Stay by me

“Stay by me” ça pourrait être le titre pour une chanson d’amour ou quelque chose de ce goût là, mais ce n’est pas le cas. Tony peut bien grandement apprécier Bruce, ce n’est pas de ce côté-là qu’il faut le prendre (le titre, pas Bruce).

Jamais Stark n’aurait imaginé, un jour, revenir à New York. Il n’était pas tellement chaud à l’idée de retrouver cette ville, craignant qu’elle ne soit plus qu’un amas de ruines en tout genre. Tout comme, soyons honnête, il n’était pas hyper ravis de revoir les autres Avengers, faisant son maximum pour traîner de la patte quant à ces imminentes retrouvailles. Le seul avec qui, il n’avait jamais coupé les ponts, c’était Bruce, son unique bagage d’ailleurs, puisqu’ils ont dû partir précipitamment d’où ils se trouvaient. Imaginez donc le tableau. Le pauvre Banner devant supporter la mauvaise humeur constante d’un alcoolique sans sa bouteille. Et Tony aime jouer avec le feu, s’il continue sur cette voie-là, le gros tout vert viendra bientôt l’assommer.

“On dirait un conte pour enfants."

Dit-il en ricanant, jetant un coup d'œil à son acolyte.

“Je viens de me rendre compte que depuis notre départ, je suis insupportable et que si je continue comme ça, le gros tout vert va venir m’assommer.”

Et hop, notre Tony national était repartie dans sa contemplation. Pour la petite histoire, en revenant sur le sol Américain, une idée avait germé dans son esprit. C’est de cette façon qu'il avait traîné le pauvre Bruce avec lui, au milieu de presque nul part, marchant des heures durant. Mais le principal c’est qu’il savait où il se rendait. Bien entendu, Tony peut être un peu étrange sur les bords, un peu bout-en-train à ses heures perdues. Il donnerait jusqu’à sa chemise aux personnes qu’il aime. Mais bon dieu, il n’a jamais fait confiance à cent pourcents aux autres Avengers. Alors, c’était sûr qu’il s’était servi d’une de ses nombreuses propriétés pour planquer quelques petites bricoles qui sauraient lui servir. Cette maison ne servait que de résidence secondaire, quand ses parents voulaient un petit moment tranquille. Tony n’y avait que rarement mis les pieds étant enfant. C’est à leur mort, qu’il a découvert l’endroit, qui l’a complètement fasciné, tant il y avait moyen de faire quelque chose de plutôt intéressant. Il y a passé des heures, des jours, des mois, loin de tout et en même temps, proche de New York. Son père avait pour défi d’acheter le plus de choses possibles visiblement, et l’immense parc avoisinant en faisait partie. Alors se trouvant dans la ville, mais sans en donner l’air, l’endroit était presque introuvable. Sans compter que l’herbe avait poussé et qu’elle leur arrivait facilement aux genoux.

“On y est ! Euh … par contre, reste près de moi, il pourrait y avoir quelques pièges.”

Il fallait faire appel à sa bonne mémoire. Récupérant facilement la clé dissimulée, il ouvrit la porte qui grinça sur son passage, invitant son acolyte à entrer à l’intérieur. L’odeur de renfermé et de poussière en prenaient à la gorge, et il lui fallait quelques instants pour que son regard s’habitue à l’obscurité.

“Quand les Avengers ont débarqué chez moi, j’ai planqué quelques trucs ici. T’es le seul en qui j’ai vraiment confiance. Alors sers-toi, je préfère que ça tombe entre tes mains, plutôt que n’importe qui s’en empare.”

Vue comme ça, à peine la porte refermée et malgré qu’il ait actionné le générateur de secours, ce n’était pas folichon. Quelques cadavres de bouteilles, de la vaisselle, enfin tout ce qu’on peut trouver dans ce genre d’endroit. Mais Tony s’avança déjà vers un mur, là où se tenait un cadre familial. Il n’y jeta qu’un rapide coup d'œil, avant de l’ôter et de le poser sur le meuble voisin. La forme demeurait toutefois en place, tant la peinture aurait grand besoin d’être refaite.

“Bon alors tu viens ?”

Ce n’était pas pour regarder bêtement le mur qu’il l’appelait, mais parce qu’il s’agissait d’un passage secret, s’ouvrant devant eux pour leur dévoiler un escalier des plus douteux. Même Tony hésita avant de poser le pied sur la première marche, se demandant s’il arriverait sur ses deux jambes ou en vrac.

Au milieu de l’escalier, il désarma un piège, puis finit par descendre davantage. S’il ne parlait plus pour l’instant, c’est qu’il était en pleine réflexion, se demandant s’il n’en restait pas un quelque part, qu’il aurait oublié. Ne s’en souvenant manifestement pas, il actionna un gros levier, qui illumina tout le laboratoire souterrain. Dans le fond, il y avait même l’une des armures d’Iron Man, qu’il n’a jamais eu l’occasion de porter.

“Les deux dernières marches sont cassées, saute.”

Deux marches, ce n'était pas la mort non plus. Chose venant gonfler sa liste des trucs à réparer pour se passer le temps.