Light is easy to love, show me your darkness (Kwan)

qu'est-ce qui vous rend unique ? (capacités, équipement, gene x, pouvoirs, etc)
Pendant l'entièreté de sa vie, Kwan s’est crue le plus normal au monde. A peine a-t-elle pris des cours de self-défense, parce que dans le monde dans lequel on vit il fait malheureusement bien savoir se défendre un minimum. Elle n’est clairement pas la plus douée, mais elle a un niveau suffisant pour sortir de la grippe de quelqu’un et tenter de s’enfuir ou l'assommer.

Mais elle a fini malgré tout par se découvrir une anormalité, un gène qui faisait d’elle ce qu’elle n’était pas jusqu’alors : une personne à pouvoir. Quelque chose dont elle avait un peu rêvé étant petite, désireuse de se rapprocher de sa grande soeur, mais qui l’avait moins emballé par la suite jusqu’à n’en plus vouloir. Ironique d’ailleurs, car bien qu’elle n’ai pas le moindre gène en commun avec sa soeur, leurs pouvoirs se complètent. Là où l’ainée est de lumière, Kwan s’est découverte la capacité à contrôler les ombres. Ou plutôt l’obscurité. Il ne s’agit pas tant de contrôler celle qui existe que d’en créer, absorber absolument toute lumière d’un endroit, une zone de son choix.

Il s’agit là de quelque chose qu’elle contrôle avec son esprit, bien qu’elle ait tendance à y associer quelques gestes des mains afin de mieux visualiser ce qu’elle fait. Son pouvoir se concentre sur une zone précise, dans laquelle elle retirera toute lumière. Cela donnera d’extérieur l’impression qu’une ombre s’est abattue sur la zone, ou alors qu’une boule noire flotte en l’air. L’obscurité à l’intérieure de cette zone est totale, toute trace de lumière absente. Cela peut donc être utile pour aveugler certaines personnes.

La zone d’ombre retirant toute trace de lumière, elle a aussi tendance à retirer toute trace de chaleur. Une personne se trouvant totalement ou partiellement dans la zone ressentira donc un très grand froid, voire même un froid mordant. Kwan n’est pas encore assez puissante et ne maîtrise pas encore assez son don pour que cela provoque plus qu’un engourdissement, mais à long terme cela pourrait résulter en brûlures au froid, en engelures voire pire.

De plus, la présence de cette obscurité a tendance à créer une atmosphère angoissante, et pour cause : elle zappe lentement les forces de la personne qui se trouve à proximité. Comme si la lumière intérieure de la cible venait à être absorbée autant que la lumière physique. Cela affaiblit donc momentanément la victime. Encore une fois, cela n’est pour le moment pas très puissant. Elle manque cruellement d'entraînement en ce qui concerne ses pouvoirs.

décrivez votre personnalité. (caractère)
Il y a un petit quelque chose qui forge la personnalité dans le fait d’avoir grandi avec une sœur qui avait des pouvoirs. Comme un sentiment, quelque part, d’insécurité et d’appréhension. Parce qu’on a eu peur toute sa vie, non pas d’elle mais des autres. Ces autres qui font des remarques, qui se moquent voire qui agressent. Soeur de mutante, soeur de monstre. Tout le monde connaît les Sasamori. Tout le monde connaît leur histoire. Alors elle a fini par grandir avec une forme de méfiance, elle ne fait pas confiance aux gens facilement. Quelque part aussi un peu associable, ou en tout cas à ne pas parler très souvent. Mais cela a aussi permis de resserrer les liens dans le cercle familial, et aujourd'hui Kwan est d’une fidélité sans faille à quiconque parvient à rentrer dans son cercle privé. Son comportement peut cependant être parfois un peu brusque, et surtout, au-delà de ça, un peu fonceur. La réflexion, elle la connaît, mais elle ne l’applique pas toujours. Courageuse oui, mais elle est surtout téméraire. Quelque part, cela lui sert bien. Cela lui sert bien parce qu’aujourd’hui ce qui l’anime c’est son esprit de révolte, l’envie de changer les choses pour en faire quelque chose de meilleur. Un esprit malheureusement embrumé parfois par ses envies de vengeances, qui semblent aujourd’hui représenter son avenir et ses espoirs. Elle est prête à se mettre en danger pour arriver à ses fins, seule pour le moment, un jour accompagnée peut-être. Mais au final, tout cela, tous ces traits de personnalité, ne sont que le reflet de sa véritable ambition : un désir ardent de justice.



que pensez-vous de l'a-day et des anciens héros ?
Les supers héros, ça a toujours été un sujet difficile. Parce qu’ils sont utiles et en même temps on sait que parfois ils sont dangereux. Parce que pour certains super-héros ça veut dire “gens à pouvoir”, mais que tu sais malgré tout que tous ceux qui ont des pouvoirs ne sont pas forcément des héros. Parce que quelque part aussi, quand on a une soeur à pouvoir, le sujet est compliqué. Pendant longtemps, ça a été une source de harcèlement et de peur. Et puis on vit avec, on s’y habitue. L’autre est différent, mais il n’en est pas mauvais pour autant. Mais le A-Day a changé ça, parce que Kwan fait partie des victimes de ce phénomène. Victime, ou simplement personne concernée. Elle n’était pas présente, mais elle fait bien partie des gens qui ont fini par développer un pouvoir. Elle, et sa mère biologique. A l’exception que pour l’une, c’était plus difficile de le cacher que pour l’autre. Perdre sa mère a été une épreuve, surtout dans de telles circonstances. Aujourd’hui, Kwan cache sa vraie nature pour ne pas laisser son autre mère derrière. Mais en même temps, elle se bat, parce qu’elle ne veut pas être une intruse, pas être une recluse. L’A-Day a clairement changé sa vie, mais pas en bien. Et les héros ? Maintenant, elle s’en fout. Elle s’en fout parce qu'aujourd'hui, par ses actions, elle penche plutôt dans le camp des vilains.

que pensez-vous de l'aim ?
Il n’y a pas grand chose à dire sur le sujet du point de vue de Kwan. Les gosses qui se moquaient d’elle gamine, qui l’insultaient de monstre ou de sœur de monstre ont grandi pour donner naissance à une société qui accepte et encourage l’AIM. Ce sont toujours les mêmes gosses intolérants, à qui on a aujourd’hui donné du pouvoir. Et ils sont après elle, après sa famille. Parce qu’elle est inhumaine, parce que sa sœur est mutante. Parce que sa mère était inhumaine, avant qu’ils ne la prennent. Et que c’est à cause d’elle qu’elle l’a désormais perdue. Alors ils doivent partir. Tout ceux qui ne l’acceptent pas doivent partir. Il est temps de purger le monde de ces gens.

que pensez-vous des inhumains engendrés suite a l'incident ?
Les inhumains, ça a toujours existé. Mais Kwan ne les connaissait pas vraiment, ils ont toujours été discrets. Jusqu’à l’incident. Jusqu’à ce qu’elle en devienne une elle-même. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle les voit comme ses compatriotes, mais elle se sent proche d’eux, parce qu’ils vivent la même expérience. La même transformation, la même renaissance, la même chasse aux sorcières. Alors elle a envie de les protéger, quelque part. Envie de faire que ces gens puissent vivre leur vie, tels qu’ils sont désormais. Loin des gens qui s’en prendront à eux, qui les arracheront à leurs proches. Simplement vivre, avoir le droit d’exister en tant que personne. C’est un peu pour elle qu’elle le fait, mais c’est aussi un peu pour eux. Un peu pour tous ceux qui ne peuvent pas ou plus se défendre. Parce qu’elle sait ce que c’est, le rejet. Elle l’a connu bien avant ses pouvoirs. Et elle va s’assurer que personne n’en vivra plus. Quitte à devenir elle-même le bourreau.

When you light a candle, you also cast a shadow.

Il y a eu une période de calme. Une période où elles étaient toutes les quatre une famille heureuse, qui ne se souciait de rien ou presque. Mais la vérité, c’est que Kwan a toujours vécu avec le regard des autres posés sur elle. Dès le kindergarten, dès la primary school. Parce que leur famille n’était pas comme les autres. Née de l’union de deux femmes, ou plutôt née de l’une d’elle, adoptée de l’autre dès la naissance. Un amour et un mariage qui mena à une insémination artificielle, et voilà Kwan qui naissait. L’amour avait toujours été au cœur du foyer. Entre les mères, entre les sœurs, entre les adultes et les enfants… Mais pas avec les autres. Pas de la part des autres. Parce que la différence dérange et qu’elle est née dedans, elle a vécu sa vie avec des remarques sur ses mères. Pourtant, elle ne s’en souvient même pas. Elle était trop jeune, trop innocente.

Puis vint l’incident. Et tout s'accéléra pour Kwan. Elle passa désormais à la fille du monstre, la fille de celle qui avait blessé ses camarades. La pestiférée. Malgré les quatre années qui la séparaient de sa sœur, les gens n’oubliaient pas. Elle avait dans sa classe de la famille des victimes, et ils lui faisaient bien comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue. La middle school fut une expérience terrible pour elle qui se referma doucement sur elle-même. Personne ne s’approchait d’elle, trop apeurés à l’idée qu’elle-même soit mutante et que, à son tour, elle blesse quiconque serait dans sa proximité. Jusqu’à ce qu’elle change d’école, mais le mal était fait. Incapable de savoir quand on était réellement gentil, elle rejettait maintenant les autres comme un mécanique de défense. Cela prit quelques années avant qu’elle accepte enfin de faire rentrer des gens dans sa bulle. Et avant qu’elle pardonne à sa sœur.

Avoir une première relation amoureuse fut compliqué. Compliqué parce qu’elle n’était pas totalement en accord avec elle-même, et parce qu’elle avait toujours du mal à faire confiance. Mais elle laissa faire. Elle laissa quelqu’un enfin entrer dans son intimité, la partager même une fois venue l’heure de l’université. Avec le soutien de ses mères, et le soutien de sa sœur. Yuuka était revenue vers elles, laissant un peu derrière elle la vie de mutante pour simplement être une membre de leur famille. Toute fraîche de son pardon, Kwan avait accueilli avec joie cette grande sœur qu’elle aurait aimé avoir plus tôt dans sa vie. Au point que, lorsque sa toute première rupture se passa mal, et que lea personne avec qui elle partageait sa vie la vira de leur appartement commun, elle alla se réfugier en colocation chez Yuuka. Durant cette période, les sœurs Sasamori apprirent bien plus à se connaître, à s’apprécier et finalement à s’aimer comme une fratrie soudée, une sororité enfin construite. Au point d’être la future Maid of Honor de Yuuka, et une réelle amie de leur couple une fois reprit son indépendance.

Et puis vint le A-Day. Kwan passait la semaine à dormir chez ses mères, un petit moment passé à laisser son appartement et ses études derrière elle pour pouvoir simplement profiter des deux femmes qui l’avaient élevée. Elle n’était pas à New York, elle ne pouvait pas constater réellement ce qu’il se passait, mais les infos l’informèrent assez rapidement. Et tout aussi rapidement, le nuage contenant les restes terrigènes de l’explosion passa chez elles. L’un de ses mères, celle qui l’avait portée, et Kwan elles-même en furent affectés. Les jours qui suivirent furent confus pour toutes les deux, tentant tant bien que mal de contrôler ces nouveaux pouvoirs qui venaient de surgir. Mais sa mère ne passait pas inaperçue, modifications physiques allant de paire avec ses nouveaux dons. L’AIM, une fois confortablement installés sur le pays, commença à emmener les inhumains. Incluant la mère de Kwan. Désormais seule avec sa mère humaine, incapable de joindre sa soeur, la jeune femme décida de retourner dans son appartement, et de reprendre ses études. En apparence.

En apparence parce que, lorsque la nuit tombe, lorsque l’obscurité lui est propice, elle sort pour essayer de se battre. Elle use de ses pouvoirs, encore mal entraînés pour le moment, pour tenter de faire justice. Même pas réellement. De se venger. De se venger des gens qui se moquaient d’elle petite. De se venger des gens qui voudraient la voir enfermer. De se venger de ce système corrompu qui, à nouveau, la met à l’écart. De se venger du monde, de ceux qui existent sans soucis. Et elle se laisse porter. Elle se laisse porter et, quelque part, elle donne raison à ceux qui le traiteraient de danger. Parce qu’ils la verront comme telle de toute façon, alors à quoi bon se battre contre ? Autant l’embrasser et l’accepter. Autant leur donner exactement ce qu’ils veulent voir. Un danger. Une menace. Au fond, une vilaine en devenir.