soldier keep on marchin on' ⍟ ft. steve

Head in the dust, feet in the fire, labour on that midnight wire, listening for that angel choir; you got nowhere to run. Soldier keep on marchin' on. -- Natasha & @Steven G. Rogers

music ► Les cernes habillent tes yeux, se faisant de plus en plus imposants. Chaque jour qui s’écoule, tu en réduis tes nuits, insistant lourdement sur les tâches qui t’incombent. Outre ton désir de percevoir l’espoir d’un renouveau, tu nourris nerveusement ta quête de vérité, de quoi t’occuper l’esprit. Du moins, c’est ce que tu déguises derrière ta soif de vengeance. Tu ne connais que trop bien la détention à des fins scientifiques, quelle qu’elle soit. Longtemps exploitée en tant qu’outil social pour parfaire la connaissance du formatage de l’esprit humain, il ne te faut qu’un instant pour dessiner un schéma semblable résonnant au travers de la capture de Steve, ton plus fidèle ami, si tant est que tu puisses considérer définir certains individus par ce qualificatif qui te semble plus abstrait que toute autre chose. Ta mémoire ne parvient pas à retracer votre historique, tant elle a été abimée par les expériences. Tu ne peux te référer qu’à quelques écrits surgissant sur les feuilles jaunies par le temps, de rapports datant de l’urss. Rogers t’a permis d’échapper aux griffes de la Main lors de la Seconde Guerre Mondiale, accompagné du canadien Logan. Une dette éternelle coule dans tes veines, quand bien même tu n’en détiens pas le moindre fragment mémoriel, cette connaissance t’est suffisante. Ce fait n’a été qu’un socle, d’une relation s’étant faite bien plus profonde au gré du temps qui n’a que peu d’emprise sur vous. Véritable pilier et repère, autant par le siècle que vous avez vécu que par le sérum qui anime vos organismes, c’est un cœur meurtri qui fut l’héritage de son déclin, sur ces marches du siège de l’Organisation des Nations Unies. Ce bang que tu connais si bien, sonnant comme une douce mélodie aux oreilles de l’assassin que tu es, a marqué une véritable fracture dans ton esprit. Vous le saviez. Vous le saviez, et vos regards vous l’ont silencieusement communiqué. Il t’a fallu deux longues années, enfouie sous terre, pour retrouver quelconque trace de ce sombre événement. Deux ans, pour finalement apprendre sa survie. Détenu sur un sol glacé que tu ne connais que trop bien, faisant résonner à sa simple pensée l’écho des souvenirs de tes origines ; le symbole d’une Nation et d’un monde révolu n’attendait que vous pour déclarer sa liberté. Une liberté qui n’effacera pas les conséquences de ce temps passé, une nouvelle fois, loin de tout.

Tu repousses les capacités du sérum, encore et encore. Tu rejettes tes besoins biologiques pour des besoins psychiques. Tu ne cesseras ce combat que lorsque ta mort sera déclarée, pour l’heure, tu es l’instrument d’une chasse historique. Tes yeux ne quittent plus les quelques écrans recyclés du shield, laissant apparaître les maigres informations disponibles du fait de vos moyens réduits. Tu combles ce déficit par l’usage de vieilles cartes papier, sur lesquelles tu traces toute sorte d’information te semblant capitale : lieux hautement sécurisés, patterns de mouvements, livraisons de cargaisons, et plus encore. Tu cherches, encore et encore, la moindre trace des responsables de l’enlèvement de Steve. Tu y vois là un objectif double : Steve obtiendrait une forme de soulagement, et James pourrait cesser sa vendetta pour finalement, rester à vos côtés. Tu ne l’admettrais jamais à haute voix, mais tu as besoin des deux hommes. Ensemble, vous êtes plus forts, vous l’avez toujours été. Ainsi, pas un jour ne passe depuis désormais un bon mois, sans que tu ne poursuives tes investigations dès la tombée de la nuit. Le Refuge s’endort, se laissant bercer par la fatiguée due à l’activité incessante du berceau de la rébellion. Voilà bien une chose que le soldat et toi ne parvenez à faire : trouver le repos. Le monde s’apprête à vivre un chaos bien plus lourd encore que ce jour sombre d’il y a deux ans, et vous êtes les derniers guerriers debout pour l’empêcher.

Tu en viens à perdre ta patience légendaire, et ton poing vient fracasser la table sur laquelle est déroulée une carte. Les pions positionnés sont éparpillés suite au coup, tes boucles rousses sursautent et viennent masquer une partie de ton visage. Tes paupières closent, ta respiration haletante, tu tentes vainement de réfléchir une énième fois à un moyen d’obtenir réponse. L’AIM est bien trop organisée, les rangs trop resserrés dans les lieux les plus stratégiques. Aucune faille ne semble exister, aucun indice ne semble être laissé. Rouvrant les yeux, braqués aussitôt sur la carte n’ayant plus grand sens, tu te figes sur un pion qui lui n’a pas subi ton courroux. Le silence du Refuge berce tes pensées, à cette heure aussi tardive. Un sourire satisfait s’esquisse sur tes lèvres, étirant tes lippes jusqu’à laisser présager un rire sadique. Rire qui ne viendra jamais à naître, puisqu’aussitôt tu entames une course endiablée au travers de la Cité des fourmis. Tu retrouves l’homme au costume plus sombre que dans quelconque de tes souvenirs. « I found a way. A way to find the answers you’ve been looking for. That we’ve been looking for. I tried so hard to find any clue inside aim’s facilities but… all we have to do is to create one, » tentes-tu d’expliquer, animée par la folie d’une fatigue presque poussée à l’extrême. Loin sont tes traits parfaits de la vénérable séductrice transparaissant autrefois jusque dans chaque syllabe du nom Black Widow, ton visage n’est plus que le reflet du monde actuel : sombre et chaotique. « Each patrol has a captain that may have informations. When i infiltrated the Stark tower, i managed to gather intels about some of them. That’s not much, but i think that’s worth the shot. We just have to ask Nathaniel to open up a portal to Bronx for us, nothing i can’t convince him to do though. You in ? » tu poses la question sachant déjà pertinemment la réponse, tu peux en juger ne serait-ce qu’à voir le regard qu’il arbore. Simple mesure routinière, avant de vous lancer tous deux dans une chasse à l’homme, ou plutôt à la patrouille.

Soldiers keep on marchin' on

Steve ξ Natasha

« Here ! Two injured, one badly ! » interpellai-je d'une voix forte. Le portail de téléportation se referma derrière mon équipe et moi. Je portai sur mon dos un des résistants qui avait été blessé, à moitié dans les vappes mais ceinturés par les moyens du bord à mon dos, et tenait les deux jambes du deuxième, porté horizontalement avec un troisième soldat derrière moi lui tenant les épaules. Les soignants se précipitèrent comme à chaque fois, prêts à recueillir les blessés pour les mener à l'infirmerie militaire de la base sur des brancards de fortune mais faisant le job. « Hold on, soldier, you did great, you're safe, we all are, just hold on from now on, » dis-je, inquiet, tapant doucement l'épaule de celui encore conscient qui ne put qu'acquiescer à défaut d'avoir la force de parler. Je les regardai tout deux partir vers le centre de soin, figé dans la zone d'arrivée quelques secondes.

Cela avait été tendu, les robots de l'AIM nous avaient pris en tenaille, mais nous étions parvenus à ramener des cellules d'énergie qui nous permettraient d'alimenter quelques appareils supplémentaires ici. Cette base survivait au gré de ce genre de vols de matériel, depuis deux ans. J'observai la base fourmiller tout autour de moi, fier de combattre aux côtés de tous ces rebelles qui auparavant n'avaient rien de militaires ou de soldats, et qui aujourd'hui agissaient comme une seule âme. Mais je me sentais coupable. J'enchaînais les missions sans me reposer, cherchant à compenser et rattraper un temps que je savais à jamais perdu. Cherchant à éviter de trop broyer du noir, aussi, sur cet énième morceau de ma vie que l'on m'avait volé et toutes les conséquences associées. Que dire des Avengers ? Ma déception était grande, mais silencieuse. Je n'avais pas toutes les informations sur mes amis et où ils se trouvaient, ni pourquoi. J'espérais qu'ils aient de bonne raison, pour certains, d'avoir abandonner le combat, même si selon mon code moral, il ne pouvait en exister en vérité aucune valable.

Un agent arriva vite auprès de moi, me sortant de mes songes. Je me remis en marche à ses côtés tandis que je lui débriefais la situation, et qu'il notait tout sur son pad électronique. « Are you injured, sir ? » J'étais tâché de sang mais comme souvent, ce n'était pas le mien, plutôt celui de mes frères d'armes que j'avais eu grand peine à tous protéger comme je l'aurais voulu. « I'm not, don't worry. Three B37-52 energy cells... » J'entamai la liste de matériel acquis, puis tout ce que j'avais pu remarquer durant cette mission sur l'ennemi, avec une organisation méthodique. Les types de robots, d'armes, les bâtiments, leur façon de réagir à notre attaque éclair, des logos, des détails... tout ce que mes yeux acérés par le sérum m'avaient permis d'analyser même au coeur du combat et qui pourrait servir la résistance.

Une fois fait, je contrôlai en actionnant plusieurs mon bouclier rétractable en forme triangulaire à mon avant-bras. Il avait pris de sacrés coups. Je l'ôtai et l'agent près de moi le récupéra pour l'amener, comme les fois passées, auprès des ingénieurs réparateurs. Mon bouclier incassable me manquait, mais je ne me plaignais pas. J'avais été même plus que soulagé, à mon réveil, de ne pas avoir eu à reprendre l'uniforme coloré et étais plus que fier de le savoir désormais porté par mon meilleur ami. Nomad me correspondait davantage en cette sombre période de résistance de l'ombre. Je comptai aller aider à débarquer quelques caisses de matériel d'une autre mission dans le hangar principal, mais n'en eus pas le temps. Une chevelure de feu apparut dans mon champ de vision en même temps que la voix associée, plus que reconnaissable, s'élevait à mon attention. Je fus entièrement focalisé sur elle dès ses premiers mots. Frisson d'adrénaline immédiat qui me fit marcher à sa rencontre. Je n'eus pas besoin de davantage d'informations de sa part. Quand Natasha affirmait avoir trouvé quelque chose, ce n'était jamais au doigt levé, elle était bien trop professionnelle pour agir autrement. Caractéristique que nous partagions d'ailleurs.

« Let's go. » Un ordre simple après un regard partagé clairement déterminé. Après tout, nous étions rôdés, les deux Avengers de Ant Hill qui ne cessaient de partir en missions dès que l'occasion se présentait. Je la suivis tout en prenant sur notre passage un nouveau bouclier rétractable, et en m'octroyant une minute chronométrée pour changer mes vêtements sales et ensanglantés pour des nouveaux afin de ne pas attirer de suite l'attention à notre arrivée. Des vêtements plus sombres, sportifs mais passe-partout. Nous rejoignîmes Nathaniel pour nous faire téléporter droit au milieu du Bronx, dans un New York sous emprise totale de l'AIM. Afin de ne pas créer un halo de lumière et d'énergie visible en pleine rue, nous avions atterri volontairement dans les égouts.

« Alright Nate, you extract us only when contacted as usual. Three extraction points possible, we'll let you know which one we manage to get to depending on what we face. See you later, » déclarai-je en cognant mon poing contre le sien, alors qu'il disparaissait de nouveau dans l'un de ses portails avec un dernier encouragement. « Good luck. » Les missions de Ant Hill avaient des process clairs et efficaces, et des mots de passe et autres codes adaptés aux situations. Si nous n'étions pas en sécurité au moment de l'extraction, nous savions comment informer Nathaniel de ne pas venir, si nécessaire, pour éviter de compromettre la base. « He got really used to do you favors... some things will never change, » souris-je amusé en me dirigeant vers l'échelle à quelques dizaines de mètres, pour remonter à la surface. Clairement, Nathaniel n'en était pas à sa première fois quant à ouvrir des portails en douce pour Natasha.

« Fine. Now that we're in the heart of AIM's territory, where's one of your "captains" exactly ? » murmurai-je une fois caché derrière le conteneur de l'impasse dans laquelle nous venions de remonter. Un petit drone aérien passait au loin dans le grand boulevard, scannant les trottoirs et les gens qui y marchaient. Une minute que j'étais là et toutes mes valeurs les plus basiques mais les plus solides étaient déjà bafouées par cette seule vision qui me débectait. Mais je devais rester concentré sur notre mission, qui en plus me tenait personnellement plus à coeur que toute autre puisqu'elle concernait mon propre sang, et ce sérum dangereux qui entre de mauvaises mains, allait faire encore plus de ravages qu'il n'y en avait déjà.

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music ► Il ne te fallut que de brèves explications pour aussitôt l’investir de cette nouvelle mission, entraînant un croisement de vos regards partageant dès lors le même but, et cette même hargne qui transparaît dans chacun de vos traits. L’homme à tes côtés est changé, par ces temps sombres. Vous l’êtes tous, après tout, mais Steve a vécu une nouvelle fois un saut dans le temps malgré lui. Bien moins long que le précédent toutefois, tu peux néanmoins comprendre que ce fait soit sa bête noire, tout comme ta mémoire et tout ce qui y attrait est la tienne. Tu ne peux présentement pas faire grand-chose par rapport à tes souvenirs, mais tu peux soutenir ton ami concernant ces deux années perdues dans le temps. Tu murmures quelles fines paroles à l’oreille de Nathaniel après avoir réajusté tes bracelets, et vérifié le magasin de tes pistolets. Fins prêts, l’inhumain forme un portail après quelques gestes de mains, que vous franchissez tous les trois. Vous atterrissez dans les égouts du Bronx vous permettant ainsi, de rester à l’abri des drones patrouillant dans les rues de la ville. Steve émet les dernières indications à l’intention de Nathaniel à propos de l’extraction, avant que ce dernier ne disparaisse au travers du même portail précédemment traversé. Le soldat se permet dès lors d’exposer son constat. « All men do, in the end. You just need to know how to bend them to your will. You’re kinda an exception, Steve, keep it that way, » souris-tu en retour, avançant à ses côtés en direction de l’échelle vous permettant de quitter ces lieux infâmes, pour rejoindre des lieux plus infâmes encore.

Vous patientez un instant, Steve observant le timing idéal pour quitter les égouts, veillant à ce qu’aucun agent d’AIM ou quelconque drone de surveillance ne soit dans les environs. Dès que vous avez atteint la surface, vous vous réfugiez derrière un conteneur dans la petite ruelle débouchant sur une impasse, dans laquelle vous vous trouvez. « Exactly ? You still think i have access to all the shield’s technologies to locate someone, Steve ? Sorry to disappoint you, i don’t, we’ll have to do it the old fashion way : look for them, analyse them, embush them, kick them, » murmures-tu en retour au soldat, une pointe d’ironie entremêlée à l’amusement dans ta voix. Le shield te procurait bien de la facilité pour traquer une proie, désormais tu dois en revenir aux méthodes de l’ancien temps, te rappelant ainsi l’urss dans laquelle tu es née et tes premières missions, livrée à toi-même, mettant à genoux les Tzars pour mieux les faire succomber. « Alright, follow my lead, » souffles-tu, prenant alors la tête de la mission étant plus au fait des agissements de l’AIM que ne peut l’être Steve, considérant ces deux longues années que tu as passées à investir leurs rangs. Tu longes la façade d’un immeuble, restant au plus près du sol pour un maximum de discrétion. Tes pas sont silencieux, pas un son ne résonne. Tu laisses dépasser ta tête au carrefour avec le boulevard, guettant de chaque côté. Tu indiques à Steve d’un signe de main de te suivre, et vous traversez la rue. Tu aperçois une échelle de secours d’un des immeubles résidentiels. D’un bond, tu te hisses à son niveau et l’enjambes, Steve faisant de même à ta suite. Vous grimpez jusqu’au toit, jouant avec les conduits d’aération pour rester cachés. Dès que la voie semble libre vis-à-vis des drones qui ont potentiellement la hauteur pour vous détecter, vous sautez au toit suivant. Gardant toujours un œil en contrebas, vous quadrillez la zone à la recherche de la patrouille du quartier. Après plusieurs sauts, tu lèves le poing, refermé sur lui-même. « There, found them. Eight, plus the captain leading them. Four drones, that’s two each, you think you’re young enough to deal with them ? » taquines-tu dans un murmure l’ex Captain. « We have to strike as fast as we can before they call for backups, » tu reportes ton attention sur la patrouille, analysant leur disposition pour trouver le moyen le plus rapide de les mettre hors d’état de nuire. « We take care of these drones, then i take care of the four dummies on the right, you deal with these on the left. Let’s hope there is no adaptoid around… » conclues-tu avant de te redresser et de prendre un minimum d’élan, prête à sauter sur le premier drone à ta portée.

Vous devez agir vite, avant qu’une potentielle autre patrouille ne déboule. Vous échangez un dernier regard, vous indiquant ainsi le timing synchronisé à tenir pour frapper au même instant. Tu sautes sur le drone le plus proche, envoyant une Widow’s Bite dans ses systèmes. L’engin amorce sa chute, désactivé. Tu resserres tes genoux contre ta poitrine, et te détends d’un bond en t’appuyant sur celui-ci, te propulsant vers le second drone qui engage les tirs. Dans un parfait salto arrière, tu dégaines ton arme à feu et tires à plusieurs reprises dans « l’œil » du second drone. Tu ne prêtes pas même attention à la lutte de Steve, ayant entièrement confiance en lui et ses capacités pour s’occuper de ses propres cibles. Tu atterris avec grâce face aux hommes armés de l’aim, revêtant l’uniforme distinctif de l’organisation. Tu fauches le premier et tires une balle dans le genou du second. La fatigue de tes nuits se fait ressentir, tant et si bien que tes réflexes semblent amoindris. Tu ne perçois pas à temps un autre agent armer son tir à l’aide de son fusil énergétique, et son coup vient frôler de justesse ton pied. Tu déglutis péniblement, ressentant une légère panique, puis tu te ressaisis pour te propulser dans les airs, passant au-dessus de celui qui était à rien de te blesser. Dans ta pirouette, tu colles ton poing à son cou et lui envoies une violente décharge. Du coin de l’œil, tu surprends le capitaine s’hâter de sonner l’alerte. « Steve ! The captain ! » hurles-tu à l’intention de ton coéquipier pour l’alerter. Cette brève seconde suffit à ce que le quatrième homme positionne, à partir de derrière-toi, son bras autour de ton cou. Il tente de t’étrangler, ce que beaucoup d’individus ont tenté de faire durant ta longue vie. Même si la situation pourrait te faire sourire, vis-à-vis de la naïveté de l’homme qui se sentirait gagnant face à la black widow, il n’en est rien. Si le leader de la patrouille sonne l’alerte, c’est une toute autre situation que vous devrez gérer. Ton coude vient se planter dans les côtes de ton assaillant, tandis que ton autre main attrape son bras toujours enroulé autour de toi. Tu te propulses en arrière, passant tes jambes autour de sa tête pour l’envoyer valdinguer trois mètres plus loin. Tu espères secrètement que Steve a pu empêcher le capitaine de donner l’alerte…

Soldiers keep on marchin' on

Steve ξ Natasha

« Well, you know, old habits, » me défendis-je, amusé, face à son air outrée sur la situation bien moins facile pour obtenir des renseignements contrairement à celle où le SHIELD avait des yeux et des oreilles partout, et mâchait une partie du travail. J'avais encore du mal ponctuellement à réaliser que la situation était bel et bien telle qu'elle était, tant j'étais passé d'un monde normal à celui de l'AIM sans pratiquement aucune transition. D'un geste du menton j'acquiesçai à son ordre, et entrepris de la suivre à travers les rues, ruelles, et surtout les toits, que nous gagnâmes avec agilité et discrétion. Travailler avec Natasha était quelque chose que j'adorais. Nous avions plusieurs décennies de combats livrées côte à côte, soit en opérations commandos, soit sur des champs de bataille bordéliques. A chaque fois, nous étions rôdés, nous savions comment nous compléter, chacun avec ses atouts, et avec une détermination identique quant à l'obligation de mener à bien nos missins, coûte que coûte, en bons soldats. Bien qu'elle soit espionne plus que soldat, le code de réussite était le même, et en cela nous étions semblables.

Je m'arrêtai un genou à terre près d'elle lorsqu'elle leva le poing. Mon regard s'était comme elle porté en contrebas, sur nos nouvelles cibles. Ordres clairs, nous devions frapper vite et fort. Elle s'élança de son côté et moi du mien. Je bondis sur l'un des drones et abattis mon bouclier triangulaire dans son dos pour le transpercer avec force, les grésillements jaillissant instantanément tandis que tout en chutant sur le dos de l'engin, j'arrachai une de ses hélices à main nue pour l'envoyer aussi sec sur le second drone juste avant qu'il ne me tire dessus.

Me protégeant grâce au bouclier à mon avant-bras, j'atterris au milieu des quatre types à neutraliser, Natasha faisant de même de son côté avec sa létalité légendaire. Me défouler n'allait que me faire le plus grand bien, comme à chaque sortie depuis mon réveil. Avec hargne, j'enchainai les acrobaties et les coups, esquivant les tirs, pétant des rotules et autres articulations à ma portée. De simples coups, du fait de ma force, me permettaient d'assommer mes adversaires, protections ou non, mes frappes violentes de plusieurs centaines de kilos de pression pour peu que j'y mettais la volonté adéquate aidant grandement.

« Steve ! The captain ! » Finissant d'assommer le dernier soldat, je relevai la tête pour voir le captain s'enfuir en courant, s'apprêtant à parler à son bracelet de communication. Merde. Je me lançai à sa poursuite, tout mon organisme au maximum en une fraction de seconde pour ravaler les mètres qui me séparaient de lui. Mais il allait parler, j'entendais les bips de son bracelet. Pas de temps à perdre, je saisis la plaque d'égout ronde au milieu de la route où j'étais, et dans un tour sur moi-même calculé pour donner l'élan escompté, je lançai celle-ci tel mon bouclier d'antan droit dans les jambes du fuyard avant qu'il ne bifurque dans la ruelle tout au bout. La plaque le faucha violemment, brisant ses genoux et l'immobilisant au sol. Je m'élançai de nouveau dans un sprint pour l'atteindre et m'emparer de son col au sol. Je le frappai au visage histoire de le réveiller et de le faire cesser de geindre de douleur. Je le soulevai sans mal ensuite pour le trainer à l'abri des regards dans la ruelle étroite qu'il avait voulu emprunter pour fuir et le calai assis contre le mur entre deux bennes à ordures.

« Got him, Natasha. I leave him to you. Make him talk. I'll hide our little mess before the end of the curfew, » l'informai-je via notre communicateur et oreillette. J'attendis seulement qu'elle me rejoigne pour lui laisser le soin "d'interroger" notre captif. « You're... supposed... to be dead... when they'll know... my bosses... they will... break... you... again... » Je ne répondis pas, me contentant de désactiver ses communicateurs et bracelets de liaison le temps que Natasha arrive. « I know you're just a soldier loyal to your side, but if i were you... well, i would give her what she wants. It will spare you some pain, » déclarai-je au captain qui tentait malgré ses blessures de rester fier et incorruptible par des regards noirs et agressifs, cachant la peur qui se trouvait malgré tout bien présente au fond de ses iris pour qui savait observer. « And your bosses... they already know. They just keep your kind in ignorance, » achevai-je à l'attention de l'agent AIM.

J'échangeai un regard avec Natasha, la laissant faire ce pour quoi elle était bien plus douée que moi. Je savais faire parler des prisonniers, néanmoins ma conscience me barrait toujours la route lorsque les lignes de mes valeurs commençaient à s'effriter dans le processus. Ce qui ne la gênait pas elle outre mesure. Je retournai dans la rue où nous nous étions battus, et m'empressai de vérifier que personne n'avait été témoin de nos agissements. Je trainai les corps, plusieurs à la fois, pour les camoufler loin des passages qui seraient fréquentés lorsque le couvre-feu serait levé dans quelques dizaines de minutes à l'aube. Au lieu de désactiver les traceurs, je les regroupai tous dans une conserve vide dégotée par terre près des poubelles, puis broyai le haut de celle-ci pour la refermer en une sphère métallique. Je pris quelques pas d'élan puis lançai celle-ci vers le ciel dans un arc de cercle de plusieurs centaines de mètres, quelque part au-delà des immeubles les plus bas de mon environnement. Au moins l'AIM penserait que l'escadron était toujours groupé et patrouillait ailleurs, avant de réaliser que bien qu'ils soient toujours groupés, ils ne répondaient plus à leurs radios. Les carcasses de drones finirent dans les conteneurs à ordure, avec les corps neutralisés des soldats.

Ensuite seulement je me permis de revenir auprès de Natasha et de sa victime du moment, qui aurait sûrement préféré finir comme ses hommes, assommé sur le coup et non torturé sans aucune aide alentour pour abréger ses souffrances. Me plantant non loin d'eux deux, j'observai mon ami continuer de lui tirer les vers du nez, m'imposant de ne pas réagir même quand cela heurta ma conscience. Durant la guerre, j'avais maintes fois assisté à ce genre d'interrogatoire de la part de mes supérieurs ou de mes frères d'armes. Moi-même, j'avais dû en conduire, au milieu de la haine et de l'enfer, pour sauver d'autres vies. Sombres souvenirs dont je n'étais pas fier et que peu connaissaient. Comme à cette époque, la situation exigeait que nous ayons ces informations. Seul le meurtre me pousserait à intervenir pour stopper l'espionne, comme il l'avait fait depuis mon plus jeune âge, même au coeur des tranchées et de la perte d'humanité de mes alliés tombés aussi bas que l'ennemi. Oui, ce genre de limite me faisait intervenir, quels que soient les enjeux. Par chance, depuis le temps, Natasha le savait très bien et avait appris à s'en contenter le temps de nos missions en duo.

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music ► Ton sang boue, l’adrénaline s’accumule dans ton organisme comme à chaque mission, chaque figure gymnastique exercée, chaque balle évitée ou bien chaque coup assené. Ta chevelure enflammée virevolte gracieusement en une symbiose parfaite avec tes mouvements. Tes réflexes semblent toutefois perdre de leur superbe, entachés par une fatigue qui s’accentue au gré des jours qui s’écoulent, et des nuits qui se veulent toujours absentes. Ta vision se trouble par moments, faute probablement à cette dite fatigue outre une alimentation qui laisse à désirer, en ces temps sombres d’une Rébellion décousue. Ton sérum est poussé dans ses derniers retranchements, bien que le liquide établi par le docteur Kudrin soit moins efficace que celui qui circule dans les veines de Steve, tu parviens à tenir bon. Ton expérience sur le terrain y joue pour beaucoup, alors que tu as vécu bien des missions difficiles, dans des environnements invivables pour beaucoup. Tu as survécu à l’urss, tu survivras l’aim, qu’importe le prix.

Aujourd’hui, ce soir, tu te bats pour une mission personnelle qui a tout autant d’importance à tes yeux. Tu ne sais que trop bien ce que représentent des années volées dans une vie, et bien que tu entretiens l’image d’une russe fière au cœur de pierre, tu n’en es pas moins loyale envers certains individus. Ils se comptent sur les doigts d’une main, une main qui ne serait pas passée par une séance de torture signée Romanova, mais ils sont tout de même présents. Steve en fait partie, et tu n’as nulle intention de le laisser tomber. Tu lui dois tant, notamment l’éclaircissement du chemin de la rédemption que tu tentes d’arpenter depuis plus de deux décennies à ses côtés. Le chemin n’est pas aisé, présente de nombreux obstacles, mais il a su te mettre sur la voie à bien des reprises. Outre la menace que représente l’AIM à l’échelle mondiale, le soldat et toi n’êtes pas si différents si certains aspects, dont votre hargne à lutter pour cette cause, au péril de votre vie. L’acharnement dont vous faites preuve n’a que peu d’égal, et vous avez besoin l’un de l’autre comme d’un soutien perpétuel. Sa mémoire, ou du moins ces deux années passées à l’écart du monde, méritent cette quête de vérité. Sans l’ombre d’une hésitation, tu as mené ton enquête pour découvrir la vérité sur sa mort, tout comme tu as mené ton enquête pour en déterminer la raison.

Après une lutte aussi éclaire qu’acharnée, Steve parvient à mettre la main sur le capitaine de l’escouade. Tu termines d’assommer les derniers combattants de la maudite organisation, avant de rejoindre Steve et sa proie du moment, plaquée contre une façade de la ruelle adjacente. Le soldat tourne les talons, sachant pertinemment ce que tu t’apprêtais à faire : ce pourquoi tu as été conçue. Ton fidèle ami serait rapidement bloqué par les barrières de son sens moral, des limites que tu ne parviens pas à t’imposer malgré tous tes efforts que tu mets à l’œuvre. Tu es persuadée qu’en un temps comme celui que vous vivez, aucune limite ne doit être dressée. L’AIM ne le ferait pas, tu ne fais qu’élever ton jeu à leur niveau, pour assurer l’espoir de votre survie. Tu ne blâmes aucunement Steve de ne pas pouvoir en faire autant, son sens moral et ses valeurs étant d’une importance capitale pour votre communauté de héros. L’Espoir et la Justice qu’il représente sont des fondamentaux dans votre société héroïque, tandis que tu es la main de l’ombre, la face cachée de ces engrenages qui agit dans les ténèbres, toujours prête à franchir la ligne qu’ils ne franchiront jamais. C’est ainsi que tu participes aux intérêts communs, parvenant à te regarder dans le miroir et à vivre avec des remords qui effondreraient bien des hommes, mais pas toi.

Ta démarche est assurée, fracassante, et tes traits s’affichent fermés, sombres. Tu te plantes devant l’agent loyal à ses employeurs, ta paume sa plaquant contre la façade, à côté de son oreille. « Alright lovely boy, here is how it’s going to go from now. You’re going to tell me everything i want, and doing so you’ll be able to get home. Probably not in one piece, but alive, that sounds great right ? » souffles-tu d’une voie atrocement sereine, tes yeux émeraudes plantés dans les siens. « And that’s the good scenario. For you, i mean. In my case, the less you talk, the more i enjoy it, » poursuis-tu alors que tu détaches ta main du mur pour apporter une main au bracelet ornant ton poignet gauche. Tu en retires quelques capsules électriques que tu disposes entre tes doigts. « which you won’t enjoy at all, though, » un sourire carnassier étire tes lippes, et tu déposes une des capsules dans le pantalon de ta cible. Tu viens entailler la peau de son crâne, pour y insérer la seconde capsule, prête à ravager son système nerveux et le transformer à l’état végétatif. « 30 000 volts in your pants, and another one ready to burn your nervous system. You don’t want me to trigger it right ? So tell me, why did you keep Captain America alive ? What are your bosses plans ? » le questionnes-tu, prête à déclencher les capsules. « I… I don’t know, i… i can’t tell you anything i… please, don’t… », te supplie-t-il alors. Pour connaître parfaitement les réactions humaines, l’homme semble en effet ne rien savoir, puisqu’aucun signe de mensonge ne te saute au nez. Tu maîtrises les réactions comportementales, sachant les analyser et les manier avec une précision chirurgicale. « You should give me something, i assure you. A name, a place, anything. This is the chance of your life, i highly suggest you to take it. », fends-tu l’air, en démontrant les limites de ta patience volontairement. Tu commences à amorcer la décharge via la capsule pouvant briser toutes ses chances d’héritage, volt par volt. « Okay okay okay ! Please stop ! The Triskelion, that’s where they talk about those things. I have no clearance to go there, i don’t know anything. The captains with a green badges, they might know. That’s also where… », la peur lisible sur son visage se transforme en un air de satisfaction. « Where they put tracking chips under our skin. », lâche-t-il avec un rire accompagnant ses mots. « You stupid bitch. », libères-tu d’entre tes dents, alors que tu augmentes la décharge subitement. L’homme s’écroule, et tu te contentes de récupérer la capsule implantée dans son crâne. L’avantage est que la décharge a très certainement dû griller la puce sous-cutanée, vous laissant peut-être une chance de ne pas voir arriver une horde de l’AIM. Tu apportes ton poignet vers ta bouche, allumant le communicateur direct avec Steve, alors que tu te diriges dans sa direction. « Steve, we’re in troubles. They have tracking chips, more might come right away, we need to move now. », lâches-tu au pas de course, rejoignant ainsi ton compagnon de combat. « It was a dead end, he knew nothing except that we might find something at the Triskelion. He also mentionned captains with a green badge on their jackets, with a higher clearance. We need to find one… Or to let one come to us ? », émets-tu l’idée, un sourire faussement enjoué accroché à tes lèvres, par cette proposition de mise en danger volontaire. Natasha Romanoff, la faiseuse de bonnes idées. Enchantée.

Soldiers keep on marchin' on

Steve ξ Natasha

Il était rare que des missions se déroulent sans accrocs du début à la toute fin, et celle-ci n'échappa pas à la règle. Dans mon oreillettes, la voix de Natasha venait de retentir pour m'alerter, tandis que je revenais à sa rencontre et elle vers moi. A sa dernière phrase des plus équivoques et vicieuses, je croisai son regard avec un léger sourire. « Oh, I know that look, » commentai-je, sachant pertinemment quel type de plan elle avait en tête. Pour tout dire, je l'avais aussi, tant cela semblait être le moyen le plus rapide d'obtenir ce que nous voulions. Les laisser venir à nous plutôt que de les traquer allait nous économiser certains efforts et dangers dont nous pouvions nous passer, tant il y en avait déjà bien assez. Le but était d'être efficace. J'observais autour de nous les immeubles et autres endroits d'un rapide coup d'oeil expert.

« Alright, we should use this empty building over here to settle our ground and get prepared to welcome them properly. Several floors, no civil casualties, a playground we can make our own more easily than uncovered out in the streets. In case of emergency we can jump to the next building through one of the windows, retreat back to the sewers or else, » évaluai-je en pointant du doigt l'immeuble de briques rouges qui semblait désaffecté et condamné par des barrières vétustes au rez-de-chaussée. « I take the captain as a bait. I'll put him on the second floor to force them to gather around him. We'll strike there. Go on put those little traps of yours, » achevai-je avant repartir chercher le captain inerte. Je le portai sur mon épaule pour le ramener vers le bâtiment abandonné, et déposai son corps en plein milieu du deuxième étage poussiéreux. Certaines lattes de parquet étaient défoncées, les murs tagués, les meubles renversés, éventrés, pillés par des squatteurs à n'en pas douter. Le Bronx quoi.

Ne voyant pas Natasha dans cet étage, j'en déduisis qu'elle était affairée à préparer le combat avec tout son talent de chasseuse impitoyable. « We can't steal the green pass from the commander. Otherwise they'll shut down his access and create a new one for another commander. So we have to copy its data without them knowing, so he can be usable later when we'll strike on the Triskelion. Hank will make a duplicate. » Je la contactai via mon communicateur tout en allant vers la fenêtre brisée la plus proche pour observer la rue. Une sorte d'alarme de rue avait retenti, signalant la fin du couvre-feu et le début de la journée normale pour les citoyens. Enfin, normale, tout était relatif quand on vivait sous la dictature technologique de MODOK. « Alright Nat', the curfew just ended. And i see two squads coming to our place, the first hitting scond floor in twenty-four seconds. Another one comes by the roof, task force and drones altogeher. I hope you're ready to be their best host in town. » Je coupai la communication pour aller me préparer à mon tour au combat, ouvrant à mains nues un pan du mur délabré de la pièce pour me glisser dedans. Je tirai l'armoire devant la brèche pour me cacher, m'assurant d'être près du corps du captain qui servait d'appât pour que les premiers soldats s'y arrêtent et l'examinent.

Je ne bougeai bientôt plus, en pression de mes pieds, genoux et de mon dos entre les deux parois étroites du mur pour me tenir en suspension. Je ne tardai pas à entendre les bruits de pas des escadrons qui se parlaient pour sécuriser le rez-de-chaussée, puis le premier étage, avant d'arriver au mien. « Here ! We found captain, identification number 348906... » commença le premier arrivé, agenouillé auprès du captain pour scanner son matricule. Usant de mes sens acérés, je calculai le nombre d'ennemis, ainsi que de drones dont je voyais brièvement les lumières des scanners balayer les parois dans tous les sens. Je ne leur laissai pas le temps d'aller plus loin. Je poussai d'un violent coup sur mes pieds pour expulser l'armoire qui me cachait en plein sur les trois soldats sur le passage, les écrasant contre le mur opposé en une fraction de seconde. K.O. direct. Dans la foulée je me jetai dans la mêlée, rapide, méthodique et brutal seul contre toute la première escouade, tandis que Natasha s'occupait de celle venant par le toit. Rien qui ne pouvait nous mettre mal pour le moment.

« No commander on my side, what about you ? » maugréai-je à Natasha entre deux coups de pieds volés et acrobaties rebondies contre les murs. Les soldats encore au premier étage s'étaient mis à tirer à travers leur plafond, mon plancher, sans s'inquiéter de blesser leurs comparses bien armurés de métal et d'électronique. Des tirs à esquiver, des combats, des meubles et du décor utilisable à ma convenance pour fracasser les têtes de ces abrutis lorsque mes poings ne suffisaient pas. J'étais comme un poisson dans l'eau.

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music ► Un sourire ravageur, arborant quelques nuances enfantines et amusées, ancré sur tes lippes ; tu ne décroches pas ta mire du visage de Steve. Tu remets en place tes bracelets de veuve noire, désormais fermement en place à tes poignets. L’idée émise te semblait évidente, bien que somme toute dangereuse après toute considération faite. Outre la sagesse habituelle de Rogers, prônant la sécurité et la justice en temps normal, tu ne t’attendais pas à moins de sa part que de te rejoindre dans cette fête à venir. Les temps sont anormaux, et l’homme nourrit son esprit de desseins personnels tout particuliers. Des années d’absence vous changent, et le soldat est prêt à tout pour renverser le régime mécanique ; tout comme tu es prête à tout. Son regard fuit aussitôt aux alentours, tu connais parfaitement bien cette lueur analytique qui se trame au fond de ses iris. Tu l’accompagnes, analysant votre environnement tout en écoutant son discours aux allures d’un plan improvisé, mais toutefois bien ficelé dans la théorie. « Seems like an enjoyable party to me, i look forward to it already. » souffles-tu alors que tu secoues subtilement ta nuque en arrière, écartant ainsi de tes épaules ta chevelure de feu, tandis que Steve s’en va quérir le corps inerte du capitaine de l’escouade précédemment affrontée. Tu t’affaires à rejoindre le bâtiment précédemment pointé du doigt, lieu désertique tout à fait indiqué pour opérer une altercation endiablée avec l’ennemi.

Tu uses de ton grappin pour l’accrocher à la bordure du toit. Ton corps est hissé rapidement, et grâce à ton serum améliorant les sens tu détermines le timing idéal pour défaire ta prise, et d’un parfait mouvement de bascule tu passes le cadre d’une fenêtre brisée pour atterrir avec grâce sur le plancher délabré du dernier étage de l’immeuble. Des graffitis agrémentent les murs, des seringues usagées parsèment le sol, et une odeur de décomposition liée à la moisissure omniprésente vient brûler tes narines. Ton visage s’habillant d’une moue boudeuse, tu actives ton communicateur tandis que tu entends les mouvements de Steve, quelques étages plus bas. « You know Steve, i’m almost out of shampoo back at the Refuge, and that stinky smell will cling to my perfect hair. I'm blaming you, in case you didn’t notice. » provoques-tu le soldat tandis que tu t’affaires déjà à préparer l’étage suite aux indications nouvelles du soldat concernant les équipes ennemies en approche. « I’m the greatest host in the world, i wish i had that dress though, the one James loves so much, that would be so much easier to rip their heart… I’m kidding, i’m just gonna break their legs. And arms. », poursuis-tu pour entretenir la conversation en parallèle de tes manigances à l’étage pour préparer le terrain. Habituée ces derniers mois, années, à opérer majoritairement seule pour observer les agissements de l’organisation, la compagnie de ton amie et soldat que tu admires plus que tu ne daignerais l’admettre, te procure beaucoup de bien. Ces quelques échanges qui désormais, ne te sont plus adressés qu’à toi-même lors de monologues ridicules, après une prise de recul, dégagent une aura salvatrice.

Tu coupes les communications, pour te concentrer sur ta tâche. Le seul accès au toit passe par une cage d’escaliers formée en carré, au milieu duquel tu peux observer le vide des étages qui te sépare du rez-de-chaussée. Un sourire carnassier étire tes lippes dans un coin de ta bouche, tandis que de ta ceinture tu décroches deux disques que tu viens positionner au niveau de deux marches distinctes et séparées d’autres marches. Tu exploites ton costume synthétique tout particulier, te permettant de t’accrocher aux parois, pour te hisser au-dessus de la porte du toit. La lumière dans la cage d’escaliers est discrète, seulement alimentée par l’éclairage de secours teinté de vert. Tu aurais pu te préparer mieux que cela, mais Steve a annoncé seulement vingt-quatre secondes avant impact. Le temps est écoulé.

La porte est enfoncée, laissant apparaître un premier agent dont la veste arbore les couleurs de l’entreprise l’employant. « I want three men on the last floor, the other ones you take the floors below. They must be around. », lance une voix assurée, ne semblant pas émaner du premier homme à pénétrer les escaliers mais plutôt d’une radio. D’autres silhouettes se dessinent, et tu demeures immobile. Du coin de l’œil, tu observes les disques installés sur les marches. Tu en as désactivé le déclenchement automatique pour profiter d’un timing parfait. Tu déclenches l’explosion électrostatique pour aussitôt mettre hors d’état de nuire deux des six agents présents en-dessous de toi. Tu te laisses tomber sur le dernier, le faisant chuter lourdement au sol. Les trois autres te prennent immédiatement en joue, et tu fais usage de ton grappin suffisamment puissant pour se planter dans l’épaule du premier à se trouver face à toi, déséquilibrant son arme et ainsi, faisant échouer son tir sur le mur. Tu te tractes jusqu’à lui et profites de la force d’impulsion pour l’attraper à la gorge, et laisser filer tes deux jambes en piquet en parallèle à son flanc, venant ainsi écraser tes talons dans le thorax du troisième homme. Tu lâches l’homme maintenu et opères une rotation pour te retrouver face au sol, appuyant tes deux paumes sur une marche. Tu plies les coudes, te propulses et dessines une courbe parfaite d’un salto arrière pour passer au-dessus du dernier homme debout, tentant d’ouvrir le feu sur toi. Dans ton salto, tes deux jambes viennent capturer sa tête en une prison dont il ne peut s’extirper. Toujours profitant de la force cinétique de tes pirouettes majestueuses tu accompagnes le corps enfermé de l’homme que tu fais basculer, l’envoyant par-dessus toi pour qu’il se brise sur une des marches. Tu te rattrapes sur le fil angulaire de la pierre d’une marche et remets tes cheveux en place, d’un geste ravageur. « From Russia, with love. » souffles-tu, observant les corps inertes étendus dans les escaliers. Tu actives ensuite ton communicateur. « Nothing here, but i heard a man from a radio, sounding like a man in charge. He must be near the building. I’m coming to you… » lâches-tu alors que tu t’interromps, constatant l’approche de lumières annonciatrices de machines, frôler le pas de la porte du toit. « in a minute. » termines-tu en dégainant d’une main un pistolet, anticipant un tir venant percuter un drone apparaissant dans le cadre de la porte, tandis que tu uses de nouveau de ton grappin, accroché cette fois-ci au plafond. Plusieurs autres drones accélèrent leur vol, et tu te laisses tomber au centre des escaliers, dévalant ainsi les étages avec vitesse. Tout en effectuant ta chute, tu enchaînes les tirs sur les drones s’engouffrant parfaitement en ligne à ta suite. Arrivant presque en bas, tu t’extirpes de ta chute pour arriver au premier étage, où tu te retrouves au milieu de quelques hommes ouvrant le feu sur le plafond, tentant d’atteindre Steve que tu sais être au second étage. « Hey fellas, » que tu lâches avant de planter ton coude dans la visière de l’homme à tes côtés, ramassant au vol son arme qu’il lâche. Tu ouvres le feu sur son camarade et, avant de te sentir submergée par la foule débarquant dans l’immeuble, notamment composée de proto-synthoïdes, tu te hisses avec hâte dans les escaliers, usant de la rambarde au-dessus de laquelle tu sautes pour agir plus rapidement. Tu rejoins Steve s’affairant à donner les derniers coups pour immobiliser l’escouade de son étage. « We’ll be surrounded soon, but i’m sure he’s around. We can’t leave Steve, this is our only chance. That’s a risk i’m willing to take if that means finding a way to strike AIM in a nearly future. »

Soldiers keep on marchin' on

Steve ξ Natasha

Natasha et son éternel humour mortellement noir. Je lâchai un rire bien malgré moi à ses paroles sur la robe de soirée et ses ambitions peu surprenantes de bris de jambes et de bras. « Speaking of Bucky, what did he do exactly while i was... well... not here ? I know he wasn't all the time with you at the camp. He didn't tell me much yet, didn't have time de see each others much in the middle of all those missions and all. Is there anything i have to know ? » demandai-je, sachant pertinemment que vu leur lien étroit elle ne me dirait que ce qu'elle voudrait bien. Mais nous avions pour point commun majeur de vouloir veiller sur James, et si cela pouvait l'aider, je savais qu'elle m'en ferait part, surtout si elle-même ne savait pas comment aider l'homme qu'elle aimait. J'espérais cependant qu'elle n'ait rien à me dire, au fond, ce qui signifierait que Bucky avait vécu globalement "bien" ces deux années sans faire trop de conneries comme lui seul savait en faire quand il se sentait acculé et perdu.

Le temps pour les bavardages ne dura cependant pas longtemps avec l'arrivée des troupes de l'AIM. Le combat prit la place des paroles et je ne la revis à mes côtés qu'une fois la première vague d'ennemis neutralisée. « I never said we had to leave, » répondis-je à ses derniers mots, avec la même détermination qu'elle. J'étais tout sauf décidé à fuir, clairement, alors que nous étions si proches du but. « But we have to copy his pass without him knowing. I'll try to get the attention of the soldiers so you can take the captain, use one of your little widow spy things to duplicate his pass when you fight him. You'll probably have to pretend to be hurt to stay long enough on his side without him realizing his pass is being copied. Or whatever trick you have in mind for that kind of stealing in plain sight. I know you have plenty, feel free to be original as usual, » déclarai-je, en partageant un regard et un sourire entendus et légèrement taquins sur le sujet. Je n'avais aucun doute quant à la capacité de Natasha à berner ses adversaires qui, pensant prendre le dessus, ne faisaient que se faire entuber sans s'en rendre compte et voler leurs data et petits secrets sous leur nez. « And don't worry, i'll find your shampoo, » ajoutai-je avec un sourire en coin, avant de la laisser partir de son côté en entendant la nouvelle vague ennemie débarquer en masse dans le building. Mais le captain était dehors et je devais offrir à Natasha un contexte théâtral qui ne ferait pas soupçonner à l'AIM notre véritable projet ici.

Sans attendre, me doutant que pour cette deuxième phase ils allaient probablement passer à du calibre plus lourd, voire incendier le bâtiment pour nous faire sortir, je pris mon souffle, marchai au fond de la pièce, puis me retournai pour partir d'un coup en courant. Une seconde après je traversai le verre déjà à moitié brisé de la fenêtre donnant sur le deuxième immeuble pas loin, genoux et avant-bras en protection frontale, pour mieux tomber en roulade dans le couloir, frais comme un gardon et bouclier au bras. Je m'arrêtai pour me retourner l'espace d'un instant, et m'assurer que les soldats arrivant dans le premier bâtiment m'aient vu "fuir" de ce côté. « Target locked ! » Derniers mots pour les robots, le paquet de grenades à leurs pieds, déclenchés avant mon départ, explosa et les envoya en multiples débris aux quatre coins de la pièce.

Immédiatement les drones aériens se repositionnèrent sur ma localisation et se mirent à canarder la fenêtre. J'étais déjà reparti en courant à travers ce nouveau bâtiment de squats de ce vieux quartier du Bronx, défonçant les murs en bois délabré comme un bulldozer lancé à pleine vitesse sous les tirs ennemis qui me suivaient en parallèle. Je finis par atteindre la fenêtre à l'autre bout et sautai de la même manière à travers, pour cette fois rebondir un pied contre le mur de briques opposé et finalement à terre dans la ruelle. Mon but était d'éloigner au maximum le gros des troupes de Natasha pour qu'elle puisse se concentrer sur son vol de duperie.

Okay, j'étais tombé dans une sorte de jardin mal famé entre plusieurs clotures en bois et autres grilles en fer, séparant quatre buildings partiellement habités, ancien quartier d'inhumains petit à petit raflés du peu que je savais à l'insu de tous. J'avais eu le temps de voir des têtes curieuses vite rentrer derrière leurs fenêtres en voyant le grabuge arriver. Une balançoire rouillée était encore montée pas loin. « Go back home kid, time to go to school, » dis-je au gamin qui était assis dessus avec son cartable, attendant sûrement ses voisins pour aller à l'école. Perdu de voir un soldat comme moi dans son petit square, il hésita, avant de finalement tracer jusqu'à chez lui en voyant les robots approcher. En une fraction de second mes sens, a fortiori ma vue, avaient analysé mon environnement et ses possibilités. C'était parfait. Cessant de courir, je serrai mon poing et déployai mon bouclier au maximum à mon avant-bras, me préparant au combat. Je me retournai et fis face à toute l'armada de drones aériens, de robots et de soldats en train de venir à ma rencontre pour m'encercler. Amateurs.

« Steven Rogers. Wanted terrorist. You're under arrest. Surrender or you will be executed. » Je relevai mon regard azuré vers le soldat qui me tenait en joue de loin, sûr de sa supériorité numérique et robotisée. Typiquement le genre de paroles qui me confirmaient le bien fondé de ma lutte. Manichéen dans l'horreur et la terreur. Exécution sommaire si refus d'obtempérer, encore des nazis sous un autre nom. Il devait déjà s'imaginer revenir en héros auprès de ses supérieurs, comme celui qui avait repris Steve Rogers et peut-être Black Widow. « I know it's been two years but... son... you can't have forgotten that already, can you... » Je marquai un arrêt, avisant le nombre de mes ennemis et la manière la plus propice dont je pourrais les vaincre. Le monde n'avait pas changé et j'étais à la fois las, et à la fois silencieusement en colère, comme à chaque fois que je devais en venir à me battre, et à frapper d'autres êtres humains que je ne connaissais souvent même pas. Tout ça parce qu'ils se perdaient en chemin, et succombaient aux pires travers que l'homme puisse connaître et que je ne pouvais pas laisser impunis. Finalement mon regard retrouva celui du soldat.
« I never surrender. »

Il tira. J'avais anticipé. Je connaissais ce genre de situation par coeur, acculé et pourtant loin d'être dominé. Même après deux années, mes réflexes étaient intacts, ancrés dans ma chair et mon esprit comme autant de mécanismes adaptatifs en permanence face à mes adversaires. Une mécanique bien huilée que le serum rendait impossible à arrêter une fois lancé. Une mécanique de coups, d'acrobaties, de ruses, d'esquives et de contre-attaques dévastatrice que nuls robots et encore moins simples humains pouvaient stopper. Ma détermination et ma hargne étaient faites d'un métal plus incassable et violent que le vibranium ou l'adamantium. Tout ce que j'espérais, c'était que Natasha s'en sortait aussi de son côté, dans toute la subtilité de son art d'espionnage.

Head in the dust, feet in the fire, labour on that midnight wire, listening for that angel choir; you got nowhere to run. Soldier keep on marchin' on. -- Natasha & @Steven G. Rogers

music ► « He traveled the world looking for you, Steve, crushing aim’s squads on his way. He wasn’t all the time at the camp he just… wasn’t at all. You know how he is, how we are, as soon as we have something in our mind… I’d have join him but… ant hill needed someone to have eyes everywhere, and to help these people that got lost since a-day, because of us. We owe them, the three of us… we know what it is to lose control over our life. Besides, i watched over him from where i was, and was looking for you at the same time. I’m just glad you guys are back, we need everyone. » réponds-tu, par plus de mots qu’escomptés, comme un besoin nouveau de vider ces deux dernières années de ton esprit. Tu t’es sentie bien seule à bien des reprises, la situation dépassant aisément la veuve noire, malgré toutes tes capacités diverses et variées. Steve et James de nouveau à tes côtés, c’est un profond soulagement qui parcourt ton échine, pouvant daigner laisser le soldat faire ce qu’il fait avec brio : diriger. Tu en as l’esprit, ce n’est simplement pas ce qui sied à tes envies, plutôt encline à te retrouver sur le terrain. Tu as pratiqué les deux durant deux années éprouvantes, tes cernes parlant désormais d’elles-mêmes. Combattre à ses côtés, ou aux côtés de James, était une sensation presque oubliée, ravivée dès lors que la complicité sur le terrain reprend ses droits. Tes pratiques se rapprochent de celles du soldat de l’hiver, pour qui ton palpitant ne cesse de manquer un battement à sa simple vue, mais il est indéniable qu’il ne dessine pas dans son sillage ce que Steve parvient à réaliser : montrer le chemin de la rédemption, prônant une justice sans appel. « Sometimes i just think you’re the kids i never had. Spoiler alert, i hate that feeling. », termines-tu avec humour, songeant à ces deux années à surveiller et chercher les deux hommes.

La première vague affrontée et neutralisée avec succès, tu rejoins le soldat pour préparer l’affrontement suivant. « Are you again making all that speech to make sure i don’t kill the guy ? Which would be far easier and quicker, but… don’t worry, i know what i have to do. », souffles-tu taquine, bien au fait que tes méthodes habituelles ne sont pas au goût de l’homme étoilé. « No gun. No lethal gun, i mean. Noted. », rajoutes-tu, levant légèrement les mains en signe d’innocence. Tu tournes les talons, ces derniers claquants sur le parquet abimé, rongé par l’humidité et par les impacts de balles. Steve prend son élan, traversant le couloir pour rejoindre l’immeuble parallèle, tandis que tu te réfugies derrière un pan de mur. La majeure partie de la seconde escouade est à ses trousses, te laissant le champ libre pour t’occuper des hommes restant généralement en retrait, distribuant les ordres. « Catch him, dead or alive, i don’t care. », entends-tu, cette voix légèrement distordue par la tenue complète des agents de l’organisation. Toujours dissimulée, ta tête se penche légèrement d’un côté, un sourcil arqué. Plusieurs pensées se bousculent dans ton esprit, entre cette menace de mort qu’ils pensent pouvoir faire planer sur la tête de Steve, ou ne serait-ce que ce recours qui va à l’encontre des pratiques que tu te forces à ne pas exprimer : tuer.

Tes sens en éveil, tu dénombres trois agents, à considérer les bruits de leurs talons qui font grincer le sol. Un drone, peut-être deux, dont les scanners parcourent les murs. Tu peux percevoir le trait lumineux aller de haut en bas, au travers des murs délabrés. Tu portes la main à ton bracelet technologique, activant par avance le dispositif de duplication qui ne capte aucun signal pour le moment. Ton regard se déporte pour observer au travers d’un des impacts sur le mur, ayant en vue désormais les trois agents. Tu calcules tes actions en avance, ton cerveau poussé à ses extrêmes limites. De tes pas de félin, tu t’écartes du mur pour prendre à ton tour ton élan. Tu allais devoir agir vite, et efficacement. Tu déploies ton grappin, transperçant le mur au travers de l’impact par lequel tu observais précédemment, venant transpercer le premier drone. Au même instant, tu rappelles ton grappin, toujours fermement accroché à la machine. Tes pieds quittent le sol, et tu es propulsée à grande vitesse jusqu’au mur. Les deux pieds en avant, tu transperces le bloc de contre-plaqué pour propulser un des droits agents dans le mur opposé. Rapidement les tirs surgissent. Celui du milieu, c’est ta cible. Tu atterris sur tes deux paumes, face contre terre. Dans une parfaite rotation, tu viens faucher le troisième agent en réalisant en cercle complet, et profites de ton énergie cinétique pour, de la pointe des pieds, te donner une forte impulsion pour réaliser un salto arrière durant lequel tu pivotes, ton tibia venant fracasser la tête de l’homme pour l’assommer. Ne restent que le capitaine et le drone. La scène ne vient de durer que deux secondes, tout au plus. La copie a débuté, mais il te faudra une bonne trentaine de secondes à cette distance pour la terminer. Ton esprit à l’affut, tu fais une roulade sur le côté pour esquiver un tir, mais aussi observer l’arme du capitaine. Létale. Tu te relèves d’un bond réalisé à la perfection et viens cogner l’arme du flanc de ta main gauche, le tir partant aussitôt sur le drone qui s’échoue au sol. Le flanc de ton autre main vient cogner le poignet de l’agent, lui faisant lâcher l’arme. Tu te recules de deux pas, préparant le combat au corps-à-corps. « Wanna catch me too, right ? Many have tried. », provoques-tu, un sourire malicieux étirant tes lippes. L’agent engage, tu pourrais le neutraliser en quelques manœuvres mais ce n’est pas ton objectif. Tu pares coup après coup, tout en reculant pour lui donner le sentiment de dominer. « You’ll owe me a massage. », penses-tu, cette pensée adressée à Steve. Tu attends le moment le plus crédible, pour encaisser un coup au visage. La puissance n’est pas suffisante pour te faire perdre conscience, mais tu feints, chutant au sol, les paupières closes. « Gotcha, bitch. », lâche-t-il satisfait, tandis que tu boues intérieurement de vouloir lui faire ravaler sa fierté. L’agent s’abaisse, observant son trophée avec satisfaction. Il joint tes deux mains pour te passer des menottes magnétisées. Les secondes s’écoulent, la copie s’exécutant avec succès. Dès la seconde où le processus s’achève, tes paupières se rouvrent. Tu roules en arrière, relevant le bassin pour hisser tes jambes qui viennent accrocher le cou de l’agent. Tu l’entraînes dans ton mouvement, le plaquant au sol. Dans la continuité, tu passes tes mains menottées autour de sa gorge, plantant ton genou dans sa colonne. « Open, bitch. », lâches-tu, enfonçant un peu plus ton genou et resserrant encore ton emprise sur sa gorge. L’homme finit par s’exécuter, les menottes s’ouvrent. « You won’t… get away… with this. », souffle-t-il péniblement, reprenant son souffle.

Une vague de drones se profile, l’agent ayant dû les appeler lorsque tu étais faussement inconsciente. Tu relèves le menton, ta chevelure de feu jetée en arrière. Tu n’as nullement le temps de fondre dans tes pensées, tu te relèves et cours en direction de la fenêtre traversée plus tôt par Steve. « Got it. Coming ! », lâches-tu à ton communicateur. Tu traverses la fenêtre, atterrissant gracieusement dans le couloir. La ligne de drones à ta poursuite, volant à la même vitesse. Ils ouvrent le feu, alors que tu évites les tirs en réalisant des manœuvres parfaites usant des éléments du décor. Tu te jettes sur un mur, prenant appui sur celui-ci, pour te jeter face au mur opposé. Tu enjambes ensuite les pans de murs enfoncés par la silhouette du soldat plus tôt. Ta traversée du couloir s’opère de cette manière, jusqu’à ce que tu arrives à la fenêtre par laquelle tu sautes sans grande réflexion. « SHIELD ! », cries-tu dans ta chute, à l’attention de ton ami. Tu atterris sur le bouclier, fléchissant les genoux pour amortir. Tu profites de la force opposée de ta chute pour gonfler les muscles de tes jambes, ainsi que de la résistance du soldat pour te propulser dans le sens opposé. Dans ta remontée, tu dégaines tes deux pistolets, et lorsque tu arrives au niveau de la fenêtre précédemment traversée, tu ouvres le feu. Les drones s’échouent à tour de rôle, sous le coup de tes balles. Les tirs ne durent qu’un instant, tandis que ton corps rechute. Tu jettes un rapide coup d’œil, en contrebas, observant la silhouette d’un agent sur lequel tu tombes lourdement, le plaquant au sol. Malicieuse, tu relèves le menton vers Steve. « Need a hand ? »

Soldiers keep on marchin' on

Steve ξ Natasha

Des réflexes, j'en avais à la pelle lorsque je combattais côte à côte avec mes alliés de toujours, Natasha en tête de liste. Parmi les vieux de la vieille, nous avions une certaine expérience en la matière. Aussi quand entendis-je son cri, informé de son arrivée quasi imminente plus tôt dans le communicateur alors que je neutralisais tour à tour mes propres ennemis à grand renfort de coups et d'acrobaties, opérai-je un balayage de la jambe face au soldat près de moi, me permettant dans l'instant de me dégager de sa menace pour mieux me relever et tendre mon bouclier pour réceptionner ma coéquipière voltigeuse. Bouclier que j'envoyai frapper la machoire de l'agent arrivant sur moi juste ensuite dans une vrille éclair, tandis que les drones s'effondraient sous les tirs de Natasha. Parfait duo dévastateur, comme toujours.

A sa question taquine sur mon besoin d'aide juste après avoir écrasé un ennemi, je lâchai un rire, sourire en coin amusé par l'ironie évidente. « Well i'm a bit rusty, but it'll do, » répondis-je en faisant semblant de rouler mon épaule faussement blessée. J'avais percé une brèche dans un mur avec quelques minutes auparavant et la douleur n'était déjà plus grâce au sérum. « We got what we came for, let's get moving before the rest of the whole city comes down on us, » rappelai-je en avisant à l'horizon de nouveaux drones en chemin droit sur nous, mais aussi des quinjets remplis de commandos. D'un regard entendu avec elle, nous nous remîmes à courir à travers les ruelles et bâtiments dans le sens opposé à cet arrivage trop massif et continu pour que nous puissions tenir éternellement. « Extraction point n°2 is right ahead in the stadium ! » dis-je en pointant du doigt la silhouette massive du stade sportif à plusieurs centaines de mètres. Rien d'insurmontable pour deux sprinteurs tels que nous boostés aux super-sérums. Je changeai de fréquence radio peu après pour informer Nate du lieu choisi pour quitter la zone.

Mais alors que nous arrivions près d'une des entrées, un essaim de quinjets et d'agents volants en jetpacks jaillit des rues alentours pour nous prendre en chasse de près. Bouclier en avant je défonçai la porte d'entrée en vitesse pour nous y engouffrer sous les tirs nourris, forçant les ennemis à devoir nous y suivre et ainsi restreindre leur capacité massive d'attaque dans les couloirs du bâtiment immense.

« Nate where is the portal ?! » « At the middle of the lawn. » « Great, » marmonnai-je en traversant les vestiaires en courant. « Open the portal there in exactly thirty seconds. » Je me concentrai sur ce sprint final, trouvant la sortie vers l'intérieur du stade sans cesser de courir, pourchassé. « Where's the portal ? Nate ?! » m'inquiétai-je en arrivant bientôt au milieu de la pelouse, qui subissait un sale quart d'heure, des dizaines de cratères s'y formant sous les tirs qui ne cessaient de pleuvoir sur nous. « NATE ! » paniquai-je en arrivant pile au centre. Mais mon dernier pas coursé ne rencontra cette fois aucun sol. Là où j'avais cru à un portail vertical, celui-ci s'ouvrit littéralement sous nos pieds et j'y tombai dedans sans autre forme de procès avec Natasha, ce qui nous fit atterrir en glissant sur le dos et les fesses au coeur de la zone d'entrée de Ant-Hill. Le portail fut refermé derrière nous aussitôt après deux tirs se fichant dans le mur au-dessus de nos têtes, les ayant évités de justesse en tombant.

Essoufflé bien que pour de très courtes secondes, la pression retomba en même temps que ma tête contre le sol le temps d'un instant, me mettant à sourire et à rire. Le visage de Nate entra dans mon champs de vision au-dessus. « Are you both alright ? » « You could have told us it was on the ground you know. » « Sorry, i was focused on making it so... i forgot, » s'excusa-t-il en grimaçant, gêné. Je saisis sa main pour me relever sur mes pieds et fis face à Natasha. Une fois sûr visuellement qu'elle n'était pas blessée, je lui donnai une étreinte rapide de victoire, tout sourire avant de lui tendre sous les yeux une bouteille de shampoing. « As promised. » Bon, c'était du shampoing pour homme trouvé dans les vestiaires sur notre chemin chaotique, mais c'était toujours ça non ? De quoi avoir un fou-rire à deux. Nous avions réussi. Crasseux, abimés, mis à l'épreuve, mais victorieux, comme souvent. Ce genre de victoires qui n'étaient jamais petites à mes yeux et qui nous permettraient une avancée stratégique contre l'AIM, du moins nous l'espérions tous.

» you can't stop a soldier from being frightened ☽ bobbi m.
» now i know my heart is a ghost town (steve&bucky)
» sorry, not sorry (steve)
» Just another day | ft. Gwen, Steve and Avril
» we never look back, we're uncontainable. (steve&&bobbi)