Sorry, wrong burglar ! | ft. Raya Singh

Sorry, wrong burglar !

Le jeu du chat et de la souris, il porterait presque bien son nom si il n'était pas celui qui courrait après le chat en question. Un rituel régulier qui s'était installé entre le chat et l'araignée, des soirées à se courir après pour finalement aboutir au même résultat encore et encore et étrangement ça ne le dérangeait pas tant que ça. Felicia ne s'était jamais attaquée à un innocent ni même ne s'en était jamais pris mortellement à quelqu'un, du moins en sa présence, alors si il ne s'agissait que de quelques braquages il pouvait gérer. Évidemment il l'a stopperait, comme toujours et le jeu reprendrait une autre nuit.

C'était comme ça que les choses marchaient entre eux, comme ça qu'ils fonctionnaient mais depuis l'a-Day, le chat avait disparu des radars de l'araignée et si il craignait qu'il lui soit arrivé quelque chose, il avait presque était soulagé de tomber sur ses hommes de mains qui lui assurait au moins qu'elle était là, cachée quelque part.

Ce soir était différent, ce soir elle était là. Peter aurait dû avoir la puce à l'oreille lorsque que la voleuse avait commis cette petite erreur qui l'avait trahis et conduit directement dans la bijouterie qu'elle était en train de dévaliser, évidemment l'araignée reconnaîtrait ce mode opératoire entre mille, de la façon dont elle contournerait la sécurité à la prise de son butin jusqu'à sa fuite, mais Felicia connaissait son "métier" et les erreurs étaient rares.

« Franchement ça me brise le cœur de savoir que tu te cachais ici depuis tout ce temps et que tu n'as même pas pensé à m'envoyer un message »suspendu la tête en bas à son fil, Peter observait la silhouette tapie dans l'ombre, le ton de sa voix était léger et presque amusé, cachant en réalité un petit soulagement de la voir en vie. «Je sais qu'il y a d'autres araignées en ville maintenant mais j'ai toujours pensé que j'étais ton préféré ! » Un petit rire ponctua sa phrase bien qu'il plissa légèrement les yeux face au silence de celle qui avait partagé sa vie autrefois.

Dans un salto parfait, Peter avait bondit pour atterrir directement devant la jeune femme et lorsqu'il avait posé les yeux sur elle il eu un mouvement de recul presque instantané. « Wow !» L'araignée pencha légèrement la tête sur le côté, les lentilles de son masque se rétrécissant alors qu'il observait celle qui n'était définitivement pas Felicia.« Qui es-tu ?... Non attends j'en oublie la politesse ! Bonsoir, Spider-Man, enchanté et vraiment mais alors vraiment embarrassé parce que je t'ai pris pour quelqu'un d'autre et... Tu sais que je ne vais pas te laisser embarquer tout ça ? Right ?» Il désigna le butin d'un mouvement de main avant de sauter pour se percher sur l'une des vitrines, prenant appuit sur son genou avec son coude pour faire semblant de réfléchir en se frottant le menton. « Je suppose que tu vas être raisonnable et me laisser gentiment tout récupérer et avant que je te laisse partir, parce qu'on va dire que ça te servira de leçon et que tu ne recommencera pas, tu vas répondre à une question... Où est-elle ?»

D'accord peut-être qu'il était un peu trop obsédé par l'idée de retrouver Félicia mais c'était plus fort que lui, c'était encore plus frustrant de savoir qu'elle était là, quelque part dans sa ville sans qu'il ne puisse précisément savoir où. « Black Cat. Au cas où la question n'était pas assez claire. Elle t'as bien formée.» Toujours en appuis sur sa vitrine, Peter restait à l'affût du moindre mouvement, prêt à esquiver ou riposter juste au cas où. « Je ne veux pas lui faire de mal d'accord, j'ai juste besoin de lui parler. »

( Pando )

@Raya Singh & @Peter B. Parker

Sorry, wrong burglar !

@Peter B. Parker | Don't waste an early night; you know you want to do what's right.

✶ Tout ceci n’est qu’un jeu. Lorsque le chat a le dos tourné, les souris se permettent de danser. On ne peut pas dire que les forces de l’ordre soient très efficace pour prévenir et arrêter le crime, les héros – ceux qui se considèrent ainsi – avaient au moins le mérite d’être rapides. Il suffit alors de prétendre à un crime d’un côté, pour en commettre un autre à l’opposé, ainsi, les forces de l’ordre ne savent plus où donner de la tête, devant se résoudre à classer certains crimes comme étant moins prioritaires que d’autres. C’est amusant de les voir se torturer l’esprit et de voir à quel point ce monde – ou du moins New York – est devenu un chaos sans nom. Je me réjouis de voir ce monde aussi perdu que je l’étais la première fois que j’ai cherché du boulot et que l’on m’a ri au nez parce que je ne savais ni lire ni écrire. Je n’ai jamais eu ma place dans ce monde et il semblerait que j’y ai encore moins ma place depuis le A-Day.

Une bijouterie de moins ou de plus, les new yorkais s’habituent petit à petit à voir leurs bijouteries être dévalisées. Ça en deviendrait presque moins amusant, moins intense. Je n’ai jamais été une spécialiste du cambriolage de bijouterie, mais par le passé, j’étais souvent envoyée pour récupérer des pièces et objets importants, parce que j’étais plus discrète, à la silhouette plus fine. Le contexte et les objectifs étaient différents, mais finalement, ça ne demandait pas grand-chose de plus.

Malgré la situation actuelle, le but était malgré tout de retarder au maximum l’alarme et l’arrivée de la police. Et comme à chaque fois, le reste du gang trouve une solution pour une infiltration efficace et la personne désignée fait le reste du boulot. Cette fois-ci, c’est moi. Les bijoux, c’est simple à voler, il suffit de prendre tout ce qui vient, de mettre dans un sac et il n’y a pas besoin de déchiffrer une quelconque écriture. C’est plus simple que lorsqu’il est question de voler un dossier, en ce qui me concerne. Il n’y a pas d’erreur possible, plus il y en a, mieux c’est. Et tout aurait dû bien se passer, car le plan était parfait et j’avais eu le temps de prendre un maximum de bijoux avant que l’alarme ne retentisse. J’avais pris tout ce que je pouvais prendre et je m’apprêtais à quitter les lieux lorsque je fus surprise par une voix. Les flics n’auraient pas dû être là, pas aussi rapidement.

Je suis toujours de dos et je n’ai pas l’impression d’être menacée par une arme à feu, je ressens juste la présence d’une personne, seule. Il s’adresse à moi comme s’il me connaissait. Je suis du genre à reconnaître les voix en temps normal, mais celle-ci ne me dit rien. Alors je ne bouge pas, immobile, à le laisser parler – et il semble ne jamais s’arrêter. Il mentionne une araignée, voire plusieurs, ce qui me fait froncer les sourcils. J’imagine que c’est un langage codé pour s’adresser à la personne qu’il pense avoir retrouvé. Alors que je fais un pas en arrière, prête à détaler, l’inconnu se retrouve finalement devant moi, ne manquant pas de me faire sursauter. Maintenant, je comprends mieux. Il ne faut pas avoir fait des études pour reconnaître Spiderman, celui-ci réalisant qu’il ne s’adresse pas à la bonne personne.

Je n’ai pas le temps d’en placer une, il parle beaucoup trop, de quoi faire craquer probablement le plus sensible des voleurs qui voudrait simplement ne plus avoir à subir ce supplice. Il demande alors à ce que je lui remette le butin, et puis quoi encore ? Je me permets de l’interrompre en laissant échapper un rire.

« Spider-man, hein ? Le même Spider-man qui était autrefois l’un de ces grands héros tant adorés du public ? Le même qui, depuis deux ans, doit probablement se cacher parce que le public ne l’admire plus autant ? Désolée de te décevoir, darling, mais j’ai l’impression que si tu me retiens jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, tu es celui qui risque d’avoir le plus de problème entre nous. »

Je croise les bras, amusée par la confiance qu’a ce gamin, parce que oui, sa voix ressemble à celle d’un gamin, d’un jeune homme pas plus âgé que moi, ou alors, je suis vraiment désolée pour lui. Puis il l’évoque, elle, Black Cat, ma boss, cette femme qui m’a sauvée de cette solitude, qui m’a offert de me reconvertir. Je fronce les sourcils derrière le masque qui couvre mes yeux.

« Je ne connais pas de Black Cat. Il paraît que les chats noirs, ça porte malheur, et j’ai eu ma dose. »

Un mensonge, bien entendu, mais peu importe ce qu’il lui veut, je ne vais pas gentiment obtempérer et le mener jusqu’à elle. Si je place une confiance aveugle en cette femme, lui, l’homme araignée, c’est une toute autre histoire.

« Maintenant que tu as fait ton joli discours, tu vas gentiment me laisser passer. A moins que tu ne veuilles voir à quel point je suis douée pour me faire passer pour la victime qui tente de protéger sa boutique face à un héros devenu criminel ? »

Un sourire, une menace. Même s’il ne semble pas bien dangereux, j’ai appris toute ma vie à me méfier de ceux qui se comparent à des divinités. Je sais bien, à présent, que les pouvoirs ça peut tomber sur n’importe qui pourvu que les conditions le veulent, mais ce qu’il ignore, c’est que moi-même je suis capable de choses inhumaines.

Ⓒslytbitch.

Sorry, wrong burglar !

Elle marquait un point, c'était sûr, lui comme tous les autres héros avaient appris à faire profil bas depuis bien trop longtemps et bien qu'il n'ai jamais été un grand fan des projecteurs, Peter devait avouer que ce nouveau statut ne lui plaisait pas vraiment. Pas qu'il ait toujours été apprécié par la population, une grande partie l'avait même toujours craint et même détesté que ce soit parmi les civils ou les représentants des forces de l'ordres mais il s'était habitué à cette image négative bien trop attisée par son ancien patron, sachant que malgré tout, des innocents continuaient de croire en lui et surtout comptaient sur lui. C'était différent à présent, tout avait changé et Peter regrettait presque l'époque où Jameson essayait de le traîner dans la boue pour n'importe quelle raison.

Cette fois c'était à son tour de rester silencieux, pas parce qu'il n'avait rien à dire, au contraire, taquiner cette inconnue qui semblait avoir autant de répondant que lui était presque assez distrayant pour lui faire oublier sa mission principale mais au lieu de lui couper la parole pour interagir non sans une pointe d'humour, il écoutait, perché, accroupi sur l'une des vitrines fraichement dévalisée, penchant légèrement la tête sur le côté en fixant la femme face à lui. Bien qu'elle prétendait ne pas connaître sa petite fauteuse de trouble favorite, il n'en démordrait pas, sachant pertinemment qu'elle, tout comme les hommes de main qu'il avait arrêté au cours de ces derniers mois étaient à la solde de la même personne. Malgré tout, un fin sourire avait étiré ses lèvres à la remarque sur les chats noirs, elle ignorait probablement combien ils avaient pu être proches Félicia et lui mais elle ne lui avait effectivement pas apporté que du bonheur.

Les lentilles de son masque s'étaient rétrécies sous la menace amusée de la brune et il pouvait sentir le léger picotement familier se répandre le long de sa nuque mais bien que ce ne soit rien d'alarmant jusqu'à présent il leva tout de même les mains ironiquement en signe de reddition. « Tu penses qu'on pourrait m'arrêter ? Regarde moi je respire l'innocence. » Le ton amusé de sa voix n'avait pas changé évidemment il prenait la jeune femme au sérieux, c'était toujours le cas face à ses "adversaires" mais il avait cette fâcheuse tendance à parler et plaisanter sans arrêt ce qui finassait par les agacer et les pousser à commettre des erreurs. « Je trouve que les choses vont un peu trop vite entre nous, je ne connais même pas ton nom et tu veux qu'on entame les jeux de rôles ! Mais j'aime ton répondant, généralement on me demande gentiment de la fermer ... ou on me répond par des cris et des grognements, c'est plaisant d'avoir quelqu'un avec qui parler. » L'araignée avait profité de sa tirade pour baisser doucement les mains, se redressant enfin pour se tenir debout sur la vitrine et d'un geste précis, une toile vint s'accrocher au sac contenant les bijoux, le ramenant immédiatement à ses pieds. « Vraiment désolé, tu sais ce que c'est, vous faites des trucs de criminels, on vous arrête ... c'est une boucle sans fin ... Je peux toujours t'offrir un verre ou un café et on se dit qu'on est quitte ? »Le culot de l'araignée, ou plutôt le véritable pouvoir qu'offrait ce masque, pouvoir oser ce genre d'humour, certes de mauvais goût mais qui serait totalement impossible si il était simplement ce bon vieux Parker. « A ta place j'en profiterai pour partir parce que je n'ai pas réellement envie de me battre ce soir et tu gagnes les bonus Black Cat, ça te donne droit à une fuite sans poursuite et surtout sans finir dans ma toile parce qu'aussi amusement que ça puisse paraître ce n'est pas vraiment agréable et ça met un peu de temps à disparaître alors ... bye ? Tu passeras le bonjour à ta boss ! » D'accord c'était loin d'être la meilleure solution, surtout pour lui, mais il avait toujours fait plus ou moins confiance à Felicia et il pouvait presque voir ce qu'elle appréciait chez sa nouvelle recrue alors il lui offrait cette petite chance, celle de prendre une autre voie, comme Félicia l'avait envisagé à une époque. Il n'y avait pas mort d'homme pour l'instant, il avait empêché le braquage, ou plutôt il avait récupéré ce qui venait d'être dérobé, pas besoin d'alerter tout New-York pour une bijouterie et encore moins d'envoyer une jeune femme, probablement assez désespérée et seule pour avoir emprunté cette voie, entre les mains des charmants officiers du commissariat le plus proche.

( Pando )

@Raya Singh & @Peter B. Parker