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 city of stars ✶ ben r.

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Kate Bishop
Kate Bishop

double face : Clea & Sam sosie : Sophie Cookson dialogue en : #A08ABA remerciements : inglorious (ava) ANAPHORE (sign) p'tit nom : an zireael (Adèle) balles tirées : 239 en cavale depuis le : 14/10/2020

bougies soufflées : 26 ans biologiquement et physiquement, mais dans sa tête, c'est une autre histoire
double identité : Hawkeye; l'oeil de faucon au féminin, un nom qu'elle porte pour rendre hommage à l'homme qu'elle admire le plus
gagne-pain : Justicière - Fugitive - Spécialiste en armes en tous genres
ligne de coeur : Célibataire, il faut croire
génome : L'humaine la plus simple que l'on puisse trouver

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MessageSujet: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyVen 30 Oct - 5:23






city of stars


@Benjamin Reilly | Are you just shining for me ?



« J'aurais mieux fait de rester sur Genosha. »

C'est ce que Kate se répète en boucle, dans sa tête et à voix basse. Elle est parvenue à convaincre quelqu'un de la téléporter jusqu'à New York City pour une mission personnelle. Elle n'a pas donné de détails, mais a accordé sa confiance à cette personne. Elle sait que quitter l'île hors du cadre des missions n'est pas recommandé, mais si pour la plupart des mutants de Genosha leur seule famille est à leurs côtés, pour Kate, c'est un peu différent. Elle a Tommy, évidemment, elle s'est même fait de nouveaux amis, mais elle est loin des Young Avengers dans leur ensemble, elle est loin de Clint, loin de Bobbi, loin de Nat. Toutes ces personnes qui ont compté pour elle. Mais au delà de tout, elle est loin de sa famille biologique. Elle est partie en gardant une certaine amertume de sa dernière rencontre avec son père. Elle ignore comment il va, elle ignore si sa belle mère et sa sœur sont encore en vie. Pas un signe de vie, pas un message après le A-Day et la douleur devenait presque insoutenable, si bien qu'elle ne pouvait se résoudre à ne pas retourner à New York. Ne serait-ce que pour les voir de loin et se dire qu'ils vont bien.

Le Bronx n'est pas le quartier que Kate fréquentait le plus avant le A-Day, elle n'a d'ailleurs presque jamais mis les pieds là-bas, excepté lorsque certains criminels l'y traînaient de force. Même si elle n'avait pas particulièrement envie d'avoir cette image de fille de riche, fréquenter de tels quartiers ne l'intéressait pas pour autant. Elle a toujours aimé Manhattan, c'est là qu'elle a grandi, c'est là qu'elle a vécu la majeure partie de sa vie. Mais ce soir, elle va devoir trouver un endroit où dormir, et avec le peu de moyen qu'elle a, ainsi que l'envie de rester discrète, le Bronx lui a semblé le meilleur endroit où être téléportée depuis Genosha. Elle se souvient de cet endroit comme glauque, sombre et où le danger planait dans l'air. C'est comme si en deux tout cela s'était amplifié. Plus de héros pour empêcher les criminels d'agir et bien entendu, l'AIM se complaît à traquer mutants et autres inhumains plutôt que de protéger les civils, mais les héros restent des pestiférés. Des affiches un peu partout jonchent les murs, affichant les photos de ces héros déchus. Kate n'est pas sur ces affiches, bien entendu, elle fait partie de ceux que l'on ne reconnaît presque jamais. Mais ces visages... Rogers, Stark, Parker et bien d'autres. Elle les connaît tous plus ou moins, ils sont tous ce symbole déchu.

La brune entre finalement dans un bar pour se réchauffer. Sur Genosha, étant dans l'hémisphère opposé, il fait plutôt chaud, alors qu'à New York, l'automne est là et l'hiver ne devrait pas tarder à s'installer. La grosse pomme sous la neige, un spectacle qui lui manque, tout bêtement. Alors, pénétrer dans ce bar lui procure une sensation de chaleur. Cet endroit semblait être le moins flippant de tous ceux qu'elle a passé en marchant. Refusant d'errer dans les rues du Bronx plus longtemps, elle ne fait pas la difficile, s'installant directement au bar. Elle fouille ses poches, un billet de cinquante dollars, c'est tout ce qu'elle a pour un verre, de la nourriture et un toit pour la nuit. Autant ne pas les gaspiller bêtement, mais une bonne bière est non négociable.

« S'il vous plaît, une pinte de votre bière la moins chère. »

Elle grimace intérieurement à l'idée de se contenter de la moins chère, mais ça fera le travail pour la soirée. C'est un jeune homme de son âge qui est derrière le bar, un jeune homme qui – certainement – ne s'est pas arrêté de vivre. C'est tentant d'être une humaine, simple, sans histoire, sans se soucier des autres, mais faire ce pas en arrière semble impossible.

« Vous ne connaîtriez pas un motel dans le coin ? Le moins cher possible. »

Ⓒslytbitch.


Dernière édition par Kate Bishop le Lun 7 Déc - 5:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptySam 31 Oct - 19:28

hawk & spider

       

Il aura fallu que je m'attache aux pulsations de la ville, à son existence mouvementée. Personne ne respire correctement dans cet espace dénué de vert. On se glisse dans ses ruelles, on écoute le peuple, et l'on s'écrase face à leur argumentation concernant les Super. La ville retentit dans mes veines, elle me colle à la peau... C'est sans doute pour cela que je n'ai jamais cherché à quitter cet endroit. Je ne pourrais me passer de ce qu'était Peter : foncièrement urbain. Hier encore, je voyais mon cœur dans un trou noir, qui pestait aux voix enflammées des rumeurs parcourant chaque rue de la ville. Chaque mot pouvant blesser notre sensibilité, notre intégration... Et je parle au nom de tous, alors qu'en vérité je dois faire partie des rares à être atteint par ces mots. La haine de chaque humain se multiplie dans le temps... Elle ne peut être contenue à cause des messages qu'on leur adresse... Alors je leur souhaite de vivre dans cette société où aucune manifestation de Super ne saura les sortir d'un quotidien morne et ennuyeux.

Neige réitérée de la ville, éblouissante blancheur qui se dissipe dans la pollution de la mégalopole. Et ces flocons balayent mon cœur asphyxié par la peur d'une crise identitaire. L'empreinte volubile du glaçon du destin me guette, et me dit de regarder par-dessus mon épaule. De voir le peu que j'ai pu accomplir, pour continuer. Mais ces gens, que je sers... se rendent-ils comptent de cela ? Ont-ils conscience ce qu'est risquer sa vie pour d'autres ? Ont-ils connaissance de la peur d'un premier saut dans le vide ? Non... Un jour de plus pour moi vers l'abime. Sort ironique, inique... et bien cruel. Le triste laboureur s'acharne sur le dos de mon existence tandis que ma nuit en ce bar ne fait que s'éterniser. Les habitués pullulent. « J'te le dis, sans eux, on est mieux ! T'trouves pas Ben ?» Mon regard se lève vers Frank, un vague haussement d'épaule en termes de réponse pour ce client quotidien. Un ivrogne, un de plus... un de moins. Il avait son opinion mais je n'avais pas à me justifier de quoi que ce soit.


« Évite de parler de ça ici, Frank. »


Rejoignant le bar, j'en profitais alors pour baisser le son de la télévision à disposition de tous. Une émission tournant en dérision les Super en général. De quoi insuffler de l'exaspération chez certain, un sentiment de galvanisation chez d'autres... Tandis que moi, préférais rester indifférent à toute forme de cynisme. La situation étant qu'à ce moment précis, la porte du bar s'ouvre. La manifestation d'une silhouette n'éveilla aucune perturbation chez les clients alors que de mon côté, je sentis une étrange sensation. Celle d'un souvenir qui m'est propre, et qu'à aucun moment... je n'aurai pensé retrouver cette personne ici. Je tente de faire en sorte que ma gestuelle ne trahisse pas mes pensées, alors je me contente d'exécuter mon devoir de barman. Me préparant au moins à ce qu'elle allait me dire. Mais je ne peux m'empêcher de me questionner sur sa présence ici... Elle serait avec eux ? Elle ne prendrait pas le risque de venir à New York, avec autant d'aisance... L'AIM la retrouverait bien trop facilement. Elle est forcément avec eux. Ces retrouvailles ne m'inspiraient aucune chaleur, aucun sentiment de bienveillance... C'est sans doute cela de vivre avec la sensation d'avoir une arme braquée sur moi. La gâchette pouvant se presser à tout moment. Sa commande passée, je ne répondis rien d'autre qu'un vague hochement de la tête. D'une rapidité professionnelle, voilà que je déposais devant elle sa commande.

« Pour les chambres, on en loue à l'étage. C'est pas le grand luxe, mais ça reste plus abordable qu'une chambre de noble. »

Je tente de rester maître de mes mots, je peine à utiliser du sarcasme. Comme si je venais de vêtir un masque qui ne correspond pas à ma personnalité fleurissante. Je puise bien trop dans la façon dont Peter s'exprime... Je le vois, dans ce passé, il est passé maître dans l'art du cynisme. Alors que moi, je me noie dans la familiarité, dans la colère ou la sécheresse parfois. Quoi qu'il en soit, il me semblait bon de la questionner ou du moins d'aborder une conversation. En gardant en tête une certaine crainte quant à ses intentions. Je ne souhaitais pas voir ma vie basculer du jour au lendemain, elle pouvait m'entraîner dans un siphon glacial, et je ne comptais pas me noyer dans ces abysses. J'ai eu bien trop de mal à me faire discret pour être exposé à l'AIM d'un coup, un soir. Et quelle molle existence je mène, descendant en pâle lueur, mais c'est le prix à payer pour ne pas être pourchassé. Une existence où je me prive d'utiliser mes dons et ce sens de la justice qui ne m'appartiens aucunement.

« Si je ne me trompe pas, je t'ai jamais vu dans le coin. Tu viens faire quoi ici ? Le Bronx c'est pas ce qu'il y a de plus fréquentable... »



(c) REDBONE



Dernière édition par Benjamin Reilly le Lun 7 Déc - 11:59, édité 1 fois
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double face : Clea & Sam sosie : Sophie Cookson dialogue en : #A08ABA remerciements : inglorious (ava) ANAPHORE (sign) p'tit nom : an zireael (Adèle) balles tirées : 239 en cavale depuis le : 14/10/2020

bougies soufflées : 26 ans biologiquement et physiquement, mais dans sa tête, c'est une autre histoire
double identité : Hawkeye; l'oeil de faucon au féminin, un nom qu'elle porte pour rendre hommage à l'homme qu'elle admire le plus
gagne-pain : Justicière - Fugitive - Spécialiste en armes en tous genres
ligne de coeur : Célibataire, il faut croire
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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyLun 2 Nov - 6:43






city of stars


@Benjamin Reilly | Are you just shining for me ?



Le monde change. Il change parfois bien trop vite, il ne fait parfois plus aucun sens. Si évidemment, la traque aux héros, aux mutants et aux inhumains font partie du changement, si l'AIM en est la représentation parfaite, le changement climatique est toujours l'une des problématiques du monde. Personne ne semble s'en soucier. Si au moins l'AIM avait de bonnes intentions pour le monde. Si sacrifier les héros servait à quelque chose pour faire de la Terre un monde meilleur, tout serait différent. Mais le monde va mal, ça ne fait qu'empirer. Et il neige à New York alors que le mois de Novembre est à peine entamé. Quelques flocons, seulement, ça ne tient pas, mais c'est suffisant pour que l'air soit refroidi et qu'une ambiance presque magique s'installe. Magique en apparence, parce que la soirée s'annonce toute autre.

Lorsque Kate pénètre dans le bar, pas un seul regard sur elle. Elle a toujours eu l'air d'une jeune femme tout à fait normale, qui peut facilement se fondre dans la masse si elle le souhaite. Elle n'est pas un visage connu chez les super héros. Après tout, elle n'a rien de super. Une héroïne, oui, mais rien de plus. Héroïne déchue qui se jette dans la gueule du loup en revenant sur les lieux du crime. Il paraît que parfois, ce qui est le mieux caché se trouve juste sous notre nez. Et pourtant, les écrans diffusent ces émissions qui descendent les héros, même après deux ans. Ils y accordent beaucoup trop d'importance. S'ils les oubliaient juste, le monde se porterait un peu mieux plutôt que de leur vouer une haine sans fin à cause d'une propagande bien ficelée de l'AIM. Ils ont eu ce qu'ils voulaient avec l'explosion du bouclier. Les coïncidences sont parfois bien moins hasardeuses qu'elles n'y paraissent.

Elle s'installer et en l'espace de quelques secondes, quelques mots, elle ne manque pas d'insister sur le fait qu'elle ne possède presque pas un rond. Bière pas chère, chambre pas chère. Elle ne s'attend évidemment pas à payer dix dollars pour une pinte dans un pauvre bar du Bronx, mais dans le doute, elle se permet de préciser. On lui sert la pinte, simplement, sans question, sans un mot, jusqu'à ce qu'elle demande pour une chambre. Et apparemment, elle avait frappé à la bonne porte puisque l'établissement possédait des chambres juste au dessus.

« Ça fera parfaitement l'affaire. S'il vous en reste une de libre pour la nuit, je suis preneuse. »

Elle dépose un billet sur le comptoir, jetant un regard au jeune homme, espérant qu'il ne cherchera pas à chipoter pour le prix de la nuit. Elle ne connaît pas le prix d'une chambre dans cette ville, encore moins dans le Bronx. Elle n'a jamais eu à se poser la question, New York ayant toujours été sa maison. Elle porte la bière à ses lèvres. Sans surprise, c'est insipide, mais ça fera l'affaire pour ce soir. Elle ne cherche pas à se mettre dans un piteux état, pas si elle veut espérer revoir sa famille le lendemain. Elle ne peut s'empêcher d'imaginer la tête de son père, elle ne peut s'empêcher de l'imaginer signaler sa présence à l'AIM sans le moindre scrupule. Elle doit être prudente, et elle ne pourra probablement pas se montrer. Elle veut juste savoir si tout va bien. Rien de plus, rien de moins.

Alors qu'elle se perd dans ses pensées, le regard fixé sur son verre, le jeune barman l'interroge sur ce qu'elle fait dans le coin. Il n'a pas manqué de remarquer qu'elle n'était pas du quartier. Observateur, il semblerait. Elle ne pensait pas qu'on lui demanderait ce qu'elle fait là, ça ne regarde personne, mais ne rien répondre serait bien trop suspect, et elle n'a pas besoin de se rajouter un poids en plus.

« Je suis juste, loin de chez moi. Je voyage de ville en ville, et je n'ai pas vraiment les moyens de me trouver quelque chose dans les beaux quartiers de Manhattan ou de Brooklyn. »

Pas de valise, juste un sac à dos qu'elle a pris pour faire le plein de choses qui manquent sur Genosha. Elle aura sûrement l'air d'une sans abri, d'une itinérante, mais elle préfère ne pas attirer plus l'attention que cela. Voyager ne serait pas une excuse crédible. Lorsque l'on voyage à New York, on prend un hôtel correct, et en avance.

« Si j'avais le choix, vous pensez bien que je n'aurais pas pris le risque de m'aventurer par ici. »

Une nouvelle gorgée. Après tout, que pourrait-il lui arriver à faire la discussion avec le barman ? Ce ne serait pas mentir de dire qu'elle n'est pas venue à New York depuis longtemps. Elle ne serait pas la première à revenir ici.

« J'étais venue il y a quelques années, et j'ai l'impression que plus ça va, plus ça empire. »

Elle aimerait dire que sans les héros, tout dégénère, mais étant donné ce que la télé diffusait à son arrivée, elle préfère ne pas évoquer le sujet. Ce serait fâcheux.

« Et vous, pourquoi avoir choisi de travailler ici plutôt qu'ailleurs à New York ? »

Vivre au Bronx mais travailler à Manhattan, c'est quelque chose d'assez courant. Mais il faut bien que certains se dévouent pour travailler dans le Bronx, et peut-être que le jeune homme a une histoire intéressante. Ou peut-être pas. Elle s'en fiche, elle veut juste passer le temps jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller dormir.

Ⓒslytbitch.


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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyMar 3 Nov - 17:40

hawk & spider

       

Échoué, à de nombreuses reprises j'eus l'impression de m'écraser aux revers des marées qui délitent et dérobent la moindre parcelle de mon âme. Âme, écartelée par les nombreux reproches et événements récents. Éparpillée, dans la béance de gouffres et de failles qui aiguisent leurs vertiges au nom d'une quête d'identité. J'aurai aimé avoir pour balise les racines singulières d'une vie sans problèmes... À la place, je perdure dans les énigmes d'une vie qui n'a jamais été prévue dans l'équation de ce qu'est la vie. J’ai cherché, j’ai cherché encore et encore dans les souvenirs qui ne sont pas les miens un moyen de tourner la page. J’aimerai me débarrasser de cette insupportable douleur qui envenime la moindre de mes pensées. Je n’ai jamais été préparé à encaisser un tel choc, jamais. Alors avec une once d’espoir j’ai plongé dans les souvenirs de Peter. Dans des moments de tristesse, ses pas l’ont souvent amené auprès de cours d’eaux. Je n’arrive pas à savoir de quel endroit il s’agit… son regard transperçait l'eau, cela semblait être un ravissement que de s'observer alors que dans les fines profondeurs demeuraient certains poissons à l'origine de ces mouvements discrets et élégants.

Alors que la lune  faisait reluire par moment leurs écailles, forçant Peter à fermer les yeux et se concentrer sur ce qui serait le plus agréable pour lui. Ça parait tellement simple, mais je ne peux pas me permettre de faire comme lui. Plus maintenant, je n’ai pas à être Peter. C’est… inutile. Cela devient ironique quand on y pense. Est-ce que je viens de penser au fait que je dois forger ma propre voie ? N'est-ce pas ce que j'ai fais en occupant ce bar et un appartement miteux du Bronx ? Si. Est-ce que tout risque d'être compromis par la simple présence de l'archère dans ce bar ? Si. Est-ce que je devrais manifester une réponse imprégnée de violence ? Je ne devrais pas accélérer la destruction de ce que j'ai bâti. Tout ce que j'ai construit s'est élevé comme un temple, fragile, mais tout de même. Il n'y a aucune putain de raison que je me mettre à en détruire les fondations sur de simples doutes. Mais l'angoisse grouille, me noue l'estomac. Tout se joue sur une conversation, à quel moment déploiera t-elle ses moyens pour m'arrêter ? Si tant est qu'il s'agisse de son objectif. On s'est déjà affrontés, mais mon visage était caché par l'épais tissu de mon masque... Ils ont les moyens de fracturer l'anonymat, je n'en serai pas étonné. Cela montre bien, au final, que tout effort est vain. Je garde le contrôle, j'esquive la peur. Je renais dans l'œil d'une conversation qui, à ses yeux, est anodine. « Avec tous les événements, je pensais que les prix seraient du genre à baisser, mais non. » Un point de vue bien naïf sur un sujet que je ne maitrise pas tout à fait. Non, pas du tout. Pourtant son cynisme ne m'avait presque pas manqué. Tout portant à croire que ce côté détaché qu'elle se donne vient renforcer son assurance. Assurance imperturbable, que je ne saurais briser qu'autrement que par les poings. Mais il est hors de question de faire une démonstration de force en public. Alors, je me contente de suivre la conversation. Et que sa question vienne enrichir mes intentions - je lui réponds.

« Aller de l'avant n'a pas toujours été un choix. C'est ce que j'ai remarqué en tout cas. »

La raison de ma vue ? Elle est alors loin d'être ce que l'on peut s'attendre du nouveau monde. Une nouvelle vie, de nouveaux objectifs. Welcome to a city that'll bring you to your knees. Qui te broieras jusqu'à la dernière parcelle de ton âme. Mais sans doute voulait-elle une réponse bien plus précise. Alors, mes coudes appuyés sur le bar, je me penchais en avant très légèrement. Mon regard se durcit légèrement, et mes intentions semblent changer. Je ne cherche plus à faire connaissance. Non il n'est plus question de ça. Il est question de manifester un avertissement. Une profonde respiration vient gonfler mes poumons, et dans une discrète expiration : « Après, je préfère la sécurité. On ne vient pas emmerder un gars dans le Bronx, les gens se ressemblent tous. J'sais pas si tu vois ce que je veux dire. » Au bout du compte, nous sommes des rats. Déjà surplombés par la menace, déjà sous l'égide d'aucun protecteur. Chacun livré à soi-même. Libre, ou presque, de faire ses propres choix. L'AIM nous fait mendier jusqu'à n'en plus respirer. Personne n'a la volonté de se soulever contre eux. Et pourquoi au final ? Pour avoir réussi à mettre en fuite la quasi totalité des Super ? Quel exploit... Ça leur pendait au nez depuis des années. À voguer avec la liberté la plus totale. Pour autant, je souhaitais lui montrer que je ne serai pas dupe. Que j'ai sans doute tort de réagir ainsi, mais qu'à la toute fin... Je n'hésiterai pas à faire preuve de la force.

« Tu as sans doute perdu ton arc, mais il n'est pas dans le Bronx. Alors, si tes intentions sont malveillantes... Fais gaffe. Parce que c'est un sacré coup de bol que tu m'aies retrouvé. »



(c) REDBONE



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double face : Clea & Sam sosie : Sophie Cookson dialogue en : #A08ABA remerciements : inglorious (ava) ANAPHORE (sign) p'tit nom : an zireael (Adèle) balles tirées : 239 en cavale depuis le : 14/10/2020

bougies soufflées : 26 ans biologiquement et physiquement, mais dans sa tête, c'est une autre histoire
double identité : Hawkeye; l'oeil de faucon au féminin, un nom qu'elle porte pour rendre hommage à l'homme qu'elle admire le plus
gagne-pain : Justicière - Fugitive - Spécialiste en armes en tous genres
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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyMar 10 Nov - 8:40






city of stars


@Benjamin Reilly | Are you just shining for me ?



Kate n’a jamais été très confortable lorsque quelqu’un lui pose des questions sur ce qu’elle fait, sur ses motivations. Elle a toujours aimé être libre de ses mouvements, et ce soir encore plus particulièrement. Elle ne veut pas être reconnue et elle aimerait juste passer une soirée tranquille comme n’importe quel civil lambda. Elle avait seulement oublié qu’être une femme menait souvent à des situations de justification. Il faut croire qu’une femme, même au vingt-et-unième siècle, doit justifier d’être seule et de prendre une chambre dans un motel. Elle brode une excuse assez vague mais qui justifiera l’absence de valises. Pourquoi doit-elle se justifier ? Elle a été tentée de l’envoyer chier, mais comme elle préfère rester discrète, provoquer un barman et être mise à la rue ne la tente pas trop, surtout dans le Bronx en ce début d’hiver. Son excuse est floue, bateau, mais elle fera l'affaire. Il vaut mieux ne pas trop en dire. Et à son tour, elle retourne la question au jeune homme bien curieux. Elle se doute que faire la conversation avec les clients fait partie du métier, c'est juste qu'elle aurait préféré déguster sa bière sans avoir à parler.

Le jeune explique que travailler ici est en quelque sorte une forme de sécurité, que dans le Bronx, on ne viendra pas l'embêter car tout le monde se ressemble. Elle fronce les sourcils, pas certaine de comprendre où il veut en venir, contrairement à ce qu'il sous entend.

« Non, je ne vois pas. Si quelqu'un veut t'emmerder dans le coin, que tu ressembles à tout le monde ou que tu sois facilement remarquable, j'imagine que ça ne change pas grand chose. Tant que tu as de l'argent sur toi... »

La brune avait vraiment du mal à voir en quoi travailler dans le Bronx était un moyen de se protéger, à moins peut-être que ce soit un moyen de se faire des connaissances qui peuvent le protéger. Elle hausse les épaules, ce n'est pas comme si elle était véritablement intéressée par les raisons de sa présence dans le coin. Elle ne faisait qu'être polie en renvoyant la question. Elle déguste sa bière qui, décidément, n'a vraiment pas de goût. Elle ne s'attendait pas à bien mieux à ce prix-là, mais c'est franchement pas agréable. Elle manque finalement de recracher sa bière aux dernières phrase que le barman prononce. Cet homme qui se tient debout devant elle la connaît visiblement, mais en ce qui la concerne, elle ne voit pas. Elle ne sait pas ce qui est le plus intriguant : le fait qu'il parle de son arc ou qu'il prétende qu'ils se connaissent.

« Pardon ? On se connaît ? »

Elle le dévisage, mais rien à faire, elle ne le remet pas. Pourtant, elle se souvient relativement des visages qu'elle croise. Et ce qui est d'autant plus perturbant, c'est qu'il fait référence à des intentions malveillantes de la part de Kate.

« De quel arc vous parlez ? Si l'on s'est déjà croisés, il va falloir me rafraîchir la mémoire, la dernière fois que je suis venue à New York remonte à de bien trop longtemps. »

Elle tente de garder ce visage impassible, mais intérieurement, elle se pose mille questions sur l'identité du jeune homme. Puis, elle se concentre sur la voix, et étrangement, maintenant qu'elle sait qu'ils se connaissent apparemment, cette voix lui rappelle quelque chose vaguement. Rester calme et ne pas provoqué. Est-ce qu'il l'aurait reconnue et la provoquerait pour qu'elle se fasse repérer ? Pour qu'elle grille sa couverture ? Si la voix du jeune homme est plus ou moins familière mais pas son visage, alors peut-être s'agit-il de l'une de ces connaissances masquées. Elle ne peut simplement pas demander comme cela s'il est l'un de ses ennemis, alors elle tente de ruser et se met à rire.

« Est-ce que cette technique d'approche a déjà marché avec ne serait-ce qu'une nana ? Il va falloir revoir un peu la façon de faire. »

Prétendre qu'elle prend cette approche comme une technique de drague est la réponse la plus efficace qu'elle puisse apporter. De nouveau quelques gorgées de la bière dont le goût ne s'est pas amélioré.

« Non, plus sérieusement, on s'est croisé quelque part ? »

Ⓒslytbitch.


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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyJeu 12 Nov - 13:24

hawk & spider

       

Le genre de nom qui prend la poussière au bout de quelques mois. Pour moi, cela symbolisait beaucoup mais dans le quotidien des personnes comme eux... qu’est-ce que ça signifiait ? Quelle valeur cela pouvait-il avoir ? J’avais besoin d’avoir un nom, c’est tout. J’avais besoin de m’identifier comme un individu, j’avais besoin d’être quelqu’un. Mais si l'AIM me retrouve, je n'aurais de cesse de penser que j'ai construit tout cela pour rien. Alors, est-ce que la situation actuelle est à mon avantage ? Est-ce que je me dois de rester de marbre ou me jeter sur elle pour l'expulser du lieu ? Elle pouvait tout détruire, d'un claquement de doigts. Elle pouvait détruire sans le savoir, ce nom et ce prénom que je me suis donné. Je ne voulais pas être simplement Scarlet-Spider, le clone de Peter, la créature de Frankeinstein, celui qui ne possède pas de nom ne possède pas d’identité.  Je ne voulais pas redevenir cette chose qui errait dans les rues avec la ferme conviction qu'on a volé ma vie. Ce voyage initiatique je pouvais en parler pendant des heures, ce chemin imprégné par la spiritualité était tel que je ne me voyais pas revenir sans cela.

Mais aujourd'hui, qu'est-ce que ce voyage m'a apporté si ce n'est le droit de me terrer dans un coin miteux du Bronx ? Comment puis-je trouver un sens à ma vie ? Comment hiérarchiser mes objectifs ? Ça me bouffe de l’intérieur, ça m’empêche d’aller de l’avant. J’ai cette irrépressible envie de… d’expulser cette frustration sous forme de violence. Mais là je ne pouvais pas. J’étais bien trop occupé au travail. Se terrer dans ce district me semblait être la meilleure idée, mais sans doute que je réalise là que j'aurai mieux fait de suivre les pas des autres - un exil qui explique leur sécurité. Ils réussissent, j'ai visiblement failli. Alors dans cet état d'esprit, il est clair que je me devais de rester discret. Le plus possible, éviter la confrontation. Pourtant, elle trouve d'excellents arguments réalistes quant à la façon dont il est possible de détourner l'attention. « C'est vrai... Quand dans l'histoire n'a t-il jamais été question d'argent, de toute façon. J'ai réussi, jusque là. » Un point auquel je ne pouvais me soustraire. Mais pour le moment, je m'en sortais un peu. Du mieux que je pouvais tout du moins. C’est encore un pan de ma vie qui s’ouvre à moi. Un chapitre dont l’encre n’a pas encore coulé, les pages sont encore vierges et il ne tient qu’à moi de les remplir. Je vais devoir dessiner chaque lettre de la façon la plus soigneuse qui soit.

J’ai beau me dire ça dans ma tête, j’ai beau me convaincre que j’irai de l’avant, la tâche me semble désormais insurmontable. Chaque jour, chaque soir, tout me rappelle que ce monde n'est pas fait pour moi. Mais je continue d'y vivre, comme par obligation. Alors je ferai ce qu'il faut pour préserver ma place. Une façon bien à moi de lui faire comprendre que je ne compte pas bouger mes fesses de cet endroit. Que je compte bien défendre ma position mais... elle ne semble pas au courant de la situation. Rien de plus normal lorsque l'on porte un masque, mais moi je la reconnais. Il est impossible que je me trompe, elle est cette archère hors pair contre qui je me suis dressé durant ma quête d'identité. Je savais pertinemment que tout cela était vain. Qu’est-ce que je pouvais espérer de toute façon ? Je suis acculé. Je fais face aux conséquences de mes actions. Si elle était là pour moi, elle le dissimulait assez bien. Sinon... je me trompais lourdement sur son compte. Je ne me prononce pas d'avantage, je reste attentif au moindre propos. Mes doigts tapotent le bois du bar, mon regard perce le sien - avec la ferme conviction de maintenir mes positions. Mes poumons se gonflent d'air, comme pour exprimer un futur soupire. Mes doigt s'enfoncent lentement, discrètement dans le bois - lui montrant un fin aperçu de cette force qui bouillonne en moi.

« J'préfère être clair, après ta bière, sors d'ici. T'es peut-être pas avec eux, mais je refuse que tu me mettes en danger. »

Je ne m'avançais pas encore sur mon identité. Mais elle est loin d'être stupide, elle saura bien assez vite qui je suis. Au point où j'en suis, je pouvais prendre le risque. Si cela ne lui revient pas, je serai forcé d'appuyer sur l'accélérateur. Mes doigts relâchent fébrilement le bar et je me tourne alors. Suite à une commande à l'autre bout du bar, je m'empare d'une bouteille de bière que je fais glisser habilement le long de ce dernier. Cette dernière atterrie dans le creux de la main du client et finalement, je refais face à cette personne, à Kate. J'en suis à un moment où je ne peux plus me voiler la face, où je ne peux plus suivre cette voie en faisant comme si le monde autour de moi n'existe pas. Il est urgent de régler cette situation. Et petit à petit, je dévoile une certaine crainte sur mon visage. Comme si je ne voulais pas que la situation change. D'un coup, je trouve que le peu de confort que j'ai est agréable. Que j'arriverai à me contenter d'une vie triste sans réel objectif. Je me redresse, me donnant une raison d'en dire d'avantage. Plus vite elle sera mise sur la piste, plus vite elle partira, sans doute. Je ne pouvais pas faire une démonstration de force en publique. D'une voix basse, je lui adresse ces quelques mots.

« La dernière fois, tu ne voyais pas mon visage. Et j'suis du genre agile. Ça ne te reviens toujours pas ? Grimper sur les surfaces, tout ça... »



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double face : Clea & Sam sosie : Sophie Cookson dialogue en : #A08ABA remerciements : inglorious (ava) ANAPHORE (sign) p'tit nom : an zireael (Adèle) balles tirées : 239 en cavale depuis le : 14/10/2020

bougies soufflées : 26 ans biologiquement et physiquement, mais dans sa tête, c'est une autre histoire
double identité : Hawkeye; l'oeil de faucon au féminin, un nom qu'elle porte pour rendre hommage à l'homme qu'elle admire le plus
gagne-pain : Justicière - Fugitive - Spécialiste en armes en tous genres
ligne de coeur : Célibataire, il faut croire
génome : L'humaine la plus simple que l'on puisse trouver

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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyMar 17 Nov - 1:54






city of stars


@Benjamin Reilly | Are you just shining for me ?



Rien de plus énervant que quelqu’un qui vous parle comme s’il vous connaissait sans savoir de qui il s’agit. Avoir ce sentiment de connaître la personne en face de soi sans être capable de mettre un nom, un contexte, un souvenir dessus. Elle a pourtant toute sa tête et à sa connaissance, elle n’a pas perdu la mémoire. C’est du moins ce qu’elle croit, ce dont elle est persuadée. Elle est venue là, ce soir, pour boire un verre, trouver un toit, avant de repartir le lendemain, juste pour voir sa famille, seulement s’assurer qu’ils vont bien, de loin. Parce qu’elle sait que son père ne l’accueillera pas les bras grands ouverts, ce sera même tout le contraire si elle ose s’approcher de l’immeuble où il vit.

C’est le cas avec ce barman. Kate n’aime pas ces moments lorsqu’elle est persuadée d’avoir déjà vu quelqu’un mais ne sait pas de qui il s’agit. Après tout, cela fait deux ans qu’elle n’a plus mis les pieds à New York et il y a pas mal de personnes qu’elle avait rencontrées avant l’A-Day qu’elle a complètement rayé de sa vie pour des raisons évidentes. Serait-il l’une de ces connaissances qui lui en voudrait d’avoir disparue de manière impromptue ? Peut-être bien. Elle ne peut reprocher à personne ce genre de réaction. Une personne normale aurait envoyé un message, prévenu de son départ. Le problème, c’est que Kate, malgré les apparences, elle n’est pas une personne normale. Ce doute est d’autant plus présent lorsque le jeune homme évoque l’arc de Kate. Le fait est qu’elle n’a pas perdu son arc, mais ça prouve au moins qu’il sait qui elle est. Elle est perdue parce qu’elle ne parvient pas à remettre un seul souvenir de cette personne. Elle se souvient surtout de cette voix qui est plutôt familière sans que cela ne la ramène à quelqu’un de proche d’elle.

Elle cherche donc à savoir d’où il la connaît, et demande également plus de détails concernant l’arc, parce qu’elle aurait préféré ne pas être reconnue lors de cette seule escapade à New York. Elle aurait pu choisir n’importe quel bar, il fallait que ça tombe sur celui de quelqu’un qui sait qui elle est. Elle ne veut pas griller sa couverture, alors elle fait semblant de pas comprendre. Jouer à la nana stupide, elle a été à la bonne école avec les Young Avengers. L’inconnu à la voix presque familière menace alors la brune. Il lui fait comprendre qu’après sa bière, elle devra quitter les lieux. Elle écarquille les yeux et sent quelques regards se poser sur elle. Pour passer inaperçue, c’est raté.

« Pardon ? Déjà, je vous ai donné l’argent pour une nuit dans une chambre au dessus et vous comptez me virer comme ça, sans raison valable, sans même me rendre mon argent ? »

Elle se lève de son siège, commençant légèrement à s’énerver. Elle ne supporte pas qu’on la prenne pour ce qu’elle n’est pas. Peu importe qui est ce gars, il n’a aucune raison valable de la traiter comme ça. Alors soit il confond avec une autre femme tirant à l’arc, soit le mec est de l’AIM, mais dans ce cas, il serait allé droit au but.

« Vous confondez très certainement avec quelqu’un d’autre. Je ne sais même pas qui vous êtes, vous ne savez même pas comment je m’appelle. Je ne sais pas à qui vous faites référence quand vous parlez d’eux, mais je ne suis qu’une voyageuse qui cherche un toit pour la nuit, je ne vois pas en quoi je vous mets en danger. Si vous avez des choses à vous reprocher, c’est votre problème, pas le mien. »

Elle est en colère, mais elle ne lève pas trop le son de sa voix pour ne pas attirer inutilement l’attention des gens trop curieux. Cet homme a clairement un problème de confiance en lui, mais ce n’est pas une raison pour s’en prendre à la première venue. Plus ça va, plus elle se dit que son impression n’était qu’une impression et que ce mec a simplement des soucis avec lui-même.

Il en rajoute une couche, expliquant que la dernière fois elle n’avait pas vu son visage, ce qui expliquerait pourquoi sa voix lui dit quelque chose sans pour autant remettre son visage. L’agilité, le fait de pouvoir grimper aux surfaces, il ne lui faut pas plus longtemps pour faire le rapprochement. Cependant, il n’avait jamais révélé son identité à la brune, et pourtant ils travaillaient ensemble de temps à autres.

« Je vois. Je t’avais imaginé moins agressif. Si tu cherches tant à rester tranquille et à n’avoir personne pour te mettre en danger, la prochaine fois, ne dit rien, ne provoque pas. On est tous dans le même bateau, mais t’en fais pas. Rends-moi mon argent, et je m’en vais. Je ne reste pas plus longtemps là où l’on ne veut pas de moi. »

Les poings de la brune sont serrés parce qu’elle est en colère. Il sait qui elle est, parce que le monde est ainsi fait, certains héros se cachent sous des masques intégrales tandis qu’eux peuvent parfaitement voir le visage de leurs ennemis ou leurs alliés. Si elle avait su qu’il était réellement comme ça, si elle savait que Spiderman était un enfoiré de la sorte, elle aurait mieux masqué son visage.

Elle boit le verre d’une traite, elle préfère vraiment affronter le froid que de continuer à être humiliée de la sorte. Elle approche son visage de celui de l’homme araignée et chuchote.

« Il faut croire que celui qui serait capable de trahir l’autre, entre nous deux, c’est toi. Que l’idée te soit venu à l’esprit, ça prouve bien que tu serais capable de me trahir juste pour te soulager d’un poids. Tu me dégoûte. »

Un regard méprisant. C’est tout ce qu’elle lui offre comme pourboire.

Ⓒslytbitch.


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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyVen 20 Nov - 12:43

hawk & spider

       

Mon quotidien, est depuis beaucoup trop de temps, une étrange solitude qui chaque jour s'alimente d'autrui. Et pourtant, parfois elle peut paraitre comme un moment de paix, de tranquillité qu'aucune vitamine ne peut procurer... Mais pas dans ce contexte. Il n'y a qu'à voir la superficialité des liens que j'ai noué avec les habitués du bar. Elle m'est insupportable parce que cette sensation me force à faire face à ma propre compagnie que je trouve... indigeste. Je m'ennuie de ma propre personne. Une vie robotisée, calculée au millimètre à devoir côtoyer ceux qui nous ont poignardé dans le dos. Dure hypocrisie que l'on peut me reprocher. La vie est faite de dilemmes, mais ma situation me permet de vivre. Un étrange souhait que je souhaite préserver... d'où ma sensible agressivité envers elle. Elle qui pouvait être suivie, mettre en péril l'équilibre factice que je me suis forgé. La mettre sur la voie sans désigner mon identité... Voilà qui devait lui faire soulever quelques questions.

Pas forcément les bonnes, apparemment. Elle peinait à comprendre, et j'essayais de m'y employer avec minutie mais ce n'est définitivement pas quelque chose que je maitrisais. Et l'art de négocier est, il est vrai, quelque chose qui ne me correspond pas. Son argent, elle pouvait s'en saisir à tout moment. Mais ce qui restera le plus incompréhensible pour elle repose sur ma réaction. Sans doute exagérée, sans doute que non. La maladie du monde ne cesse de s'acharner. Quel est le seuil de tolérance d'une personne normale dans tout ce chaos ? Ces gens qui aspirent à un rêve, comme moi, dont l'existence peut tourner au cauchemar. J'aurai aimé avoir une vision romantique de la vie et vivre dans ce qu'ils appellent une utopie. Alors, on finit par survivre. On oublie jamais la raison qui nous a mené dans ce trou à rats. La doulours est tapie au fond de chaque cœur et on finit par y survivre. À quel prix ? Celui de risquer de mourir ?

Cette constante peur qui m'enlace les tripes quand je me dis que cette entreprise peut débarquer ici à tout moment pour m'ôter la vie, le droit d'exister ? Kate prenait un risque énorme en se présentant ici, pour elle. Et pour moi. Et je ne souhaitais pas risquer cela... Je n'en ai pas la force. Sa personnalité est un repertoire de stratégies que chaque individu élabore dans l'effort de survivre. Elle n'est pas avec l'AIM... Je commence à me faire à cette idée. Elle aurait imposé la force et pas la discrétion. Je ne trouve de mots à lui répondre, sa répartie cinglante semble me faire perdre les moyens. Mes yeux se plissent et ma main vient ouvrir un tiroir du côté de mon bar. Je me sens abruti, je me sens acculé au fond des problèmes dans lesquels je me suis mis. Ma main se plaque sur le comptoir et laisse une clé. Celle d'une chambre à l'étage. Inspirant profondément, je détournais le regard tout en lui délivrant quelques mots sur une intonation faible. « La 12-A. À l'étage... » Je crois qu'elle méritait des explications. Même si je ne croyais en rien à sa dernière tirade... Je n'étais pas enclin à trahir qui que ce soit. Mais je me rendais compte que je la délaissais dans une nature hostile où seul... nous ne pouvons rien faire. Alors, est-ce que l'appel de l'entraide vient-il de sonner au fond de moi ?

D'un geste simple, je m'empare de deux bières. La première je la fais glisser dans le creux de sa main, la seconde était tout simplement pour moi. Mon visage ne s'arme d'aucune assurance, au contraire. Il affiche des traits imprégnés de crainte, d'une personne qui recherche une forme de pardon. À raison, pour ce que j'ai fais, pour la vie que j'ai décidé de mener. La lune monte continuellement, les ombres rapetissèrent, comme si c'était leur façon de survivre. Je sais que les choses sont rarement comme elles devraient l'être. Mais je crois du plus profond de mon âme, qu'on a tous le pouvoir de survivre à cette chienne de vie. « Tu... tu te trompes à mon sujet. » Je ne souhaitais pas en dévoiler trop, l'endroit ne s'y prêtait pas. Les personnes autour de moi occupaient une place trop importantes et je ne voulais pas que ma couverture soit calcinée en aussi peu de temps. Je porte le contenant au bord de mes lèvres et je me souviens de tout ceux que j'ai abandonné pour cette vie sans nuance de couleur, sans le moindre objectif ni droit si ce n'est celui de survivre. C'est ainsi que les choses sont perçues. À voix basse, j'incline de nouveaux propos, une fois m'être penché sur le bar. Me rapprochant d'elle pour qu'elle discerne le moindre mot.

« C'est une vie minable que je mène là... Je n'ai aucun objectif si ce n'est celui d'ouvrir ce bar chaque jour. Je suis loin d'être un boy scout en collant avec uniquement le courage comme arme... Je vis juste, avec la peur au ventre, celle de mourir vu le poids de la menace qui pèse sur nous. Alors... j'sais pas ce que tu fais ici, mais protèges-toi. »



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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyMar 24 Nov - 7:12






city of stars


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Kate n'est pas une mauvaise personne. En fait, elle se convainc depuis toute petite que malgré son statut privilégié, elle est quelqu'un de bien et peut faire le bien autour d'elle. Évidemment que le bien, c'est relatif. Elle fait de son mieux, et en tant qu'humaine, c'est encore plus compliqué, il faut davantage donner de soi-même et s'impliquer pour faire ses preuves. Elle n'a jamais rien eu à prouver à personne si ce n'est à elle-même, ce n'est que pour elle qu'elle fait cela, c'est pour se dépasser et se prouver qu'elle est importante qu'elle a rejoint les Young Avengers à l'époque. Alors être considérée ainsi, comme une traîtresse qui viendrait vendre Spiderman, le simple fait que l'on puisse penser cela d'elle la rend malade. Elle aurait mieux fait de ne pas entrer de ce bar, et elle aurait mieux fait de rester sur Genosha. Elle aurait dû se douter que revenir à New York poserait problème, elle ne pensait seulement pas que ce serait dans ce bar. Il y a des centaines voire des milliers de bar dans la ville, et elle est tombée sur le seul où un ancien héros travaille, qui la reconnaît, comme si ça n'était déjà pas si compliqué.

Elle s'énerve. Et pour qu'elle s'énerve, il faut le vouloir. Elle s'énerve tout en restant calme parce qu'elle ne veut pas faire de vague. Ce n'est plus l'époque des héros, il ne s'agirait pas juste d'une bavure, un tour au poste et puis c'est tout. Non. On saurait que Kate Bishop est en ville, elle se ferait arrêter par l'AIM, qui sait, probablement torturer et on essayerait de la faire parler pour finalement trahir ses amis. Et ça, c'est le pire scénario possible. Elle préférerait mourir que d'être obligée de trahir ceux qui l'ont accueillie depuis le début de cette misère. Oui, plutôt mourir.

Elle ne s'attendait pas à cette réaction, cependant. Elle ne pensait pas qu'après ces accusations infondées, il finirait par déposer une clé de chambre devant elle. Il lui indique le numéro de la chambre et où elle se trouve sans rien dire de plus, dans son regard l'on peut lire comme du regret. Elle n'est pas certaine, mais elle se saisit finalement de la clé. Elle ne veut pas dormir dehors ce soir, et puis, elle a payé pour cette fichue chambre. Elle ne comprend pas ce qui lui a pris, mais elle ne sait pas ce que c'est que d'être un ancien héros vivant à New York. Elle ne sait pas ce que c'est que d'essayer de se fondre dans la masse à la vue de tous. Il faut admettre que malgré la difficulté à s'intégrer sur Genosha, Kate a eu la belle vie, si l'on peut dire. Elle a oublié, un temps, qu'elle devait se cacher, se concentrant simplement sur son nouveau boulot, son nouveau rôle.

Elle s'apprête à quitter le bar en finissant le fond de sa bière. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il lui en donne une nouvelle, l'air craintif. Elle n'avait jamais imaginé le vrai Spiderman comme ça. Elle ne pensait pas qu'il pouvait se mettre dans un tel état et s'en vouloir aussitôt après. Il ajoute finalement qu'elle se trompe à son sujet, et elle ne peut s'empêcher de laisser échapper un léger rire jaune.

« Et tu te trompes à mon sujet. »

S'il prend aussi mal le fait que l'on se trompe sur lui, il devrait y réfléchir à deux fois avant de juger sans preuve. Tout ce qu'il a réussi à faire, c'est d'attirer les regards sur eux alors que la soirée aurait pu être tranquille. Il aurait pu garder pour lui le fait qu'il la reconnaissait, ne rien dire, elle aurait bu sa bière et serait montée dans sa chambre, point. Il explique alors qu'il a peur, conscient de la menace qui pèse sur le monde et lui demande finalement de se protéger. La tension redescend et si ses mots sont allés trop loin, elle ne parvient pas pour autant à présenter ses excuses, pas pour l'instant.

« Je connais parfaitement la situation, et je sais ce que je fais. Si j'avais su que tu étais ici, je serais allée ailleurs. Contrairement à toi, la majorité des personnes en ville ne me reconnaîtraient pas. Tu aurais mieux fait de garder ça pour toi et tout irait pour le mieux. »

Elle regarde autour d'eux et tout le monde semble retourner à sa petite vie. Rien, personne de suspect, personne ne l'a suivie, personne ne les observe ou ne semble anxieux. Elle revient à la bière et au barman.

« Pourquoi avoir choisi de rester à New York ? Pourquoi tu n'es pas allé ailleurs. Être juste sous leurs yeux, je ne pourrais pas. Je ne sais pas comment tu fais. »

La vie de fugitive n'est pas évidente. Ne pas pouvoir rentrer chez soi est compliqué. Encore une fois, Kate ne fuit pas constamment puis qu'elle a un toi sur Genosha, et qu'elle n'est pas seule. Et elle se pose la question, alors, s'il a lui même quelqu'un pour l'aider à surmonter tout cela.

« Tu n'as personne autour de toi ? Personne... Pour t'aider, ou te soutenir ? »

Elle n'en demande pas plus, ne rentre pas dans les détails de ce qu'elle entend par être seul. Est-ce qu'il y a d'autres héros ? Elle même ne dévoilerait pas ce qu'elle fait aujourd'hui, où elle se trouve, et avec qui. Elle ne prendrait jamais le risque. Risquer sa propre vie est une chose, risquer celle de milliers de mutants qui souffrent déjà de la M-Pox, il en est hors de question.

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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyLun 7 Déc - 11:44

hawk & spider

       

Les phares qui animent leur lumière sur nos routes ne sont pas toujours ceux que nous pensons au départ. Se laisser surprendre par un nouveau départ. Une fausse motivation qui a été la raison de ce nouveau départ. Partir dans l'inconnu, ne prendre conseil que de ses propres forces... J'ai essayé de compter qu'avec ma fantaisie, vaste connerie. J'ai bien compris que la vie ne fonctionne pas de cette façon. Ma vie n'est pas une révolution. Elle est à l'arrêt. L'immobilité retrouvée, la tension physique de l'effort soudainement relâchée. C'est une sensation désagréable de ne pas concevoir l'avenir. C'est l'arc bandé à son paroxysme. La sensation de marcher sur cette corde tendue au-dessus du chaos. Devoir donner le même coup de pioche pour forger le chemin, dans la même direction, chaque jour... C'est lassant. J'en viens à me méfier du monde, de la moindre personne qui se retrouve dans ma vie.

Et pourtant, même dans ce monde où tout semble partir à la dérive, il existe un nombre de vérités premières qu'il faut garder à l'esprit. Pour continuer de flotter, pour ne pas se noyer. Avoir conscience qu'il nous une raison d'être. Se questionner sur cette raison, c'est déjà un objectif. Et... c'est ce qui m'envoie vers la suite de mon existence. Je peste, mais je reste à la surface. Et cette ville est une cage. Et je n'ai plus rien d'une araignée pouvant se faufiler entre les barreaux. Non, je suis un oiseau. Et il est bon de rappeler à la ville que certains oiseaux ne sont pas fais pour être emprisonnés. Le chant de mon existence est trop libre, les questionnements sont trop nombreux... Mais je suis pris au piège. Quelle idée ai-je eu de rester ici ? J'aurais mieux fait de la rejoindre pensais-je. Je n'ai rien amené avec moi si ce n'est ma mauvaise conscience. Je me suis amené moi-même.
« Peut-être que cette vie m'a amené à tirer des conclusions hâtives. J'te dirai simplement de faire attention. Douée ou pas. » Peut-être même qu'elle avait déjà été localisée en débarquant à New York. Ils ont des moyens que l'on ne peut sous-estimer. Mais je prenais le risque. Celui de lui céder une chambre le temps d'une nuit. Comme si je m'excusais d'avoir été un con, et cela allait de soit. Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'anticiper sa prochaine tirade.

Maintenant qu'elle me connait, maintenant qu'elle sait qui je suis - et qu'elle connait mes craintes. Mon regard se détourna du sien, comme une gêne profonde. Il était évident, je sais, que j'aurai dû partir de cette ville. Mais je n'expliquais pas moi-même cette raison. Ou du moins, j'en ai tiré une conclusion, mais je n'étais pas sûr... Comme si je voulais me convaincre - et que cela ne marchait pas. Et pourtant, c'est l'unique option qui m'est tombée dans les mains.
« Je sais, c'est pas logique. Mais cette ville, elle fait partie de moi. » De lui. Elle fait partie de Peter, et je me retrouve avec le même ADN, avec les mêmes sensations... « Je n'ai pas réussi à la quitter, malgré ce qu'il se passe. » Mais je pouvais prononcer ces mots à voix basse, cela ne changeait en rien la franchise que j'opérais. Mon regard se confronte au sien, et d'une traite je finis la bière que je me suis autorisé pendant mon service. Sa nouvelle question vient décomposer mon visage. Car au final, c'est ce qu'il me manquait le plus. Je sais que l'on se construit grâce à l'autre, et le fait d'en être dépossédé... La bouteille entre mes mains éclata sous la pression de mes doigts. Sursautant légèrement, les clients se retournèrent aussitôt vers nous. Les regardant j'annonçais d'un ton rassurant : « Continuez à boire les gars, c'est rien. » Aucune marque sur la paume de ma main. Tant mieux. M'emparant de quoi nettoyer le bar. Pour finalement, reprendre à voix basse.

« J'évite de mettre en danger ceux qui ne peuvent se défendre. Je leur épargne une vie pire que la mienne. Même si le prix a payé c'est mener ce quotidien... »



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bougies soufflées : 26 ans biologiquement et physiquement, mais dans sa tête, c'est une autre histoire
double identité : Hawkeye; l'oeil de faucon au féminin, un nom qu'elle porte pour rendre hommage à l'homme qu'elle admire le plus
gagne-pain : Justicière - Fugitive - Spécialiste en armes en tous genres
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MessageSujet: Re: city of stars ✶ ben r.   city of stars ✶ ben r. EmptyLun 7 Déc - 21:54






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La tension était légèrement redescendue. S’il y a bien une chose que Kate supporte encore moins que l’AIM, c’est le fait de juger sans preuve, sans fondement. Peut-être est-ce une faiblesse de l’archère que de laisser le bénéfice du doute à tout un chacun, mais accuser sans preuve n’est pas quelque chose qu’elle apprécie, bien au contraire. Elle a eu beaucoup de mal à supporter d’être mise sur le banc des accusés simplement parce qu’elle était autrefois une héroïne, mais de la part d’une personne qui – apparemment – était un camarade, un ancien collègue, c’était encore plus blessant. Elle pensait que tous étaient dans la même merde, mais ça n’empêche pas certains de réagir plus intensément que d’autres. Elle ne peut vraiment juger, elle ne sait pas ce qu’il a vécu tout au long de ces deux années, elle ne sait pas ce qu’il a vécu avant le A-Day non plus, mais selon elle, ça n’excuse rien.

Mais Kate est fidèle à elle-même et sa fierté est telle que même si la tension redescend, elle reste froide, ayant encore du mal à avaler la pilule que celui qui se fait appeler l’homme araignée ait essayé de la jeter hors du bar en l’accusant d’être une vendue à la solde de l’AIM. Si elle était effectivement de leur côté, elle n’aurait pas cherché à rester discrète, elle aurait probablement un logement et n’aurait pas cherché à trouver une chambre, détail qui, évidemment, attire les suspicions.

Elle ne peut s’empêcher de dire qu’elle sait ce qu’elle fait. Dire le contraire serait complètement insensé. Pourtant elle sait que malgré les précautions prises à chaque fois qu’elle quitte Genosha, ce n’est pas infaillible. L’AIM est bien trop imprévisible, plein de ressources, elle n’ose pas imaginer tout ce dont ils sont capables. Et elle se conforte à se dire que pour le moment, ils ne semblent pas attaquer fort, deux ans sans que Genosha n’ait de problème, sans que le monde ne recense une nouvelle majeure similaire au A-Day.

Elle a du mal à envisager que ce visage face à elle soit celui qui se cache sous la cagoule de Spiderman autrefois. Elle se souvient avoir passé du temps avec le héros araignée, et cette voix ne semble pas coller, et même sa façon d’être, il y a quelque chose qui ne colle pas, mais tant pis. Alors, naturellement, malgré cette rancoeur, cette colère qui s’apaise, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui à son tour, lui demandant comment il s’en sort, s’il a des gens autour de lui pour le soutenir. Il dit qu’il n’a pas réussi à quitter cette ville, expliquant qu’elle fait partie de lui. Elle se permet de laisser échapper un rire.

« J’ai grandi à Manhattan, j’y ai passé la majeure partie de ma vie, et pourtant, je suis partie. Non pas que j’ai réellement eu le choix, quand j’y repense, mais même, je ne pense pas que j’aurais risqué ma vie pour rester dans une ville qui est nocive pour moi. »

Ce n’est pas comme si elle pouvait rester pour continuer à agir comme elle le faisait, discrètement. Elle ferait parler d’elle et risquerait encore plus qu’en restant sous l’œil d’AIM à ne rien faire. Elle sursaute soudainement, coupée dans ses pensées par l’explosion de quelque chose, évitant de justesse un projectile qui s’avère être un morceau de verre provenant de la bouteille du barman.

« Je comprends. »

Et elle était sincère. Si elle avait Tommy à ses côtés, c’était parce qu’il ne lui avait pas laissé le choix, parce qu’il est celui qui la connaît le mieux et qu’il savait qu’autrement, elle aurait fait quelque chose qu’il ne faut pas. Et si elle est là, aujourd’hui, à New York, c’est parce qu’elle s’inquiète pour ceux qu’elle a laissé derrière pour ne pas leur attirer d’ennuis, même si elle ignore ce qu’elles deviennent, son père n’ayant pas eu la décence de dire quoique ce soit à propos de sa sœur et de sa belle-mère, et elle n’avait pas consulté de quelconque obituaire pour vérifier si elles étaient toujours de ce monde.

« J’espère que les choses reviendront à la normale, que l’on pourra avoir le droit de vivre sans que l’on décide pour nous. »

Elle ne pouvait pas parler plus fort, ni donner plus de détails, pour ne pas prendre de risque, mais elle était également en colère. Cependant, elle parvint à ne pas exploser sa bouteille contrairement au barman. Elle se contenait, parce qu’elle ne pouvait que faire ça. Tenter de s’en prendre à l’AIM d’elle-même ne mènerait nulle part si ce n’est à sa perte et peut-être celle d’autres innocents.

« Je pense que je vais y aller. Dans d’autres circonstances, je t’aurais peut-être dit que c’était un plaisir de t’avoir rencontré, mais je crois que ce n’est pas adapté. »

Elle se lève de son tabouret, et se retrouve nez à nez avec un homme qui n’a pas l’air commode, ne l’ayant pas vu elle lui est rentré dedans.

« Excusez-moi. Je voudrais juste passer. »

Mais l’homme ne bouge pas, pas décidé à céder le passage à qui que ce soit. Elle lui tapote l’épaule, sachant que ça peut mener à quelque chose qu’elle aimerait éviter, mais elle n’a pas envie de le brusquer et d’être en tort si une bagarre débute. L’homme se retourne, visiblement plus imposant physiquement que réellement. Il la dévisage, plus surpris qu’en colère.

« Eh. Je te connais toi. »

Elle angoisse soudainement, elle qui penser passer inaperçue, cet homme serait déjà le deuxième à la reconnaître dans un seul bar du Bronx, quartier où elle n’allait jamais avant.

« Je ne pense pas, non. »

Elle insiste pour passer mais l’homme lui bloque le passage une nouvelle fois, et encore cette fois-là, il n’y a pas de réelle méchanceté, ce qui intrigue d’autant plus la jeune femme.

« Si, si, tu es la sœur de Susan, je me souviens, j’t’ai vu à son mariage à l’époque. J’espère qu’elle va bien, il paraît qu’après le A-Day, à cause de ces fichus héros, elle a été grièvement blessée. Mais je ne t’apprends rien, pas vrai. »

Elle se retourne vers le barman, puis de nouveau vers l’inconnu, et elle retient ses larmes du mieux qu’elle peut, répondant alors tout naturellement.

« Oui, oui, elle va bien. »

Puis elle se rassied finalement sur le tabouret, faisant face de nouveau à l’homme araignée, complètement chamboulée, ne sachant pas comment interpréter cette nouvelle, ignorant évidemment si elle va bien. S’il est arrivé quoique ce soit à sa sœur, elle ne se le pardonnera jamais.

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