hi, sorry to barge in like that | gwen

Kitty n'a jamais autant maudit sa malchance qu'en ce jour précis. Si la bonne fortune ne s'est jamais présentée à elle, la mutante peut affirmer que la guigne semble la suivre depuis un bon moment désormais. Accepter une mission en solo n'est pas un problème en soit, son passé de X-Woman aguerrie a prouvé à de nombreuses reprises qu'elle n'avait nullement froid au dos. Non, le problème n'est pas là. Et c'est bien ça qui rend la mutante d'autant plus frustrée. Saloperie de robot de merde !, qu'elle peste entre ses dents, courant à toute allure tout en esquivant les jets de tir de la dite machine du démon. Et vu la gueule de Modok, la comparaison n'est pas si à côté de la plaque que ça. Une explosion à quelques centimètres d'elle manque de la faire sursauter, mais Kitty garde la tête froide. Ce n'est définitivement pas le moment de flancher. Très loin d'entretenir des pensées suicidaires, la brune tient à la vie et compte bien encore s'accrocher à cette dernière pendant plusieurs années à venir. Que sa plaise à sa majesté Modok et ses sbires ou non !  Le M-Pox a décidé de faire des siennes pile quand ces maudites machines ont décidé de se pointer en masse, contraignant Kitty à devoir battre en retraite. Ce qu'elle hait plus que tout au monde. Lockheed, j'espère très sérieusement que tu ne t'es pas fait tuer par ces engeances infernales. Auquel cas elle n'aura pas d'autres choix que de le ramener à la vie pour lui botter le derrière. Un écho lointain lui répond, semblable à un rire à gorge déployée. Une manière pour Lockheed de lui signaler qu'il va bien - un des avantages de leur connexion psychique. Même le M-Pox ne semble pas pouvoir y venir à bout. Bien qu'avec les nombreuses explosions çà et là de la rue, il lui est impossible de déterminer où se trouve son dragon de compagnie.

Vingt minutes qu'elle coure telle une athlète de haut niveau, et ses jambes commencent à tirer. Si elle ne crache pas ses poumons - merci les entraînements intensifs de Logan - elle comprend que son corps tout entier est en train de se rebeller. Guerre civile interne. Il ne manquait plus que ça. Le M-Pox n'aura pas manqué de foirer sa physiologie toute interne. D'abord ses pouvoirs, maintenant ses prouesses sportives. Magnifique. Tentant sa chance, Kitty rebrousse chemin à la dernière seconde, empruntant une allée sombre et sinueuse, heureuse de constater que cela semble prendre au dépourvu les dites machines lui collant toujours aux baskets. Si cela ne lui fait gagner que quelques secondes, Kitty s'estime heureuse de ne pas avoir terminé en pâté pour chien pour ce geste aussi astucieux que risqué. Cela n'empêche pas les robots de revenir à la charge trois secondes plus tard, bien plus déterminé qu'auparavant. Qui aurait cru que des machines sans âme ni cervelle puisse se vexer autant pour une telle trahison. La mutante a à peine le temps d'apercevoir une paire d'ailes voler au-dessus d'elle qu'elle se retrouve propulsé à travers les airs, courtoisie d'une des machines de guerre à quelques mètres de là. Kitty sent son heure venir, maudissant la Terre entière et l'au-delà de connaître une fin aussi peu glorieuse après avoir survécu aux Sentinelles et à d'autres joyeusetés bien plus coriaces, quand elle sent un picotement familier lui parcourir le corps. Et la fin tant attendue ne vient pas. Et en ouvrant les yeux, Kitty constante qu'elle se trouve dans un appartement un peu miteux, mais étrangement bien décoré, sans trop savoir comment elle a débarqué là. Intérieurement, elle se réjouit tout de même d'avoir retrouvé ses pouvoirs. Au dernier moment, certes. Quand elle était sur le point de mourir dans une explosion sans le slow-mo typique des films d'action, soit. Mais, au moins, ils sont revenus. Et lui ont très probablement sauvé la vie. Elle n'a toutefois pas le temps de se réjouir qu'une furie blonde lui fonce déjà dessus. Evidemment.