House of the rising sun ft. Tony Stark

House of the rising sun

Steve ξ Tony

L'idée n'avait pas mis longtemps à s'imposer dans mon esprit. Depuis mon réveil brutal parmi les vivants, et plus encore parmi des alliés - et non pas des scientifiques fous de l'AIM prenant plaisir à me charcuter et expérimenter sur moi pendant deux longues années - j'avais dépensé toute mon infatigable énergie de plus grand dopé de l'humanité à enchaîner missions après missions au sein de la résistance farouche de Ant Hill. J'espérais, vainement, rattraper et compenser les deux années perdues de ma vie chaotique. Mais dès mon réveil, dès ma rémission rapide grâce au sérum et dès que j'avais réalisé dans quel monde je m'étais réveillé une fois encore démuni, cette idée avait germé. Celle de ne pas pouvoir rester isolé au sein de Ant Hill. La résistance ne pouvait rester seule. Je savais que partout sur Terre des gens luttaient, sans aucune coordination, sans aucune visibilité sur l'avenir. Depuis bien trop de temps cette dictature se renforçait au lieu de sombrer. Intolérable. Viscéralement intolérable pour moi comme pour tous ces rebelles qui se démenaient chaque jour et chaque nuit afin de ne pas lâcher de terrain à l'AIM, et dont la plupart n'étaient même pas des soldats à l'origine. Juste des innocents embarqués dans un combat qu'ils n'avaient jamais demandé.

Des semaines que j'avais donc émergé des limbes de la mort et du coma. Des semaines que j'avais tenté de comprendre où se situaient les autres points majeurs de résistance. Hank Pym avait eu déjà deux ans pour le faire, et je n'avais eu qu'à consulter ses cartes stratégiques pour faire mon choix. Le Wakanda était forcément la place forte la plus à même de répondre favorablement à ma demande de mise en contact. T'Challa ne pourrait refuser de me recevoir, je le savais, de la même manière que l'inverse aurait été vrai. Ant Hill estimait pouvoir mener le combat jusqu'à la mort en solitaire, ce qui n'était pas mon avis. Mais pour cela, je devais convaincre bien du monde de coopérer et de sortir de leur routine salvatrice chacun dans son coin. Plus facile à dire qu'à faire.

Rejoindre le Wakanda ne fut pas simple. La téléportation directe était impossible, et l'AIM surveillait bien sûr toute la région africaine alentour, espérant trouver la position de la nation du vibranium, en vain. Mais après une coordination efficace entre Ant Hill et le Wakanda, je me retrouvai finalement sous la chaleur écrasante du soleil wakandais. Après un long entretien avec le roi du Wakanda, et allié de longue date, T'Challa, je fus redirigé suite à ma requête concernant mon bouclier de remplacement actuel vers les laboratoires de Shuri. Je combattais depuis mon réveil, sous l'identité de Nomad et non plus de Captain America. Je ne m'en étais pas estimé digne, et après deux ans ignorant des enjeux, le poids de l'uniforme m'avait paru subitement bien trop décalé, bien trop lourd à porter immédiatement. Savoir que Bucky l'avait repris à ma mort m'avait soulagé, et plus encore, rendu fier, sachant combien le feu des projecteurs et les couleurs flamboyantes n'étaient pas son mode opératoire habituel. J'espérais le retrouver prochainement, lui qui s'était perdu dans une vendetta personnelle pour me venger, errant quelque part sur Terre au gré de sa colère. Bien trop de mes amis étaient éparpillés, et j'étais loin de me douter que le hasard allait m'en faire retrouver un autre.

Je patientai dans les laboratoires high-tech wakandais, laissant Shuri et quelques autres ingénieurs de talent examiner mon bouclier triangulaire rétractable de substitution pour voir comment l'améliorer. Il fallait dire que toutes les trois ou quatre sorties contre l'AIM, je devais le jeter et en prendre un nouveau. Je ne voulais pas un bouclier identique à celui que j'avais d'ordinaire. Il se devait de rester unique. Mais je savais les génies en mesure de concevoir quelque chose d'efficace tut en étant différent. Je fis la conversation nonchalamment tout en me promenant dans le laboratoire, sans comprendre grand chose aux écrans et objets d'étude qui s'y trouvaient.

Mais une caisse pleine d'objets électroniques et de morceaux de matières premières ne manqua pas d'attirer mon regard. Je fronçai les sourcils en m'approchant. De la caisse dépassait un morceau de visière dorée que n'importe qui sur cette planète pourrait reconnaître, moi le premier. Il était rayé, amoché, comme un vestige d'une guerre passée. Je ne comprenais pas comment cela s'était retrouvé là. Je la pris dans ma main et me retournai vers Shuri, soupçonnant quelque chose qui me paraissait invraisemblable. Mais je devais en avoir le coeur net. « How did you get this ? »

* * * * * * * * *

Mes pas ralentirent en arrivant à l'entrée. La porte était grande ouverte, ce qui n'avait rien d'étonnant. Le lieu était isolé, légèrement en altitude à flanc de montagne, accessible par un unique escalier en bois. Etant donné le niveau de protection du Wakanda, il y avait peu à craindre en matière de vols et d'intrusion. Je pris un instant avant de franchir le seuil, la caisse pleine des objets vus précédemment dans les mains. Je sus que je ne m'étais pas trompé, que je n'avais pas cru à une illusion, en voyant le bazar organisé de la pièce. Typique de l'hyperactif intellectuel. Le coeur battant, je ne savais pas à quoi m'attendre. La dernière fois que je l'avais vu, il était menotté sur les marches qui menaient au siège de l'ONU en vu d'être jugé devant les caméras du monde entier. Deux ans et quelques semaines auparavant. Je vis sa silhouette plus loin, de dos, occupé.

Je vins poser la caisse sur la table la plus proche, faisant exprès de le faire avec assez de bruit pour attirer son attention. « Your delivery, Mister Stark. By the way, Shuri wants to know if you finished your part of the project 67, whatever that means. » Peut-être m'avait-il déjà vu arriver de loin, peut-être avait-il des caméras un peu partout autour, que cela ne m'étonnerait guère. Mais je n'étais pas un fantôme qu'il pouvait ignorer, et j'étais venu pour lui parler bien plus que pour lui porter ce matériel qu'il avait commandé à Shuri et que je n'avais apporté que par opportunité. Je restai stoïque, comme à mon habitude, à le toiser depuis quelques pas à peine du seuil.

Je devais avouer être tiraillé par mille émotions le concernant, d'où mon éternelle posture droite et figée. La joie de le savoir vivant, la joie de le retrouver sans m'y être attendu, lui que je pensais ailleurs dans le monde, mais aussi l'incompréhension, voire la colère, au fond, de le savoir désormais ici depuis tout ce temps, sans avoir jamais appris de la résistance que l'Invincible Iron Man menait une lutte acharnée contre l'AIM, sur tous les fronts, avec les Avengers. Sans avoir vu de vidéos de cette armure rouge et or si célèbre, mettant à terre les Ruches ennemies. Que faisait-il ici reclus loin de la ville, dans cette savane, cette jungle ? Quelles raisons avait-il d'avoir choisi une vie d'ermite quand tout au-dehors appelait les Avengers à faire face, que l'équipe avait besoin d'un leader pour continuer le combat ? Comment allait réagir Tony Stark à mon retour, en bien ou en mal. Là aussi, éternelle question, tant l'homme était imprévisible par essence.

HOUSE OF THE RISING SUN

Le téléphone sonna. Encore. C'était bien la première fois de la journée, mais pas la première des deux dernières années. Le nom affiché à l'écran, tu le connaissais. Tu ne regardais même plus. Un soupir s'échappa de tes poumons, fatigué encore que l'on persiste ainsi. Tu pourrais l'éteindre, ce téléphone après tout. Il ne t'ennuierait plus. Ce n'était pas comme si tu l'utilisais de toute façon. Tu avais bloqué presque tout ton répertoire, à l'exception de quelques numéros seulement que l'on pouvait compter sur les doigts d'une main. Shuri en abusait, mais cela te faisait sourire, tu l'acceptais volontiers. Ton regard se détourna quelques secondes du génie que tu créais encore entre tes mains pour regarder ta montre. Oui, tu savais qui c'était. Tous les jours à la même heure. Au début, c'était de l'inquiétude qui poussait ce téléphone à sonner, tu ne répondis jamais, tu ne voulais pas. Ta décision avait été prise et tu étais ici. Inutile de les ennuyer, ils avaient suffisamment sur le dos pour s'occuper de toi. Ils s'étaient déjà bien trop occupés de toi. Avec les jours, les semaines, les mois sans répondre, cet appel devint une habitude de l'autre personne au bout. Un moyen de savoir ou de faire savoir que ça allait, qu'elle était en vie, que ça allait... Tu ne voulais pas donner à ta rousse du soucis en plus à se faire. cette habitude, au fur et à mesure, tu te doutais qu'elle savait aussi, que c'était un moyen pour toi d'avoir de ses nouvelles. Des nouvelles de ta rousse. Tu n'avais besoin que de ça. Et que la moindre habitude mal prise ou loupée était synonyme de soucis.

Ta motivation à te battre tu l'avais perdue, tu l'avais perdue il y avait deux ans de cela maintenant. Pepper était une exception, comme toujours. Mais elle allait bien. Alors tu inspiras doucement et te détournas du téléphone que tu laissas sonner pour te concentrer sur l'outil dans tes mains. Et puis des fois, l'humanité refaisait surface et Pepper ne put raccrocher tout de suite. Ton répondeur se mit en route et un silence pesant s'installa. Tu te stoppas dans ton geste, entendant presque sa respiration avant qu'elle ne se décide. « Tony ? » Ton regard azur se reposa sur le mobile. « I... I-uh, sorry. I just- » Un nouveau silence puis elle souffla et inspira profondément. Tu repris ton travail sans sourciller. « I got some issues with the suit yesterday when trying to- yeah, whatev'. Left bootjet is down, I asked JARVIS and he's on it, but wanted to let you know. It happened twice now and I don't know, maybe you could do something about it. Take care, bye. » Tu attendis qu'elle raccroche pour t'humecter les lèvres et relever la tête. « Fri', can you look into it? » « What about please? Never? ... Right. I'll contact JARVIS. » L’hologramme rosé se matérialisa près de toi, assise jambes croisées sur le bureau, t'empêchant clairement de travailler. « By the way, Shuri has some things she'd like you to look into, especially on project 67. » « Sure thing. Can she get someone to bring back my things from her lab? » « Why can't you go? She'd be happy, quite some time you went there, but- » « Please. » Ton regard insistant sur ce please la fit hocher la tête et disparaître.

Tu passais beaucoup moins de temps auprès des Wakandais qu'avant. Tu y allais de temps en temps, mais pas franchement des jours non plus. Tu ne voulais pas croiser Bruce. Et même si Shuri était charmante, T'Challa respectueux, les gens restaient les gens. Et très peu pour toi. Tu étais reclus ici depuis presque deux ans. Assez loin pour n'emmerder personne et que personne ne t'emmerde. L'accueil t'avait surpris, tu avait compris pourquoi ton père y avait passé tant de temps et pourquoi ton nom restait un invité de marque ici. L'intelligence de Shuri t'avait surpris mais surtout émerveillé au plus haut point. Ce pays était formidable, tellement formidable qu'il t'avait presque redonné espoir à l'époque, mais le temps et surtout ton esprit t’ensevelirent avec les années et la solitude que tu t'étais volontairement infligée, tous les jours un peu plus. Tu n'arrivais plus à te battre. Tu avais arrêté après le A-Day, encore plus après la mort de Rogers. Et les dégâts du temps t'avaient rendu incapable de te battre. Tu n'avais aucune motivation, rien. Même te dire que tu faisais cela pour le peuple, pour le bien être commun, tu n'y arrivais pas.

Iron Man était né de ton admiration pour Captain America à l'époque. Inconsciemment certes. Déjà gosse, tu t'étais délecté de ses histoires. Parce que ton père l'avait tellement admiré, plus que toi avais-tu toujours pensé. En toute logique tu t'étais mis à admirer ce héros pour avoir un peu de valeur aux yeux d'Howard. Quand bien même tu essayais cela n'avait résumé à rien. Alors quand Howard mourut à cause d'un souhait de vouloir faire renaître un jour un super-soldat, quelqu'un comme Rogers... La colère conjuguée au deuil, tu te mis à le détester de toute ton âme, lui qui t'avait tant pris. L'amour de ton père et puis sa vie ainsi que celle de ta mère. Ce n'est que bien des années plus tard, le deuil fait, les années grisant ton cœur et le rendant plus dur que jamais, que l'espoir jaillit à nouveau au sein d'un bloc de glace. Un frère d'arme puis un ami, tu t'étais réconcilié avec ton passé. Tant d'années à combattre et protéger ensemble, jusqu'aux marches qui t'avaient conduit jusqu'au palais de justice et son sang sur le sol. Ça et Happy et l'état mondial... Stop, juste, stop. T'étais fatigué, si fatigué. Les cauchemars hantaient toutes tes nuits ou presque, tu ne dormais plus, plongé parfois dans les effluves de l'alcool enivrant tes sens, priant pour que ça s'arrête, ou qu'un signe, quelque chose.

Alors oui, t'étais pitoyablement en train de réparer un radio réveil, tout ce qu'il y avait de plus simple. Plus d'armures, plus d'armes, juste des choses utiles qui aidaient parfois la population du Wakanda et alentours. Ça te suffisait. Aujourd'hui, ça te suffisait. Tu ne regardais pas les nouvelles mondiales, franchement non merci.

Tu ne capta pas la présence près de cette vieille baraque qui avait servi à ton père, aujourd'hui développée et enfoncée un peu dans le flanc de montagne à l'abri, protégeant un laboratoire n'ayant que toi comme seul habitant. T'avais bien capté les mouvements sur les quelques caméras alentours, tu te disais qu'après plusieurs heures ce devait être le type envoyé par Shuri qui t'apporterait tes pièces. D'habitude il attendait dehors. Personne rentrait, franchement, qui rentrerait ? Chez Tony Stark ? Sans frapper ? Hello???? Tu devinais qu'il posait la caisse sur la table mais ne te retournas pas pour autant. Tu gardas le tournevis dans ta main, fermant lourdement les paupières, inspirant très profondément pour ne pas t'énerver. Ton autre main passa sur ton visage, sur tes paupières fatiguées, les cernes évidentes, tes traits tirés, tes lèvres gercées, ta barbe moyennement longue qui allait de cœur avec tes cheveux tombant presque sur tes épaules. C'était pas un bon jour non plus, tu n'avais pas dormi et avaid siesté ou plutôt somnolé sous l'emprise de l'alcool. On t'avait offert un bon bourbon européen la veille, cela faisait quelques temps. Tu avais bien apprécié et cela sans modération. « Didn’t your mother ever teach you any manners? The fuck you think you're doing coming in without-- » Tu t'étais lentement retourné, bien décidé à engueuler ce pauvre boug qui avait osé. Oh, mais tu n'étais pas prêt à voir un fantôme. Oh non non non non non...

Tu eus un sursaut de peur , poussant ton dos contre le meuble auquel tu faisais face quelques secondes plus tôt. Tu étais paralysée par la peur. Ce n'était pas la première fois que tu avais des hallucinations, visions, fantômes, peu importe de qui ou quoi il s'agissait. Mais merde celui-là était terrifiant. Tu retins ta respiration de partir en roller-coaster, t'agrippant aux bords du bureau derrière toi, espérant pouvoir t'effacer un peu plus. Tu attendis quelques secondes, de trop longues secondes avant de correctement fermer les yeux. Tu essayas de supprimer cette image de ton esprit, forçant tes paupières à rester closes. Captain America, Steve Rogers prostré là devant toi, sur le seuil de ta porte, tout beau tout neuf tout propre. Comme s'il ne s'était jamais rien passé. Mais malheureusement... Il était encore là. Fucking shit. Tu te relevas en un instant, sur la défense, poings presque fermés. « Who the fuck are you? » Skrull, inhumain, mutant, Mystique, Whitney ? Franchement, trop de noms, trop de possibilités. Aucune ne te laissait penser qu'il pouvait réellement s'agir du véritable Steve devant toi. Cela ne pouvait pas être. Pas après tant de temps. Pas après tant de désolation. C'était... Trop tard, tu t'en voudrais trop. « I really hope for your sake this the poorest joke you've ever done. And if it was, it. is. not. a. fucking. joke. »

tony stark ft. steve rogers

(c) SIAL ; icon tumblr

House of the rising sun

Steve ξ Tony

@Anthony E. Stark

Je m'attendais à ce que mon intrusion soit difficile à appréhender dans la minute, et je ne fus évidemment pas déçu. Je m'étais posé mille questions sur le chemin, pour simplement me rendre à l'évidence : il n'y avait pas de bonne façon de revenir d'entre les morts devant des amis qui avaient fait leur deuil. Alors, fidèle à moi-même, j'avais fait au plus simple, j'étais simplement venu, et advienne que pourra. « Tony, it's really me, Steve. Calm down. I wouldn't want you to have a heart attack, you've given enough in this i think, » souris-je maladroitement, tentant de faire de l'humour. Le spécialiste des crises cardiaques, c'était lui, la preuve en était la lueur bleuâtre qui s'échappait toujours à travers ses vêtements, au niveau de son torse.

« Well, you can't have forgotten that i'm rarely the one who jokes in our team. So no, this is not a joke. » ajoutai-je, sachant qu'il lui faudrait un certain temps pour calculer dans tous les sens les probabilités que je dise la vérité ou non. Je fis quelques pas dans la pièce, sans le quitter des yeux, scrutant ses expressions et ses réactions. Je devais avouer aussi être moi-même surpris de le voir, de le confronter alors que je ne m'y attendais pas en venant rendre visite à T'Challa. Il était surpris de me voir vivant, mais j'étais aussi surpris de me retrouver face à lui après deux ans d'absence, et dans des circonstances quelque peu étranges. Je lui devais bien quelques explications supplémentaires pour apaiser ses craintes, et faire en sorte qu'il cesse de me scruter comme un animal fou devant un spectre.

« Natasha and Bucky found me in an AIM lab, some weeks ago, and brought me back. I didn't know you were here in Wakanda, i learnt it from Shuri by coincidence, just because i saw this in her workshop, » expliquai-je en prenant la visière amochée dans la caisse que j'avais peu avant posée sur la table. Décidant de le laisser emmagasiner l'information et la réalité de ma présence, je marchai dans la pièce en observant les lieux, le bazar organisé qui était le sien. Il s'était construit un abri de geek fini isolé de tout, ce qui ne me surprenait qu'à moitié. Peu importait où il décidait de s'établir, à chaque fois durant les vingt dernières années, ses ateliers se ressemblaient tous. De véritables antres de bouillonnements intellectuels, d'ingénierie, et de choses étranges pour moi qui était à des années lumières de ce genre de travaux de recherche. Tout dans cette pièce me confrontait aux souvenirs des ateliers de Howard, son père. Ils étaient si semblables pour certaines choses, sans qu'il ne le réalise peut-être vraiment.

Finalement, à quelques pas de lui, je me retournai pour lui faire face et le regarder dans les yeux de nouveau, mes mains accrochées nonchalamment à la boucle de ma ceinture. « Tony... how are you... are you alright...? » demandai-je, sérieux, sincèrement inquiet. Sa seule situation d'ermite avait suffit à me faire savoir qu'il ne pouvait aller bien. Or, je n'avais pas été là pendant deux ans, deux années pendant lesquelles mille choses avaient dû se passer pour chacun de mes amis sans que je ne sois là pour les aider, les soutenir. Je me sentais coupable de revenir dans un monde laissé à l'abandon, aux mains de l'ennemi. Coupable de trouver un à un, péniblement, mes amis, tous éparpillés, divisés, perdus chacun dans leurs obscurités personnelles. Bucky, Natasha, Sharon, Sam... aujourd'hui, Tony.

Seul ici, loin de ses propres amis, de Pepper, même, ce qui était le signal probablement le plus inquiétant de tous d'ailleurs. Alors oui, ma question était simple, peut-être maladroite, mais au fond de moi, en cet instant, je n'en avais pas d'autre. Les autres étaient négligeables et viendraient par la suite. Tout d'abord j'avais besoin que cet ami, allié de toujours, me parle enfin. J'avais besoin de connaître l'ampleur du désespoir qui avait gagné nos rangs de héros autrefois si optimistes, si soudés. Aujourd'hui si brisés, sans plus aucune confiance en eux depuis notre échec collectif concernant le bouclier Terrigen et la victoire de la tyrannie, arrivée par notre faute en toute légalité comme une nécessité.

» Tony Stark - Iron fuc*ing Man
» Stay by me (Bruce/Tony)
» Tony Stark - If we can't protect the earth, you can be damn sure we'll avenge it.
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