susan richards ☽ isn't it just so pretty to think all along there was some Invisible string

partie histoire

La vie est faite de choix. Certains plus compliqués que d'autres. Tous les êtres humains et autres êtres vivants sont confrontés au moins une fois dans leur vie à des choix cornéliens. Et le problème, c'est qu'il est bien souvent compliqué de savoir que ce choix en particulier aura une incidence aussi importante sur notre vie.

La vie de Susan Storm, devenue Richards, a été parsemée de choix plus ou moins difficiles, comme beaucoup de monde. Par exemple, faire le choix de s'accrocher à cet homme plus âgé qu'elle, rencontré alors qu'elle n'était qu'une adolescente, de s'accrocher à lui, de l'aimer, de l'épouser et de ne plus jamais le laisser tomber. Pour une jeune femme comme elle, décider de planifier sa vie aux côtés d'un homme tel que Reed Richards, c'était audacieux. Pourtant, bien que le choix fut compliqué, elle savait au fond d'elle qu'elle avait pris la bonne décision, car Reed Richards avait beau être un homme d'un autre monde, il était le seul homme qu'elle n'aimerait jamais, parce que c'était comme une évidence.

Quelle aurait été la vie de la jeune femme si elle avait fait le choix de ne pas monter dans cette fusée. Quelle serait sa vie si elle n'avait pas soutenu Ben, son meilleur ami, si elle avait été plus ferme avec son frère et avait fait en sorte qu'il ne monte pas, lui non plus. Ce sont des choix qui lui sont propres, mais qui sont aussi les choix des trois hommes de sa vie. Des choix, encore des choix, des décision qui font qu'ils sont devenus cette famille rallongée, les Quatre Fantastiques. Et s'ils avaient fait le choix de se débarrasser de ces pouvoirs ? S'ils avaient fait le choix de les utiliser pour leur propre intérêt personnel plutôt que pour aider le monde ? Avec de si, le monde ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui, Susan en est consciente. Ces décisions, elle ne les regrette pas une seule seconde, même si elle ne peut s'empêcher d'imaginer une vie normale, sans être la Femme Invisible, sans avoir rencontré cet homme hors du commun, sans avoir eu ces deux enfants extraordinaires. Aucun regret, et elle tente de se convaincre que ce dernier choix, elle ne le regrettera jamais.

Elle se souvient encore du A-Day, de ce sentiment d'impuissance, de ces regards et de cette montée en puissance de la haine à l'encontre des héros. Tout est allé vite, et sans vraiment avoir le temps de se préparer, Susan, sa famille et d'autres partenaires se retrouvant dans la même situation ont dû changer leur façon d'être. Le plus compliqué à gérer a été de savoir comment faire pour la Fondation du Futur, cette fondation recueillant des orphelins surdoués, cette génération future si prometteuse, une fondation incluant la présence des deux enfants Richards, entre autre. Si le monde veut s'en prendre à des héros en âge de prendre leurs décisions, c'est une chose, mais s'en prendre à des enfants, s'en prendre aux inhumains, s'en prendre aux mutants, pour Susan, cette femme à l'instinct maternel si élevé, ça n'est pas tolérable. Alors après le A-Day et jusqu'au jour du procès, Sue n'a pas arrêté un seul instant de faire en sorte de protéger toutes ces personnes qui comptent pour elle. Ayant participé activement aux prémices de la rébellion en place après avoir été de ceux qui ont libéré les héros prisonniers, elle s'est dit que ça ne serait pas suffisant.

Il lui a fallu du temps pour mettre de plan en place, s'assurer que toutes les personnes qui lui sont chères soient en sécurité, et que rien ne puisse leur arriver. Un seul complice, ni plus, ni moins. Un seule complice lui a suffit pour mettre en place ce projet. Elle y a réfléchi durant des semaines, elle a même failli y renoncer à la veille du jour prévu. Disparaître pour mieux s'infiltrer, c'était l'objectif de Susan. Si l'on peut se dire que disparaître est quelque chose de naturel chez cette mère de famille et héroïne, il ne s'agit là pas d'une simple disparition visuelle. Simuler sa mort, voilà quel était le projet de Susan Richards. Une décision qu'elle n'a pas prise à la légère, bien consciente que ses actes auraient des conséquences. Mais ils comprendront, elle l'espère. Elle tente de s'en convaincre depuis plusieurs mois maintenant. Ben, son meilleur ami et complice s'est débrouillé pour que sa mort soit crédible, pour qu'elle disparaisse, pour qu'elle puisse devenir quelqu'un d'autre sans éveiller les soupçons. Reed aura du mal à surmonter cette épreuve, elle en est certaine, et Jonathan la détestera très probablement. Franklin comprendra, Valeria... Valeria, c'est encore une autre histoire. Et puis, finalement, Susan Storm fut annoncée morte au début de l'année 2019, un corps trouvé, incinéré et ramené auprès des siens par Ben, jouant sa part, avec succès jusque là.

Elle n'a pas de regret, mais elle appréhende chaque jour depuis. Susan Richards, née Storm, est officiellement rayée de la carte, laissant place à une doublure, Jane Sturm, jeune femme brune, un peu naïve, simple agent de l'AIM qui ne se fait pas trop remarquer. Susan, la bonne actrice de ses jeunes années peut enfin de nouveau endosser un rôle, elle y prendrait presque plaisir si elle n'avait pas eu à sacrifier sa vie de famille. Ces dernières années, Susan a découvert encore un nouvel aspect de son pouvoir. Entourée de personnes dotées d'une intelligence hors norme, elle n'aurait pas pu passer à côté. Grâce à ses pouvoirs, elle peut altérer légèrement la réflexion de la lumière et ainsi changer les couleurs. C'est ainsi que sans avoir l'air d'une fraude qui se teint les cheveux, Susan peut alors devenir Jane la journée, avant de rendre sa place à Susan une fois la journée terminée. Alors que Jane travaille docilement pour l'AIM, Sue observe, elle ne dit rien, mais elle voit tout. La discrétion de la femme Invisible est légendaire et c'est pour elle sa manière de contribuer à la chute de l'AIM. Cela prendra du temps, et elle n'y parviendra pas seule, elle le sait, mais elle sait qu'elle est cette porte d'entrée vers un espoir futur. Elle sait que son sacrifice – peu importe le prix – permettra à ses enfants d'avoir un futur. Les siens, et ceux de la fondation, sans exception.