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 sorrow (sif & johnny)

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MessageSujet: sorrow (sif & johnny)   sorrow (sif & johnny) EmptySam 7 Nov - 14:10

sorrow


T’as les pupilles qui s’agitent. Encore, toujours. Et ne cessent jamais. Jamais, jamais, jamais. La mort dans l’âme et les poumons qui suffoquent. Pas assez d’air sur tes terres natales, oppressé par tes pensées, elles sont dures, te freinent, te rongent, te laissent pantelant et éveillé. Depuis l’A-Day t’as jamais su trouver l’intérieure tranquillité mais c’est désormais pire dans ce refuge dans lequel t’es terré dans l’unique possibilité de la voir arriver. Malheureusement, on te l’a appris et depuis t’es resté sur tes genoux, impuissant, pantin brisé, un frère endeuillé. Les lèvres avaient bougé, expliquant une situation que jamais t’aurais voulu imaginer. T’as entendu la mort. Elle a frappé. Gratter les portes impénétrables que tu pensais avoir construites autour d’un coeur trop sensible. Détruite et toi t’es détruit aussi, on t’a dit que Sue avait péri et depuis, t’as l’impression que t’es un macchabée aussi. Une âme que t’avait toujours comprise, malgré vos disputes, malgré vos caractères, t’as perdu le dernier membre de ta première famille et tu ne pouvais te le pardonner. Parce que tu ne l’avais même pas retrouvée quand tout ça était arrivé. Dans la panique des foules et au delà de vos noms hués, t’avais même pas su que ton propre sang s’était écoulé. Tu te l’imagines souvent. Froide et sans expression, blonde poupée, complètement étalée. Ta mâchoire se serre sans que t’arrives à l’ouvrir, même pas un son, aucun cri de sourde impuissance ne sait traverser tes dents trop collées. T’es englué dans une profonde mélancolie, trop amorphe pour hurler la rage que contient ta fragile silhouette. Et ça t’enrage d’autant plus. Tous tes soucis dirigés vers Reed. Tes pauvres sourires pour Franklin et Valeria. Rien pour Susan. Tu te hais.

Ainsi ne réfléchis-tu pas lorsque ta main tremblante effleure le tissu de votre ancienne grandeur. Ta peau glisse et s’empreigne du chiffre que vous représentiez, seul souvenir d’une vie pleine de rebondissements. Tu te remémores que c’est grâce à elle que t’en es arrivé jusque-là, l’impossible à portée de mains, frappé par le cosmique et aventurier dans les méandres de l’univers. C’était elle la plus belle pépite de la galaxie, incapable de lui avouer de son vivant, toujours à la chercher sur les plus insignifiants détails de vos explosives existences. Tu t’en veux, t’accrochant à l’uniforme que tu sais que tu ne peux plus porter. Que tu dois tout de même revêtir lorsque tu veux être pleinement ce que tu es. La Torche. Impossible de t’éteindre, c’est sans réelle réaction que ton corps enfile mécaniquement ce qui t’empêche d’être nu sous les flammes. Le seul habit dans lequel t’aimerais t’épanouir, à bien y penser, mais dans le peu de clarté et de lucidité qu’il te reste, c’est la sage décision d’utiliser tes pouvoirs tout en étant habillé que tu prends, ne daignant pourtant pas observer ton reflet dans les pauvres miroirs que tu pourrais croiser. Avec dédain tu prends le chemin de l’extérieur, droit comme un piquet, loin d’être celui que tu étais avant. Rien d’un troubadour, tu regardes le ciel avec des morceaux de conviction. Tu dois y croire. Tu peux.

C’est sans élan que tu t’élances dans le ciel. La chaleur te monte à la tête, t’enveloppe, te berce dans la douce étreinte que tu connais. T’as la culpabilité de savoir que tu deviens une cible ainsi, flamboyant dans les cieux que l’AIM doit surveiller. Mais tu ne peux pas lâcher. Quelqu’un doit savoir quelque chose, quelqu’un doit avoir une solution. T’es désemparé et déboussolé, tellement prêt à tout pour la voir revenir. Un dernier sourire. Même un dernier grondement envers tes agissements enfantins. T’es puéril Johnny, comme en ce moment alors que tu voles vers Asgardia. T’es le flambeau qui mène l’ennemi à ce petit paradis mais dans un coin de ta tête, on te souffle que ce refuge restera protégé. T’en as cure. La voie la plus rapide, impossible pour toi d’attendre gentiment qu’on t’apporte de quelconques informations sur la disparition de ta soeur. T’as déjà bien trop attendu, lâche, tandis que tes pieds trouvent l’entrée du paisible lieu qui abrite les dieux célestes. Tu lances un regard de tes prunelles orangées vers ce qui te fait face, étendue luxurieuse à laquelle tu n’es point habitué.

Audace habituelle lorsque tu lèves une main rougeoyante envers quiconque la verrait, annonce de ta venue parmi les leurs, toi, guidé par les informations que tu as pu avoir à Ant-Hill pour te permettre d’arriver ici. « Désolé, j’ai pas eu le temps de passer un coup de téléphone.. » tu grommelles avec un demi-sourire, forcé, presque mal à l’aise alors que tu es entouré du silence ambiant. « Si vous pouviez m’envoyer le comité d’accueil, j’aimerais bien voir quelqu’un. » un soupir passe la barrière de tes lèvres, mine renfrognée, t’es presque en garde et la venue prochaine de probables asgardiens n’a rien pour te mettre en confiance.
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MessageSujet: Re: sorrow (sif & johnny)   sorrow (sif & johnny) EmptySam 7 Nov - 20:11


Sorrow
music ▷ Le regard de Sif, fixe, absent, était à nouveau posé sur le plafond de sa chambre. Les mains jointes sur son ventre, l'Asgardienne était immobile, la respiration lente et calme. Les aiguilles tournaient mais tout semblait être au ralentit ces derniers temps. La terrible impression que les secondes s'égrenaient comme des heures faisait partie de son quotidien ennuyeux. Thor n'était pas là, il n'était plus là et elle se retrouvait à devoir gérer tout un peuple, elle qui ne savait que manier son épée et ses soldats, alors qu'elle avait pourtant insisté pour occuper ce rôle de leader à la place du Dieu du Tonnerre. La pression et l'angoisse, qu'elle n'avait plus ressenti depuis bien longtemps, depuis le temps lointain de son adolescence, l'empêchaient de dormir, de se reposer. Elle ne pouvait fermer un œil sans qu'une myriade de questions ne vienne envahir son esprit fatigué et torturé. La nuit ne lui servait qu'à être au calme et à réfléchir sur ce qu'elle devait faire le lendemain. La journée passait trop rapidement, cédant sa place à cette nuit de solitude et de silence qu'elle détestait tant. Tout était trop assourdissant, même ce calme et cette tranquillité qu'elle affectionnait tant auparavant. Et lorsque le soleil commençait à réchauffer timidement l'atmosphère, c'était le soulagement qui l'envahissait : la nuit était terminée, son esprit pouvait enfin être occupé pour quelques heures avant de reprendre cette routine implacable.

D'un geste lent, la déesse se redressa en position assise et ferma les yeux quelques instants, juste le temps de transmettre à Heimdall le message d'une sœur perdue à un frère bien aimé. Ses lèvres bougeaient dans un murmure que lui seul pouvait entendre alors qu'il était à des millions, des milliards de kilomètres d'elle. Mais elle sentait, elle savait qu'il avait reçu son message et ses tourments. Lorsqu'elle eut terminé, ses yeux se rouvrirent et un soupir s'échappa d'entre ses lèvres avant qu'elle ne repousse les draps et qu'elle ne commence sa journée aux aurores, comme à son habitude. Et la routine de la journée recommença, inlassable. Une douche pour se réveiller et tenter d'effacer le manque de sommeil notable que son visage commençait à afficher. S'habiller et couvrir le tout de l'éternelle cape qu'elle portait maintenant que le temps s'était rafraichi, amenant avec lui l'hiver. Prendre Himmelska, qui était rangée dans son fourreau et posée sur le bureau rempli de feuilles entassées. La fixer à sa ceinture, passer une main dans ses cheveux emmêlés et sortir de la pièce en silence pour se diriger vers la salle d'entraînement. Tout les jours, les habitudes de la guerrière s'enchaînaient : un entraînement matinal avec quelques-uns des soldats asgardiens puis le tour d'Asgardia pour vérifier que tout allait bien et qu'il n'y avait aucun problème, l'organisation des patrouilles de sécurité... Malgré la fatigue et la lassitude, Sif gérait la cité d'une main de maître, ne laissant jamais rien au hasard et surtout pas la sécurité. Thor lui avait fait assez confiance pour la nommer cheffe, elle ne devait ni le décevoir, ni mettre le refuge en danger par inattention.

Il n'y avait que lors de ses entraînements matinaux que le sourire venait prendre place sur ses lèvres. Une fois son épée en main, elle se sentait plus proche de son peuple, d'Asgard et de Thor que jamais. Il n'y avait que de cette façon qu'elle cessait totalement de réfléchir et de cogiter. Nombreux étaient ceux qui savaient que c'était un moment sacré à ses yeux et qu'il fallait éviter de la déranger. Cependant, ce jour-là, quelqu'un se racla la gorge alors qu'elle était en plein combat contre un de ses soldats. Un soupir las et un tour de passe-passe plus tard, son adversaire était au sol et l'épée de la déesse guerrière le menaçait avant qu'elle ne lui tende la main pour l'aider à se relever. C'est seulement à cet instant qu'elle s'intéressa à celui qui venait de la déranger : elle le reconnaissait, c'était un des membres de la patrouille de la matinée. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Un problème ? » Le garde sursauta et hocha la tête alors que la déesse plissait les yeux, resserrant ses doigts autour de la garde de sa grande épée. « Eh bien ? Parlez donc ! » « Lady Sif, un intrus vous attend, il vient tout juste d'arriver. » Pour être surprise, elle l'était. En général, les autres refuges envoyaient un message avant que quelqu'un n'arrive. Hors ici, ça n'avait pas été le cas et elle se demandait si la présence était hostile ou non. « Allons-y. Reprenez l'entraînement, je reviendrais plus tard si cette... présence n'est pas gênante. Dans le cas contraire, vous serez appelé en renfort » ordonna-t-elle aux Asgardiens présents qui hochèrent tous la tête en la regardant partir. Les pas précipités de la déesse se répercutaient contre les murs et elle laissa le soldat sortir à l'extérieur pour faire le tour et ainsi prendre l'inconnu par surprise. Chose qu'elle fit discrètement quelques instants plus tard, menaçant la gorge de l'homme de feu du tranchant d'Himmelska, les sourcils froncés et le regard sombre. Elle ne savait pas qui il était ou s'il était dangereux et elle préférait se montrer prudente : il était hors de question qu'un membre de l'AIM entre à Asgardia. S'il était l'un d'eux alors elle devrait l'exécuter, c'était aussi simple que ça. Sif savait que l'homme pouvait mentir mais elle était presque sûre de pouvoir déceler la vérité dans son regard : elle avait l'habitude d'analyser les gens. « Je ne peux que vous conseiller de décliner rapidement votre identité avant que je me montre bien moins tolérante et agréable » gronda-t-elle en continuant de le menacer sans faire attention à l'étouffante chaleur qu'il dégageait et qui lui faisait rougir les pommettes.
Pando
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MessageSujet: Re: sorrow (sif & johnny)   sorrow (sif & johnny) EmptyDim 3 Jan - 0:01

sorrow


À dire vrai, t’en oublierais presque la raison de ta venue. Des informations. Mais putain, qui pourrait t’en fournir de réelles, toi qui irait crier le nom de Susan dans les rues si ça ne tenait qu’à toi. T’aimerais bien voir cet enfoiré de Nick Fury sur son siège doré du SHIELD à tout savoir et à tout voir. D’ailleurs, qu’est-ce qu’ils font, eux ? Agents prostrés aux quatre coins du monde, c’était pas leur saloperie de responsabilité aussi de défendre la veuve et l’orphelin contre des organisations aussi néfastes que l’AIM ? T’en as vraiment aucune idée, Fantastiques baignés dans les affaires intergalactiques, le petit monde de ta chère Terre souvent protégée sans réellement vous y intéresser. Tes pieds ont plus souvent foulé d’autres contrées que celle où tu es né, ainsi ne crains-tu rien de ce qui pourrait t’arriver ici. Le stellaire, aussi incertain, aussi mystérieux, aussi magique qu’il puisse être, ne t’avait jamais effrayé. For fuck’s sake. T’avais même toute ta vie trépigné de vivre de semblables aventures à être transporté dans tous les systèmes solaires pouvant exister parce que tu la voulais comme ça, ton existence. Aventureuse, pleine de rêveries. Actuellement, c’est plutôt un shit show et t’es pas fier des merdes qui sont arrivées. T’as même tous les jours cette foutue honte, ces remords qui te rongent l’estomac, la cervelle et l’esprit. À tel point que t’as une nouvelle fois foncé tête baissée, ce que tu sembles faire de mieux, ici sans avoir rien à leur apporter. Sans savoir s’ils auront quelque chose à te donner.

C’est avec lenteur que t’évalues la poupée qui te fait face alors que tes flammes s’effacent jusqu’au néant. Costaud ces Asgardiens, tu le diras pas mais t’es impressionné, sale gamin. Bien meilleur comité d’accueil que celui qu’aurait pu te procurer Thor. Non pas que tu cracherais sur ses pectoraux pleins de foudre céleste mais tu préfères nettement la silhouette qui se dessine devant toi. Sauf que tu ressens tout; la méfiance de voir un inconnu, l’agressivité qu’on réserve aux gens non conviés. Tu t’es pas vraiment annoncé, en fait, avant de débarquer dans le plus grand des calmes alors que ce n’est pas comme si vous étiez tous en guerre. Oooook, t’admets qu’elle a raison. « C’est vrai qu’on ne s’est jamais rencontrés.. » délesté de ton mal-être premier, t’as même l’audace de t’avancer vers elle. Parce que nom d’un dieu, tu te serais clairement rappelé d’avoir croisé pareille dame. Rien à voir avec certaines mochetés Inhumaine, parole de Johnny. Sans attendre, le raclement de ta gorge se fait entendre puisque tu sais qu’à chaque seconde écoulée, tu glisses de plus en plus sur la pente raide sur laquelle tu t’es engagé. « Mais je suis quand même un chouia » que tu accentues avec tes doigts, index et pouce venant presque se coller « vexé que vous ne me connaissez pas. » t’aimerais bien que tous les peuples te connaissent. Non, c’est faux, actuellement t’aimerais creuser ta tombe et y dormir. Ou retourner dans la Zone Négative, t’y avais clairement mieux vécu que sur la Terre actuelle.

« Jonathan Lowell Spencer Storm » tu hausses un sourcil pour jauger si ces informations sont suffisantes. Probablement pas assez pour une guerrière qui n’attend que de te transpercer si les mots ne lui conviennent pas « mais on m’appelle la Torche. Membre des Quatre Fantastiques. » more like two fantastic and a half now or dead family walking que tu penses avec amertume. Salaud de Reed à toujours vous abandonner. Pour prouver ton point, tu indiques le sigle flagrant de ton costume que l’on peut désormais apercevoir, sobriquet auquel tu seras toujours obligé d’être rattaché si tu souhaites continuer d’utiliser tes pouvoirs. Pourquoi pas des habits de ville qui ne brûleraient pas, on se demanderait. Parce que Richards la grosse tête aime prendre des vacances loin des siens pour pleurer et faire on ne sait quoi dans un laboratoire. « Est-ce que ça serait déplacé de vous demander votre nom puisqu’apparemment, on devient intimes ? » dans un but très professionnel, t’es pas là pour blaguer. T’es là pour discuter de ce qui te consume, des témoignages, des dires même les plus improbables. Ton regard supplie, transmet toute la tristesse et colères mêlées de ce monde. T’arrives même plus à le cacher.

« Je suppose que vous êtes ce qui se rapproche de la personne en charge d’Asgardia ? » un léger humement suit la question, probablement réthorique mais eh, t’es pas un génie alors te voilà dans l’obligation de demander pour être sûr de ne pas faire de bêtise plus grosse que toi. Avec le peu d’audace qu’il te reste, tu finis de franchir la distance entre vous pour la regarder directement dans les yeux. « Je veux qu’on parle. » tranchant, sans aucun choix même si t’as conscience qu’avec une seule baffe elle peut te clouer à terre. Qu’est-ce que tu peux dire, les femmes fortes, tu connais et ça t’effraie pas vraiment.
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