Where have all the good guys gone ? ft. Marcus Cream

Where have all
the good guys gone ?

Steve ξ Marcus

Cela n'aurait-il donc jamais de fin ? Peu importait l'époque, le peuple, la situation, le gouvernement impliqués, tout finissait toujours par tourner à la tyrannie. L'humanité était-elle donc condamnée à inlassablement retomber dans ses pires travers sans jamais apprendre de sa propre histoire sur plus de deux générations ? Jusqu'à ce que la mémoire physique disparaisse et que les nouvelles générations en viennent à romancer une époque jamais connue, idéalisée, qui en vérité n'avait été que pire encore que leur propre situation ? Au milieu du refuge de Ant Hill, j'observais sans plus vraiment voir le brouhaha autour de moi. Les milliers de rebelles affairés à leurs tâches, marchant dans tous les sens avec rapidité selon les urgences. Cela faisait plusieurs heures que nous étions revenus de l'attaque du Triskelion, rapatriés en urgence après un assaut chaotique, aux pertes dramatiques. Ces pertes qui pesaient sur mon coeur de soldat, de frère d'arme pour tous ces gens qui m'avaient suivi pour des idéaux partagés, quitte à finir tués par l'AIM. Le poids, la responsabilité, étaient toujours aussi pesant même après des décennies à endosser ce rôle de leader qui m'était affublé malgré moi. Depuis la Seconde Guerre Mondiale, j'avais appris. Mais la douleur des pertes, même d'inconnus, restait aussi vivace que celle des premiers jours.

Plus encore alors que le visage déchiré de Natasha en train d'être capturé persistait dans mes rétines. Ce moment de sa capture, provoquait une colère sourde en moi, plus encore alors que Batroc m'avait plus que malmené en combat et que mon impuissance à le neutraliser rapidement avait eu raison d'une partie de notre assaut, n'ayant pu aider les autres rebelles à temps, encore moins celle qui était l'une de mes plus proches amies. Sa capture allait mettre un coup au moral des troupes, et j'allais devoir dès demain, une fois tous reposés, faire un discours d'explications sur le fait que cet assaut n'avait pas été fait en vain et que nous avions désormais obtenu un avantage sur notre ennemi. A un prix élevé, néanmoins. J'étais épuisé, depuis notre retour je n'avais évidemment pas pris une minute de repos pour aider les blessés et passer voir chacun de ceux qui étaient en état de communiquer sans s'évanouir sous la douleur, ou tomber littéralement de fatigue morale et physique. L'appel avait été lancé par la télévision, du peu que la transmission avait permis de produire aux écrans du monde entier. Peu avaient répondu à l'appel, mais je gardais espoir que cela changerait avec le temps. Les révolutions spirituelles prenaient toujours du temps. Je l'avais appris, cela aussi, à travers l'Histoire, à maintes reprises. Tout ce que j'espérais était que cette attaque n'ait pas été opérée en vain. Dans ma main, la clef cryptée me disait que non. Que le sacrifice de Natasha ne serait pas vain. Ni celui des autres rebelles tombés durant l'assaut.

Terminant d'aider les infirmiers à prendre en charge les derniers rescapés, les portant grâce à ma force améliorée sans grand mal, je finis par rejoindre la salle de guerre le temps de confier la clef du satellite d'AIM à Maria Hill et aux personnes compétentes en termes de piratage. L'absence de Natasha, qui avait mené pendant 2 ans toute la rébellion et ce refuge, qui avait porté cette résistance avec ses alliés, se faisait déjà ressentir pour moi. J'allais devoir prendre le relais, sans son appui, comme elle avait su le faire lorsque j'étais prisonnier de l'ennemi. Mais au fond de moi, tout ce que je voulais, c'était la récupérer, la sortir de leurs griffes, repartir instantanément au combat pour la sauver. Mais je ne pouvais pas. D'autant plus que Genosha et le Wakanda avaient eux-mêmes essuyé des assauts dévastateurs. Nous étions ébranlés dans tous les socles de la résistance et l'heure était aux soins et au repos.

Ressortant de la salle de commandement, je comptai repartir aider à décharger les héliporteurs de secours et à soutenir les blessés durant leurs opérations, souvent à vif du fait du manque de matériel. En chemin néanmoins je croisai un visage familier. « Marcus ! » Bien avant d'avoir eu le sérum d'Erskine, je possédais déjà une mémoire eidétique. Et parce que chaque vie comptait plus que tout pour moi, et ma compassion parfois malheureusement sans limites, j'avais toujours tenu à connaître autant que possible ceux qui combattaient à mes côtés, ne serait-ce que leurs noms. Durant la guerre, j'avais rendu visite à bien des familles endeuillées, pour leur annoncer moi-même la mort de leur proche, soldat.

Je changeai ma trajectoire pour alpaguer le jeune homme, soulagé de le retrouver vivant alors que nous nous étions temporairement éparpillés et perdus de vue durant la bataille. « Comment tu te portes, soldat ? Ravi de voir que tu t'en es tiré en un seul morceau, » avouai-je en posant une main amicale sur son épaule, sincèrement heureux de ne pas avoir à rendre hommage à un corps inerte sous un drap blanc comme bien trop d'autres. « Pour une première bataille, toi et ton amie Orphéa avez tenu plus que bien. Merci d'avoir été là, alors que rien ne vous y obligeait, » ajoutai-je, ne connaissant que trop bien le côté précieux des soldats dans toute bataille, et plaçant l'humain avant tout le reste. Il était le genre de personnes qui, par la seule participation à quelque chose qu'il n'avait jamais fait, par le seul fait de risquer sa vie pour les autres, en faisait tout simplement quelqu'un de bien. Le genre de personnes qui valaient la peine qu'on se batte pour elles, comme tous ceux présents dans cette base et ceux au-dehors qui souffraient de la dictature d'AIM. Ces gens biens encore cachés, qui méritaient de se révéler pour renverser la tendance, tout comme lui l'avait fait au coeur du danger.

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Steve ξ Marcus

@Steven G. Rogers

Toi qui ne voulait pas t'engager jusque là, tu l'avais fait presque par hasard aussi dingue cela est-il. Oui, tu faisais profil bas jusqu'à présent, tu n'agissais pas pour te faire remarquer, et tu avais réussi à le faire en dehors de Ant-Hill pendant deux années. On peut dire que c'était déjà une performance en soit, n'est ce pas ? Oui, on peut dire que ça y ressemblait même si tu as été parfois sur la tangente, mais là, tu avais pris le pas d'Orphéa qui tu avais pour ainsi dire véritablement retrouvée peu de temps avant cette attaque. Est ce que tu t'étais dis que tu pouvais la sauver de ce délire en agissant à ses côtés ? Oui, peut être que tu voulais avant tout lui montrer que tu étais là, que tu n'étais pas son meilleur ami pour rien, et que tu n'avais pas plus que cela réfléchis aux conséquences, mais n'étais-ce pas mieux ainsi ? N'aurais-tu pas du t'engager plus tôt soldat ? Difficile à dire mais à présent, il n'y avait plus de retour possible en arrière, tu ne pouvais que regarder droit devant toi, avec des héros que tu connaissais bien, avec "seulement" Orphéa que tu connaissais réellement dans toutes les personnes qu'il y avait. Mais tu étais quelqu'un de sociable, non ? Mouais, on a connu mieux mais bon, tu restes un photographe dans l'âme, tu sais capturer les moments les plus tristes, mais aussi les plus joyeux ou les plus insolites. Qu'est ce qu'Ant-Hill pouvait représenter pour toi à présent ? Cela allait être pleinement ton refuge, tu n'en avais plus le choix, ce serait ta maison, puisque à présent tu faisais partie des personnes les plus recherchées au monde, rien que ça, rien que ça. Toi qui te contentait de ne pas être trop loin des champs de bataille d'autrefois pour prendre quelques photos, tu venais d'entrer à part entière dans l'action. Toi qui n'a jamais rêver d'être un héros à part entière, tu venais malgré tout, malgré toi d'endosser ce rôle pour tes frêles épaules. Est ce que tu allais y survivre ? Tu ne saurais dire, mais tu avais réussi à survivre sans trop de mal à cette première bataille. Est ce que tu avais eu de la chance ? Possible, peut être parce que tu avais un autre but premier en tête : protéger Orphéa, la sauver d'une mort certaine. Est ce qu'elle aurait été plus gravement blessée ? Est ce qu'elle ne s'en serait jamais remise ? On ne le saura jamais, ça n'avait plus d'importance, vous aviez tous les deux survécus à cette bataille, prêts pour les prochaines, à priori. Tu n'étais pas un combattant, ta capacité était inutile, tu la jugeais ainsi depuis le temps, mais avec ça, tu avais pu combattre et réussir quelques choses au milieu de tout ça. Alors, tu es là, presque errant dans tout le remu ménage qu'il y autour de toi, lorsqu'une voix bien trop familière prononce ton prénom, celle de Steven Rogers, celle de Captain America. Tu te tournes dans sa direction, tu ne savais même pas qu'il connaissait seulement ton prénom. Pour toi, tu n'es qu'une petite fourmi dans ce barnum, rien de plus, mais il t'alpague, par ton prénom en plus, tu n'en reviens tout simplement pas. Il pose la main sur ton épaule, ravi de voir que tu es en un seul morceau. Tu en souris légèrement, la chance était avec toi à ce moment là. Il cite même Orphéa, ce qui t'étonne un peu moins, à priori.

" Merci Captain. Nous avons essayés de faire de notre mieux, je crois qu'on a eu un peu de chance et de réussite, mais il faut dans chaque bataille, n'est ce pas ? Je pense qu'à un moment, il faut cependant arrêter de vivre dans le déni de ce que l'on est ... "

Petit haussement d'épaules, ta nature d'inhumain faisait partie de toi, mais tu avais encore du mal à l'assumer pleinement puisque cela faisait de toi une personne "interdite", recherchée. Et avec ton récent engagement, ça n'allait pas s'arranger, tu ne pouvais plus vivre une "petite" vie presque normale, tu étais un rebelle, tu n'étais plus simplement Marcus Cream, photographe. Tu ne savais pas ce que le Captain pouvait te dire, mais le simple fait qu'il te parle était déjà pour toi une motivation supplémentaire, comme si dans ton esprit, tu avais enfin fait un choix, et le bon, même si tout cela était fortement incertain. Est ce que tu allais tenir le coup Marcus ? Personne ne pouvait le dire à ta place, tu essayerais probablement, difficile à dire clairement, mais tu ferais à présent tout ce qui est en ton pouvoir pour soutenir ce qui était devenue ta cause à part entière.

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Steve ξ Marcus

@Marcus S. Cream

« Je suis d'accord. Bien souvent la chance est un facteur déterminant, mais ce qui l'est encore plus c'est le fait de provoquer sa propre chance, et ça seuls les gens déterminés à œuvrer au mieux peuvent y parvenir. Quand on ne lâche rien, cela finit toujours par payer d'une manière ou d'une autre. » Ma propre histoire, chaotique, semée d'embuches, m'en avait convaincu. Parti de rien, malade, physiquement faible, maltraité par les autres brutes, insignifiant aux yeux du reste du monde hormis de ma mère et de Bucky, mon seul ami à l'époque, seule ma détermination avait transcendé les obstacles. Et la chance, en effet, d'être peu, mais bien entouré, et de croiser le chemin de gens capables de voir au-delà des apparences, comme Peggy et le Professeur Erskine.

Sans eux, ma vie aurait été bien différente, et probablement serais-je resté Steve Rogers, simple humain faiblard menant une vie difficile jusqu'à perdre mon seul ami à la guerre et peut-être mourir moi-même tôt d'une maladie comme ma mère, emportée par un cancer dans ma jeunesse. Qui sait quel avenir aurait été le mien sans ces personnes fatidiques. Voilà pourquoi je croyais dur comme faire à la bienveillance, et à la capacité de l'être humain à être à la fois infâme, et extrêmement bon. Chaque côté, je l'avais vu, affronté, accueilli, selon les cas. Un sourire, une poignée de main, une parole adressée à la bonne oreille, pouvait changer une destinée.

Je n'avais pas besoin d'avoir fait des études de psychologies pour savoir ce que Marcus, comme bien des soldats, pouvait ressentir après un tel événement. Mais ce que je ne pouvais savoir en revanche, c'était le sentiment troublant d'avoir un pouvoir considéré comme un fardeau inutile. J'avais connu la faiblesse sous toutes ses coutures, et le sentiment d'inutilité qui allait avec. Je ne pouvais que déceler et comprendre ce qu'il pouvait ressentir, sans le dire pleinement à haute voix. Seul un sous-entendu avait été fait et était suffisant pour confirmer ce que j'avais compris.

« Quand tu parles de déni de ce que l'on est, de quoi parles-tu exactement ? Tu te considères comment ? » repris-je. Je me mis à marcher dans la base, lui à mes côtés, pour continuer cette conversation en sortant de notre immobilisme au milieu des agents affairés tout autour que nous pouvions finir par gêner. J'avais compris qu'il parlait de ses pouvoirs, mais je tenais subtilement à le lui faire dire par lui-même pour mieux rebondir et lui redonner espoir. « Parce qu'à mes yeux, tout ce que j'ai vu depuis que tu as pris part à cette bataille, c'est un homme bien, voulant agir pour aider et protéger les autres alors qu'il aurait pu être n'importe où ailleurs, à l'abri. En cela je peux te confirmer qu'il n'y a pas de déni à avoir, et c'est plutôt positif non ? » souris-je. Etre quelqu'un de bien, faire au mieux, c'était tout ce dont l'humanité avait besoin au final.

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Steve ξ Marcus

@Steven G. Rogers

C'était un honneur d'avoir cette conversation avec le Captain, vraiment, parce que dans ton esprit, tu n'étais encore qu'un moins que rien d'inhumain Marcus, rien d'autres. Tu avais une capacité qui ne servait à rien ou presque, tu ne valais pas un copek. Pourtant, durant cette bataille là, tu t'étais enfin engagé dans un camps, peut être pas forcément celui qui avait le plus de chance d'emporter cette bataille là, mais tu avais enfin fait un choix, cessant de fuir l'AIM, cessant de vivre comme un fugitif alors que tu n'avais rien fait de mal, si ce n'est changé de nature à cause du A-Day. Tu ne savais pas de quoi ton futur serait fait, mais à présent tu t'en fichais grandement. Tu serais ce petit soldat, cette petite fourmi, ce petit rouage dans cette immense machine, tu ferais tout simplement de ton mieux, tu arrêterais d'être ce lâche que tu avais été jusqu'à présent. Ainsi lorsque Rogers te réponds, tu sens tout le vécu dans sa voix. S'il faut de la chance pour gagner une bataille, il faut aussi savoir la provoquer, la saisir pleinement et c'est ce que tu avais su faire, pour qu'elle tourne à ton avantage. Tu n'en étais pas tellement convaincu, mais tu étais bien disposé à le croire puisque cela sortait de la bouche de l'un des plus grands combattants de tous les temps, rien que ça. Tu n'es rien par rapport à lui, mais c'est un capitaine, il sait comment parler aux troupes pour les motiver plus que jamais et on peut dire qu'il a réussi avec toi, dans l'instant, et qu'inconsciemment, ça te fait du bien d'être pour une fois reconnu à ta juste valeur, juste ça, c'est déjà beaucoup, tu en as conscience. Ainsi donc, tu haussais presque bêtement, machinalement les épaules alors que vous recommenciez à marcher. Que devrais-tu dire de plus par rapport à tout ça ? Tu ne saurais tellement dire en vérité, il avait raison, mais tu manquais de confiance en toi, tu manquais simplement de cette étincelle qui pourrait pourtant te rendre plus brillant, simplement à tes propres yeux. Mais depuis le A-Day, tu ne vivais plus, tu ne faisais que tenter de survivre, et sans doute qu'en agissant un peu, dans des timings parfois incertains cependant, tu avais réussi ce qui pouvait sembler être un tour de force d'avoir échapper à l'AIM depuis deux années. Ce n'était pas pour autant que tu avais fait bouger les choses dans un sens ou dans l'autre, jusqu'à cette bataille, ta première, peut être pas la dernière, tu ne savais même pas. Alors, toujours avec ce ton confiant et compatissant, il te pose les bonnes questions. Alors, il te complimentait, mais tu ne te pensais pas digne de toutes ses éloges là. Mais intrinsèquement, il avait parfaitement raison.

" C'est un début oui. Mais j'aurais dû prendre une décision avant, car en la repoussant toujours, j'ai vécu dans l'inaction tout ce temps avec une nouvelle nature inutile, une capacité qui ne sert à rien. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour ne pas me faire choper par l'AIM depuis le A-Day. Mais soit, je me suis enfin résolu à aller dans un sens, ce sera un honneur de combattre à vos côtés Captain. "

Parce que dans ton esprit, tu étais devenu comme le bon petit soldat qui suivrait son leader jusqu'à ce que mort s'en suive. Bien entendu, ce ne serait jamais aussi simple, il y avait bien plus de choses à comprendre, à voir, mais après toutes ces années à te renier en quelques sortes, tu allais dans le sens où tu commençais à t'apprécier un peu plus. Si tu avais suivi les vengeurs durant tout ce temps, tu n'avais jamais voulu avoir quelques choses de plus pour leur ressembler d'avantage, ça n'a jamais été un de tes souhaits. Jamais tu n'avais spécifiquement voulu devenir l'un des leurs, mais à présent tu l'étais, tu combattrais avec l'élite, les meilleurs, jusqu'à ce que mort s'en suive, comme si c'était l'évidente évidence te concernant.

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Steve ξ Marcus

@Marcus S. Cream

Cela me peinait d'entendre Marcus se dévaloriser autant, alors qu'il avait été là, présent, au coeur de la bataille quand tout aurait pu le convaincre de faire autre chose. De fermer les yeux, détourner le regard, vivre une vie tranquille quelque part où AIM ne chercherait pas trop, dans des zones inintéressantes pour eux. « Honneur partagé, Marcus. Par expérience, je sais que tout le monde pourrait, en permanence, se reprocher ce que tu dis, moi y compris. Quand on cherche toujours à faire au mieux, on a toujours la sensation de ne pas avoir fait assez. Oui tu aurais pu réagir avant, de la même manière que j'aurais pu réagir avant en empêchant ce bouclier Terrigen d'être mis en oeuvre par mes propres amis, de la même manière que nous aurions tous pu voir venir la montée en puissance de cette organisation bien avant le A-Day, » expliquai-je, ayant sincèrement bien des remords quant à ces événements non-exhaustifs qui s'étaient passés durant les dernières années. « Mais aujourd'hui, ce qui est fait est fait. Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous concentrer sur le présent et l'avenir. »

Avoir été "mort" pendant deux ans et me réveiller dans un monde en proie à un tel chaos régressif en termes de liberté, alors même qu'AIM prônait le progrès par la technologie, avait eu de quoi violenter tous les tréfonds de mon âme et de mes valeurs les plus infimes sur le sujet. Une colère contenue par le carcan militaire qui était le mien, mais qui n'en restait pas moins bien réelle, visible dans chacun des coups que je donnais sur mes ennemis lors des missions.

« Ton pouvoir n'est pas inutile. Depuis des décennies, j'ai rencontré bien des personnes dotées de pouvoirs, dont certains très contraignants ou difficilement contrôlables. Mais à chaque fois, grâce à l'aide d'autres personnes le plus souvent, ces gens-là ont réussi à découvrir de nouvelles facettes de leurs capacités, et surtout de nouveaux moyens d'en faire bon usage, » repris-je, poursuivant notre marche dans la base. Bien que nous n'avions pas de destination précise, je pris le parti de marcher tranquillement, à ses côtés, vers les salles d'entraînement des recrues d'Ant Hill, où l'on entendait les souffles épuisés et le bruit des armes s'entrechoquant. « Tu n'avais jamais eu jusqu'à présent à réfléchir davantage à l'usage de ton pouvoir. Aujourd'hui, tu en as l'occasion. Avant le A-Day, il y avait l'Institut Xavier, qui enseignaient aux gens comme toi, comment accepter et utiliser leurs dons, au lieu de les rejeter ou de les considérer avec hésitation, comme tu le dis en ce moment. Ils sont réfugiés sur Genosha aujourd'hui, mais si tu le souhaites, nous pouvons trouver un moyen pour que tu les rejoignes. Ils ne refuseront pas de te prendre pour t'enseigner ce qu'ils savent. Et ils œuvrent tout autant contre AIM de là-bas, » lui proposai-je.

« Réfléchis-y. En attendant, afin que tu te sentes plus à l'aise, je peux te proposer de nous entraîner plusieurs fois par semaine ensemble si le coeur t'en dit. Je m'entraîne déjà avec certaines recrues ponctuellement, tu es donc le bienvenu pour te joindre à nous. Je ne suis pas expert en pouvoirs, mais je pourrai toujours t'apprendre des techniques de combat pour que tu puisses gagner en assurance... et qui sait, peut-être que nous découvrirons ensemble de nouvelles possibilités pour tes capacités, » souris-je. Cela pourrait aussi lui permettre de voir qu'il n'était pas le seul au sein de cette base, et de la résistance en général, à avoir pris le train en marche dans une prise de conscience soudaine. Ce que je ne jugeais en rien, car mieux valait réagir tard, mais réagir quand même, que pas du tout. Toute âme motivée était la bienvenue pour importait ses dons ou statuts sociaux.

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Steve ξ Marcus

@Steven G. Rogers

On ne peut pas dire que tu étais le type avec le plus gros ego du monde, ni celui avec le plus de confiance en lui. C'était à peu près tout le contraire, tu étais du genre à te dévaloriser, à penser que tu ne servais à rien ou presque. Est ce que tu avais vraiment servi dans cette bataille là ? Tu osais espérer que oui, même si dans le fond, tu n'en étais pas certains. Tu avais sauvé les miches d'Orphéa, c'était un fait, mais au delà de ça ? Pourtant, celui qui était en face de toi te faisait comprendre que tu avais été important, plus que ça même. Mais tu ne le voyais pas tout à fait comme ça, tu ne le ressentais pas de cette façon là, mais c'était toi Marcus. Tu n'allais pas devenir le type sur de lui qui avec un simple sourire pourrait les faire toutes tomber comme le Captain en face de toi. C'est compliqué, ça le sera toujours mais tu te soignes, tu essayes en tout cas même si tu ne sais pas de quoi le futur sera fait évidemment. Ainsi donc, Rogers te disait que l'honneur était partagé, alors que tu n'étais rien. Il savait parlé aux troupes, il n'était pas capitaine pour rien, tu le voyais, tu le ressentais clairement même si son parcours n'avait pas été si facile si simple que ça. Il avait reçu de l'aide pour ainsi dire, toi aussi d'ailleurs même si tu n'avais rien demandé du tout. Qu'est ce que tu aurais fait si tu n'étais qu'un simple humain ? Est ce que tu te serais terré dans un coin en attendant que ça se passe ? Possible, fort possible mais ce n'était pas le cas. Tu écoutais donc celui qui était à tes côtés. Et tu ne pouvais pas dire qu'il avait tord. Est ce que tout cela avait réussi à te convaincre ? Pas totalement, mais tu n'allais pas rester ici à faire la plante verte, c'était une certitude. Est ce que tu devrais aller à Genosha pour en apprendre plus sur tes capacités ? Tu y réfléchirais mais ta vie était à New York, alors il était plus logique que tu restes dans le coin. Et puis, qui s'occuperait d'Orphéa si tu n'étais plus là ? Personne ne pourrait le faire à ta place, mais tu réfléchirais quand même à tout ça. C'était une certitude que tu avais là, parce que ton avenir ne pouvait plus s'écrire de façon si hasardeuse, il fallait que tu t'apportes certaines certitudes. Ainsi la proposition d'entraînement du Captain te convenait bien. Tu n'avais jamais été un soldat, juste un photographe, rien de plus, mais à présent, pour lutter contre la menace, tu allais devoir faire plus, et en devenir un à part entière.

" Même si nous ne savons pas de quoi serait fait l'avenir, il faut que je m'y prépare au mieux. Alors je ne vais pas rester ici et faire office de plante verte Captain. Il me faut m'entraîner et qui de mieux que le meilleur pour bien progresser, n'est ce pas ? Pour ce qui concerne mes capacités, nous verrons bien quoiqu'il en soit. "

Tu ne fondais pas tellement d'espoir sur tes capacités nouvelles depuis l'A-Day, mais au moins, tu deviendrais un véritable soldat et donc tu pourrais n'être que plus efficace malgré tout. Tu étais donc prêt à commencer ton entraînement dès maintenant, jusqu'à en tomber de fatigue.

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Steve ξ Marcus

@Marcus S. Cream

« Voilà qui est parlé, allons-y de suite alors, » souris-je en tapant l'épaule du jeune homme avec entrain. Ne pas lâcher prise, ne pas céder à la morosité et à l'abandon, tel était le défi de chaque rebelle au sein d'Ant-Hill et d'ailleurs au quotidien, bien avant celui d'affronter physiquement l'AIM. Je franchis donc le seuil de la salle d'entraînement où des recrues s'entrainaient un peu partout à divers endroits de la salle gigantesque. Mannequins de simulation de combat, armes en tout genre, équipements sportifs, au fur et à mesure des années depuis le A-Day, Ant-Hill avait ramené du matériel adéquat pour permettre à chacun de maintenir sa forme physique et de gagner en compétences entre deux missions. Cela permettait aussi et surtout à beaucoup de s'occuper et de se défouler, pour ne pas laisser le stress et les angoisses envahir leurs coeurs.

« On va se mettre par là et commencer par voir déjà ce que tu sais faire, avant d'utiliser une quelconque arme. La première de toutes, la seule sur laquelle tu peux compter, c'est celle qui t'accompagne en permanence, à savoir ton propre corps. Tout le reste n'est que du bonus, un bonus qu'on peut te voler, retourner contre toi, ou détruire. Et cela concerne aussi tes pouvoirs. Si tu tombes face à un optimisé ou une technologie en mesure de les absorber, ou de les annihiler, tu ne pourras plus compter dessus, voilà pourquoi la première des choses est d'apprendre à se défendre et à se battre sans armes ni pouvoirs, » dis-je en allant nous prendre un petit coin de la pièce.

Je saluai au passage de plusieurs signes de têtes et du regard les soldats près desquels nous passions, sans les déranger dans leurs exercices. Le sol entier était en dalles molles comme dans n'importe quelle salle de combat pour amortir les chutes. Je me positionnai face à Marcus dans une posture prête au combat, bien que décontracté pour ce commencement. « Tu as déjà pratiqué un art martial quelconque, pour le loisir ou la compétition, ou rien de tout cela ? » demandai-je, afin de savoir s'il partait de zéro ou non. « On va commencer par travailler les bases : les appuis, les parades, et les manières de frapper correctement un adversaire. Tout d'abord, attaque-moi comme tu le souhaites, que je puisse voir où tu en es. N'aie pas peur de me faire mal, ça fait partie de tout entrainement et de tout combat que d'apprendre à encaisser aussi quand on échoue à esquiver ou parer, » déclarai-je en me préparant à ses premières attaques.

En admettant qu'il me touche, du fait de mon expérience et de ma résistance surdéveloppée capable d'encaisser des frappes d'optimisés surpuissants, je ne craignais pas grand chose. Je ne comptais pas non plus le frapper à l'en faire mal, le but étant de travailler la technicité et non la force pure. Ca, ça viendrait par la suite.

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Steve ξ Marcus

@Steven G. Rogers

Tu avais reculé l'échéance pendant un long moment, le plus longtemps possible à vrai dire avant de finalement sauter le pas. Ainsi donc, maintenant que tu étais dedans, tu n'allais pas fuir bêtement et avoir encore plus de chance de te faire prendre puisque ton visage devait être mis à prix pour une somme dérisoire, mais quand même. Tu n'avais pas réussi à t'échapper durant de longs mois pour te faire cueillir après cette attaque, n'est ce pas ? Alors, au vue de ce que te disait le Captain, tu allais commencer un entraintement plus ou moins spécifique pour tenter de valoir quelques choses en plus sur le terrain si besoin. Tu n'avais pas de formation, tu n'avais jamais appris d'art martial durant ton enfance, tu n'avais aucune valeur ajoutée, et ce n'était pas ta capacité qui allait réellement t'aider, du moins, tu le voyais comme ça, mais tu te trompais assurément. Encore fallait-il que tu puisses t'en convaincre, et celui qui te faisait face allait bien faire son job parce que c'est un capitaine, il ne possède pas ce grade pour rien clairement. Ainsi donc, vous entriez dans la salle d'entrainement de Ant Hill et il y avait du monde qui agissait. Tu allais être ridicule, surtout au côté de Steve Rogers, mais si la honte t'avait déjà tuée, tu serais mort un bon nombre de fois, hors, tu étais encore là, et tu n'allais pas lâcher prise si facilement. Tu souris légèrement sur le check up d'entrée, tu ne sais pas faire grand chose, du moins tu te l'imagines ainsi, mais tu avais quand même réussi à survivre avec brio à ta première mission non officielle évidemment. Il te dit donc que la meilleure arme que tu peux avoir, ce n'est pas quelques choses en plus comme une capacité spéciale ou un fusil, un couteau, mais bien ton propre corps. Tu ne sais pas si seulement avec ton corps tu es capable de quelques choses, déjà que c'est limite avec ta capacité. Tu salues les mêmes personnes que le Captain, par politesse, car tu ne crois pas en connaître un seul, même pas de vue, tu es un presque étranger ici, mais c'est ce que tu es partout ou presque, tu t'y feras.

" Je n'ai aucune base, non, donc je pars de loin mais on va essayer de bien faire. "

Non, tu n'allais pas essayer, tu ferais de ton mieux, tu feras ce qu'il faut pour devenir un minimum efficace en un rien de temps. Bon, là tu rêvais mais tu agirais dans ce sens là quoiqu'il en soit. Ainsi donc, il te demande de l'attaquer pour voir sans doute ce que tu savais faire de façon instinctive disons. Ainsi donc, tu tentais un crochet du droit en direction de son visage, sans réelle conviction, parce que tu savais que tu ne lui ferais pas mal, que tout cela ne serait qu'une petite chatouille pour lui à vrai dire. Mais bon, tu essayais et c'était déjà beaucoup.

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