoique ce soit, spécialement America qui rentre en beuglant comme un putois. Oh god, please. I hope no one's naked. La simple idée de croiser l'un de ses colocataires nu - surtout son frère - lui donne la nausée. Le seul qu'il accepterait de voir dévêtu de vêtements n'est pas ici. Et la simple pensée de Teddy le fait se renfrogner d'autant plus. Son fiancé lui manque, atrocement. Et la vie est cruelle de vouloir ainsi constamment les séparer.

Billy est conscient de son frère, quelque part à sa droite, s'animer - enjambant avec difficultés le pêle-mêle d'objets en tout genre qui constitute le sol de leur chambre. Si Billy n'est pas le plus maniaque ni même le plus ordonné qui soit, le bordel grandissant commence à devenir un sérieux problème - non pas que Tommy ait l'air de s'en soucier un tant soit peu. Soupir. Si Billy adore son jumeau plus que tout au monde, le rangement n'a jamais été son fort. Problème qui, ironiquement, pourrait être réglé en deux secondes si seulement il usait de son don à bon usage. Billy se contente donc généralement de tout remettre en ordre par lui-même, bien que ces derniers temps sa magie soit... défaillante. Wake up bro', Hysterica is somehow doin' stuff in the living room and we should go see what's goin' on... and how we could properly piss her off even more. Billy sourit malgré lui, amusé par les manigances de Tommy - le seul qui en ait la patience - mais ne daigne aucune réponse.

Enième soupir. Billy ne veut pas se lever. La tentation de laisser les ténèbres l'envahir se fait de plus en plus grande, et il ne sait que trop bien à quel point le risque est grand. Le mutant ne peut s'y résoudre, néanmoins. Sans risquer de voir débarquer trois bombes nucléaires bien décidées à le faire sortir de sa neurasthénie. Billy ferme les yeux puis, invoquant des forces qu'il pensait disparues depuis longtemps, parvient à s'extirper du lit, et à poser les deux pieds au sol. Cela s'est avéré plus compliqué qu'escompté. L'état de la pièce lui donnerait presque envie de défaillir. Impossible qu'il trouve quoique ce soit dans ce foutoir.

lettheroombeclean... lettheroombeclean... lettheroombeclean...

Son niveau de concentration n'est pas des plus optimal, mais le résultat est au moins satisfaisant : Billy n'a plus cette sensation de marcher sur un champ de mine. Laissant le reste de l'équipe déblatérer quelques pièces plus loin, le mutant délaisse son pyjama pour une tenue beaucoup plus sophistiquée, y mettant plus de soin que ce dont il est réellement capable. Du miroir, il peut voir son visage, les cernes étant bien trop prononcées à son goût. Son teint est bien trop terne. A vrai dire, il ressemble comme deux gouttes d'eau à un zombie. En soi, rien de très glamour. Désespoir. Billy se force à sourire, se persuadant mentalement qu'il était en pleine forme et que sa santé mentale n'était nullement en train de virer au désastre. Don't let them win. Petite voix qui s'immisce dans sa tête. La sienne, ou son subconscient ? Billy ne sait pas, ne sait plus. Mais le fait que cette voix a raison. AIM lui a déjà tout pris. Hors de question de laisser HYDRA s'en sortir également.

A peine sorti de la chambre qu'il est immédiatement assailli par son frère, lui ébouriffant les cheveux dans tous les sens. Au moins, c'est assorti à son look pas réveillé et déprimé. Billy est heureux lorsque personne ne s'exprime sur son apparence. Son air -faussement- enjoué doit fonctionner à un certain effet. Du moins, il l'espère. Well, I'm always happy to "expelliarmus" assholes, that's for sure. Pure vérité. Bien avant AIM, Billy a toujours eu cette part sombre qu'il ne laissait jamais s'exprimer. AIM n'était que trop ravi d'exploiter cette facette, les nombreux lavages de cerveau le poussant encore un peu plus vers l'obscurité. Facette de lui-même qui l'effraie, mais qu'il n'est que trop heureux d'exploiter si cela signifie débarrasser le monde d'une vermine bien trop envahissante. I'm always happy to teleport you, Kate. Unless you want to get whiplashed, of course. dit-il tout en adressant un sourire taquin à son jumeau.

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Les coeurs tendres ne s'emparent pas de la moindre gloire

(( ft @kate bishop & @william kaplan & @thomas shepherd ))

music ► L’impatience, mêlée à ce désir viscéral de faire le bien, deux sentiments qui te poussent à débarquer en furie dans cet appartement que vous partagez tous les quatre. Tu n’as jamais su rester bras croisés, venant à te lancer en quête d’une pizza soit disant particulière pour occuper ton esprit de longues heures. Il faut l’admettre, elle est putain de dégueulasse cette pizza, en fait. Tu as besoin de faire la différence, d’apporter ton poing à l’édifice, et tu es absolument consciente que tes compagnons ressentent ce même besoin. Tommy et toi, les deux électrons enragés du groupe, toujours prêts à aller au conflit, vous menez la danse. Tommy veille sur Billy, et pense veiller sur Kate, mais c’est bien la brune qui surveille l’idiot, il n’y a que lui pour penser l’inverse. Toi, tu surveilles l’ensemble, tu es le char d’assaut en première ligne, pour encaisser les coups à leur place et tu le fais bien. A force, on ne sait plus si l’étoile qui orne la tenue de bon nombre de héros, fait office d’indicateur de symbole, ou bien de cible à viser en premier lieu. Captain America, Marvel ou toi-même, liés par ce même destin : mener la danse, par des procédés différents cependant.

Oui, tu es rentrée en trombe dans l’appartement, ta chevelure peinant à suivre le mouvement, et la porte nécessitant très clairement des réparations presque quotidiennes, alors qu’elle doit subir tes entrées fracassantes. Un trou dans le mur semblerait plus adéquat, et tu serais ravie de t’en charger, avec le luxe d’utiliser Tommy en bélier. Tu aurais bien entretenu cette pensée un peu plus longtemps, si Kate n’avait pas fait son entrée respectant presque tes prérogatives. Tu croises les bras, et l’envisage du regard de haut en bas, esquissant un sourire malicieux. « I’m so not sorry to interrupt your meeting, Princess. », lâches-tu alors que Tommy fait également son entrée dans le salon, un chat vraisemblablement blessé, maintenu sous son bras. Tu arques un sourcil et dévisages à tour de rôle la jeune bête et le chat. « Oh please, let the mad dog bite you for just a second, then say that to my face again Dummy. If you’re still able to speak. », un sourire enjoué, bien différent de ceux que tu adresses à Kate, avait pris place sur ton visage. Le mutant et toi avez rapidement pris l’habitude de vous tirer dans les pattes, sans quelconque animosité, seulement pour mettre une certaine ambiance dans le groupe – au plus grand désespoir des autres membres – et pour rendre les choses plus vivantes. « Why not call him Tommy, that way he can replace you, we won’t even notice the difference. Beside, being more useful won’t be so hard for him. », lâches-tu en te rapprochant et gratouillant l’animal sous sa tête.

Kate manque de tuer l’ambiance en refusant la mission improvisée mais se ravise aussitôt en laissant toute raison de côté, Tommy libérant sa joie sans grande surprise, le mutant ne sachant rester en place ce qui convient bien à ton état d’esprit. L’équipe s’attèle à se préparer, tandis que tu te contentes de troquer ta veste neutre pour celle aux couleurs du pays. De retour dans la pièce principale, l’équipe fin prête, tu remontes tes manches en te rapprochant des jumeaux aux caractères bien différents. Un sourire malicieux habillant tes lippes, tu les agrippes tous deux par les épaules. « Don’t bother, speedummy. », ta prise sur leurs épaules se veut un peu plus insistante – surtout celle de Tommy – tandis que tu plies ton genou, les tatouages étoilés à tes poignets scintillant. Rapidement, tu viens fracasser le sol de ton pied, une étoile se formant sous les jumeaux, les deux garçons la traversant. Tu te frottes les mains avant de pivoter le corps de quarante-cinq degrés, la tête un peu plus, de manière à observer Kate. Tu lui tends la main. « Alright princess, we’re up. », tu attrapes sa main, légèrement de force, et l’entraînes à ta suite au travers du portail. Une infinité d’étoiles vous entourent, tandis que vous parcourez les dimensions pour arriver à destination, voyageant à travers espace et temps pour finalement arriver à quelques centaines de kilomètres de votre point de départ, dans la dead zone coupant le pays. Tu amorties l’atterrissage de quelques mètres, grâce à tes dons, et libères Kate de ta prise.

La zone est presque désertique, quelques infrastructures en ruine parsèment l’endroit, de quoi vous dissimuler des regards adverses. Tu observes de derrière un pan de béton encore en place, s’effritant légèrement alors que tu appuies ta main dessus. Tu aperçois quelques lignes de civils sous contrôle, entourant et protégeant les purs agents de l’organisation de l’Hydre. Des boucliers humains, prévenant des tirs ou autres attaques en provenance de la zone libre. Au milieu de la foule, un genre de tour de communication, dangereusement proche de votre zone. S’ils escomptent obtenir des informations supplémentaires sur vos activités, ils sont mal tombés. « We’ll need to scatter their ranks. Tommy, do what you do best : being a pain in the ass. Billy, protect him with your magic, make sure their weapons don’t hurt him. We don’t know what kind of weapons Hydra has been developping… And they may have inhumans. Kate, aim like a queen as you always do. I’ll join the sky and strike as soon as you open the field. Be careful, they may have reinforcements hiding around. If you notice anything, we fall back and come up with another plan, got it? », tu les observes à tour de rôle, chacun s’apprêtant à entrer en scène. Tu te recules de quelques pas, de manière à tous les envisager du regard. « Let’s kick these motherfuckers. »

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