sauver le soldat wanda (magnus dynastie, sujet commun privé)

Lionne en cage, prédatrice vorace. L’humanité n’est plus un luxe dont tu peux profiter. Tu n’as même pas conscience de la manipulation mentale de la puce. Les moments de lucidité se sont faits rares. Très rares, et si peu nombreux qu’ils ne sont pas suffisants pour briser l’impact de l’hydre. Briser définitivement les chaînes. Tu fais les cent pas, tu tournes en rond dans cette pièce vide, devenue familière, devenue un semblant de foyer. Elle n’est qu’un cocon de misère que l’on t’a accordé, un cocon où l’on te cache, où l’on te contrôle. On veille à ce que tu ne leur échappes pas, à ce que leur influence demeure totale. Mais ils n’ont même pas conscience des fissures qui se sont créées dans ton esprit, des suites d’une rencontre bien particulière. Le visage de la sœur d’une vie déchue n’a fait raviver aucun souvenir, aucun autre sentiment que l’on te dicte de ressentir. Mais il y a eu quelque chose. Une lueur dévastatrice, qui ne fut pas la tienne. Ebranlée. Secouée. Tu n’en as qu’à peine conservé un vulgaire souvenir, mais c’est là. C’est toujours là. Ils se rapprochent, encore et toujours. Et si t’es convaincue par les intentions d’HYDRA, bientôt, on t’ouvrira les yeux. Tu as fait beaucoup de mal autour de toi, mais tes intentions n’ont jamais été mauvaises. Tu as été maladroite. Tu as cédé à de folles envies, et créé un fiasco. Pourtant, tu ne mérites pas de rester dans le camp ennemi. Tu ne mérites pas d’être une ennemie. Tes intentions bienveillantes sont toujours partagées par cette voix bien trop faible encore pour que tu arrives à l’entendre. Il suffit de la libérer. Il suffit qu’elle ne dévore la puce. Une bonne fois pour toutes, se libérer. Redevenir quelqu’un. Réveiller la Sorcière Rouge.

Les plans de l’hydre ne te sont pas entièrement confiés. Tu n’es pas un agent, tu n’es pas un soldat non plus. Tu es une arme de destruction massive, parce qu’il a fallut t’avoir dans son coin. Parce qu’il le faut, pour ne pas être réduit en cendres. Tes capacités sont bien trop destructrices pour te laisser en cavale, pour te laisser profiter du semblant de vie rebâtit par les survivants. Tu es bien trop utile pour eux, pour se débarrasser de la dernière mauvaise herbe qui continue de repousser. Pour exterminer, une bonne fois pour toutes, les rebelles. Ceux qui refusent de tomber. Ceux qui refusent de se soumettre. Autour de toi, tu vois des visages que tu as connus, que tu ne reconnais plus. Des alliés, d’autres fervents combattants des huit tentacules. Transformés en véritables monstres, dupliqués en armées redoutables. Tu restes de marbre. Tu ne leur adresses pas un sourire, à peine un regard, tu coopères avec eux. Parce qu’on leur demande de le faire, parce qu’on te demande de le faire. Les journées se ressemblent toutes, boostées par l’aphorisme symbolique de l’hydre. Hail Hydra. Que l’on vient te murmurer chaque heure au creux de l’oreille. Une vision que tu adoptes. Des mots que tu prononces dans le noir, confrontée à la solitude de ta cellule. Tes oreilles épient le moindre son dissident qui oserait traverser les murs. Les clés dans la serrure, les voix machinales, les chaussures qui frottent contre le béton. « Maximoff. » Ton nom qui claque sur leurs langues allemandes. Tu es à l’autre bout de la pièce, tu leur tournes le dos. A l’entente du blase notoire, tu glisses sur tes talons pour affronter leurs prestances. Ils ne te décrochent pas un mot supplémentaire, et tu ne bouges pas. Tu ne bouges pas, parce qu’on ne t’a pas dit de le faire. Tu constates qu’ils s’approchent, tu sens leurs poignes sur chacun de tes bras, et finalement vous avancez jusqu’à quitter la pièce.

Autour de toi, on s’organise et on s’agite. C’est souvent la même rengaine. C’est courant. Fréquent. Habituel. L’appétit d’HYDRA est insatiable. Mais qui es-tu pour critiquer ? Tu n’es rien, tu n’es personne. Tu bouges au même rythme des agents qui t’encadrent, tu ne tires pas un mot. On ne te demande pas de parler. On te demande d’agir lorsqu’il le faut. Tenir une conversation avec quelqu'un est insolite. On ne te l’autorise pas. On ne t’autorise aucune sommité avec laquelle bavarder. Ça ne te manque pas, parce qu’on te donne l’impression que discuter est futile. Vous passez un couloir pour débarquer dans une grande salle. Tu ne sais même pas exactement où tu te trouves. Géographiquement, c’est flou. Trop flou. Mais tu ne te poses pas de question. Tu n’es pas conditionnée pour le faire. Tu les suis sans broncher, ton expression faciale ne se manifeste pas autrement que par l’indifférence complète. Tes yeux observent les équipements et les faces qui t’entourent, reconnaissant brièvement quelques soldats avec lesquels tu as partagé des champs de bataille, et vous dépassez la pièce pour entamer un nouveau couloir. Tu ne sais pas exactement où l’on t’emmène, puisque tu ne reconnais pas le chemin. Et, à dire vrai, tu n’es arrivée ici qu’hier. Tu voyages souvent, de base en base, de repaire en repaire. Tu ne restes jamais sur place. On ne peut pas te le permettre. Tu rentres dans une nouvelle salle, isolée du reste. On t’assoit, et en face, à l’autre bout de la table, il y a un homme. Tes pupilles se posent instinctivement sur lui, et tu le détailles. Blouse blanche et crâne chauve, il adopte le même réflexe que toi. Ils sont silencieux, les trois hommes. Ils ne décrochent pas un mot pendant de longues minutes. Sous le nez de celui qui confronte tes yeux vides se dessine carnet, stylo, et un lourd dossier. Au bout d’un instant, il attrape le stylo pour commencer à noter. Tu le vois se pencher, mais tu es paralysée. Tu ne peux pas regarder plus bas. Tu ne peux pas regarder ce qu’il écrit. Tu ne peux pas le voir, tu ne peux pas le lire. On ne te l’autorise pas. « Perfekt. » Il lève le visage vers les deux autres hommes. Allure droite, mains croisées dans le dos, ils encerclent la porte d’une âme fermée. Le troisième hoche la tête, et les bruits de pas des agents brisent le silence qui s’était installé. Ils t’attrapent de nouveau, sans la moindre délicatesse, par chacun des bras, et tu te lèves. Tu ne bronches toujours pas. Tu ne peux pas. Ton cerveau te renseigne : tu es toujours indifférente quant à leurs agissements. Mais avant même qu’ils aient pu rouvrir la porte, vous sursautez. Le bruit d’une explosion parvient à vos oreilles, vous surprend. Vous entrez en alerte. Le doux son macabre de l’alarme se déclenche, et tu vois les agents attraper les armes à leurs ceintures. Ils échangent un dernier regard avec le troisième homme, auquel tu tournes le dos, un second hochement de tête, et ouvrent la porte. Tu les vois disparaître dans le couloir. On ne t’a rien commandé. Mais on ne peut pas te laisser en liberté de cette manière. Dans ton cou t’électrifie le bout d’une seringue qui s’enfonce dans ta chair, et tu te sens faiblir. Trop faiblir. Tes yeux se ferment, ton système s’éteint, et tu t’écrases au sol.

l’ambiance est électrique. tes yeux verts se posent sur les visages connus, pourtant la plupart ne semble qu’étranger. tu sais que vous n’êtes pas la famille la plus unis mais aujourd’hui, un des votre à besoin de vous alors t’as tout organisé, tout finalisé de la manière la plus parfaite qu’il soit. plan infaillible, normalement. avec votre force de frappe, vous devriez être en mesure de vous en sortir si tout se passe comme il se doit, alors t’espère que personne ne jouera aux héros de manière indépendante. t’as rassemblée la famille, après moult combat et négociation. c’est fait, et aujourd’hui vous êtes tous là, au sein d’une des salles de réunion de l’institut. erik est là, et pourtant, ça ne t’empêche en rien d’être à la tête de l’opération, parce que c’est toi, qui t’es déchiré en deux pour réussir à convaincre tout l’monde de se ramener. on se fou des divergences, le but étant simplement de ramener wanda et vivante. vous êtes pas les plus proches toute les deux mais tu pouvais pas la laisser crever pour hydre. c’est même pas une question de gagner ou de perdre, c’est une question qu’elle est danger, loin de ses repères et que hydra s’amuse à faire d’elle une poupée sans vie et émotion. elle est plus que ça wanda, tu l’sais, même si vos rapports se résumaient à quelques sourires et accolade à peine amicale. tes doigts pianotent sur l’écran tactile incorporé dans la table tandis que devant vous, un plan précis de la base s’affiche. — that’s where we’re going. tu commences à expliquer. — we need to target every entrance so everyone will be busy defending it. so here’s the plan. tu observes tout le monde autour de toi, comme pour t’assurer qu’ils écoutent avec attention. — pietro, tommy, you’re going first. pietro, you take the north entrance, tommy, the south one. father, you’re on east, billy and i are taking west. tu les observes tous avec attention, t’assurant qu’ils enregistrent les plans. — that’s the easy part. once we’ll be in, it’ll be tougher. so here’s the thing, I want everyone to take every soldier down, except for tommy and pietro. you’re searching the place, if i’m right wanda should be in one of lower floors but i need you to look everywhere, every corner, every inch of this place needs to be search. however, when you find her, do not engage. tes émeraudes se posent encore vers les deux blonds, comme pour t’assurer que tout est assimilé comme il le faut. — i’ll cut the power, and we’ll only have three minutes before the system reboots. if, and really if, it takes us longer, i still can handle it but once they’ll know i’m here, they’ll find a way to go against my powers. father, billy and i are also donna take down people inside which should give you enough time for pietro and tommy to come back. we’re meeting in the main hall and from there, you guys are taking the lead to bring us to wanda.

tu marques une pause, comme pour t’assurer que tout le monde te suis. — now, you need to take few things in consideration. first of all, you need to be prepare to every possibilities. i’ve seen what they done to wanda, and she’s not the only one. no matter who you see, what you see do not stop fighting. everyone will try to kill you and if they don’t, they’re just manipulating you to make you lower your defence. second, we’re not stopping to save anyone else. it’s way too dangerous, if you’re seeing someone that needs help, do not take care of it. we’re going, we take wanda and then we’re leaving. if, and really if, someone needs a rescue we’ll prepare another plan for later. wanda is our most important goal. finally, we all know how dangerous she can be with her abilities. never, ever let your guard down once we’re with her. at the moment we’re engaging the fight, it’s not our sister, mother nor daughter. it’s our target. if you let your feelings take over during this fight, it’s already over. and then last, but not least, once we’re fighting, we need to knock her own. tu t’avances sur la table, t’appuyant les observant de manière insistante, machoire serrée. — so let me be clear on something. do not let her time to respond to our attacks. she needs to be overwhelmed, because if we’re letting her one opening it’s going to end up really bad for us. honnêtement, tu t’inquiétais plus pour les jumeaux et pietro. votre père avait une nature de sociopathe, t’étais pas certaine qu’il prendrait les choses trop à coeur, mais il était là et c’était le principal. — as we don’t know what’s inside, if you’re following those rules, everything should go as smooth as possible. this plan has been thinking with a marging of error which means if everyone does his job properly, we should be able to go over the unexpected. also, dying is not allowed. any questions ? tu demandes, laissant tes émeraudes glisser sur chacun d’entre eux. tandis que les questions fusent et que tu y réponds, les minutes s’écoulent. tu finis par acquiescer avant de garder tes prunelles sur les hommes de cette famille. — now suit up. it’s time to show those bastards what happens when you’re messing with the magnus.


quelques heures plus tard, vous arrivez sur place, vous déployant chacun à vos positions, attendant le simple signal pour enfin lancer l’assaut. — ready kiddo ? tu demandes, en tournant ton regard vers billy qui est là, à tes côtés. et alors qu’il acquiesce, tu amènes ta main à ton oreillette, démarrant alors la conversation avec le reste de l’équipe. — everyone. now. tu déclares avant de finalement débuter l’attaque. tu t’élèves à quelques mètres du sol, attirant l’attention des gardes qui se tournent vers toi. les premiers coups de feux sont tirés, d’un signe de main, tu les stoppes avant de simplement les retourner contre les envoyeur. et alors qu’une balle est perdue, elle atterrit dans un moteur, faisant au passage exploser le véhicule non loin de toi. déstabilisée, t’es propulsé par la puissance de l’explosion. putain, ça commence bien. tu uses du champs magnétique pour te rattraper de justesse, faisant un atterrissage digne des avengers. — well, that’s a good start. is everyone ok? tu demandes, comme pour t’assurer que tout l’monde va bien. bon la principale préoccupation est de garder billy et tommy intact, parce que tu veux surtout pas avoir une scarlet witch qui, une fois de retour à elle, te fasse vivre un enfer pour avoir laissé ses fils se faire blesser ou pire.

Toute cette histoire lui est bien trop familière. Billy se remémore la même situation, à deux reprises, sauf qu'il était celui dans le camp adverse. Celui dont la personnalité était annihilée, la volonté soumise à celle de l'ennemi. AIM. HYDRA. Deux noms bien distincts, mais la même envie écrasante d'assiéger les autres. Deux tentatives pour essayer de le ramener sur le droit chemin. Seule la seconde s'était avérée concluante. Seulement, l'avait-elle été vraiment ? Les cauchemars sont toujours là. Et les conditionnements d'AIM, bien qu'enfouis, ne sont jamais très loins. Et aujourd'hui, des mois plus tard, les revoilà dans le même cas. Un soldat de sauvé, un autre à extirper du front.  Troquant les lavages de cerveau pour les nanopuces. Sont-ils à jamais condamnés à suivre le même schéma, à répéter les erreurs d'autrui, inlassablement ? Si Billy n'est plus esclave des envies mégalomanes d'une organisation malfaisante, il peut tout de même ressentir l'étau se resserrer sur lui, à chaque minute qui passe. Cette fois, c'est sa propre mère, dans le camp ennemi. Famille à jamais condamnée à jouer les pantins désarticulés, pauvres pions sur un échiquier bien trop grand. Billy a conscience des raisons pour laquelle on s'entête à vouloir les utiliser. Leurs pouvoirs, dans les mains des antagonistes, causent bien des dégâts. Erik. Thomas. William. Wanda. Les noms continuent de s'aligner, et Billy en a plus qu'assez. Tant d'années à chercher une cohésion, une famille. Le mutant n'a aucune envie de la laisser lui filer sous le nez. Pas sans se battre. Et, au fond, c'est sans doute la vengeance qui guide ses pas en cet instant précis. L'envie d'une résolution, de représailles. Sa propre vendetta personnelle.

Ils sont tous là. Si l'on exempte Wanda. Tous sont réunis pour lui venir en aide, et l'extirper des griffes d'HYDRA. Billy refuse de l'abandonner de la sorte. Des peu de souvenirs qu'il a d'elle, sa mère était douce et aimante. Et il lui est impossible d'associer cette image avec celui de la Wanda actuelle : froide, distante, cruelle. Si les médias l'ont toujours dépeint comme une anarchiste, Billy s'accroche à la femme qu'il a connu, autrefois. Avant que la mort et la réincarnation ne viennent troubler et ébranler ce tableau idyllique.

Le visage fermé de son grand-père (et diable qu'il est étrange d'appeler Magnéto de la sorte) lui indique tout ce qu'il doit savoir. Que des nazis aient le contrôle de sa fille doit lui laisser un goût amère dans la bouche. Billy ne le comprend que trop bien. [...] Billy and I are taking west. Ce dernier hoche de la tête, concentré sur les paroles de sa tante, et sur son plan. Chaque détail compte, et Billy n'a aucune intention de foirer la mission. Pas quand sa propre mère est en ligne de mire. They got Wanda ; they can get every single one of us - even I. Oh, Billy ne le sait que trop bien. Et il n'a aucune intention de les laisser s'emparer de lui. Pas encore. Plus jamais. Trust me, I know what they're capable of. I know how they work. HYDRA may not be AIM, but their methods are not that different. And I won't let them get to me ever again. La rancoeur est toujours là, dans chacun de ses mots. L'intonation est ferme, quoiqu'un brin bancale. S'il refuse de se l'avouer, Billy a peur. L'idée d'être à nouveau exploité ainsi le terrifie plus que tout au monde. Mais le mutant refuse de laisser la peur le submerger, bien décidé à en finir une bonne fois pour toutes. La vie de Wanda en dépend. Et Billy refuse de laisser sa mère sous le joug de terroristes. Des terroristes nazis, qui plus est.

L'alarme est déjà enclenchée lorsqu'ils finissent par arriver, nulle doute que son grand-père doit leur présenter un spectacle digne de ce nom. ready kiddo ? Plus que jamais. La mâchoire serrée, Billy acquiesce, s'avançant à la suite de Lorna. Et c'est la débandade. Les premiers coups de feu résonnent de çà et là, et Billy sent la colère gronder. Sa magie, aussi instable soit-elle, est sans doute sa plus grande alliée à cet instant. Et combinée à sa hargne, cela ne peut que provoquer des étincelles. Un des gardes tente de le déstabiliser en lui agrippant le poignet, avant de tomber à la renverse, pris de spasmes. Un souvenir, bien trop distant, lui revient en mémoire. Billy mettant dans le coma une des brutes de son lycée après l'avoir électrocuté. Si à l'époque, il avait eu des remords, ce n'est désormais plus le cas. Jetant un dernier regard au garde pris de convulsions, Billy continue sa route. Son instabilité le rend sans doute dangereux pour cette mission, et si c'est une mauvaise chose, c'est sans doute un point positif qu'il y ait tant d'ennemis sur lequel exorciser ses propres démons.

Petit à petit, le groupe progresse, Billy ne perdant pas une minute à envoyer plusieurs gardes valser à droite à gauche, lorsqu'une explosion derrière lui manque de le faire défaillir. Heureusement, tout le monde a l'air de s'en être sorti indemne. I'm fine, don't worry about me. Le mutant adresse un sourire à sa tante, pour mieux la rassurer. Also, it's probably better if you all avoid to touch me, for now at least. Il ignore si son don fait encore des siennes, mais dans l'éventualité où un tel incident pourrait se reproduire, mieux vaut ne pas prendre de risques. Billy s'en voudrait énormément d'électrocuter un membre de sa famille. Bien que Lorna devrait mieux s'en tirer que les autres. Come on, we should get going. Il lui semble apercevoir son frère s'éclipser, leur frayant un chemin non loin de là. Ni une ni deux, Billy continue son chemin, une aura électrique et tumultueuse autour de lui.

Une mauvaise blague. C’était ce que tu avais cru lorsqu’elle était venue te chercher toi, spécifiquement, tandis que tu t’engouffrais tout doucement dans ton semblant de vie normale, dans ta solitude. Tu lui avais presque rit au nez lorsqu’elle était venue te demander de l’aide pour aider Wanda. Et tu te souviens exactement du sentiment qui t’avait envahi, qui t’avait pris à la gorge en l’imaginant au loin ; seule, libre et loin de toi. De la colère. Tu ne sais plus quelle vérité exactement te satisfaisait le plus ; aucune sans doute, bien que l’espoir qu’elle soit encore quelque part cachée, heureuse soit d’autant plus présent maintenant que vous passiez aux choses sérieuses. Tu avais encore de mince espoir que ce ne soit pas elle. Que Lorna se soit trompé et que vous soyez tous ici pour venir en aide à quelqu’un d’autre. Que ce plan était faux, qu’ils se servaient de vous pour se procurer une arme. Mais la vérité te tourmentait et bien que tu avais tenté de t’enterrer dans tes espoirs, ils devenaient de plus en plus minces, inexistants.

Tu écoutes attentivement ta demi-sœur déballer son plan. Tu n’as pas envie de la regarder. Ni elle, ni lui. Encore moins ceux qui sont censés être tes neveux. Autre nouvelle que tu avais accueilli d’un grand éclat de rire sans joie. Tu n’y croyais pas non plus, enfin si. Mais tu n’avais pas envie que ce soit vrai. Tu n’avais pas envie de ce portrait d’une famille brisée dont tu ne connaissais même pas l’existence de la moitié. Mais tu le sens. Tu le sais, mais tu ne veux pas. Luttant intérieurement pour éviter de poser ton regard sur l’un d’entre eux, tu fixes avec insistance tes mains dont les doigts se tord de nervosité. Pas un mot ne sort de ta bouche ; tu n’avais qu’un but, aller la chercher si elle était vraiment là. Pour le reste tu verras plus tard. Les retrouvailles allaient attendre que personne ne soit en danger de mort ou de contrôle psychique ou autre ; on ne savait jamais ce qui pourrait vous frapper de nos jours. ‘’North. Got it.’’ Sont les seuls mots que tu parviens à prononcer avant que votre minuscule peloton se mette en branle. T’as mis une nouvelle paire de baskets comme seul costume. Tu n’avais plus d’effigie, pas de réelle appartenance, et tu n’avais pas envie que l’on te remarque. Même tes mèches blondes se fondent dans un amas de cheveux bruns teints, tu n’avais plus la même allure qu’autrefois.

T’as envie de crever de nervosité et t’es tellement crispé que t’en a mal jusque dans la mâchoire. T’as peur de ce que tu vas trouver. T’as peur de sur qui tu vas tomber. T’as peur de la voir et de constater à quel point t’as été idiot, égoîste de l’avoir laissé. De t’être créer cette réalité dans laquelle elle était simplement cachée quelque part, loin de tout ça. T’étais si loin de la vérité que tu savais qu’elle allait t’éclater le cœur. Volontairement, tu ignores ton géniteur pour te retrouver auprès de Tommy. Aucun mot ne sort de ta bouche lorsque tu croises son regard, avant de partir dès le signal donné. Tu trouves rapidement l’entrée Nord avant d’entendre une explosion provenant de là ou tu venais de poser le pied. Un peu plus et ta jambe partait avec. Des mines, évidemment, c’était d’un vulgaire. Trois autres explosent après ton passage, attirant immanquablement l’attention. Mais tu n’as pas le temps de t’arrêter. Lorsqu’une porte s’ouvre pour laisser sortir une petite troupe d'ennemis, tu t'engouffres tel un coup de vent entre le mince passage qu’ils avaient laissé ouvert.

Oh poupée infernale, débarrasse-toi d’eux. Tes songes tordus ne reflètent aucun grain de ta mémoire, perdue dans ta propre cellule mentale. Tu te vois affronter une force que tu ne distingues pas, quelque chose que tu n’arrives pas à vaincre. Tu ne sais pas et tu ne comprends pas. Tu as quelques instants de lucidité, lorsque tu sombres, mais ceux-ci ont la fâcheuse manie de s’évanouir dès lors que tu ouvres les yeux. La puce ne te permet pas de te rappeler de ces frasques floues. « Sie sind für sie da. (They’re here for her.) » L’agent l’affirme, parce qu’il les a reconnus. Les mutants dont les noms s’inscrivent encore dans un dossier perdu parmi des milliers. A ses oreilles braille encore l’alarme stridente et facilement reconnaissable en temps de crise. Lui et son partenaire sont essoufflés de traîner la carcasse. L’homme à la blouse blanche les suit de près. « Beeilen Sie sich, bevor es ihnen gelingt, uns zu fangen ! (Hurry up, before they succeed to catch us !) » Lui aussi, il crie. Il crie pour se faire entendre. Le brouhaha est encombrant. « Leave her alone motherfuckers ! » La voix provient de plusieurs mètres plus loin, dans le couloir, derrière eux. Les agents s’attèlent à retirer ton corps, disparaissent dans un autre couloir. Mais lui, blouse blanche, il reste là. Il est presque fasciné. Il observe le jeune homme se déplacer, puis se heurter au champ de force. Il a un léger sourire naissant, il s’approche de quelques pas, tandis que la brigade vient l’entourer. Il s’arrête à quelques mètres, juste assez pour qu’il puisse assister clairement à la scène. Puis il fait demi-tour. Presque fasciné, oui. S’il n’y avait pas des enjeux plus grands que sa propre curiosité.

Ton dos heurte le mur, bien que la sensation t’échappe. Les songes te gardent encore prisonnière dans ta tête, dépourvue de ta condition physique. Il ne faut que quelques secondes pour permettre à l’homme de vous rattraper. Soigneusement, il referme la porte à son passage. Une porte qu’il cadenasse. Les deux agents se déplacent vivement à l’autre bout de la pièce. Une autre porte s’y trouve. Ils l’ouvrent, et transportent de nouveau ton corps. La vue du laboratoire se déchire pour laisse place à celle d’une cellule spécialisée, aménagée pour le potentiel de tes pouvoirs. Pour te contenir quelque part. Ils ferment cette deuxième porte à leur passage, t’installent sur le lit. Les agents rechargent les armes qu’ils transportent, et le troisième s’empare d’un pistolet qu’on lui tend. « Uns sollte es gut gehen. (We should be fine.) » Il annonce, mais ses mots trembleraient presque. S’il doit mourir pour la cause, il le fera. Là n’est pas le souci. Il redoutait juste qu’HYDRA ne perde l’une de ses armes. Car, s’ils arrivent à s’emparer de la Sorcière, ils réussiront à s’emparer des autres. La Femme Invisible, le Soldat de l’Hiver. Tous les atouts importants. Il se retournerait certainement dans sa tombe. Et toi, pantin désarticulé, tu es affalée dans un lit que tu as tendance à ignorer, préférant le sol pour te reposer le temps de quelques heures. Obligée de te coller au matelas pourri, tu ne bronches pas. Pas une seule fois tes yeux n’ont eu l’occasion de se rouvrir, et le liquide coulait encore dans tes veines. Mais ce n’est pas une substance importante. Elle est temporaire. Juste assez pour pouvoir t’évacuer le plus sûr qu’il est possible de le faire en temps de crise. Il fallait toujours garder un œil sur toi. Parce-que ton esprit combat toujours la puce, tes pouvoirs cherchent à n’en faire que des cendres. Et ce qu’ils ne savent toujours pas, c’est que ces gens qui viennent te chercher ont déjà endommagé l’engin. Ce n’est qu’une question de temps avant que tu ne reviennes à toi. Ce n’est qu’une question de temps avant que les chaînes n’éclatent une bonne fois pour toutes. Chaque nuit, le combat faisait rage ; en ces quelques minutes, elle le faisait aussi. Bientôt, la puce sera inefficace. Bientôt, la Sorcière Rouge se réveillera.

Le bazar se détecte encore, mais est moindre. Les cloisons et murs leur permettent de profiter d’un tant soit peu de calme, avant la tempête. Ils ne savent pas exactement s’ils arriveront à passer les portes blindées et la complexité du système. Ils ne savent pas exactement, parce qu’ils sont nombreux. Et chacun d’entre eux est doté de pouvoirs. La blouse blanche réfléchissait à la possibilité d’envoyer une armée de Black Widow à leurs trousses, mais il se doute qu’elles soient déjà de sortie. Il n’y en a peut-être qu’un seul qui pourra les arrêter. Mais pour le moment, ils n’ont aucun moyen de les contacter. Plus proche de toi, l’homme qui se distingue des deux autres fronce les sourcils. Il lui semble entendre des bruits de plus en plus évidents, forts, qui se rapprochent. Il veut jouer la carte de la prudence. S’ils arrivent à pénétrer ici, s’ils meurent, il va veiller à ce qu’ils ne soient pas les seuls à rencontrer la Faucheuse. Il s’accroupit, il observe un instant ton visage, et il vient chuchoter à ton oreille. Il chuchote si bas que les deux autres ne l’entendent même pas. « If they enter this room, make sure you destoy them. »

t’es rassurée de savoir que ton neveu va bien et tu prends notes de son indication. un simple signe de tête te fait approuver ses mots. et alors que tu t’apprêtes à rentrer dans le bâtiment, tu vois trois soldat lourdement armé s’avancer vers vous. tu hausses un sourcil, balayant alors la tête de gauche à droite. — really ? tu demandes, à leur égard bien qu’il s’agit ici de quelque chose de réthorique. les balles partent, et d’un simple mouvement de bras, tu stoppes celles-ci avant de les retourner, permettant à celles-ci de se loger dans le corps des individus, les faisant tomber de manière expresses sur le sol. la voie libérée, vous voilà, toi et billy entrant enfin dans les locaux de l’hydre. plus qu’à attendre de savoir où celle-ci se trouve.

tu déambules dans les couloirs et trouves ta voie pas trop difficilement. ce n’est qu’une question de seconde avant de finalement trouver la salle de contrôle principale du building, alors tu t’arrêtes derrière la porte. — stay behind. tu déclares au brun, mettant un bras devant lui comme réflexe pour le protéger. tu avances, d’un pas lent et discret pour finalement t’arrêter devant cette porte. tu poses tes mains sur cette porte en béton et tu tentes de ressentir l’énergie electro-magnétique se trouvant de l’autre côté de la porte. le blindage de celle-ci n’aidant en rien, ça court-circuite tout alors tu te pinces les lèvres. il va probablement falloir que tu y ailles à l’aveuglette. tes deux mains contre la porte en métal, tu les ramènes à toi, en parfait parallélisme à ton visage avant que d’une simple pression invisible, la porte s’enfonce en arrière, embarquant un soldat aux armes braquées sur l’entrée. même rengaine, les détonations raisonnent et tu empêches les balles de vous atteindre par ce bouclier verdâtre. une simple action, qui pourtant fait tout son effet. les balles tombent au sol et te voilà, fermant les poings pour écraser les armes comme de vulgaires canettes. et tandis que tous sont désarmé un petit sourire en coin apparaît sur ton visage. tu prends du plaisir à lire une certaine incertitude dans leur yeux, une inquiétude évidente. t’as ce regard là, le regard que possède ton père. celui qu’il a eu pendant longtemps en défendant votre cause au prêt des autres. on pourrait presque lire du sadisme dans tes prunelles émeraudes parce que voilà c’qui se passe quand on s’en prends à cette putain de famille. — they’re all yours. tu déclares alors à ton neveu tandis que tu t’avances, sans prendre le temps de les calculer. tu enjambes le corps de celui qui avait été écrasé par la porte et qui est donc totalement sonné avant de voir un homme de la sécurité qui n’est là que pour surveiller les portes. il te tends son bras, taser en joue sur toi.
t’es incapable de savoir ce qui se passe mais c’était comme si cette simple action te faisais perdre les pédales. ça court-circuite ton esprit, la haine naissante tandis que tu sais exactement à quel point ces individus ont détruit ton existence toute entière et celle de millier de personne autour de toi, celle du monde. et alors qu’il s’apprête à appuyer sur la détente du taser, ta main se ferme de nouveau, resserrant cette chaine autour de son cou. si au début c’est un simple inconfort, la pression qui se fait ressentir lui fait vite perdre pieds. il lâche le taser tandis que sa soudaine unique préoccupation c’est d’rester en vie. et toi, tu l’regardes, sans une seule émotion. laissant ta rage parler pour toi, ce besoin d’enfin extériorisé pour la manière dont ils ont condamné ce monde, dont ils ont gâché vos existences. celle de ta soeur. tu restes là, voyant le rouge lui monter aux yeux tandis qu’il se débat un peu plus.
tu sens la vie quitter cet homme un peu plus, tu le sens s’attacher au peu de vie qu’il lui reste et t’as envie de continuer. putain, que t’as envie de le sentir relâcher son dernier souffle mais t’es pas une meutrière lorna. t’es pas ton père. et c’est peut-être cette simple pensée qui te fait retrouver une certaine lucidité. ton visage se décontractant soudainement, tu te contentes de l’envoyer valser contre la vitre, lui permettant alors de retrouver son souffle. et pendant qu’il commence à tousser au sol; cherchant un moyen de retrouver une certaine stabilité. toi, t’avances jusqu’au panneau de commande et à cet instant même la voix de ton autre neveu retentit dans l’oreillette. tu viens poser tes deux mains sur le panneau de contrôle et envoyant une ultime décharge électrique, tu surcharges le tout.
les lumières s’éteignent, laissant place aux lumières de secours et sans doute au générateur secondaire. et tandis que tu te retournes, comme pour t’assurer encore et toujours que billy va bien. tu repenses à ton plan en quelques secondes avant de simplement te pincer les lèvres. — the power’s down. forget the main hall and let’s heading to tommy’s position. and remember, do not let them run away with her. tu lâches toujours d’un air des plus autoritaire dans l’oreillette. pas le temps pour faire dans le calme et la tendresse, il fallait agir et vite surtout avec la mise en garde de tommy sur le fait qu’ils semblaient embarquer la célèbre scarlet witch.  

Le palpitant s'accélère alors que Lorna et Billy pénètrent dans l'enceinte du bâtiment. Une forte envie de défaillir le prend aux tripes, écho désagréable et indescriptible ; mais néanmoins si familier. La mort. Elle le guette, le nargue, de son sourire carnassier et pourtant rassurant. Ambivalence même qui n'ont de cesse de le faire haleter intérieurement, les mains tremblantes de colère et de peur. Elle le poursuit, refusant de le laisser partir, de le laisser s'en sortir indemne. De sa faux, elle a laissé sa marque, indélébile, ancrée à même la chair. Par trois fois a-t-il succombé à son appel. Par trois fois est-il parvenu à lui échapper. Miraculé, ou simple martyr ? Billy l'ignore et s'en moque. Il s'y refuse, éconduisant la Faucheuse. Faucheuse qui prend les traits de sa mère, ce visage si familier, si réconfortant autrefois - il y a bien trop longtemps. Désormais, derrière ce regard jadis maternel, ne demeure plus qu'une ombre étouffante, une aura déconcertante. Mère infanticide reflétant la plus cauchemardesque des hantises du mutant, il ne peut se résoudre à l'abandonner, à perdre espoir de la retrouver un jour. Billy n'a que trop bien conscience de cette façade que font revêtir à ses sujets des organisations criminelles telles qu'HYDRA. S'il a aimé - et aime toujours - les Kaplan de tout son coeur, tirer un trait sur ces liens biologiques lui est impossible.

Stay behind, que lui intime Lorna, alors que leur pas les mènent face à une porte blindée. Sa tante ne tarde pas à en venir à bout, mettant en déroute bon nombre de soldats, pris au dépourvu. La peur se lit dans leurs yeux, éveillant quelque chose de profondément ancré chez Billy. Une émotion familière, et déconcertante. La même que celle qui l'animait en tant que Ryder, accomplissant les missions d'AIM sans même sourciller. Quelque chose d'instinctif, et de cruel. Cette émotion est-elle le simple résultat des nombreux lavages de cerveau dont il avait été le cobaye ? Ou bien a-t-elle toujours été là, héritage génétique empoisonné d'une famille au tempérament fougueux et imprévisible ; poussé à l'extrême pour satisfaire les idéaux impitoyables d'une secte ? Sans doute un peu des deux. Et à observer la terreur de ces hommes face aux dégâts commis par sa tante, Billy ne peut qu'émettre un sourire. Froid et glacial. They’re all yours. Le mutant ne devrait pas prendre une telle satisfaction à l'entente de cette phrase, mais le fait est qu'il ne se fait pas désirer, reportant son attention - et son courroux - sur les soldats, désormais désarmés. Youneverexisted. Trois mots, pourtant simples, mais qui prennent un sens et une tournure dramatique ; la troupe toute entière s'évaporant instantanément. Un pouvoir destructif hérité de sa chère génitrice, dont Billy préfère habituellement ne jamais user. Jusqu'à aujourd'hui. Le sorcier sait qu'il devrait ressentir de la culpabilité - de la détresse - devant son geste. Il n'en est rien. Peu à peu, il peut sentir le contrôle lui échapper des mains, les conditionnements de l'AIM refaisant surface. So much blood on your hands little man...

La voix paniquée de son jumeau de l'oreillette le rend hystérique, et fou de rage. Billy voit rouge, la colère et l'inquiétude se frayant un chemin à travers les synapses, gagnant peu à peu la psyché déjà fragilisée et instable du mutant. TOMMY ! qu'il hurle à pleins poumons, l'angoisse lui comprimant le coeur. C'est la débandade dans son esprit et, sans même prendre le temps de prévenir Lorna - qu'il peut déjà apercevoir rebrousser chemin - Billy fonce à travers les couloirs, éliminant gardes et soldats dans son sillage, sans même s'inquiéter de savoir s'ils sont encore en vie ou non. Ses pouvoirs, combinés à sa rage, ne laissent de répit à personne. En cet instant précis, seul Tommy importe. Il refuse de le laisser mourir. Que les jumeaux soient coincés dans un cercle infini de mort et de chaos n'a rien de très rassurant ni de plaisant ; et un instant Billy se demande si c'est ce qu'a ressenti Tommy lors de sa mort, quelques semaines plus tôt. Depuis ce jour, Billy s'est fait la promesse de ne plus jamais rien laisser les séparer. A la vie, à la mort. Et au diable tout le reste.

La voix de son grand-père lui parvient alors que le mutant déboule sur un nouveau long couloir - HYDRA et leur labyrinthe, Billy voudrait bien tous les voir brûler en enfer -, permettant à Billy de constater que son frère n'a rien ; est sain et sauf. Le soulagement est de courte durée, cependant, une nouvelle ruée de soldats faisant leur apparition. Leurs technologies anti-mutants aidant grandement dans leur progression, Billy pouvant déjà constater leurs effets sur sa propre physiologie.

Teddy. We need you. I need you. RIGHT. NOW. Les mots télépathiques se veulent saccadés, mais précis, tandis que le jeune Maximoff se retrouve à dévisager toute une légion. Son fiancé se trouve quelque part parmi ce dédale, progressant à son propre rythme. Un plan de secours prévus en amont par les deux amants, bien qu'ils aient préféré ne le partager avec personne. Pas même les propres protagonistes déjà impliqués dans toute l'histoire. Billy ne peut qu'espérer qu'un tel élément de surprise jouera en leur faveur.

tout semble prendre une tournure particulière. il faut avouer que c’est complexe, vous êtes efficaces, mais ils sont efficaces. c’est aux côtés d’billy que tu continues cette ascension particulière au sein du complexe, et bien vite, tu laisses tout les ressentis derrière. t’es une putain de magnus, que tu l’veuilles ou non et surtout, t’es sans doute celle de la famille qui ressemble le plus à ton père, cet homme qui t’as causé énormément de troubles dés ta plus tendre enfance. une mutation camouflée pour ne pas être considérée comme bête de foire, une mémoire effacée tandis que tu causais toi même la mort de tes parents. un ensemble d’élément qui faisait de toi la personne que tu étais. tu avais déjà perdue les pédales autre fois, quand saxon avait débarqué dans ta vie. tu avais flanché, tentant de suivre les pas de ce géniteur que tu n’avais connu que des années plus tard. officiellement, tes papiers disent dane. officieusement, t’es plus que ça. princesse de genosha, fille de magneto. du célèbre mutant terroriste ayant terrifié plus d’une personne après des années de pratique. la confrérie, tout qui étaient une partie de lui et qui inlassablement faisait aussi part de toi. tu avais beau tenter de rester optimiste, tu avais beau tenter de rester dans l’droit de chemin, de suivre l’enseignement de charles de la meilleure des manières qu’il soit, de faire ce que l’institut voulait que tu sois, tu restais cette nana perdue, victime des pires troubles psychologique qu’il soit. tu restais une magnus.

au fur et a mesure de votre ascension, les attaques à vos égards se font de plus en plus puissante et l’ultime objectif de protéger ton neveu reste la priorité. pourtant, tu dois aussi garder en vue la raison de votre venue ici : le sauvetage de wanda. le complexe est entièrement retourné tandis que vous vous acharnez, fortement, énormément, dans le but de pouvoir les désarmés. et à chaque menace de plus en plus forte, vous devez répondre tout aussi fortement.
tu détruis les fusils et les pistolets d’une facilité sans nom. tu les écrases d’un simple mouvement de main, fermant le poing d’une telle puissance que tu sens tes ongles s’enfoncer dans la peau de ta paume. t’es de dos quand tu entends billy hurler le nom de son frère, et tu te retournes presque instantanément. — billy wa… ! t’as pas le temps de finir ta phrase que la balle qui se loge dans ta jambe te fait tomber et hurler de douleur. tu l’avais pas vu venir celle-ci, voilà la raison exacte pour laquelle tu refusais de laisser une quelconque distraction. voilà pourquoi tu avais insisté sur le fait de laisser les émotions derrière soit. tu t’retrouves assise sur les fesses, voyant alors le sang commencer à venir tacher le vert de ton pantalon en cuir. ça coule, beaucoup mais c’est pas le moment de se laisser abattre. tu vois alors une silhouette approchant de toi, et tu redresses le regard, voyant l’arme braquée sur toi. il te tient en joue, il en faut peu pour te faire exploser la cervelle. tu fronces les sourcils, et une nouvelle limite est atteinte. t’es peut-être handicapé désormais mais ça ne t’empêche pas de te battre. tant qu’on t’arrache pas tes pouvoirs, tu peux encore faire brûler cet endroit. tu vois, son doigt se poser sur la gâchette et alors qu’une pression semble s’effectuer, tu lèves la main. il tire, la baille est déviée par tes pouvoirs. et alors que tu es encore assise là, à l’observer, commençant à sentir le sang continuer de couler, la douleur se répandre dans ton membre inférieur, tu observes l’homme. t’as l’air si fragile de ta position, la flaque écarlate se répandant autour de toi mais ça ne t’empêche en rien d’être redoutable. si les champs magnétiques font partis des choses que tu ressens constamment, la douleur amplifie le tout. tu peux presque sentir le fer qui circule dans les cellules sanguines des individus. tu peux surtout sentir les vices installées dans son genoux pour maintenir la prothèse placée y a quelques années suite à une opération. et le sourire qui apparaît sur tes lèvres en dit beaucoup, tandis que d’un autre signe de main tu attires les vices à toi. il hurle de douleur, s’écroulant alors au sol. ton regard est plus aussi bienveillant que d’ordinaire, et tes démons remontent peu à peu à la surface. c’est plus celui du x-men, mais bien ce même regard que ton père aborde dans ses mauvais jours, quand il était désireux de rendre justice à la cause mutante à sa manière. tu uses du champs magnétique pour te redresser, lévitant à quelques centimètres du sol. le sang continue de tacher le cuir de ce pantalon et coule légèrement au sol. ta jambe fait terriblement mal, mais le fait de ne pas être reposée dessus te fait du bien. il te regarde, priant presque pour sa vie tandis que tu es en position de force, les vices continuant de léviter par le biais de ton autre main. et d’un simple mouvement d’index, tu les envois, une se logeant alors dans la carotide de l’homme. bien vite, il se met à suffoquer dans son propre sang. tu pensais pas prendre du plaisir à voir ça et pourtant, si, ça t’fait sourire.
mais bien rapidement, la douleur te ramène à la surface et tu relâches la pression, arrêtant de léviter et étant de nouveau attirée par la gravité. tu soupires en observant ta jambe et le trou béant dans le tissus. tu places ta main au dessus de l’entrée d’la balle et tu commences à l’attirer, ce qui te cause de lâcher un hurlement profond. le genre qui vient du plus profond d’ta gorge. gémissant de douleur tu observes l’objet ensanglanter qui avait pénétré ta peau et tu l’laisses tomber au sol. finalement, tu te redresses et tu commences à avancer d’un pas rapide et boiteux dans les couloirs pour finalement retrouver bien vite tommy. les lumières sont toujours sombre, mais le temps a été perdue, tu doutes devoir sans aucun doute improviser. tu tardes pas à retrouver la voie menant à ton neveu et tu le prends dans un moment un peu trop intime avec l’homme qui semble partager sa vie. tu restes légèrement en retrait tandis que tu soulèves tes deux mains lorsque des nouveaux soldats semblent arriver. mais tu réalises bien vite qu’apparemment, le dit hulkling semble avoir la situation sous contrôle. tu acquiesces d’un simple signe de tête tandis qu’il avance dans les couloirs sous la forme d’un éléphant et se débarrasser du reste des individus. — not bad. tu déclares d’une petite voix simpliste avant de commencer à avancer dans les couloirs. c’est tout sauf le moment de faire un sermon à billy, tu en profiteras une fois de retour à l’institut.

— we’re on the way tommy. tu dis avant d’évoluer dans les couloirs, toi, retardant légèrement le groupe à cause de ta jambe. la présence de teddy est plus que particulièrement utile et vous finissez par vous voir la silhouette de ton père et celle de ton neveu. vous voilà arrivant à leur niveau et tu observes autour de toi. tu peux entendre les soldats d’hydra derrière, en route pour vous stopper tandis que de l’autre côté se trouve la sorcière rouge. tu observes les gamins autour de toi. c’était maintenant l’improvisation, parce que tu avais tout penser, sauf le comité d’accueil de l’autre côté de la porte. ta langue contre tes dents tandis que tu redresses ton regard vers ton père. le plan d’urgence se forme dans ta tête. — kids, behind us. and don’t let anyone come through this door, alright ? tu leurs demande avant de venir te mettre entre tes deux neveux et le petit ami de l’un d’eux. tu regardes de nouveau ton père. tu sais que vous vous comprenez, probablement car vous pensez d’la même manière. vous deux, vous entrez parce qu’il est hors de question de mettre les enfants d’une des personnes les plus puissantes de l’univers en danger. tu acquiesces d’un simple signe de tête, éternel signal pour vous montrer synchro tandis que la lueur verte s’éclaire autour de tes mains. et en moins de temps qu’il n’en faut, vos deux forces magnétiques combinées, la porte saute sans grande difficulté. et c’est maintenant, que les choses vont sans doute se compliquer.  

L'intervention surprise de Teddy ne passe pas inaperçue. Aussi large et bruyant se montre-t-il sous sa forme de dinosaure, il parvient néanmoins à se frayer un chemin à travers la horde d'agents d'HYDRA. Cela ne fait que quelques jours que Billy a retrouvé son fiancé, et le sorcier a toujours du mal à y croire ; deux années passées sans que leur amour ne s'étiole, leurs accablements respectifs n'étant parvenu à éteindre cette étincelle d'espoir. Aussi, lorsque Teddy s'approche pour l'embrasser fougueusement, Billy ne peut que répondre de plus belle - oubliant momentanément le reste de sa famille autour de lui (en d'autres temps, il aurait probablement rougi).  I always knew I could count on you to make a dramatic entrance. C'est sous le regard abasourdi de ses proches que Teddy reprend une forme animale, ne perdant aucune minute avant de s'élancer à nouveau vers le couloir avec débandade. L'exclamation enjouée de son jumeau à l'oreillette lui laisse comprendre qu'il n'est pas le seul euphorique devant une telle apparition. Well, you've always liked surprises. Il a conscience que la dite surprise - bien que redoutablement efficace - ne doit pas ravir tout le monde ; il peut déjà sentir sa tante le sermonner mentalement. Cela ne faisait pas partie du plan, certes. Mais un tel élément de surprise leur a fait gagner du temps, et leur a très probablement sauver la vie.

Billy s'empresse à la suite de son fiancé, bien trop heureux d'un tel revirement de situation : son frère va bien, il a retrouvé son fiancé, et sa famille coopère dans une cohésion plus ou moins chaotique. La seule ombre au tableau demeure Wanda, sa mère - une fois de plus. Mais Billy s'entête à croire qu'ils peuvent encore la sauver. Les miracles existent encore, après tout. Rares ; mais possibles.

Lorna et lui n'ont aucun mal à retrouver le reste de l'équipe, Tommy et son grand-père, imperturbables, comme à leur habitude (le sourire de fierté de son grand-père à son encontre lui procure une douce sensation de chaleur - impressionner le notoire Magneto est un exploit en soit). Si Lorna est blessée, elle serre les dents ; l'abandon et la faiblesse sont deux choses qui ne définissent en aucun cas leur famille - les Magnus sont bien trop fiers pour plier l'échine face à l'adversité. C'est la raison pour laquelle Billy s'insurge quelque peu face aux propos de sa tante, bien que conscient que cela soit la chose la plus logique à faire ; après tout, il serait inconscient que Billy ne se fasse intercepter encore une fois. En outre, le mutant ne le supporterait pas si son frère ou Teddy étaient capturés eux aussi.

En parlant de Teddy, il semblerait qu'il possède plus d'un tour dans son sac. Billy n'est pas le seul à avoir ses secrets, il faut croire. La perspective de transpercer sa mère avec une épée ne l'enchante guère (et ce, même si cette dernière n'a eu guère de scrupules à le tuer à trois reprises). C'est pourtant la seule option envisageable, hormis le laisser lui faire face à Wanda ; le seul qui puisse l'arrêter. Mais au vu des récents événements et de sa résurrection soudaine, personne ne le laissera tenter quoique ce soit. Tommy refuse même de le laisser hors de sa vue. À vrai dire, Billy n'est pas certain de vouloir renouveler l'expérience. I wish you would have told me. But I get it. Il peut voir le tourment dans les yeux de son fiancé. Reconnaît les démons qui hantent sa psychée ; ils lui sont familiers, pour l'avoir hanté et le hanter aujourd'hui encore. Billy n'a que les vagues détails de la captivité de Teddy, mais il se doute que cela n'a pas été une partie de plaisir. Tous deux ont été aux mains de geôliers cruels et sadiques, et tous deux ont du recourir à des pratiques loin d'être moralement correctes afin de survivre. Quoiqu'il advienne, Billy ne pourra jamais juger son fiancé, cela serait des plus hypocrites. Ils se soutiennent mutuellement, à la vie, à la mort.

C'est le moment tant redouté. Wanda n'est plus très loin, et toute la famille est au complet pour exécuter cette mission commando. The final countdown. Le sauvetage est imminent - si tant est qu'ils y parviennent. Lorna et Erik sont déjà d'attaque, ayant déjà trop de batailles à leur compteur pour se désister maintenant. Se tournant vers Tommy et Teddy, le sorcier parvient tant bien que mal à rester calme, leur adressant un sourire - autant pour les rassurer eux que lui-même. Ils vont devoir accomplir l'assaut final : amadouer Wanda assez longtemps pour que Teddy ait le temps d'utiliser Excelsior.

Alors que la porte saute sous les coups combinés de son grand-père et de sa tante, Billy ne leur laisse même pas le temps de souffler que, déjà, il s'enfonce dans l'embrasure, entraînant son jumeau et Teddy à sa suite. Plus le temps de réfléchir, c'est maintenant ou jamais. Concentrant tout son pouvoir, Billy balance une vague d'énergie vers sa propre mère, qui ne tarde pas à répliquer. Dans la bataille, toutefois, le flux d'énergie déborde, et Billy perd le contrôle. Le Demiurge est là, sous la surface, cherchant à s'imposer. Billy lutte, cherchant par tous les moyens à rendormir cette entité qui le possède, tout en résistant tant bien que mal aux attaques psioniques de Wanda. Teddy, do it now ! I can't… qu'il intime à son fiancé, sentant l'emprise sur sa magie diminuer à chaque seconde.